MITOMYCINE

MITOMYCINE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 4/4/2001
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
carbamate d'(amino-6 méthoxy-8A méthyl-5 dioxo-4,7 héxahydro- 1,1A,2,8,8A,8B aziridino(2′,3′:3,4)pyrrolo(1,2-A)indolyl-8)méthyle substance antibiotique produite par une souche de Streptomyces caespitosusEnsemble des dénominations
BAN : MITOMYCIN
CAS : 50-07-7
DCF : MITOMYCINE
DCIR : MITOMYCINE
USAN : MITOMYCIN
autre dénomination : MITOMYCINE C
bordereau : 817
code expérimentation : NSC-26980
dci : mitomycine
rINN : MITOMYCINClasses Chimiques
- ANTINEOPLASIQUE (principale certaine)
- ANTIBIOTIQUE (principale certaine)
- ANTIBIOTIQUE ANTINEOPLASIQUE (principale certaine)
- AGENT ALKYLANT (principale certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Agit par dépolymérisation de l’ADN et inhibition de sa replication. Inhibe la synthèse de l’acide ribonucléique. Inhibe la synthèse protéique par action au niveau de l’ARN messager soit lors de son attachement avec le ribosome, soit lors de sa lecture. Agit directement sur la mitose.
- ANTICANCEREUX (principal)
- CANCER ORL (principale)
- CANCER DU SEIN (principale)
- CANCER DU POUMON NON A PETITES CELLULES (principale)
- CANCER DE L’OVAIRE (secondaire)
- CANCER DE L’ESTOMAC (principale)
- CANCER DU COL DE L’UTERUS (à confirmer)
Un cas de cancer ‘glassy cells’ (à cellules claires) traité avec succès par l’association cisplatine-épirubicine-mitomycine par voie intra-artérielle :
– Lancet 2000:355:1159-1160.
- ASTHENIE (CERTAIN FREQUENT)
- NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
- VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
- DIARRHEE (CERTAIN RARE)
- ANOREXIE (CERTAIN FREQUENT)
- STOMATITE (CERTAIN FREQUENT)
- ULCERATION DE LA BOUCHE (CERTAIN FREQUENT)
- ULCERATION DIGESTIVE (CERTAIN FREQUENT)
- FIEVRE (CERTAIN FREQUENT)
- POIDS(DIMINUTION) (CERTAIN FREQUENT)
- LEUCOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
- THROMBOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
- HEPATITE (CERTAIN TRES RARE)
- ALOPECIE (CERTAIN FREQUENT)
- ICTERE (CERTAIN TRES RARE)
- BILIRUBINEMIE CONJUGUEE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- BSP(RETENTION) (CERTAIN RARE)
- TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
- STEATOSE HEPATIQUE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
POSOLOGIE ELEVEEToxicité liée à la dose.
- PROTEINURIE (CERTAIN RARE)
- INSUFFISANCE RENALE (CERTAIN RARE)
Apparaît après 6 mois de traitement.
Lésions glomérulaires et vasculaires habituellement par microangiopathie thrombotique :
– Nephrologie 1982;3:152-157.
Augmente avec la dose : moins de 2% à 50 mg/m2 jusqu’à 28% pour des doses supérieures à 70 mg/m2 :
– Cancer 1985;55:47-50. - MICROANGIOPATHIE THROMBOTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Plus de 80 cas publiés dont 25 en France . La microangiopathie thrombotique ne survient généralement pas avant le quatrième mois de traitement :
– Néphrologie 1985;6:19-26.
Syndrome hémolytique et urémique
– Actual Néphrol Necker 1987;161:200. - HEMATURIE (CERTAIN RARE)
- OEDEME (CERTAIN RARE)
- NECROSE TISSULAIRE (CERTAIN )
Condition(s) Exclusive(s) :
VOIE SOUS-CUTANEENécrose locale accidentelle.
- NECROSE PENIENNE (CERTAIN TRES RARE)
Nécrose du corps spongieux. Deux cas après instillation vésicale :
– J Urol 2000;1664:1305.
