ITRACONAZOLE

ITRACONAZOLE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 5/3/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    4-[4-[4-[4-[[2-(2,4-dichlorophényl)-2-(1H-1,2,4-triazol-1-ylméthyl)-1,3-dioxolan-4-yl]méthoxy]phényl]-1-pipérazinyl]phényl]-2,4-dihydro-2-(1-méthylpropyl)-3H-1,2,4-triazol-3-one

    Ensemble des dénominations

    BAN : ITRACONAZOLE

    CAS : 84625-61-6

    DCIR : ITRACONAZOLE

    USAN : ITRACONAZOLE

    autre dénomination : ORICONAZOLE

    bordereau : 2875

    code expérimentation : R-51211

    dci : itraconazole

    rINN : ITRACONAZOLE

    Classes Chimiques


    Regime : liste I
    Remarque sur le regime : J.O. – 20 /09 /92

    1. ANTIFONGIQUE (principale certaine)
      Spectre antifongique approuvé par la commission d’AMM:
      L’itraconazole est un antifongique à large spectre de la classe des triazolés, actif sur :
      – les dermatophytes (Trichophyton sp., Microsporum sp., Epidermophyton floccosum),
      – les levures (Cryptoccocus neoformans, Candida sp., Pityrosporum sp.),
      – les contaminants :
      . Aspergillus et Dematiées,
      . Fusarium, Acremonium et Mucorales sont habituellement peu sensibles ou résistants,
      – les champignons dimorphiques : Histoplasma sp., Paracoccidioïdes brasiliensis, Sporothrix schenckii, Fonsecaea sp., Cladosporium sp., Blastomyces dermatidis, ainsi que sur d’autres levures et champignons filamenteux moins souvent rencontrés.
    2. CANDIDA ALBICANS (principale certaine)
    3. ASPERGILLUS FUMIGATUS (principale certaine)
    4. ASPERGILLUS FLAVUS (principale certaine)
    5. CRYPTOCOCCUS NEOFORMANS (principale certaine)
    6. COCCIDIOIDES IMMITIS (principale certaine)
    7. HISTOPLASMA CAPSULATUM (principale certaine)
    8. BLASTOMYCES DERMATITIDIS (principale certaine)
    9. SPOROTHRIX SCHENSKII (principale certaine)
    10. FONSECEA SP. (principale certaine)
    11. MICROSPORUM CANIS (principale certaine)
    12. PARACOCCIDIOIDES IMMITIS (principale certaine)
    13. TRYCHOPHYTON SP. (principale certaine)
    14. CLADOSPORIUM CARRIONII (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Mécanisme identique aux imidazoles:
      Inhibition de la C-14 alpha-déméthylase, dépendante du cytochrome P450 des cellules fongiques, s’opposant ainsi à la synthèse de l’ergosterol nécessaire à la formation de la membrane fongique, à partir du lanostérol.
    2. secondaire
      – Interaction avec les phospholipides de la membrane.
      – Inhibition de la respiration endogène.

