PHENOBARBITAL

PHENOBARBITAL

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 22/3/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    5-Ethyl-5-phenyl-2,4,6(1H,3H,5H)-pyrimidinetrione

    Ensemble des dénominations

    BAN : PHENOBARBITONE

    CAS : 50-06-6

    DCI : PHENOBARBITAL

    autre dénomination : ETHYL-PHENYL BARBITURIQUE ACIDE

    autre dénomination : PHENEMAL

    autre dénomination : PHENOBARBITONE

    autre dénomination : PHENYL ETHYL MALONYLUREE

    autre dénomination : PHENYL-ETHYLMALONYLUREE

    autre dénomination : PHENYLETHYLMALONYLUREE

    bordereau : 353

    rINN : PHENOBARBITAL

    sel ou dérivé : PHENOBARBITAL SODIQUE

    sel ou dérivé : PROPRANOLOL PHENYLETHYLBARBITURATE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : PHENOBARBITAL

    Regime : liste II

    1. HYPNOGENE (principale certaine)
    2. ANTICONVULSIVANT (principale certaine)
    3. INDUCTEUR ENZYMATIQUE (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Action dépressive au niveau du cortex cérébral et de la substance réticulée résultant de l’élévation du seuil d’excitation des neurones et prolongation du temps de récupération après excitation.
      Inhibe la phosphatase des cellules nerveuses et ainsi la synthèse des nucléoprotéines, des phospholipides cérébraux, de la phosphate coenzyme A et de l’acétylphosphate qui précèdent la synthèse de l’acétylcholine.
      Stabilisant de la membrane nerveuse.
      L’activité dépressive centrale serait la conséquence d’une potentialisation des effets inhibiteurs du GABA conduisant à une augmentation du temps d’ouverture du canal CL associé.
      Exercerait une activité inhibitrice sur la transmission excitatrice glutamatergique :
      – Pharmacol Rev 1990;42:224-286.
      Augmente la réponse GABA post-synaptique et antagonise la réponse post-synaptique au glutamate :
      – Epilepsia 1989;30:17-25.
    2. secondaire
      Augmente l’activité des enzymes hépatocytaires par biosynthèse accrue (induction enzymatique).
      Accélère le métabolisme des médicaments, en particulier diminution de la toxicité de la strychnine.
      Activité antivitamines K.
      Augmentation de la glucuroconjugaison : accélère l’élimination biliaire de la bilirubine et épuration plasmatique de la BSP.
      A dose toxique provoque la diminution de la consommation en oxygène cérébral.

    1. ANTIEPILEPTIQUE (principal)
    2. ANTICOMITIAL(GRAND MAL) (principal)
    3. ANTICOMITIAL(PETIT MAL) (accessoire)
    4. PSYCHOLEPTIQUE (principal)
    5. HYPNOTIQUE (principal)
    6. INDUCTEUR ENZYMATIQUE (accessoire)

    1. COMMENTAIRE GENERAL
      Les indications autres que l’épilepsie ont été suspendues en France en mars 2001:
      – Scrip 2001? n° 2623,4
    2. EPILEPSIE (principale)
      Epilepsies grand mal, petit mal.
    3. EPILEPSIE(GRAND MAL) (principale)
    4. EPILEPSIE(PETIT MAL) (secondaire)
    5. CRISE CONVULSIVE (principale)
      Prévention des convulsions hyperpyrétiques du nourrisson.
    6. MALADIE DE GILBERT (secondaire)
    7. CHOLESTASE (secondaire)
      Augmente la conjugaison et l’élimination rénale des sels biliaires.

