PHENYLBUTAZONE PIPERAZINE
PHENYLBUTAZONE PIPERAZINE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 26/10/2000
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
4-butyl-1,2-diphénylpyrazolidine-3,5-dione, sel de piperazineEnsemble des dénominations
CAS : 4985-25-5
DCF : PHENYLBUTAZONE-PIPERAZINE
autre dénomination : PYRAZINBUTAZONE
autre dénomination : PYRAZINOBUTAZONE
bordereau : 1784
code expérimentation : DB 139Classes Chimiques
Molécule(s) de base : PHENYLBUTAZONE
- ANTIINFLAMMATOIRE (principale certaine)
- ANTIINFLAMMATOIRE NON STEROIDIEN (principale certaine)
- INHIBITEUR DE LA SYNTHESE DES PROSTAGLANDINES (principale certaine)
- ANALGESIQUE (secondaire certaine)
- ANALGESIQUE PERIPHERIQUE (secondaire certaine)
- ANTIPYRETIQUE (secondaire certaine)
- ANTIAGREGANT PLAQUETTAIRE (à confirmer)
In vitro.
Mécanismes d’action
- principal
*Inhibition de la cyclo-oxygénase, de la synthèse des prostaglandines et de la libération de bradykinine.
*Action antiinflammatoire au stade aigu de l’inflammation (agit sur les phénomènes précoses) :
– inhibe l’augmentation de la perméabilité capillaire,
– diminue la migration des polynucléaires des monohistiomacrophages,
– inhibe la sortie des enzymes lysosomiaux,
– s’oppose à l’action des médiateurs chimiques,
– inhibe de façon non spécifique la synthèse des prostaglandines.
– Stimule la sécrétion d’ACTH.
Aucune action sur les phénomènes tardifs de l’inflammation : en particulier, n’empêche pas la formation du tissu de granulation.
*Action analgésique périphérique : type aspirine mais moins actif.
*Action antipyrétique type aspirine qui serait due à l’inhibition des prostaglandines synthétases notamment PGE1. - secondaire
*Inducteur enzymatique des enzymes microsomiaux hépatiques qui assurent la biotransformation des médicaments.
*Action uricosurique aux doses thérapeutiques par diminution de la réabsorption tubulaire proximale de l’acide urique, action liée en partie à l’un de ces métabolites : gammahydroxyphénylbutazone.
*Hyperuricémiant à faible dose, la phénylbutazone provoque une rétention d’acide urique.
*Rétention hydrosodée par action directe sur les tubules rénaux pouvant augmenter le volume plasmatique jusqu’à 50%.
*Diminution de l’agrégabilité plaquettaire in vitro à un moindre degré que l’aspirine.
*Diminution de la synthèse de T3, T4 par inhibition de la fixation de l’iode à la préalbumine (d’où augmentation de la clairance de l’iode) et par diminution de la captation de l’iode par la thyroïde.
*Inhibition de la fixation de T3, T4 aux protéines plasmatiques.
- ANTIINFLAMMATOIRE (principal)
- ANALGESIQUE (accessoire)
- ANTIPYRETIQUE (accessoire)
- RHUMATISME INFLAMMATOIRE (principale)
Traitement symptomatique des poussées aiguës,notamment dans la spondylarthrite ankylosante. - RHUMATISME ABARTICULAIRE (principale)
Traitement symptomatique de courte durée (moins de 7jours) des poussées aigües d’arthrites microcristallines.