    1. ANTIFONGIQUE (principal)

    1. LEISHMANIOSE CUTANEE (à confirmer)
      Arch Dermatol 1989;125:1540-1542
    2. EPIDERMOPHYTIE (principale)
    3. MYCOSE DES ONGLES (principale)
      -Arch Dermatol 1996;132::34-41
    4. PITYRIASIS VERSICOLOR (principale)
    5. CANDIDOSE GENITALE (principale)
    6. CANDIDOSE VULVOVAGINALE (principale)
    7. BLASTOMYCOSE (principale)
      – Am J Med 1992;93:489-497.
    8. HISTOPLASMOSE (principale)
      – Am J Med 1992;93:489-497.
      Essai pilote positif dans la prévention des rechutes au cours du SIDA :
      – Ann Intern Med 1993;118:610-616.
      Principalement dans les formes modérées :
      – Am J Med 1995;98:336-342.
    9. ASPERGILLOSE (principale)
      Aspergillome, aspergillose broncho-pulmonaire, aspergillose invasive.
      Reste un traitement de seconde ligne :
      – Ann Pharmacother 1993;27:1206-1211.
      Aspergillose invasive au cours du SIDA, essai pilote :
      – Am J Med 1994;97:137-144.
      – Sem Hop Paris 1994;42:688-693.
      Dans les formes invasives, serait aussi efficace que l’amphotéricine B:
      – Arch Intern Med 1997;157:1857-1862.
      Dans l’aspergillose pulmonaire allergique, permettrait de réduire de 50% les doses de corticoïdes. Essai randomisé chez 55 malades :
      – N Engl J Med 2000;342:756-762.
    10. CHROMOMYCOSE (principale)
    11. SPOROTRICHOSE (principale)
      – Am J Med 1993;95:279-285.
    12. BLASTOMYCOSE SUD-AMERICAINE (principale)
    13. BLASTOMYCOSE NORD-AMERICAINE (à confirmer)
      Un cas traité avec succès par voie orale :
      – Clin Infect Dis 1999;29:1336-1337.
    14. TEIGNE (à confirmer)
      Efficace chez des malades atteints de teigne résistant à la griséofulvine (voie orale + shampoing) :
      – Int J Dermatol 1997;36:539-541.
      Efficace par voie orale chez des enfants. Traitement de 4 et éventuellement 8 semaines :
      – Br J Dermatol 2000;143:1011-1016.
    15. COCCIDIOIDOMYCOSE (à confirmer)
      – Am J Med 1990;89:282-290.
      Efficacité identique dans un essai randomisé comparant fluconazole et itraconazole par voie orale :
      – Ann Intern Med 2000;133:676-686.
    16. CRYPTOCOCCOSE (à confirmer)
    17. CANDIDOSE SYSTEMIQUE (à confirmer)
    18. CANDIDOSE OESOPHAGIENNE (principale)
      En cas d’infection par le VIH :
      – Gastroenterology 1996;11:1169-1177.
    19. LEISHMANIOSE VISCERALE (à confirmer)
      Leishmaniose viscérale, au cours de l’infection à VIH :
      – Am J Med 1992;92:449.
    20. TRYPANOSOMIASE AMERICAINE (à confirmer)
      Eradication parasitaire dans 53% des cas:
      – Am J Trop Med Hyg 1998;59:133-138.

    1. DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN RARE)
    2. NAUSEE (CERTAIN RARE)
    3. DIARRHEE (CERTAIN RARE)
    4. VERTIGE (CERTAIN RARE)
    5. PRURIT (CERTAIN TRES RARE)
    6. CEPHALEE (CERTAIN TRES RARE)
    7. VOMISSEMENT (CERTAIN TRES RARE)
    8. CONSTIPATION (CERTAIN TRES RARE)
    9. ANOREXIE (CERTAIN TRES RARE)
    10. KALIEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN TRES RARE)
      Décrite après traitement à 600 mg / jour pendant 5 mois.
    11. TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
      Trois cas rapportés :
      – Lancet 1992;340:251-252.
    12. PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
      Trois cas rapportés :
      – Lancet 1992;340:251-252.
    13. HEPATITE AIGUE (A CONFIRMER )
      – Br J Dermatol 1993;129:500-501.
    14. HEPATITE MIXTE (A CONFIRMER )
      Un cas, après 5 jours de traitement :
      – Int J Dermatol 1995;34:589.
    15. HEPATITE CHOLESTATIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas décrit, lentement réversible à l’arrêt :
      – Am J Gastroenterol 1999;94:3632-3633.
    16. FIBRILLATION VENTRICULAIRE (A CONFIRMER )
      Un cas, lié à une hypokaliémie sévère :
      – J Infect 1993;26:348.
    17. HYPERTENSION ARTERIELLE (CERTAIN TRES RARE)
      Décrite après traitement à 600 mg / jour pendant 5 mois.
    18. OEDEME PERIPHERIQUE (A CONFIRMER )
      Deux cas :
      – Arch Dermatol 1994;130:260-261.
    19. PUSTULOSE EXANTHEMATEUSE AIGUE GENERALISEE (A CONFIRMER )
      Un cas après 7 jours de traitement :
      – J Am Acad Dermatol 1995;33:130-131.
    20. PURPURA (A CONFIRMER )
      Eruption purpurique ; un cas débutant après 2 jours de traitement chez un patient âgé:
      – J Am Acad Dermatol 1997;37:994-995.
    21. INSUFFISANCE SURRENALE (A CONFIRMER )
      Un cas décit, pour des doses de 600 mg / jour:
      – West J Med 1977;126:5-13.
    22. GYNECOMASTIE (CERTAIN TRES RARE)
      Réversible à l’arrêt du traitement:
      – Am Rev Respir Dis 1977;116:801-806.
    23. LIBIDO(DIMINUTION) (CERTAIN RARE)
      Transitoire.
    24. IMPUISSANCE (CERTAIN RARE)
      Transitoire.
    25. COLITE PSEUDOMEMBRANEUSE (A CONFIRMER )
      Un cas décrit :
      – Am J Gastroenterol 1999;94:1971-1973.

