NEOMYCINE SULFATE

NEOMYCINE SULFATE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 2/8/2000
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    ANTIBIOTIQUE OBTENU A PARTIR DE CULTURES DE STREPTOMYCES FRADIAE(SULFATE),CONSTITUE PAR NEOMYCINE B(OU FRAMYCETINE)ETNEOMYCINE C

    Ensemble des dénominations

    autre dénomination : SULFATE DE NEOMYCINE

    bordereau : 1262

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base


    Regime : liste I

    1. ANTIBIOTIQUE (principale certaine)
      Spectre antibactérien présumé:
      * Espèces habituellement sensibles:
      Entérobactéries (Escherichia coli, proteus, klebsiella, enterobacter, salmonella); staphylococcus aureus, méningocoque, gonocoque, citrobacter, shigella, salmonella typhi, salmonelles autres que salmonella typhi, klebsielles, serratia, providencia, edwardsiella, yersinia pestis, yersinia autres que yersinia pestis, vibrio, campylobacter foetus, brucella, hemophilus, hemophilus ducreyi, bordetella, pasteurella septica, francisella tularensis, listeria monocytogènes, erysipelothrix insidiosa, corynebacterium diphteriae, bacillus abthracis.
      * Espèces résistantes:
      Streptocoques, pseudomonas, moraxella, germes anaérobies.
    2. ANTIBACTERIEN (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Les aminosides diffusent à travers les pores de la membrane externe puis interne de la bactérie grâce à un transport actif oxygéno-dépendant (phase I énergie dépendante).
      La phase I peut être bloquée ou inhibée par Ca++, Mg++, l’hyperosmolarité, une réduction de Ph, l’anaérobiose. Dans le cytoplasme, la liaison aux polysomes (sous-unités 30 S, sous-unités 50 S du ribosome) entraîne une inhibition de la synthèse des protéines bactériennes (phase II énergie dépendante). Il en résulte l’apparition de protéines anormales qui ne sont alors plus fonctionnelles.
      La résistance est liée à des enzymes cytoplasmiques inactivateurs.

    1. ANTIBIOTIQUE (principal)
    2. ANTIBACTERIEN (principal)
    3. ERADICATION DE PORTAGE NASAL DE STAPHYLOCOQUES (principal)

    1. INFECTION INTESTINALE (principale)
      A staphylocoques, colibacilles, Shigella, Salmonella.
    2. FOLLICULITE (principale)
      A staphylocoques.
    3. PORTAGE INTESTINAL DE STAPHYLOCOQUES (principale)
    4. PORTAGE NASAL DE STAPHYLOCOQUES (principale)
    5. PORTAGE VAGINAL DE STAPHYLOCOQUES (principale)
    6. CONJONCTIVITE (principale)
      Essentiellement à staphylocoques.
    7. DACRYOCYSTITE (principale)
      Essentiellement à staphylocoques.
    8. ENCEPHALOPATHIE HEPATIQUE (principale)
      Traitement curatif et préventif: en administration orale ou rectale, diminution de la synthèse des produits du catabolisme azoté par des bactéries intestinales.
    9. HYPERCHOLESTEROLEMIE (secondaire)
      Précipitation des sels biliaires dans le tube digestif, augmentation secondaire de leur synthèse à partir du cholestérol.
      – Clin Pharm Ther 1984;36:555.

    1. NAUSEE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DOSES ELEVEES
    2. DIARRHEE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DOSES ELEVEES
    3. VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DOSES ELEVEES
    4. CANDIDOSE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DOSES ELEVEES
    5. MALABSORPTION (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DOSES ELEVEES
    6. MALABSORPTION DE LA VITAMINE B12 (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      – Am J Med 1979;67:1066.

    7. AVITAMINOSE B12 (CERTAIN TRES RARE)
    8. STEATORRHEE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      Condition(s) Favorisante(s) :
      DOSES ELEVEES

      Diminution de l’absorption des lipides par précipitation intraluminale des sels bilaires :
      – Am J Med 1979;67:1066.

    9. BLOC NEUROMUSCULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAPLEURALE PENDANT ANESTHESIE GENERALE AVEC CURARISANTS
      VOIE INTRAPERITONEALE PENDANT ANESTHESIE GENERALE AVEC CURARISANTS
    10. ATTEINTE COCHLEAIRE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      POSOLOGIE ELEVEE
      INSUFFISANCE RENALE

      Toxicité irréversible, probablement cumulative. Atteinte cochléaire et vestibulaire nécessitant une surveillance quotidienne de l’ouïe et de l’équilibre, une surveillance périodique des taux sériques.
      Peut se rencontrer après un usage local très prolongé :
      – Em Hop Paris 1982;58:1643.

