AMPHOTERICINE B

AMPHOTERICINE B

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 21/2/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    antibiotique produit par une culture de Streptomyces nodosus

    Ensemble des dénominations

    BAN : AMPHOTERICIN

    CAS : 1397-89-3

    DCF : AMPHOTERICINE B

    DCIR : AMPHOTERICINE B

    bordereau : 1339

    rINN : AMPHOTERICIN B

    Classes Chimiques


    Regime : liste II

    1. ANTIFONGIQUE (principale certaine)
    2. ANTIBIOTIQUE (principale certaine)
      Antibiotique antifongique dela famille des polyènes.
      Spectre d’activité approuvé par la commission d’AMM:
      Candida, cryptococcus neoformans, Blastomyces dermatitidis, coccidiodes immitis, histoplasma capsulatum, aspergillus.

      L’activité in vivo n’est que fongistatique; il n’y a pas d’action antibactérienne ni antivirale.

    3. ANTIBIOTIQUE ANTIFONGIQUE (principale certaine)
    4. IMMUNOSTIMULANT (à confirmer)
      – Arch Intern Med 1980;140:469.

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Probablement identique à la nystatine, soit:
      Activité fongistatique et fongicide.
      Agirait par fixation sur une fraction stérolique de la membrane du champignon, provoquant des modifications de la perméabilité membranaire.

    1. ANTIBIOTIQUE (principal)
    2. ANTIFONGIQUE (principal)

    1. HISTOPLASMOSE (principale)
      Dans les formes disséminées au cours du SIDA. Traitement au long cours :
      – Ann Intern Med 1989;111:655-659.
    2. CRYPTOCOCCOSE (principale)
      Dans les ménigites à Cryptococcus neoformans, chez les malades atteints de SIDA, l’association à la flucytosine n’augmenterait pas la survie :
      – N Engl J Med 1989;321:794-799.
    3. COCCIDIOIDOMYCOSE (principale)
    4. BLASTOMYCOSE (principale)
    5. BLASTOMYCOSE NORD-AMERICAINE (principale)
    6. BLASTOMYCOSE SUD-AMERICAINE (principale)
    7. CANDIDOSE CUTANEOMUQUEUSE (principale)
      – JAMA 1980;243:1163.
    8. CANDIDOSE CUTANEE (principale)
    9. CANDIDOSE DIGESTIVE (principale)
    10. CANDIDOSE GENITALE (principale)
    11. CANDIDOSE SYSTEMIQUE (principale)
    12. SEPTICEMIE A CANDIDA (principale)
      Le fluconazole et l’amphotericine B seraient aussi efficaces dans les septicémies à candida, en l’absence d’immunosuppression (essai randomisé) :
      – N Engl J Med 1994;331:1325-1330.
    13. ASPERGILLOSE (principale)
      Par instillation nasale chez les sujets neutropéniques :
      – Am J Med 1991;90:685-692.
      Utilisation par voie IV dans les formes invasives :
      – Sem Hop Paris 1994;42:688-693.
      Prévention en aérosol :
      – Sem Hop Paris 1994;42:694-699.
      Utilisation d’amphotéricine B liposomale dans les formes invasives. Cinq cas certains et 25 cas probables traités après transplantation hépatique; mortalité élevée malgré le traitement suggérant de favoriser la prophylaxie sélective chez les malades à haut risque :
      – J Antimicrob Chemother 1999;43:597-600.
    14. LEISHMANIOSE VISCERALE (principale)
      Leishmaniose viscérale. En cas d’échec des autres traitements :
      – Pathol Biol 1993;41:817-819.
      Dans les leishmanioses viscérales, l’amphotéricine B serait plus efficace que les dérivés de l’antimoine (essai randomisé) :
      – Lancet 1994;344:1599-1600.
      Dans les leishmanioses viscérales, l’efficacité serait supérieure à 90% (étude pilote chez 60 malades) :
      – Ann Intern Med 1997;127:133-137.
    15. NEUTROPENIE POST-CHIMIOTHERAPIE (secondaire)
      Dans le traitement des pneumopathies ou des neutropénie fébriles, l’administration d’amphotéricine B dans une émulsion lipidique n’augmenterait pas l’efficacité par rapport à une solution glucosée, tout en augmentant l’incidence des complications respiratoires; essai randomisé:
      – Br Med J 1998;317:379-384.
      Essai randomisé de l’amphotéricine B liposomiale versus amphotericine B conventionnelle: la forme liposomiale est aussi efficace et mieux tolérée:
      – N Engl J Med 1999;340:764-771.

