PENTAMIDINE DIMESILATE
PENTAMIDINE DIMESILATE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 13/4/2000
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
Pentaméthylènedioxy di(benzamidine-4)bis-méthanesulfonateEnsemble des dénominations
CAS : 6823-79-6
autre dénomination : PENTAMIDINE DIMESYLATE
autre dénomination : PENTAMIDINE DIMETHANESULFONATE
autre dénomination : PENTAMIDINE MESYLATE
autre dénomination : DIMETHANESULFONATE DE PENTAMIDINE
bordereau : 1233
sel ou dérivé : PENTAMIDINE ISETHIONATEClasses Chimiques
Molécule(s) de base : PENTAMIDINE
- ANTIPARASITAIRE (principale certaine)
- ANTIPROTOZOAIRE (principale certaine)
Actif sur :
– Leishmania donovani
– Leishmania tropica
– Pneumocystis carinii
– Trypanosoma gambiense
– Trypanosoma rhodesiense. - ANTIFONGIQUE (secondaire certaine)
- ANTINEOPLASIQUE (secondaire certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Mécanisme de l’action trypanocide, ne semble pas due à une interférence avec la glycolyse mais plutôt à une inhibition de la biosynthèse de macromolécules, du DNA, du RNA et de la transformation des folates.
- ANTIPROTOZOAIRE (principal)
- ANTIFONGIQUE (principal)
- TRYPANOSOMIASE AFRICAINE (principale)
- LEISHMANIOSE (principale)
- LEISHMANIOSE VISCERALE (principale)
- PNEUMONIE A PNEUMOCYSTIS CARINII (principale)
Efficace dans 70% des cas, mais sa mauvaise tolérance en limite l’indication. Par contre, chez les sujets atteints du SIDA, elle serait moins toxique que le cotrimoxazole :
– Ann Intern Med 1984;100:495-499.
Serait également active en aérosol dans les formes légères, avec moins d’effets secondaires :
– Lancet 1987;2:480.
L’utilisation de la la forme aérosol est contestée :
– Ann Intern Med 1988;109:852-854.
Autres publications :
– Pharmacotherapy 1988,8:221-234.
– Lancet 1989;1:1348-1352.
– Ann Intern Med 1990;113:195-202 et 203-205.
- HYPOTENSION ARTERIELLE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
VOIE INTRAVEINEUSEPar voie intramusculaire :
– N Engl J Med 1984;311:1701-1703. - ELECTROCARDIOGRAMME(ANOMALIE) (CERTAIN )
Allongement de l’espace QT. Deux cas :
– Isr J Med Sci 1990;26:588-589.
Allongement de l’espace QT chez 10 sujets sur 32 traités par voie IV :
– Am J Cardiol 1991;68:1091-1094. - TORSADE DE POINTES (CERTAIN TRES RARE)
Deux cas :
– Am J Med 1987;83:571-576.
Deux cas sous pentamidine (sel non précisé), en l’absence de prédisposition cardiaque :
– Am Heart J 1991;122:1489-1492.
Un cas après inhalation de pentamidine (sel non précisé), cinq cas déjà décrits sous pentamidine IV :
– Ann Emerg Med 1992;21:1403-1305. - TACHYCARDIE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
VOIE INTRAVEINEUSE - VERTIGE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
VOIE INTRAVEINEUSE - CONFUSION MENTALE (CERTAIN RARE)
- HALLUCINATION (CERTAIN RARE)
- CEPHALEE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
VOIE INTRAVEINEUSE - NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
- VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
- DIARRHEE (CERTAIN FREQUENT)
- DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN FREQUENT)
- ANOREXIE (CERTAIN FREQUENT)
- FIEVRE (CERTAIN RARE)
- DYSPNEE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
VOIE INTRAVEINEUSE - BRONCHOCONSTRICTION (CERTAIN )
Serait due à l’effet inhibiteur des cholinestérases lors de l’utilisation en aérosol :
– Lancet 1988;2:1425.
Nécessite d’associer un bronchodilatateur lors de l’utilisation en aérosol :
– Lancet 1988;2:905.
Existerait chez un quart des sujets traités par aérosol. - LIPOTHYMIE (CERTAIN TRES RARE)
- PARESTHESIE FACIALE (CERTAIN TRES RARE)
Un cas. Engourdissement de la face, quelques minutes après administration IV, disparaissant 15 minutes après l’arrêt du traitement. Même réaction observée à six reprises les jours suivants :
– Clin Pharm 1991;10:257. - DIABETE (CERTAIN TRES RARE)
Un cas chez un patient atteint du SIDA, nécessitant le recours à l’insuline :
– West J Med 1988;149:602-604.
