
MORPHINE GLUCONATE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 28/6/2000
Etat : valid�e
Identification de la substance
Propriétés Pharmacologiques
Mécanismes d'action
Effets Recherchés
Indications thérapeutiques
Effets secondaires
Pharmaco-Dépendance
Précautions d'emploi
Contre-Indications
Posologie & mode d'administration
Pharmaco-Cinétique
Bibliographie
Identification de la substance
Formule Chimique :
N-METHYL EPOXY-4,5 MORPHINENE-7 DIOL-3,6 GLUCONATE
Ensemble des dénominations
autre d�nomination : GLUCONATE DE MORPHINE
bordereau : 60
sel ou d�riv� : MORPHINE CHLORHYDRATE
sel ou d�riv� : MORPHINE PHENYLPROPIONATE
sel ou d�riv� : MORPHINE SULFATE
Classes Chimiques
Molécule(s) de base : MORPHINE
Regime : stup�fiants
Remarque sur le regime : Voie orale LP et syst�mes actifs pour perf : dur�e de prescription>7 j mais <28 j , autres voies : dur�e >7j mais <14j (JO -14/02/98)
- MORPHINIQUE (principale certaine)
- ANALGESIQUE (principale certaine)
- ANALGESIQUE CENTRAL (principale certaine)
- SEDATIF (principale certaine)
- PSYCHODYSLEPTIQUE (principale certaine)
- HISTAMINOLIBERATEUR (secondaire certaine)
- ANTITUSSIF (secondaire certaine)
- ANTIDIARRHEIQUE (secondaire certaine)
Mécanismes d'action
- principal
Action analg�sique : bloque les synapses dans le cheminement central de la douleur.
Inhibition des projections corticales et des relais thalamiques.
Effet mod�rateur sur la formation r�ticul�e en pr�sentant un certain degr� de s�lectivit� pour l'activation engendr�e par les stimuli nociceptifs.
D�pression respiratoire par diminution de la sensibilit� du centre respiratoire bulbaire au gaz carbonique.
Action antitussive par d�pression du centre bulbaire de la toux.
Action �m�tique par stimulation directe de la `ch�mo-r�ceptive trigger-zone`.
Lors de l'injection intra-articulaire, l'analg�sie aurait un m�canisme impliquant la mise en jeu de r�cepteurs morphiniques locaux :
- Eur J Clin Pharmacol 1992;43:351-355.
- secondaire
Action cardiovasculaire : d�pression directe du centre vasomoteur et lib�ration p�riph�rique d'histamine entra�nant une vasodilatation p�riph�rique.
Augmente le tonus de la fibre lisse : action spasmog�ne (tube digestif, voies biliaires, uret�re, bronches).
- ANALGESIQUE (principal)
- DOULEUR (principale)
Par voie g�n�rale.
- OEDEME AIGU DU POUMON (principale)
Cardiog�nique.
- ANESTHESIE GENERALE(ADJUVANT) (secondaire)
En raison de ses propri�t�s analg�siques.
- HYPERSUDATION (CERTAIN RARE)
- HYPOTENSION ARTERIELLE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
ORTHOSTATISME
TRAITEMENT AMBULATOIRE
Mod�r�e le plus souvent.
Par effet central et histaminolib�rateur.
- HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE (CERTAIN FREQUENT)
- COLLAPSUS CARDIOVASCULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
- HYPERTENSION ARTERIELLE (CERTAIN TRES RARE)
Chez le sujet atteint de pheochromocytome, par lib�ration d'histamine qui favorise la lib�ration de cat�cholamines.
- BRADYCARDIE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
Action bradycardisante par inhibition sympathique et stimulation vagale.
- BLOC AURICULOVENTRICULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
- PRURIT (CERTAIN FREQUENT)
D� � l'effet histaminolib�rateur.
Deux cas lors d'administration intrath�cale et r�pondant au traitement par l'ondans�tron par voie intraveineuse (sel de morphine non pr�cis�) :
- Anaesthesia 1996;51:199-200.
- BOUFFEE VASOMOTRICE (CERTAIN RARE)
Secondaire � l'effet histaminolib�rateur.
- URTICAIRE (CERTAIN RARE)
D� � l'effet histaminolib�rateur.
- ERUPTION CUTANEE (CERTAIN RARE)
Due au pouvoir histaminolib�rateur.