    1. DYSCHROMATOPSIE (CERTAIN )
      – Lettre du Pharmacologue 1989;9,3:265-266.
    2. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
    3. ECZEMA (CERTAIN TRES RARE)
      Un cas après un mois de traitement à 100 mg/j confirmé par un test cutané et réintroduction du traitement :
      – Contact Dermatitis 1987;16:279.
    4. PURPURA (CERTAIN TRES RARE)
    5. SYNDROME DE STEVENS-JOHNSON (CERTAIN TRES RARE)
      Référence :
      – N Engl J Med 1995;333:1600-1607.
      Un cas au niveau de zones cutanées antérieurement irradiées par radiothérapie :
      – J Am Acad Dermatol 1999;40:493-496.
      Etude multicentrique cas-témoins rapportant plusieurs dizaines de cas et montrant l’augmentation du risque relatif de syndrome de Stevens-Johnson à court terme :
      – Lancet 1999;353:2190-2194.
    6. SYNDROME DE LYELL (CERTAIN TRES RARE)
      Référence :
      – N Engl J Med 1995;333:1600-1607.
    7. FIEVRE (CERTAIN TRES RARE)
    8. DOULEUR ARTICULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
    9. DOULEUR MUSCULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
    10. ALGODYSTROPHIE (CERTAIN TRES RARE)
      Pseudorhumatisme neurotrophique ou rhumatisme gardénalique
      Atteint en général les épaules
    11. EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN TRES RARE)
    12. HYPERCINESIE (CERTAIN )
      Un syndrome hyperkinétique pourrait affecter plus de 20% des enfants traités pour épilepsie:
      – CNS Drugs 1997;8:492-509.
    13. LOGORRHEE (CERTAIN TRES RARE)
    14. ACCES HYPOMANIAQUE (CERTAIN TRES RARE)
    15. EUPHORIE (CERTAIN TRES RARE)
    16. VERTIGE (CERTAIN TRES RARE)
    17. ATAXIE (CERTAIN TRES RARE)
      Taux sérique supérieur ou égal à 50 microgrammes/ml.
    18. DYSARTHRIE (CERTAIN TRES RARE)
    19. NYSTAGMUS (CERTAIN TRES RARE)
    20. TREMBLEMENT (CERTAIN TRES RARE)
    21. NECROSE MUSCULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
    22. PORPHYRIE AIGUE INTERMITTENTE(AGGRAVATION) (CERTAIN TRES RARE)
    23. PORPHYRIE CUTANEE(AGGRAVATION) (CERTAIN TRES RARE)
    24. OSTEOMALACIE (CERTAIN TRES RARE)
    25. FRACTURE (CERTAIN TRES RARE)
    26. STOMATITE (CERTAIN TRES RARE)
    27. SOMNOLENCE (CERTAIN FREQUENT)
      Chez 2/3 des patients :
      – N Engl J Med 1985;313:145-151.
    28. COMA (CERTAIN )
      Taux sérique supérieur à 100 microgrammes/ml.
    29. LEUCOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
    30. THROMBOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
    31. SYNDROME DE SEVRAGE (CERTAIN )
      Hallucinations visuelles, insomnie, anorexie, crises convulsives :
      – Am J Psychiatry 1980;137:107.
      Syndrome de sevrage de l’alcool :
      – Am J Health Syst Pharm 1999;56:175-178.
    32. GAMMA GT(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
      Modérée et isolée, elle reflète l’effet inducteur enzymatique du phénobarbital. Débute après 7 jours de traitement et atteint en général un plateau au bout du trentième jour :
      – Pathol Biol 1985;33:810-818.
      – Presse Med 1986;15:791-794.
    33. ANEMIE MEGALOBLASTIQUE (CERTAIN )
    34. ANEMIE MACROCYTAIRE (CERTAIN )
    35. ERYTHROBLASTOPENIE (A CONFIRMER )
      – Clin Haematol 1978;7:431.
    36. ICTERE (A CONFIRMER )
    37. BILIRUBINEMIE CONJUGUEE(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
    38. BSP(RETENTION) (A CONFIRMER )
    39. TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
    40. PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
    41. HEPATITE CHOLESTATIQUE (A CONFIRMER )
      Peut-être par hypersensibilité :
      – Drug Intell Clin Pharm 1976;10:439.
    42. PEMPHIGUS (A CONFIRMER )
      Un cas :
      – Dermatologica1986;173:256-257.
    43. HEPATITE FULMINANTE (A CONFIRMER )
      Un cas chez un enfant :
      – Am J Gastroenterol 1989;84:820-822.
    44. HEPATITE CYTOLYTIQUE (A CONFIRMER )
      Après association des trois substances : difébarbamate, fébarbamate et phénobarbital :
      – Gastroenterol Clin Biol 1992;16:485-486.
      Un cas rapporté (association fébarbamate, difébarbamate, phénobarbital) :
      – Gastroenterol Clin Biol 1993;17:305-306.
    45. HYPERCHOLESTEROLEMIE (CERTAIN )
    46. MALADIE DE DUPUYTREN (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ADMINISTRATION PROLONGEE

      Arch Intern Med 1989;149:911

    47. EPAULE GELEE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ADMINISTRATION PROLONGEE

      – N Engl J Med 1985;313:145-151.

    1. NON TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
      Etudes faites chez le rat, le lapin et le singe.
    2. NON TERATOGENE CHEZ L’HOMME
      Les études épidémiologiques, portant uniquement sur des populations de femmes épileptiques, mettent en évidence une augmentation du taux de malformations sans qu’on puisse imputer cette augmentation au traitement anti-épileptique.
      Utilisé seul, n’augmenterait pas le risque de malformations graves lors d’utilisation en monothérapie. Etude néerlandaise sur 1411 naissances sur 20 ans. Le risque serait par contre augmenté par l’association avec la cafeine :
      – Ann Neurol 1999;46:739-746.
    3. TOXICITE PERINATALE
      Risque de dépression respiratoire, syndrome hémorragique ou syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
    4. DEPRESSION RESPIRATOIRE NEONATALE
    5. SYNDROME HEMORRAGIQUE NEONATAL
      Peut être prévenu par l’administration de vitamine K1 chez la mère dans le mois qui précède l’accouchement :
      – Am J Obstet Gynecol 1993;168:884-888 et 923-928.
      Un cas d’hémorragie cérébrale chez un enfant exposé inutero et ayant un déficit secondaire en vitamine K:
      – Eur J Ped 1998;157:663-665.
    6. SYNDROME DE SEVRAGE NEONATAL
    7. RETARD MENTAL
      Référence :
      – J Pediatr 1979;95:361-365.
    8. TROUBLE COGNITIF
      L’exposition in utero serait à l’origine de déficit cognitif à l’âge adulte :
      – JAMA 1995;274:1518-1525.