    1. TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
      Malformations squelettiques multiples chez le rat.
    2. NON TERATOGENE CHEZ L’HOMME
      Pas d’augmentation du risque dans une étude prospective chez 198 femmes exposées durant le premier trimestre de leur grossesse :
      – Am J Obstet Gynecol 2000;183:617-620.
    3. EMBRYOPATHIE
      Le risque rapporté dans les études rétrospectives est 4 fois supérieur à celui des études prospectives – discussion des biais possibles :
      – Lancet 1999;354:1700-1701.

    1. NON

    1. INSUFFISANCE RENALE
      Adapter la posologie à la clairance de la créatinine.
    2. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
      La demi-vie est augmentée chez l’insuffisant hépatique: augmenter l’intervalle entre chaque administration:
      – Clin Pharmacokinet 1993;25:329-341.
    3. SIDA
      La concentration sérique d’itraconazole est réduite chez les patients immunodéprimés
      – Clin Pharmacokinet 1993;25:329-341.
    4. ALLONGEMENT DE L’ESPACE QT
      Utiliser avec la plus grande prudence en cas d’allongement de QT ou lors de l’association avec des produits connus comme allongeant QT :
      – Curr Probl Pharmacovig 1996;22:1.
    5. DIABETE
      Etude post-commercialisation sur 10 ans ; pas de problème particulier d’efficacité ou de tolérance :
      – Dermatology 1999;198:382-384.

    1. GROSSESSE
      Tératogène chez l’animal.
    2. ALLAITEMENT
      Information manquante.
    3. ABSENCE DE CONTRACEPTION FEMININE
      Tératogène chez l’animal.
    4. HYPERSENSIBILITE
      Allergie connue aux antifongiques du groupe des triazolés.

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    Posologie et mode d’administration

    Doses usuelles par voie orale :

    * Adulte :
    – Dans les mycoses superficielles : cent à deux cents milligrammes par jour au cours d’un repas, pendant une durée variable de 3 jours à 6 mois suivant l’infection.
    – Dans les mycoses systémiques : débuter par
    deux cents milligrammes par jour, pouvant être augmentés jusqu’à quatre cents milligrammes par jour en 1 ou 2 prises.

    * Enfant : trois à cinq milligrammes par kilo et par jour.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    REPARTITION
    99
    %
    lien protéines plasmatiques

    – 2 –
    DEMI VIE
    24
    heure(s)

    – 3 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 4 –
    ELIMINATION
    voie biliaire

    Absorption
    Bonne absorption digestive : >70%.
    Pic plasmatique atteint en 4 à 5 heures après administration par voie orale d’une dose unique de 200 mg, de 0,2 à 0,4 microgrammes par ml.
    Existence d’un 2ème pic plasmatique, probablement dû au cycle
    entéro-hépatique.
    La biodisponibilité est accrue par la prise d’aliments.
    La biodisponibilité par voie orale est accrue lors de la prise de coca-cola de près de 40% (Cmax est accrue de 55%) :
    – Curr Ther Res Clin Exp 1997;58:202-212.

    Répartition
    Les concentrations tissulaires peuvent être très supéieures aux concentrations plasmatiques (rein, peau, muqueuse vaginale).
    Diffusion dans le LCR médiocre : 1%.
    Liaison aux protéines plasmatiques et aux cellules sanguines : 99,8%.

    Demi-Vie
    La demi-vie d’élimination est en moyenne de 24 heures.
    Elle augmente jusqu’à 30 heures après quelques semaines de traitement.
    Non modifiée en cas d’insuffisance rénale.

    Métabolisme
    Métabolisme hépatique.
    Coupure oxydative du cycle dioxolane, dégradation du noyau pipérazine, oxydation ou N-déalkylation du substituant 1-méthylpropyl, dégradation du cycle triazoline et oxydation aliphatique du substituant 1-méthylpropyl conduisant à
    l’hydroxy-itraconazole, métabolite actif.

    Elimination
    *Voie rénale : sous forme métabolisée.
    *Voie bilaire.
    *Non dialysable.

    Bibliographie

    – Drugs 1990;37:310-344.
    – Pharmacotherapy 1990;10:146-153.
    – Arch Intern Med 1989;149:2301-2308.
    – Ann Pharmacother 1992;26:502-509. (Revue)
    – Med Letter (EdFr) 1993;15:19-21. (Revue générale)
    – N Engl J Med 1994;330:263-272.
    – Antimicrob Agents
    Chemother 1988;32:1310-1313.
    – Antimicrob Agents Chemother 1993;37:778-784.
    – Eur J Clin Pharmacol 1989;36:423-426.
    – Drugs 1989;37:310-344.
    – Clin Pharmacokinet 1993;25:329-341.
    – Drugs 1996;51:585-620. (Revue générale)
    – Drugs 1999;58:283-296.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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