- DERMATITE DE CONTACT (CERTAIN TRES RARE)
- DYSURIE (CERTAIN FREQUENT)
Par effet spasmog�ne sur les sphincters.
- RETENTION D'URINE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
ADENOME PROSTATIQUE
Surtout en cas d'obstacle sur les voies urinaires.
- OLIGURIE (CERTAIN RARE)
Par augmentation de la s�cr�tion d'hormone antidiur�tique.
- CONSTIPATION (CERTAIN FREQUENT)
Par inhibition du p�ristaltisme intestinal et effet spasmog�ne sur les sphincters, elle n'est pas sujette � l'accoutumance.
- NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
TRAITEMENT AMBULATOIRE
- A faible dose, par stimulation de la chemoreceptive trigger zone de l'area postrema.
- A forte dose, au contraire, l'action inhibitrice directe sur le centre du vomissement pr�domine.
- VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
TRAITEMENT AMBULATOIRE
- A faible dose, par stimulation de la chemoreceptive trigger zone de l'area postrema.
- A forte dose, au contraire, l'action inhibitrice directe sur le centre du vomissement pr�domine.
- SPASME DU SPHINCTER D'ODDI (CERTAIN RARE)
Avec hyperpression des tractus biliaire et pancr�atique, il peut s'accompagner d'une �l�vation de l'amylas�mie, de la lipas�mie, des LDH.
- DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN TRES RARE)
A type de colique h�patique, secondaire au spasme du sphincter d'Oddi.
- SECRETIONS DIGESTIVES (DIMINUTION) (CERTAIN RARE)
Gastriques, pancr�atiques et biliaires.
- TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
M�canisme inconnu.
- PROLACTINEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
Par blocage de l'effet inhibiteur de la dopamine, par fixation sur des r�cepteurs sp�cifiques. Il existe une possibilit� d'am�norrh�e.
- AMENORRHEE (CERTAIN RARE)
Par diminution de FSH, LH et hyperprolactin�mie.
- HORMONES HYPOPHYSAIRES(DIMINUTION) (CERTAIN RARE)
Concerne FSH, LH, ACTH, TSH.
- TESTOSTERONE PLASMATIQUE(DIMINUTION) (CERTAIN RARE)
Li� � une diminution de FSH, LH.
- LIBIDO(DIMINUTION) (CERTAIN RARE)
- GLYCEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
- HYPOTHERMIE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES
- SOMNOLENCE (CERTAIN FREQUENT)
- CONFUSION MENTALE (CERTAIN FREQUENT)
- EUPHORIE (CERTAIN FREQUENT)
- TROUBLE DE L'HUMEUR (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
DEBUT DE TRAITEMENT
ENFANT
SUJET AGE
- EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
ENFANT
SUJET AGE
- HALLUCINATION (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
SUJET AGE
- ANXIETE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
DEBUT DE TRAITEMENT
Se voit surtout en cas de premi�re administration, chez le sujet qui ne souffre pas.
- CRISE CONVULSIVE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES
- SYNDROME DE SEVRAGE (CERTAIN )
Il d�bute 12 heures apr�s la derni�re prise, atteint un maximum entre la vingt-quatri�me et la quarante-huiti�me heure et s'att�nue en quelques jours.
Les premiers signes en sont : baillements, anxi�t�, mydriase, rhinorrh�e, larmoiements, hypersudation. Vers la vingt-quatri�me heure apparaissent : agitation, insomnie, myalgies, arthralgies, polypn�e, hypertension art�rielle, tachycardie, crampes abdominales, vomissements, diarrh�e, fi�vre.
Chez les morphinomanes,il peut �tre d�clench� par l'administration d'un antagoniste morphinique.
- MYOSIS (CERTAIN FREQUENT)
Non sujet � l'accoutumance.
- HYPOTONIE OCULAIRE (CERTAIN RARE)
- DIPLOPIE (CERTAIN TRES RARE)
- HYPOSECRETION LACRYMALE (CERTAIN RARE)
- TROUBLE DE L'ACCOMMODATION (CERTAIN RARE)
- DEPRESSION RESPIRATOIRE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
SUJET AGE
NOURRISSON
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSE
INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
Elle est proportionnelle � la dose et peut aller jusqu'� l'apn�e. De m�canisme central, elle est antagonis�e par la naloxone.
