HEPARINE CALCIQUE

HEPARINE CALCIQUE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 11/4/2001
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
HEPARINATE DE CALCIUMEnsemble des dénominations
BAN : HEPARIN CALCIUM
CAS : 37270-89-6
autre dénomination : HEPARINATE CALCIQUE
autre dénomination : HEPARINATE DE CALCIUM
autre dénomination : HEPARINE DE CALCIUM
autre dénomination : HEPARINE SEL DE CALCIUM
bordereau : 1425
sel ou dérivé : HEPARINATE DE MAGNESIUM
sel ou dérivé : HEPARINATE DE PHENYLEPHRINE ET MEGLUMINE
sel ou dérivé : HEPARINE
sel ou dérivé : IODOHEPARINATE SODIQUE
sel ou dérivé : TEDELPARINE SODIQUEClasses Chimiques
Molécule(s) de base : HEPARINE
- ANTICOAGULANT (principale certaine)
- ANTITHROMBOTIQUE (principale certaine)
- ANTIINFLAMMATOIRE (secondaire certaine)
- ANTIAGREGANT PLAQUETTAIRE (secondaire certaine)
A fortes doses. - ANALGESIQUE (secondaire certaine)
- HYPOLIPIDEMIANT (secondaire certaine)
Mécanismes d’action
- principal
L’action anticoagulante nécessite la présence de cofacteurs plasmatiques (antithrombine III).
Le facteur 4 plaquettaire inactive l’héparine, ce qui explique l’efficacité variable de celle-ci en fonction du nombre de plaquettes.
Inhibition de la thromboplastine: empêche la transformation de la prothrombine en thrombine.
Action antithrombine empêchant la transformation du fibrinogène en fibrine.
Action clarifiante du serum par libération et /ou activation d’une lipoprotéine lipase. - secondaire
Action natriurique associée à une légère rétention potassique.
L’inhibition de l’agrégation et de l’adhésivité plaquettaires ne se manifeste que pour de fortes doses d’héparine.
S’oppose par son action antithrombine à la libération de certains facteurs plaquettaires (facteur 3).
Prolonge la survie des plaquettes.
Diminue l’activité des inhibiteurs de l’activation du plasminogène, jouant ainsi un rôle profibrinolytique .
- ANTICOAGULANT (principal)
- ANTIINFLAMMATOIRE (accessoire)
Action modérée. - ANALGESIQUE (accessoire)
Action modérée. - HYPOLIPEMIANT (accessoire)
- MALADIE THROMBOEMBOLIQUE(PREVENTION) (principale)
- MALADIE THROMBOEMBOLIQUE (principale)
- EMBOLIE CRUORIQUE (principale)
- COAGULATION INTRAVASCULAIRE DISSEMINEE (principale)
- DYSLIPIDEMIE (secondaire)
- INFARCTUS DU MYOCARDE(PHASE AIGUE) (secondaire)
Dans un essai versus placebo, les résultats sont en faveur de l’héparine (on peut s’interroger sur les modalités de cette étude en raison du choix d’un placebo :
– Lancet 1989;2:182-186.
L’association à l’aspirine n’entraînerait aucun bénéfice (méta-analyse des essais randomisés) :
– BMJ 1996;313:652-659. - INFARCTUS DU MYOCARDE(PREVENTION DES RECIDIVES) (à confirmer)
A faible dose, au long cours (essai contrôlé positif chez 728 patients) :
– Lancet 1987;1:937-942. - AVORTEMENT HABITUEL(PREVENTION) (à confirmer)
En prévention des avortements associés au syndrome des antiphospholipides, l’héparine calcique serait plus efficace en association à l’aspirine que l’aspirine seule (essai randomisé) :
– BMJ 1997;314:253-257. - ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (à confirmer)
Essai randomisé négatif (IST) :
– Lancet 1997;349:1569-1582. - THROMBOSE DE CATHETER(PREVENTION) (secondaire)
Métaanalyse des essais randomisés;
– catheter veineux périphérique: l’usage d’héparine n’aurait pas d’avantages sur le serum salé pour éviter l’obstruction du cathéter entre les injections.
– cathrter artériel périphérique: la perfusion d’héparine à faible dose prolongerait la durée de perméabilité du catheter:
– BMJ 1997;316:969-975.
- HYPOALDOSTERONISME (CERTAIN )
Pouvant apparaitre après quelques jours de traitement chez certains sujets : patients âgés, diabétiques, insuffisant rénaux, il se produirait une augmentation de l’excrétion sodée avec un risque d’hyperkaliémie nécessitant l’arrêt de l’héparinothérapie :
– Hosp Therapy 1989;14;15-32. - KALIEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
DIABETE SUCRE
INSUFFISANCE RENALEPlusieurs cas publiés explicables par l’hypo-aldostéronisme. Un cas :
– Néphrologie 1990;11:1834.
Nécessiterait de surveiller la kaliémie, en particulier lors de traitement de plus de 7 jours:
– Current Prob in Pharmacovigilance 1999;25:6.