    1. RISQUE MODERE
      Risque de dépendance de type alcool-barbiturique.
      La prise prolongée de phénobarbital (100 mg/j pendant 3 mois) peut entraîner l’apparition d’un syndrome de dépendance.

    1. INSUFFISANCE RENALE
    2. UTILISATEUR DE MACHINE
      Risques de somnolence diurne attachés à l’emploi de cette substance.
    3. ALCOOLISME CHRONIQUE
    4. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
    5. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
      Allongement de la demi-vie plasmatique :
      – Presse Med 1977;6:3209.
    6. GROSSESSE
    7. SUJET AGE
    8. ENFANT
      Adjonction d’un traitement prophylactique du rachitisme chez l’enfant traité par le phénobarbital au long cours.
    9. ARTHRITE RHUMATOIDE
      – Drug Saf 1993;9:156-184.

    1. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE CHRONIQUE
    2. PORPHYRIE
    3. PORPHYRIE AIGUE INTERMITTENTE
    4. PORPHYRIE CUTANEE
    5. ALLAITEMENT
      Médicament à proscrire en période d’allaitement ou imposant de différer celui-ci.
      Utiliser de préférence la carbamazépine, la phénytoïne ou l’acide valproïque:
      – N Engl J Med 2000;343:118-126 (129 réf.)
    6. HYPERSENSIBILITE AUX BARBITURIQUES

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    – 2 – RECTALE

    Posologie et mode d’administration

    Doses usuelles par voie buccale :
    ADULTES : deux à trois milligrammes par kilogramme et par jour (2 à 3 mg/kg/j) ou soixante à cent quatre-vingt milligrammes par jour en une prise.
    ENFANTS : trois à quatre milligrammes par kilogramme et par jour (3 à 4
    mg/kg/j).
    Epilepsie : ne jamais interrompre brutalement le traitement.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    90
    à 100
    heure(s)
    chez l’adulte

    – 2 –
    DEMI VIE
    65
    à 70
    heure(s)
    chez l’enfant

    – 3 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 4 –
    REPARTITION
    45
    %
    lien protéines plasmatiques

    – 5 –
    REPARTITION
    lait

    Absorption
    70 à 90 % de la dose administrée sont lentement résorbés par le tractus gastro-intestinal.
    Résorbé lors de l’administration par voie rectale.
    Taux plasmatique maximal 8 à 12 heures après administration per os.

    Répartition
    Diffusion dans tous les tissus et liquides de l’organisme.
    Concentration maximale au niveau cérébral en 10 à 15 heures.
    Franchit la barrière placentaire : concentration foetale inférieure ou voisine des concentrations maternelles.
    Passe dans le lait
    (rapport lait/plasma : 0,4-0,6). Surveillance des concentrations plasmatiques chez l’enfant exclusivement nourri au sein quand les concentrations maternelles sont élevées :
    – Clin Pharmacokinet 1982;7:508.
    Fixation aux protéines plasmatiques : 45
    %.
    Sédation pour des taux plasmatiques de 10 microgrammes/ml.
    Sommeil pour des taux plasmatiques de 40 microgrammes/ml.
    Coma pour des taux plasmatiques supérieurs à 50 microgrammes/ml.
    Potentiellement léthal pour des taux plasmatiques supérieurs à 8
    microgrammes/ml.

    Demi-Vie
    La demi-vie plasmatique se situe entre 90 et 100 heures chez l’adulte et entre 65 et 70 heures chez l’enfant.
    Allongement en cas d’insuffisance hépato-cellulaire.
    La demi-vie d’élimination est augmentée de 50 % dans les cirrhoses mais elle n’est pas
    modifiée dans l’hépatite virale :
    – Drugs 1979;17:198.

    Métabolisme
    Métabolisme hépatique assez lent : oxydation avec formation de dérivé para hydroxylé.

    Elimination
    (VOIE RENALE)
    Environ 30 % de la dose administrée sont éliminés sous forme inchangée dans les urines, le reste sous forme de métabolites sulfoconjugués ou glucuroconjugués.
    L’alcalinisation des urines accélère l’élimination de la forme inchangée.

    Bibliographie

    – Clin Pharmacol Ther 1963;4:504.
    – Therapie 1969;24:17.
    – Pharmacol Rev 1990;42:224-286.
    – Drug Saf 1996;15:378-393.
    – Neurology 2000;55,suppl 3:S5-S10. (Revue générale des antiépileptiques)

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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