- OEDEME (CERTAIN FREQUENT)
Lié à la rétention hydrosodée. - POIDS(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
Lié à la rétention hydrosodée. - HYPERTENSION ARTERIELLE(AGGRAVATION) (CERTAIN RARE)
Lié à la rétention hydrosodée. - INSUFFISANCE CARDIAQUE(AGGRAVATION) (CERTAIN RARE)
Liée à la rétention hydrosodée. - UREE SANGUINE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
- CREATININEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
- INSUFFISANCE RENALE AIGUE (CERTAIN RARE)
- ERUPTION CUTANEE (CERTAIN FREQUENT)
Réaction d’hypersensibilité d’aspect variable : érythème maculopapuleux, érythème polymorphe, toxidermie bulleuse parfois fatale, caes manifestations imposent l’arrêt du traitement. - URTICAIRE (CERTAIN RARE)
- ERYTHEME POLYMORPHE (CERTAIN RARE)
Un cas, après application cutanée chez un sujet âgé (sel de phenybutazone non précisé) :
– Contact Dermatitis 1995;33:213-214. - ERUPTION BULLEUSE (CERTAIN TRES RARE)
- ERYTHEME PIGMENTE FIXE (CERTAIN TRES RARE)
- ERYTHRODERMIE (CERTAIN TRES RARE)
- SYNDROME DE STEVENS-JOHNSON (CERTAIN TRES RARE)
- SYNDROME DE LYELL (CERTAIN TRES RARE)
- ULCERATION DE LA BOUCHE (CERTAIN RARE)
- ANOREXIE (CERTAIN RARE)
- NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
- VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
- DOULEUR EPIGASTRIQUE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
ANTECEDENTS ULCEREUX
GASTRITE
HERNIE HIATALE - GASTRITE (CERTAIN TRES RARE)
Nécessite l’arrêt du traitement.
Régression lente à l’arrêt. - DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN FREQUENT)
- DIARRHEE (CERTAIN FREQUENT)
- STENOSE DU COLON (CERTAIN )
Un cas décrit de diaphragme colique (sel de phénylbutazone non précisé), 11 cas rapportés avec d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens :
– Am J Gastroenterol 1995;90:2035-2038. - ULCERE GASTRODUODENAL (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
ANTECEDENTS ULCEREUXPeut se compliquer de perforation ou d’hémorragie, il nécessite l’arrêt immédiat du traitement.
- HEMORRAGIE DIGESTIVE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
CIRRHOSE
GASTRITE
ANTECEDENTS ULCEREUXLe plus souvent saignement occulte, modéré. Parfois hémorragie massive à type de méléna ou d’hématémèse.
- RECTITE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
VOIE RECTALERectite érosive ou ulcérée (sel de phenylbutazone non précisée) :
– Gastroenterol Clin Biol 1996;20:446-452. - TOXICITE HEPATIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Rarement isolée, le plus souvent associée à d’autres manifestations d’hypersensibilité (fièvre, éruption cutanée). Impose l’arrêt immédiat du traitement.
– Am J Dig Dis 1977;22:611-617.
– Hepatology 1981;1:255-263.
– Rev Prat 1984;34:245-248. - TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
Isolée ou dans le cadre d’une hépatite. - PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
- ICTERE (CERTAIN TRES RARE)
- BILIRUBINEMIE CONJUGUEE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- HEPATITE MIXTE (CERTAIN TRES RARE)
A prédominence cholestatique, elle nécessite l’arrêt définitif du traitement. - ANEMIE (CERTAIN RARE)
Le plus souvent, anémie normochrome par hémodilution en raison de la rétention hydrosodée ou anémie hypochrome liée à un saignement occulte, plus rarement anémie d’origine centrale. - LEUCOPENIE (CERTAIN RARE)
- AGRANULOCYTOSE (CERTAIN TRES RARE)
De survenue imprévisible, d’évolution souvent mortelle. - APLASIE MEDULLAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
SUJET AGEGrave, d’évolution souvent mortelle.
- THROMBOPENIE (CERTAIN RARE)
Parfois sévère, responsable d’hémorragies sévères. - CEPHALEE (CERTAIN FREQUENT)
- VERTIGE (CERTAIN FREQUENT)
- REACTION D’HYPERSENSIBILITE (CERTAIN FREQUENT)
Elles sont de type variable et se manifestent essentiellement par des éruptions cutanées, plus rarement, une atteinte hépatique, pulmonaire, anomalies hématologiques.
Elle nécessite l’arrêt définitif du traitement.
- MUTAGENE
Altération chromosomique possible (Stevenson et coll 1971). - TOXICITE FOETALE
Au cours du troisième trimestre de grossesse, tous les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines peuvent exposer le foetus à une toxicité cardiopulmonaire (hypertension pulmonaire avec fermeture prématurée du canal artériel).
