RESERPINE CHLORHYDRATE
RESERPINE CHLORHYDRATE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 21/3/2000
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
Identification de la substance
Formule Chimique :
DIMETHOXY-2ALPHA,11BETA(TRIMETHOXY-3,4,5 BENZOYLOXY)-3 3BETA, 15ALPHA,20ALPHA-YOHIMBANE-CARBOXYLATE-16BETA DE METHYLECHLORHYDRATEEnsemble des dénominations
sel ou dérivé : RESERPINE BASE
sel ou dérivé : RESERPINE TRIACATEClasses Chimiques
Molécule(s) de base : RESERPINE
- ANTIHYPERTENSEUR (principale certaine)
- PSYCHOLEPTIQUE (principale certaine)
- NEUROLEPTIQUE (principale certaine)
- SYMPATHOLYTIQUE (principale certaine)
- CATECHOLAMINES DEPLETEUR (principale certaine)
- SEROTONINE DEPLETEUR (principale certaine)
- HYPOTHERMISANT (secondaire certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Déplétion des catécholamines (sérotonine et dopamine) au niveau central et au niveau périphérique sur les fibres post-ganglionnaires.
Déplétion des neurones dopaminergiques au niveau du système extra-pyramidal.
Inhibition de la captation granulaire de noradrénaline et de dopamine.
Diminution de la biosynthèse de noradrénaline.
Action centrale: diminution de l’excitabilité corticale, sédation. - secondaire
Effet central d’excitation du parasympathique et effet parasympathomimétique périphérique.
Hypothermiant par dépression du centre thermorégulateur de l’hypothalamus.
Effets endocriniens: libération initiale de FSH, LH et ACTH, puis inhibition de la sécrétion des stimulines hypophysaires: augmente la sécrétion de prolactine.
- ANTIHYPERTENSEUR (principal)
- ANTIPSYCHOTIQUE (accessoire)
TRES PEU UTILISE ACTUELLEMENT.
- HYPERTENSION ARTERIELLE (principale)
- ACCES MANIAQUE (secondaire)
En association avec le litium dans les manies réfractaires:
– Am J Psych 1979;136:812. - SCHIZOPHRENIE (secondaire)
Dans les schizophrénies réfractaires, en association aux antipsychotiques:
– Am J Psych 1978;135:488. - THYREOTOXICOSE (secondaire)
Indication discutée:
– N engl J Med 1970;283:1020.
– Med J Aust 1972;1:322 et 1973;2:116. - SYNDROME DE RAYNAUD (secondaire)
0.5 mg à 1 mg par voie intra-artérielle :
– Arch Intern Med 1970;125:825-829.
– Arch Intern Med 1973;132:526-527. - MIGRAINE (secondaire)
– Lancet 1970;2:832.
- CONGESTION NASALE (CERTAIN FREQUENT)
- SIALORRHEE (CERTAIN FREQUENT)
- SECHERESSE DE LA BOUCHE (CERTAIN TRES RARE)
- POIDS(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
Lié à l’effet orexigène et à la rétention hydrosodée. - ANOREXIE (CERTAIN RARE)
- OEDEME (CERTAIN TRES RARE)
Lié à la rétention hydrosodée. - ASTHENIE (CERTAIN RARE)
Survient en début de traitement. - BOUFFEE VASOMOTRICE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
VOIE PARENTERALE - ATTEINTE CARDIOVASCULAIRE (CERTAIN RARE)
- HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
VOIE PARENTERALE - BRADYCARDIE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES - ANGOR (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES - ARYTHMIE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES - TOXICITE CUTANEOMUQUEUSE (CERTAIN TRES RARE)
- ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
- PRURIT (CERTAIN TRES RARE)
- PURPURA (CERTAIN TRES RARE)
De mécanisme variable, thrombopénique ou non. - ATTEINTE DIGESTIVE (CERTAIN RARE)
- NAUSEE (CERTAIN RARE)
- VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
- DOULEUR EPIGASTRIQUE (CERTAIN RARE)
Par hyperacidité gastrique. - DIARRHEE (CERTAIN TRES RARE)
Lié à l’effet parasympatomimétique (augmentation du péristaltisme). - ULCERE GASTRODUODENAL (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
VOIE PARENTERALE
ANTECEDENT D’ULCERE
TRAITEMENT PROLONGELe plus souvent duodénal, il peut se compliquer d’hémorragie et de perforation.
- HEMORRAGIE DIGESTIVE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
VOIE PARENTERALE - GASTRITE HEMORRAGIQUE (CERTAIN TRES RARE)
- ATTEINTE ENDOCRINIENNE (CERTAIN TRES RARE)
- GYNECOMASTIE (CERTAIN TRES RARE)
- GALACTORRHEE (CERTAIN TRES RARE)
Par augmentation de la sécrétion de prolactine. - PROLACTINEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- ATTEINTE HEMATOLOGIQUE (CERTAIN TRES RARE)
- THROMBOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
D’origine centrale, par mécanisme immunoallergique. - TROUBLE NEUROPSYCHIQUE (CERTAIN FREQUENT)
- DEPRESSION (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
TRAITEMENT PROLONGEElle peut persister plusieurs mois après l’arrêt du traitement qu’elle impose.