- APNEE (CERTAIN )
- BRONCHOCONSTRICTION (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
Secondaire � l'effet histaminolib�rateur, elle peut aller jusqu'� une crise d'asthme chez certains sujets.
- HYPOSECRETION BRONCHIQUE (CERTAIN RARE)
- SECHERESSE DE LA BOUCHE (CERTAIN RARE)
- REACTION D'HYPERSENSIBILITE (CERTAIN TRES RARE)
A type d'�ruption cutan�e.
- PANCREATITE AIGUE (A CONFIRMER )
- Gastroenterology 1980;78:815.
- TACHYCARDIE (A CONFIRMER )
- Br J Anaesth 1977;49:927.
- HYPERALGIE (A CONFIRMER )
Un cas (sel non pr�cis�), attribu� � la formation anormalement importante de morphine 3 glucuronide qui poss�de une activit� antagoniste morphinique :
- Lancet 1992;340:1045.
- RISQUE MAJEUR
Risque majeur de d�pendance pouvant appara�tre rapidement � doses th�rapeutiques, surtout en cas d'utilisation parent�rale.
- JAMA 1974;230:1440.
- Bulletin de l'OMS 1970; Suppl 43: Dependence liability of non narcotic drugs.
- OMS 1970;Comit� OMS d'experts de la pharmaco-d�pendance.
- INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
- ASTHME
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
ll ne semble pas y avoir de modifications pharmacocin�tiques ni de r�actions d'intol�rance chez les cirrhotiques.�
- Gastroenterology 1981;81:1006-1011.
- INSUFFISANCE RENALE SEVERE
Chez des malades trait�s en unit� de soins intensifs, l'insuffisance r�nale r�duit l'�limination de la morphine.
- Lancet 1985;1:784-786.
Risque accru de signes toxiques li�s � l'accumulation de m�tabolites actifs � �limination r�nale.
- Drug Intell Clin Pharm 1987;21:773-783.
- SUJET AGE
- ADENOME PROSTATIQUE
- UTILISATEUR DE MACHINE
En raison du risque de somnolence.
- CONDUCTEUR DE VEHICULE
En raison du risque de somnolence.
- INSUFFISANCE SURRENALE
- HYPOTHYROIDIE
En raison du risque de survenue d'un coma myxoed�mateux.
- TROUBLE DU RYTHME CARDIAQUE
- SPORTIFS
Substance interdite :
- Journal Officiel du 7 Mars 2000.
Une concentration sup�rieure � 1 microgramme/ml d'urine est consid�r�e comme un r�sultat positif.
- ENFANT DE MOINS DE 30 MOIS
Risque de d�pression respiratoire.
- GROSSESSE(DERNIER MOIS)
En raison du risque de d�pression respiratoire et de syndrome de sevrage chez le nouveau-n�.
- ALLAITEMENT
Risque de d�pression respiratoire et de troubles de conscience chez le nourrisson.
- INSUFFISANCE RESPIRATOIRE SEVERE
- CRISE D'ASTHME
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
- SYNDROME DOULOUREUX ABDOMINAL D'ETIOLOGIE INCONNUE
- TRAUMATISME CRANIEN
- HYPERTENSION INTRACRANIENNE
- CONVULSIONS
- HYPERSENSIBILITE
Hypersensibilit� connue � la morphine.
Posologie et mode d'administration
N'est plus commercialis� en France.
Pharmaco-Cinétique
- 1 -
ELIMINATION
voie r�nale
- 2 -
REPARTITION
lait
Absorption
L'acide gluconique salifiant entra�ne une r�sorption lente apr�s administration parent�rale.
Répartition
Concentration dans le poumon, la rate, le rein.
Passe dans le lait.
Métabolisme
Conjugaison dans le foie en morphine 3 monoglucuronide.
Une faible partie subit une N demethylation et une O-methylation.
Elimination
Rein.
Elimination glom�rulaire et faible s�cr�tion tubulaire de morphine libre et glucuroconjugu�e.
Lait.
Passage en faible quantit� aux doses th�rapeutiques.
Bibliographie
- Lim /RKS Pain Knighton R.S and Cumke P.R Eds Boston 1966.
- Pharmacol Rev 1960;12:383-447.
- Ther Drug Monit 1991;13:1-23 (PHACI*).
Pour rechercher les sp�cialit�s contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Retour à la page d'accueil