    1. DOULEUR SUR LE TRAJET VEINEUX (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    2. THROMBOPHLEBITE LOCALE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    3. FIEVRE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    4. HYPOTHERMIE (A CONFIRMER )
      Un cas d’hypothermie sévère à 35 degrès après injection par voie intraveineuse :
      – Clin Infect Dis 1996;23:1187-1188.
    5. FRISSON (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      Le néfopam possèderait une activité supérieure à la péthidine (étude sur 45 patients) dans le traitement des frissons induits par une perfusion veineuse d’amphotéricine B :
      – Arch Intern Med 1997;157:1589-1592.

    6. DOULEUR ARTICULAIRE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    7. DOULEUR MUSCULAIRE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    8. HYPOTENSION ARTERIELLE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    9. HYPERTENSION ARTERIELLE (CERTAIN RARE)
      Crise hypertensive, au cours d’une perfusion d’amphotéricine, nécessitant l’administration de nitroprussiate. Observée à deux reprises chez le même patient :
      – Clin Infect Dis 1993;17:817-818.
      Un cas chez un enfant diabétique :
      – Pediatr Infect Dis J 1994;13:839-840.
      Deux cas d’accès hypertensif avec une pression arrtérielle systèmique supérieure à 200 millimètres de mercure, 5 à 15 minutes après une injection intraveineuse , réversible en 1 à 2,5 heures :
      – Ann Pharmacother 1996;30:765-767.
      Un cas d’aggravation d’une HTA:
      – Ann Pharmacother 1997;31:1407-1408.
      Un cas d’HTA survenant à 2 reprises chez un patient traité par perfusion d’amphotéricine sous forme de complexe lipidique :
      – Clin Infect Dis 1999;29:1564-1565.
    10. ARYTHMIE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      Les troubles du rythme ventriculaire ne s’observeraient pas lors des perfusions intraveineuses en une heure chez des sujets à fonction rénale normale. Habituellement, les perfusions de fortes doses d’amphotéricine B sont faites sur 4 à 6 heures. La réduction de la durée de perfusion n’augmenterait pas la toxicité cardiaque :
      – Antimicrob Agents Chemother 1992;36:2542-2543.

    11. TORSADE DE POINTES (CERTAIN TRES RARE)
      Un cas chez un sujet dénutri :
      – Presse Med 1987;16:1976.
    12. KALIEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      Pourrait être prévenue par l’administration simultanée d’amiloride :
      – Ann Pharmacother 2000;34:94-97.

    13. MAGNESEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      – Am J Med 1984;77:471.
      Par augmentation de l’élimination rénale du magnesium :
      – Am J Med 1994;96:63-76.

    14. URICURIE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    15. PROTEINURIE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      Le plus souvent modérée.

    16. HEMATURIE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      Le plus souvent modérée.

    17. CYLINDRURIE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      Le plus souvent modérée.

    18. UREE SANGUINE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    19. CREATININEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    20. INSUFFISANCE RENALE AIGUE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      – Arch Intern Med 1987;147:593-595.
      Un cas réversible à la suite de l’administration dans une émulsion lipidique et nécessitant le recours à une hémodialyse pendant 2 jours :
      – Ann Pharmacother 1996;30:1036.
      Nephrotoxicité :
      – J Antimicrob Chemother 1999;43:267-271.
      Surviendrait chez 30 à 40 % des adultes traités:
      – Presse Méd 2001;30:281
      La forme liposomale serait mieux tolérée par le rein :
      – Antimicrob Agents Chemother 1998;42:2391-2398.