Il s’agit d’une dépression sévère avec risque suicidaire pouvant nécessiter une hospitalisation. Plus fréquente lors de traitements prolongés, elle peut également se voir, plus rarement, en début de traitement. - RAPTUS SUICIDAIRE (CERTAIN TRES RARE)
- CAUCHEMAR (CERTAIN TRES RARE)
Lié à une augmentation du sommeil paradoxal. - INSOMNIE (CERTAIN TRES RARE)
Peut être le premier signe d’un syndrome dépressif. - SOMNOLENCE (CERTAIN FREQUENT)
- SYNDROME EXTRAPYRAMIDAL (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES - SYNDROME PARKINSONIEN (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES - CEPHALEE (CERTAIN RARE)
- VERTIGE (CERTAIN TRES RARE)
- ANXIETE (CERTAIN RARE)
- TROUBLE RESPIRATOIRE (CERTAIN TRES RARE)
- DYSPNEE (CERTAIN TRES RARE)
- TROUBLE SEXUEL (CERTAIN RARE)
- IMPUISSANCE (CERTAIN RARE)
- LIBIDO(DIMINUTION) (CERTAIN RARE)
- ANEJACULATION (CERTAIN RARE)
- ATTEINTE OPHTALMOLOGIQUE (CERTAIN RARE)
- FLOU VISUEL (CERTAIN RARE)
- CONJONCTIVITE (CERTAIN RARE)
- UVEITE (CERTAIN TRES RARE)
- ATROPHIE DU NERF OPTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
- MYOSIS (CERTAIN TRES RARE)
- PTOSIS (CERTAIN TRES RARE)
- DIPLOPIE (CERTAIN TRES RARE)
Par paralysie oculomotrice. - DYSURIE (CERTAIN TRES RARE)
- POLLAKIURIE (CERTAIN TRES RARE)
- BRONCHOSPASME (A CONFIRMER )
– N Engl J Med 1969;281:563.
– N Engl J Med 1969;281:1426. - CANCER DU SEIN (A CONFIRMER )
La relation entre l’augmentation de la fréquence des cancers du sein et la prise de réserpine, mise en évidence par certains auteurs, semble contestable :
– Lancet 1974;2:672-675.
– Lancet 1974;2:675-677.
– JAMA 1980;243:2304-2310. - DYSCHROMATOPSIE (A CONFIRMER )
– Ann Pharm Fr 1972;30:433. - HEMATURIE (A CONFIRMER )
– J Urol 1972;107:97.
- TOXICITE PERINATALE
Bradycardie, hypothermie, congestion nasale et hypersécrétion bronchique pouvant entraîner une détresse respiratoire du nouveau-né lors de l’administration de réserpine en fin de grossesse. - BRADYCARDIE FOETALE
- DETRESSE RESPIRATOIRE NEONATALE
- HYPOTHERMIE NEONATALE
- ULCERE GASTRODUODENAL(ANTECEDENT)
- EPILEPSIE
- INSUFFISANCE CARDIAQUE
- INSUFFISANCE RENALE SEVERE
- ASTHME
- ANESTHESIE GENERALE
- TROUBLE DU RYTHME CARDIAQUE
- INFARCTUS DU MYOCARDE RECENT
- ULCERE GASTRODUODENAL
- DEPRESSION
- GROSSESSE
- ALLAITEMENT
Risque de somnolence, diarrhée, encombrement nasal du nourrisson. - COLITE ULCEREUSE
- ELECTROCHOC
- HYPERSENSIBILITE AUX ALCALOIDES DE LA RAUWOLFIA
Posologie et mode d’administration
Dose usuelle par voie orale comme antihypertenseur:
– chez l’adulte:
Cent à cinq cents microgrammes par jour en 2 à 3 prises.
La dose initiale sera de deux cents à cinq cents microgrammes par jour pendant un semaine, quand l’abaissement tensionnel est
obtenu, diminuer jusqu’à la dose minimale efficace.
– chez l’enfant:
VIngt microgrammes par kilo et par jour.* en psychiatrie:
Augmentation progressive jusqu’à la dose utile (parfois trente milligrammes par jour), puis diminution pour traitement
d’entretien, en général de un à cinq milligrammes par jour.
La réserpine chlorhydrate n’est plus, à l’heure actuelle, utilisée dasn ses indications psychiatriques en raison de sa lenteur d’action et de ses effets secondaires, surtout à des posologies
élevées.
Surveillance: attention au risque de somnolence, rechercher un état dépressif débutant.
En raison de son effet cumulatif, la reserpine persiste plusieurs jours après l’arrêt du traitement.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
REPARTITION
lait
– 2 –
DEMI VIE
4
à 5
heure(s)
– 3 –
ELIMINATION
voie fécale
– 4 –
ELIMINATION
voie rénaleAbsorption
Bonne résorption par le tube digestif et après administration parentérale.
Activité maximale après plusieurs jours. L’action persiste plusieurs semaines après l’arrêt du traitement.
Répartition
Tropisme pour tissus riches en lipides.
Fixation persistante intraneuronale au niveau des sites de stockage des amines biogènes.
Franchit la barrière placentaire.
Passe dans le lait.
Présence dans le plasma, l’urine et les fèces après 11 à 12 jours d’une
administration de réserpine marquée.
Demi-Vie
La demi-vie d’élimination se situe entre 4 et 5 heures.
Métabolisme
O-déméthylation et hydrolyse en méthyl réserpate et acide triméthoxybenzoïque.
Elimination
*Voie rénale : élimination sous forme de métabolites. 6% de la dose orale est éliminée en 24 heures et 8% après 4 jours.
*Voie fécale : 60% sont éliminés dans les fèces les 4 premiers jours sous forme inchangée.
Bibliographie
– Annual Rev Pharmacol 1970;10:273.
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- SERPATILIN (PAYS-BAS)