- ULCERE GASTRODUODENAL(ANTECEDENT)
- GASTRITE(ANTECEDENT)
- HERNIE HIATALE
- ETHYLISME CHRONIQUE
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
- INSUFFISANCE RENALE
- SUJET AGE
- INSUFFISANCE CARDIAQUE
- HYPERTENSION ARTERIELLE
- ASSOCIATION AUX ANTICOAGULANTS
- ASSOCIATION AUX SULFAMIDES HYPOGLYCEMIANTS
- ASSOCIATION AU LITHIUM
- STERILET
Risque d’inefficacité. - DEFICIT EN G6PD
Risque d’anémie hémolytique :
– N Engl J Med 1991;324:169-174.
- ULCERE GASTRODUODENAL
- HEMORRAGIE DIGESTIVE
- GASTRITE
- RECTITE
Condition(s) Exclusive(s) :
VOIE RECTALE - INSUFFISANCE CARDIAQUE DECOMPENSEE
- HYPERTENSION ARTERIELLE NON CONTROLEE
- INSUFFISANCE RENALE SEVERE
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
- HEMOPATHIE
- DYSFONCTIONNEMENT THYROIDIEN
- HYPERSENSIBILITE A L’ASPIRINE
Il existe une allergie associée entre l’aspirine et les antiinflammatoires non stéroïdiens chez les sujets présentant un syndrome de Fernand Widal (asthme, rhinite vasomotrice, polypes nasaux) déclenché par l’aspirine. - HYPERSENSIBILITE AUX PYRAZOLES
- LUPUS ERYTHEMATEUX DISSEMINE
- SYNDROME DE SJOGREN
- ENFANT DE MOINS DE 15 ANS
- GROSSESSE
- ALLAITEMENT
- PORPHYRIE
Voies d’administration
– 1 – ORALE
– 2 – RECTALE
– 3 – APPLICATION CUTANEE
Posologie et mode d’administration
L’activité antiinflammatoire maximum est obtenue pour une dose de dix milligrammes par kilo par voie orale.
Dose usuelle par voie orale chez l’adulte : six à neuf cents milligrammes par jour.
Doses usuelles par voie rectale :
– chez l’adulte : quatre à
huit cents milligrammes pae jour.
– chez l’enfant : dix milligrammes par kilo et par jour.Administration de préférence de courte durée (15 jours).
Si le traitement doit être au long cours, effectuer au préalable un bilan rénal, hépatique,
hématologique, à renouveler chaque mois.
S’il existe une hypoprotidémie, diminuer les doses en fonction de sa sévérité.
Surveillance rigoureuse des symptomes digestifs et de la tension artérielle, ainsi que de l’état cutané et cardiaque .
Restriction
sodée.Usage local : gel à 5%, deux à trois applications par jour, uniquement sur peau saine.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
72
heure(s)
– 2 –
ELIMINATION
voie rénale
– 3 –
REPARTITION
laitAbsorption
Resorption complète par le tube digestif:100%.
Répartition
Liaison aux protéines plasmatiques: 90 à 98%.
Passe dans le lait.
Passe la barrière hématoplacentaire.
Demi-Vie
72 heures.
De 50 à 100 heures pour une ingestion de 600mg de phenylbutazone.
La demi-vie plasmatique diminue lorsqu’on augmente la dose, et peut être multipliée par 3 chez l’insuffisant hépatique.
Demi-vie dépendante:
Hydroxyphenylbutazone:
8
heures
Oxyphenbutazone:
72 heures après injection de 600mg par voie IV. s
Métabolisme
Hépatique.
Transformation lente, principalement en oxyphenbutazone à propriétés antiinflammatoires, se métabolisant lentement et en gammahydroxyphenylbutazone à propriétés uricosuriques.
Elimination
Rein.
Elimination lente, sous forme de phénylbutazone inchangée à l’état de traces, et de ses métabolites, mais 80% de la dose administrée n’est pas retrouvé, ce qui signifie que les métabolites sont transformés par l’organisme en dérivés
inconnus.
Lait
Rapport lait/plasma voisin de 0,1.
Bibliographie
– Drug Saf 1993;8:99-127. (INTERACTIONS)* Revue des interactions avec les AINS.
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :