SELEGILINE CHLORHYDRATE

SELEGILINE CHLORHYDRATE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 4/4/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    chlorhydrate de N-méthyl N-[méthyl-1 phényl-2 éthyl-(R)] (propyne-2 yl)

    Ensemble des dénominations

    BANM : SELEGILINE HYDROCHLORIDE

    CAS : 2079-54-1

    DCIMr : CHLORHYDRATE DE SELEGILINE

    autre dénomination : CHLORHYDRATE DE SELEGILINE

    autre dénomination : L-DEPRENYL

    bordereau : 2810

    rINNM : SELEGILINE HYDROCHLORIDE

    Molécule(s) de base : SELEGILINE

    Regime : liste I

    1. THYMERETIQUE (principale certaine)
    2. IMAO B (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Inhibiteur sélectif , irréversible de la monoamine oxydase B, la sélégiline n’affecte pas l’activité de la monoamine oxydase A, ce qui explique l’absence de risque d’effet fromage (‘cheese effect’).
      Une augmentation de l’accumulation de la dopamine au niveau du striatum, la sensibilisation des neurones dopaminergiques résiduels entraînant une production accrue de dopamine et une diminution de la toxicité nigrostriée peuvent contribuer à l’effet favorable sur la maladie de Parkinson.
      Possèderait une activité neurotrophique indépendante de l’inhibition de la MAO et liée à un effet anti-apoptotique :
      – Biochem Pharmacol 1999;58:1183-1190.
      L’activité anti-apoptotique sur les neurones, indépendante de l’activité IMAO, pourrait contribuer à l’activité neuro-protectrice observée dans la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer
      – Biochem Pharmacol 2000;59:1589-1595

    1. ANTIPARKINSONIEN (principal)

    1. MALADIE DE PARKINSON (principale)
      Traitement des fluctuations de performance motrice chez les parkinsoniens traités à long terme par la lévodopa :
      – Acta Neurol Scand 1989;126:113-118.
      Potentialise et prolonge les effets de la L-Dopa.
      Dans les maladies de Parkinson débutantes, pourrait constituer un traitement de première intention :
      – Drugs 1990;39:646-651.
      Publications :
      – Neurology 1992;42,Suppl4:5-48.
      – Neurology 1992;42:541-544.
      Permettrait de retarder l’instauration de la dopathérapie :
      – Neurology 1992;42:339-343.
      Effet à la dose de 10 milligrammes par jour :
      – N Engl J Med 1993;328:176-183.
      Réduit les besoins en L-Dopa :
      – Acta Neurol Scand 1995;91:177-182.
      L’association avec la L-Dopa, après 3 à 5 ans d’utilisation pourrait être à l’origine d’une augmentation de la mortalité, sans apporter de bénéfice clinique pour les patients atteints de formes modérées (essai randomisé) :
      – BMJ 1995;311:1602-1607.
      N’exercerait d’effet bénéfique que sur les formes débutantes, le bénéfice disparaitrait à long terme :
      – Ann Neurol 1996;39:29-36.
      Réduirait les dysautonomies cardiovasculaires :
      – Neurology 1997;48:662-667.
      Retarderait l’instauration de la dopathérapie ; étude sur 157 patients:
      – Neurology 1998;51:520-525.
      Cette association augmenterait la mortalité (35%) , l’excès de mortalité ayant entrainé l’arrêt prématuré de l’essai: à éviter dans les formes récentes ou légères ou dans les formes avec hypotension orthostatique, confusion ou démence:
      BMJ 1998;316:1191-1196.
      Controverse à propos de l’article du BMJ 1995 (étude PDRG-UK): métaanalyse sur plus de 4 ans portant sur 589 patients: n’augmenterait pas la mortalité , que les sujets reçoivent ou non de la levodopa:
      – Neurology 1998;51:825-830.
      L’association à la dopathérapie réduirait l’augmentation de mortalité observée avec la dopathérapie seule :
      – Neurology 2000;55:1785-1789. et 1770-1771 (éditorial)
    2. MALADIE D’ALZHEIMER (à confirmer)
      Méta-analyse dans cette indication (90 références); amélioration des fonctions cognitives et à un moindre degré du comportement :
      – Ann Pharmacother 1996;30:1122-1129.
      Ralentirait l’évolution de la maladie (essai randomisé positif) :
      – N Engl J Med 1997;336:1216-1222.
    3. DEPRESSION (à confirmer)
      – Arch Gen Psychiatry 1984;41:777-781.
    4. SYNDROME DE GILLES DE LA TOURETTE (à confirmer)
      Essai contrôlé chez 24 enfants :
      – Neurology 1996;16:965-968.
    5. DEMENCE DU SIDA (à confirmer)
      Essai randomisé chez 36 malades, amélioration des fonctions cognitives :
      – Neurology 1998;50:645-651.
      Administration en patch dans un essai préliminaire chez 9 patients. Pourrait réduire le déficit cognitif :
      – Neurology 2000;54:233-235.