    21. TOXICITE RENALE (CERTAIN )
      L’activité néphrotoxique pourrait être due à la vasoconstriction rénale consécutive à une réduction de l’activité de la NO synthase endothéliale sous l’effet de l’amphotéricine accumulée au niveau rénal :
      – Br J Pharmacol 2000;131:473-481.
    22. ANOREXIE (CERTAIN FREQUENT)
    23. NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
    24. VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
    25. DOULEUR EPIGASTRIQUE (CERTAIN RARE)
    26. DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN FREQUENT)
    27. DIARRHEE (CERTAIN RARE)
    28. HEMORRAGIE DIGESTIVE (CERTAIN TRES RARE)
    29. ANEMIE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    30. ERYTHROBLASTOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    31. LEUCOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    32. THROMBOPENIE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    33. EOSINOPHILIE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    34. CEPHALEE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRATHECALE
      VOIE INTRAVEINEUSE
    35. DIABETE INSIPIDE NEPHROGENIQUE (CERTAIN RARE)
      Deux cas décrits :
      – Arch Intern Med 1979;139:86.
      Deux cas décrits après 9 et 10 jours de traitement :
      – Bone Marrow Transplant 1994;13:107-108.
      Un cas, apparu après quatre jours de traitement, traité avec succès par l’indométacine :
      – Clin Investigator 1994;72:769-771.
      Un cas après 7 jours de traitement, réversible à l’arrêt, positif lors d’une réintroduction:
      – Clin Infect Dis 1999;28:680-681.
    36. HYPERTENSION ARTERIELLE PULMONAIRE (A CONFIRMER )
      Un cas décrit :
      – Ann Intern Med 1991;114:664-666.
    37. BRADYCARDIE (A CONFIRMER )
      Un cas au cours d’une perfusion rapide :
      – Lancet 1993;341:372-373.
    38. CHOC ANAPHYLACTIQUE (A CONFIRMER )
      Deux cas décrits :
      – Lancet 1994;344:682.
      Un cas décrit, le patient a pu être désensibilisé par la suite :
      – J Allergy Clin Immunol 1995;96:425-427.
      Un cas avec érythème diffus et bronchospasme sévère chez un enfant de 10 ans après administration intraveineuse sous forme de liposomes; d’autres cas ont été rapportés chez des adultes mais pas chez des enfants :
      – Ann Pharmacother 1996;30:1036-1037.
      Un cas fatal après perfusion sous forme de liposome; débutant après 5 minutes de perfusion:
      – Br J Haematol 1998;102:1108-1109.
    39. MYOCARDIOPATHIE (A CONFIRMER )
      Un cas d’insuffisance cardiaque gauche, après huit mois de traitement, réversible à l’arrêt de l’amphotéricine B :
      – Am J Med 1994;97:560-562.
    40. DYSPNEE (A CONFIRMER )
      Deux cas au cours de perfusion sous forme de liposomes :
      – Eur J Clin Microbiol Infect Dis 1995;14:41-43.
      L’administration d’amphotéricine en solution dans de l’intralipid serait associée à un taux élevé de symptômes pulmonaires dont, notamment une dyspnée aigüe sévère:
      – Br Med J 1998;317:379-384.
    41. TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
      Un cas d’augmentation jusqu’à 10 fois la normale:
      – Ann Pharmacother 1999;33:683-385.

    1. INSUFFISANCE RENALE

    1. INSUFFISANCE RENALE SEVERE

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    – 2 – INTRAVEINEUSE

    Posologie et mode d’administration

    – Voie orale :
    Doses usuelles chez l’adulte :
    Un gramme et demi à deux grammes par jour, en deux ou trois prises, en dehors des repas.
    Doses usuelles chez le nourrisson ou l’enfant :
    Cinquante milligrammes par kilo et par jour, répartis en plusieurs
    prises.

    – Voie intraveineuse :
    En milieu hospitalier, pour le traitement des mycoses systémiques.
    Doses usuelles :
    Trois cents à cinq cents microgrammes par kilo et par jour.
    Dose maximale :
    Un milligramme par kilo et par jour.
    Commencer par une
    perfusion contenant un milligramme d’amphotéricine, qui sera passée en une à deux heures sous surveillance de la température, du pouls, de la pression artérielle et de l’état général. Puis, administrer une perfusion contenant dix milligrammes en deux à
    quatre heures.
    Une perfusion en moins de quatre heures serait possible :
    – Am J Med 1992;93:123-130.
    L’administration IV dans une émulsion lipidique pourrait réduire la toxicité de l’amphotéricine :
    – Br Med J 1992;305:921-925.

    A été utilisée en
    nébulisation :
    – Dossiers 1999:20:11-117.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    29
    heure(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    Absorption
    Faible résorption gastro-intestinale.
    Administration IM, IV et locale.

    Répartition
    Après injection IV, demi-vie plasmtique voisine de 24 h.
    Pénètrerait dans les hématies et dans les leucocytes.
    Faible diffusion dans le LCR.

    Demi-Vie
    29h
    entre 24 et 34.

    Elimination
    Voie rénale:
    Très faible élimination rénale sous forme biologiquement active.
    Le produit peut être détecté dans l’urine plusieurs semaines après l’arrêt du traitement.

    Bibliographie

    – Drugs 1983;25:41. *
    – Drugs 1992;44:9-35. *
    – N Engl J Med 1994;330:263-272. *
    – Med Ther 1997;3:206-213. (Mécanisme d’action)
    – Drugs 1998;55:585-612 (amphotericine B liposomale).
    – Drugs 1998;56:365-383.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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