Peut être réduite par la fludrocortisone si la poursuite du traitement est nécessaire :
– Ann Pharmacother 2000;34:604-610. - T4(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
Un cas rapporté d’augmentation de la T4 libre chez un patient traité pour angor instable :
– Ann Inter Med 1996;124:74-75. - HEMORRAGIE (CERTAIN TRES RARE)
- REACTION ALLERGIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Se manifestent le plus souvent par une fièvre, une urticaire, exceptionnellement par un rash cutané, une thrombopénie, un choc anaphylactique. - CHOC ANAPHYLACTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
- URTICAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Urticaire diffus, un cas, réaction croisée entre les sels calciques et sodique de l’héparine :
– Allergy 1994;49:292-294. - RHINITE (CERTAIN TRES RARE)
- CONJONCTIVITE (CERTAIN TRES RARE)
- OEDEME (CERTAIN TRES RARE)
- FIEVRE (CERTAIN TRES RARE)
- ALOPECIE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
TRAITEMENT PROLONGEPeut survenir à distance du traitement.
- DIARRHEE (CERTAIN TRES RARE)
- NATRIURIE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- THROMBOPENIE (CERTAIN RARE)
La fréquence des thrombopénies serait de 5 % :
– Ann Rev Med 1989;40:31-44.
Etude de 127 cas compliqués de thrombose veineuse (78 cas) et artérielle (18 cas), sel d’héparine non précisé :
– Am J Med 1996;101:502-507. - OSTEOPOROSE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
TRAITEMENT PROLONGE– Nouv Presse Med 1982;11:261.
- FRACTURE PATHOLOGIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
TRAITEMENT PROLONGE - COMPRESSION NERVEUSE (CERTAIN )
Compression nerveuse par hématomes. - INDURATION LOCALE (CERTAIN )
Condition(s) Exclusive(s) :
VOIE SOUS-CUTANEERéaction inflammatoire à la constitution locale de savons dûe à l’activité potentialisatrice de l’héparine sur la lipoprotéïne lipase.
Ces nodiles disparaissent spontanément au bout de quelques jours sans nécessiter l’arrêt du traitement. - ECCHYMOSE (CERTAIN )
Condition(s) Exclusive(s) :
VOIE SOUS-CUTANEE - PRIAPISME (A CONFIRMER )
– South Med J 1970;63:1131.
Un cas décrit :
– Presse Med 2001;30:376-377. - EOSINOPHILIE (A CONFIRMER )
Un cas, avec épreuve de réintroduction positive :
– Therapie 1994;49:518.
Un nouveau cas décrit :
– Presse Med 1996;25:1848.
- TROUBLES DE LA CRASE SANGUINE
- INTERVENTION CHIRURGICALE RECENTE
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
- INSUFFISANCE RENALE SEVERE
- SUJET AGE
- ALLERGIE A L’HEPARINE
- HEMOPHILIE
- PURPURA
- ULCERE GASTRODUODENAL EVOLUTIF
- HYPERTENSION ARTERIELLE SEVERE
Diastolique >120 mm Hg. - ACCIDENT NEUROLOGIQUE NON EMBOLIQUE
- ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL RECENT
- AVORTEMENT(MENACE)
- CANCER
D’origine viscérale.
Posologie et mode d’administration
Dose usuelle par voie sous-cutanée:
Deux cent cinquante unités par kilo et par injection, à répéter toutes les 12 heures.
La posologie doit être adaptée selon le temps de Howell.
Prévention des thromboses veineuses chez les malades opérés ou alités:
Cinq
mille unités par injection, 3 injections par jour.
Nécessité d’un surveillance clinique et biologique rigoureuse.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
100UI/kg
0.93
heure(s)
voie intraveineuse
– 2 –
DEMI VIE
200UI/kg
1.60
heure(s)
voie intraveineuse
– 3 –
DEMI VIE
400UI/kg
2.53
heure(s)
voie intraveineuse
– 4 –
ELIMINATION
voie rénaleAbsorption
Résorption digestive pratiquement nulle après administration orale.
Après administration intraveineuse, l’effet anticoagulant débute immédiatament, et dure 1,5 à 2,5 heures aux doses de 50 à 100 UI par kilo, plus longtemps aux dose
suprasaturantes.
Résorption après administration intramusculaire.
Résorption lente après administration sous-cutanée, parfois irrégulière.
Héparinémie efficace après 60 mn; la durée d’action est généralement de 12 h, parfois réduite à 8 h chez certains
malades.
La résorption par voie sublinguale est discutée.
Répartition
Fixation protéique non évaluée, mais ne modifie pas l’activité biologique.
Captée et stockée dans les mastocytes.
Ne franchit pas la barrière placentaire.
Ne passe pas dans le lait.
La demi-vie augmente aux dose suprasaturantes.
Demi-Vie
0,93.
Pour une dose de 100 UI par kilo administrée IV.
1,6
Pour une dose de 200 Ui par kilo administrée IV.
2,53 h
Pour une dose de 400 UI par kilo IV.
Métabolisme
Dégradation par une héparinase hépatique.
Le principal métabolite semble être l’urohéparine, dont l’activité anticoagulante est 2 fois plus faible que celle de l’héparine.
Elimination
Voie rénale.
L’héparine et l’urohéparine sont éliminées par les urines.
Bibliographie
– Pharmacol Rev 1984;36:91-110. (REVUE GENERALE)
– N Engl J Med 1991;324:1565-1574.
– Adv Drug React Bull 1989;137:512-515. (EFFETS SECONDAIRES)
– Sang Thrombose Vaisseaux 1993;5:Suppl4:6-90. *
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- CALCIPARINA (ITALIE)
- CALCIPARINE (ALLEMAGNE)
- CALCIPARINE (SUISSE)
- CALCIPARINE (USA)
- CALCIPARINE (ANGLETERRE)
- CALPARINE (BELGIQUE)
- CALPARINE (PAYS-BAS)
- MINIHEP CALCIUM (ANGLETERRE)