Autre publication :
– Lancet 1982;1:1463.
Un cas de diabète non insulinodépendant après 5 mois de traitement IV (sel de pentamidine non précisé) :
– Diabetes Care 1993;16:931-933.
Hyperglycémie pouvant succéder à une phase d’hypoglycémie :
– Sem Hop Paris 1994;70:100-107.
Un cas de diabète insulinodépendant, persistant après l’arrêt du traitement chez un sujet traité pour une pneumopathie à Pneumocystis carinii (sel de pentamidine non précisé) :
– Clin Investigator 1994;72:1027-1029.
Un cas décrit chez un sujet séropositif à VIH après administration par voie intraveineuse :
– Arch Intern Med 1995;155:645-646.
Chez près de 15% des patients traités pour une pneumonie à Pneumocystis carinii (sel de pentamidine non précisé) :
– Med J Aust 1996;165:587-588. - GLYCEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN FREQUENT)
Hypoglycémie sévère et prolongée :
– Clin Pharm 1983;2:505.
Un cas mortel après deux semaines de traitement.
– Ann Intern Med 1987;107:790.
– Am J Med 1989;86:726-728.
Apparaîtrait au cours de 50% des cures, et semble favorisée par des concentrations plasmatiques élevées de pentamidine (>100ng/ml) :
– Am Rev Respir Dis 1992;146:740-744. - KALIEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
Souvent associée à une insuffisance rénale dans le traitement des infections à Pneumocystis carinii liées au SIDA. Une surveillance attentive de la kaliémie et de la fonction rénale est préconisée :
– Am J Med 1989;87:260-263 et 698-699.
Hyperkaliémie chez 24% des sujets (étude rétrospective portant sur 32 sujets traités pour une pneumonie à Pneumocystis carinii) :
– DICP 1991;25:1171-1174. - DOULEUR AU POINT D’INJECTION (CERTAIN FREQUENT)
- SYNDROME DE STEVENS-JOHNSON (CERTAIN RARE)
- CARENCE EN FOLATES (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
TRAITEMENT PROLONGEBlocage de la dihydrofolate-réductase :
– Am J Med 1970;48: 599.
– Gastroenterol Clin Biol 1978;2: 309. - AMYLASEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- PANCREATITE AIGUE (CERTAIN TRES RARE)
Deux cas :
– Arch Intern Med 1981;141:56.
Cas mortels :
– JAMA 1986;256:2383-2385. (1 cas)
– Ann Intern Med 1986;105:140. (2 cas)
Deux cas après utilisation en aérosol :
– Br Med J 1989;298:605.
La fréquence pourrait être fortement accrue chez les hémophiles atteints du SIDA (5 cas) :
– Clin Pharm 1991;10:56-59.
Un cas fatal, une semaine après instauration du traitement par voie IV (sel de pentamidine non précisé) :
– Ann Pharmacother 1994;28:52-53.
Un cas, lors d’un traitement intraveineux, chez un sujet préalablement traité par la didanisine :
– Ann Pharmacother 1994;28:1025-1028. - INSUFFISANCE RENALE AIGUE (CERTAIN FREQUENT)
Souvent associée à une hyperkaliémie dans le traitement des infections à Pneumocystis carinii liées au SIDA. Une surveillance attentive de la kaliémie et de la fonction rénale est préconisée :
– Am J Med 1989;87:260-263.
Néphrotoxicité chez 73% des sujets, hyperkaliémie chez 24% des sujets (étude rétrospective portant sur 32 sujets traités pour une pneumonie à Pneumocystis carinii) :
– DICP 1991;25:1171-1174. - PROTEINURIE (CERTAIN RARE)
- MYOGLOBINURIE (CERTAIN RARE)
Myoglobinurie associée à une insuffisance rénale :
– Arch Intern Med 1985;145:2247. - UREE SANGUINE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
L’hyperazotémie apparaîtrait au cours d’un tiers des cures et semble favorisée par des concentrations plasmatiques élevées de pentamidine (>100ng/ml) :
– Am Rev Resp Dis 1992;146:740-744.