Nécrose du gland. Un cas après instillation vésicale :
– J Urol 2000;1664:1306. - PRURIT (CERTAIN TRES RARE)
- PARESTHESIE (CERTAIN TRES RARE)
- ABERRATION CHROMOSOMIQUE (CERTAIN )
- PNEUMONIE INTERSTITIELLE (CERTAIN TRES RARE)
Condition favorisante : ventilation à pression partielle d’oxygène élevée :
– Br Med J 1978;2:602.
– Am J Med 1980;68:259.
Revue exhaustive sur la toxicité pulmonaire de la mitomycine (incidence évaluée à 2 – 38%) :
– Ann Pharmacother 1992;26:481-484. - FIBROSE PULMONAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Condition favorisante : ventilation à pression partielle d’oxygène élevée :
– Br Med J 1978;2:602.
– Am J Med 1980;68:259. - CALCIFICATION VESICALE (A CONFIRMER )
Un cas après administration intra-vésicale :
– J Urol 1989;142:1071-1072. - FLOU VISUEL (A CONFIRMER )
– Cancer 1982;49:1999. - INFLAMMATION DE LA SCLEROTIQUE (CERTAIN )
Condition(s) Exclusive(s) :
VOIE LOCALECinq cas, chez des patients opérés pour un glaucome et traités pendant l’intervention par de la mitomycine locale :
– Ophtalmology 1995;102:1569-1571. - MALADIE VEINO-OCCLUSIVE HEPATIQUE (CERTAIN )
Après haute dose de mitomycine :
– Cancer 1982;49:1789-1795.
Autre publication :
– Gastroenterol Clin Biol 1983;7:894-897. - DERMATITE DE CONTACT (A CONFIRMER )
Un cas chez un sujet âgé :
– Contact Dermatitis 1991;24:70-71. - RASH (A CONFIRMER )
Deux cas après instillation intra-vésicale :
– Contact Dermatitis 1991;24:368-370. - HYPERSENSIBILITE (CERTAIN RARE)
– Br J Dermatol 1990;122:217. - INSUFFISANCE CARDIAQUE AIGUE (CERTAIN RARE)
Un cas après une dose cumulée de 75 mg/m2 :
– Med J Aust 1989;151:300. - MYOCARDIOPATHIE (CERTAIN TRES RARE)
En association avec la doxorubicine.
- INSUFFISANCE RENALE
Réduction des doses si la clearance de la créatinine est <60 ml/min :
– Nephrologie 1995;16:233-238. - INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
- ANEMIE
- LEUCOPENIE
- THROMBOPENIE
- TROUBLES DIGESTIFS
Voies d’administration
Posologie et mode d’administration
Doses usuelles par voie intraveineuse (proscrire la voie sous-cutanée et intramusculaire).
Adultes : dix à trente milligrammes par mètre carré en bolus intraveineux toutes les quatre semaines.
Surveillance clinique rigoureuse, hématologique en
particulier.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
54
minute(s)
– 2 –
ELIMINATION
voie biliaire
– 3 –
ELIMINATION
voie rénale
– 4 –
ELIMINATION
hémodialyseAbsorption
Résorption rapide par voie parentérale.
Répartition
Dans différents tissus : rein; coeur, muscle, estomac, poumon, testicule, oeil.
Peu dans la rate et le cerveau.
Tropisme pour tissus tumoraux.
Demi-Vie
La demi-vie d’élimnation est en moyenne de 54 minutes :
– Cancer Res 1983;43:5017-5021.
Métabolisme
Activation nécessaire pour obtenir l’effet antinéoplasique.
Inactivation hépatique.
Elimination
*Voie biliaire.
*Voie rénale :
5 à 8 % de la dose administrée par voie parentérale.
* Hémodialyse :
– Nephrologie 1995;16:233-238.
Bibliographie
– Expansion Scientifique Paris 1970 (symposium sur la mitomycine C).
– Cancer Treat Rev 1976;3:121-139.
– Dossier du CNHIM 2001;22:273
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- MITOMYCIN C (ITALIE)
- MITOMYCIN C (ANGLETERRE)
- MITOMYCINE (BELGIQUE)
- MUTAMYCIN (USA)
- MYTOMYCIN C (AUTRES PAYS)