    1. MORTALITE AUGMENTEE (CONTROVERSE )
      L’association avec la L-Dopa, après 3 à 5 ans d’utilisation pourrait être à l’origine d’une augmentation de la mortalité, sans apporter de bénéfice clinique pour les patients atteints de formes modérées (essai randomisé) :
      – BMJ 1995;311:1602-1607.
      Controverse de l’article du BMJ 1995 (étude PDRG-UK): métaanalyse sur plus de 4 ans portant sur 589 patients: n’augmenterait pas la mortalité , que les sujets reçoivent ou non de la levodopa:
      – Neurology 1998;51:825-830.
      Etude de cohorte chez 12621 malades traités par antiparkinsoniens. L’administration de sélégiline entrainerait un petit excès de mortalité:
      – BMJ 1998;317:252-254.
      Une augmentation de la mortalité lors de l’association avec la L-DOPA a été mise en évidence lors d’une étude sur 782 cas de Parkinson modéré (comparaison aux patients ne recevant pas de levodopa):
      – BMJ 1998;316:1191-1196.
      Controverse à propos de l’article du BMJ 1995 (étude PDRG-UK): métaanalyse sur plus de 4 ans portant sur 589 patients: n’augmenterait pas la mortalité , que les sujets reçoivent ou non de la levodopa:
      – Neurology 1998;51:825-830.
      L’association à la dopathérapie réduirait l’augmentation de mortalité observée avec la dopathérapie seule :
      – Neurology 2000;55:1785-1789. et 1770-1771 (éditorial)
    2. HYPERTENSION ARTERIELLE (A CONFIRMER )
      Un cas après prise d’un repas riche en tyramine :
      – J Psychopharmacol 1989;9:310-311.
    3. HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE (CERTAIN )
      Serait fréquente en cas d’association avec la lévodopa. Nécessité d’interrompre la sélégiline :
      – J Neurol Neurosurg Psychiatry 1997;63:228-234.
      6 cas sur 20 patients, serait réversible à l’arrêt:
      – Movement Disorders 1999;14:246-251.

    1. NON TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
      Etude chez le rat, le lapin.
    2. INFORMATION MANQUANTE DANS L’ESPECE HUMAINE

    1. NON

    1. SPORTIFS
      Substance interdite :
      – Journal Officiel du 7 Mars 2000.

    1. GROSSESSE
      Information manquante.
    2. ALLAITEMENT
      Information manquante.
    3. HYPERSENSIBILITE A CETTE SUBSTANCE

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    Posologie et mode d’administration

    Doses usuelles par voie orale :
    Adultes : cinq à dix milligrammes par jour en une à deux prises.
    A fortes doses (supérieures à quarante milligrammes par jour) la sélégiline perd sa spécificité IMAO B et agit alors sur de nombreux neurotransmetteurs.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    0.50
    heure(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 3 –
    ELIMINATION
    voie fécale

    – 4 –
    REPARTITION
    95
    %
    lien protéines plasmatiques

    Absorption
    Après administration par voie orale, l’absorption de la sélégiline est rapide et complète. Le pic plasmatique est atteint entre 30 et 120 minutes.

    Répartition
    Forte fixation aux protéines plasmatiques (albumine/globulines) : 95%.
    La concentration dans les hématies est supérieure à la concentration plasmatique.
    La sélégiline étant une substance lipophile et basique, elle pénètre facilement et rapidement dans
    les tissus.
    Franchit la barrière hémato-encéphalique.

    Demi-Vie
    La demi-vie de la sélégiline est courte : 0,5 heure.
    La demi-vie de ses métabolites est plus longue :
    – 2 à 5 heures pour la déméthylsélégiline,
    – 20 heures pour la l-métamphétamine et la l-amphétamine.

    Métabolisme
    Après un important effet de premier passage hépatique, formation de N-déméthylsélégiline, de l-métamphétamine et de l-amphétamine (ces 2 derniers métabolites ne possédant qu’un quart à un tiers de l’activité de la d-métamphétamine et de d-amphétamine).

    Elimination
    * Voie rénale :
    Principale voie d’élimination : 50% de la dose sont éliminés en 24 heures sous forme inchangée et sous forme de métabolites.
    * Voie fécale :
    2 et 15% de la dose sont éliminés respectivement en 24 et 72 heures dans les fèces.

    Bibliographie

    – Acta Neurol Scand 1989;126:93-99.
    – Drugs 1990;39:646-651.
    – DICP Ann Pharmacother 1991;25:36-40. (Revue)
    – Therapie 1992;47:75-78. (Effets secondaires)
    – PharmacoEconomics 1992;2,2:118-136.
    – Lettre du Pharmacologue 1993;Suppl10:3-26.
    – Can J Neurol
    Sci 1992;19:142-146.
    – N Engl J Med 1993;328:176-183.
    – J Neural Transm 1993;Suppl 40:69-91.
    – Clin Pharmacokinet 1995;29,2:110-129. (Pharmacocinétique)

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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