Autre publication :
– Ann Intern Med 1974;80:83-86. - HEMATURIE (A CONFIRMER )
Macroscopique :
– Ann Intern Med 1986;105:146. - PNEUMOTHORAX (A CONFIRMER )
Six cas chez des sidéens après utilisation en aérosol pour des pneumonies à Pneumocystis carinii :
– Chest 1988;94:1317-1318. - HEMOPTYSIE (A CONFIRMER )
Quatre cas lors d’utilisation en aérosol :
– Lancet 1988;2:1488. - MAGNESEMIE(DIMINUTION) (A CONFIRMER )
Un cas, accompagné de confusion mentale, après administration IV :
– Rev Infect Dis 1991;13:511-512.
Par augmentation de l’élimination rénale du magnesium :
– Am J Med 1994;96:63-76.
Un cas avec élimination urinaire de magnésium fortement accrue nécessitant une supplémentation et accompagnée de troubles musculaires (sel de pentamidine non précisé) :
– AIDS 1992;6:594-595. - TACHYCARDIE VENTRICULAIRE (A CONFIRMER )
Un cas après perfusion intraveineuse :
– Chest 1988;94:1303-1306. - CONJONCTIVITE (A CONFIRMER )
Conjonctivite et troubles visuels chez un sujet utilisant la pentamidine en aérosol et en ayant reçu dans les yeux suite à une mauvaise manipulation :
– Ann Intern Med 1988;109:988. - MUCORMYCOSE (A CONFIRMER )
Un cas fatal à localisation rhinocérébrale chez un sidéen diabétique :
– Clin Infect Dis 1996;23:845-846. - RASH (A CONFIRMER )
Un cas de rash transitoire, disparaissant 45 minutes après l’arrêt de la perfusion (sel de pentamidine non précisé) :
– Clin Infect Dis 1992;15:561-562. - REACTION ALLERGIQUE (CERTAIN RARE)
Un cas avec choc, hypotension, douleur abdominale et pulmonaire, dyspnée, vomissements :
– Trans R Soc Trop Med Hyg 1983;77:167-170. - PNEUMONIE INTERSTITIELLE (A CONFIRMER )
Un cas décrit après utilisation en aérosol, un cas cité (sel de pentamidine non précisé) :
– Presse Med 1995;24:239.
- RISQUE TERATOGENE DISCUTE CHEZ L’HOMME
Pourrait être tératogène, chez le personnel médical exposé aux aérosols (sel non précisé) :
– Chest 1994;106:1460-1462.
- GROSSESSE
Information manquante. - ALLAITEMENT
Information manquante.
Voies d’administration
Posologie et mode d’administration
Posologie usuelle chez l’adulte par voie intramusculaire :
Les doses de pentamidine dimésilate sont exprimées en terme de pentamidine base. Des doses de 3.6 mg/kg de pentamidine dimésilate équivalent à 2.3 mg/kg de pentamidine base.
* maladie du sommeil
:
Série de cinq à dix injections espacées de 24 à 48 heures.
Traitement curatif : trois à quatre milligrammes par kilo, sans dépasser la dose de trois cents milligrammes.
Traitement prophylactique : trois à quatre milligrammes par kilo tous les quatre
à six mois.
* Kala-azar :
Deux à quatre milligrammes par kilo en séries de six à huit injections espacées de 48 heures.
* Pneumocystose :
Quatre milligrammes par kilo tous les deux jours pendant dix jours.
Les injections seront faites sur un malade à
jeun et couché en raison du risque d’hypotension sévère. Un diabète sucré irréversible peut apparaître après la cure; il est nécessaire de surveiller attentivement la glycémie au cours du traitement et durant les semaines suivantes.
Pratiquer un ECG
avant puis après l’instauration du traitement :
– Ann Emerg Med 1992;21:1403-1305.
Pharmaco-Cinétique
Absorption
Bonne résorption après administration parentérale.
Répartition
Passe la barrière placentaire.
Bibliographie
– Drugs 1987;33:242-258.
– Drug Intell Clin Pharm 1988;22:25-28. (PHARMACOCINETIQUE)*
– Ann Intern Med 1988;109: 852-854. Utilisation de la forme aérosol.
– Presse Méd 1991;20,24:1117-1120. Comparaison avec pentamidine iséthionate.
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- BENAMBAX 300 (JAPON)
- LOMIDINE (PAYS-BAS)
- LOMIDINE (SUISSE)
- LOMIDINE INJECTABLE (FRANCE(SPECIALITES RETIREES DU MARCHE))
- PNEUMOPENT (ANGLETERRE)