    11. SURDITE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      POSOLOGIE ELEVEE
      INSUFFISANCE RENALE

      Toxicité cochléovestibulaire, irréversible, probablement cumulative.
      Elle impose une surveillance quotidienne de l’ouïe et de l’équilibre et périodique des taux sériques.
      Elle peut se rencontrer après un usage local :
      – Sem Hop Paris 1982;58:1643.

    12. SYNDROME VESTIBULAIRE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      POSOLOGIE ELEVEE
      INSUFFISANCE RENALE

      Toxicité irréversible, probablement cumulative.
      Atteinte cochléaire et vestibualire.
      Surveillance quotidienne de l’ouïe et de l’équilibre. Surveillance périodique des taux sériques.

    13. VERTIGE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      POSOLOGIE ELEVEE
      INSUFFISANCE RENALE

      Toxicité cochléovestibulaire, irréversible, probablement cumulative.
      Elle impose une surveillance quotidienne de l’ouïe et de l’équilibre et périodique des taux sériques.

    14. NECROSE TUBULAIRE AIGUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DOSES ELEVEES PAR APPLICATION CUTANEE ETENDUE OU DANS LES SEREUSES
      VOIE PARENTERALE
    15. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE CUTANEE
    16. POLYNEVRITE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
    17. NEUROPATHIE PERIPHERIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
    18. ANEMIE MEGALOBLASTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Malabsorption de l’acide folique en cas de prise orale.
    19. ANEMIE MACROCYTAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      Malabsorption de l’acide folique en cas de prise orale.
    20. SYNDROME MYASTHENIQUE (CERTAIN )
    21. MYASTHENIE(AGGRAVATION) (CERTAIN )
    22. COLITE PSEUDOMEMBRANEUSE (A CONFIRMER )
      – Am J Gastroenterol 1984;79:878-883.

    1. NON TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
    2. EMBRYOPATHIE
    3. OTOTOXICITE CHEZ L’EMBRYON
      A partir du 2ème mois, en raison de son appartenance au groupe des aminosides.
      En fait, utilisée exclusivement par voie orale ou rectale, la résorption est si faible dans ces conditions d’utilisation que le risque est mineur si la posologie est faible et le traitement de courte durée.

    1. NON

    1. INSUFFISANCE RENALE
    2. MYASTHENIE

    1. ANESTHESIE GENERALE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAPERITONEALE
      VOIE INTRAPLEURALE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle par voie orale, exprimée en neomycine base:
    – chez l’adulte:
    Un à deux grammes par jour en 4 prises; quatre à huit grammes par jour dans l’encéphalopathie hépatique.
    – chez l’enfant:
    Cinquante milligrammes par kilo et par jour en 4 prises.

    chez le nourrisson, une administration orale prolongée peut exceptionnellement être à l’origine d’un syndrome de malabsorption digestive.

    La voie intramusculaire n’est plus utilisée en raison des effets oto et nephrotoxiques du produit administré par
    voie parentérale.
    Utilisable en usage local:
    solution à un et demi pour mille.
    Collyre à trois et demi pour mille.
    Solution nasale à 1%.
    Gouttes auriculaires à trois et demi pour mille.
    Pommade à trois et demi pour mille.
    L’application de la pommade sur
    de grandes surfaces (brûlures en particulier), peut entrainer une résorption importante et dangereuse de l’antibiotique, avec risque d’ototoxicité et de néphrotoxicité.
    En application intrapéritonéale ou intraséreuse, un bloc neuromusculaire peut
    survenir, justifiant une réanimation urgente (ventilation, calcium, neostigmine).

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    ELIMINATION
    voie fécale

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 3 –
    ELIMINATION
    hémodialyse

    – 4 –
    ELIMINATION
    dialyse péritonéale

    Absorption
    Très faiblement résorbé par le tube digestif (2 à 3%).
    Après administration par voie locale (peau, muqueuse): résorption très faible.

    Répartition
    Après injection IM, bonne diffusion dans les liquides et les tissus de l’organisme.

    Elimination
    Voie fécale:
    Après administration par voie orale: élimination sous forme inchangée.
    Voie rénale:
    30 à 50% de la dose administrée par voie parentérale sont éliminés par l’urine .
    Hémodialyse.
    Dialyse péritonéale.

    Bibliographie

    – Eur J Clin Pharmacol 1982;22:33.
    – Drug Safety 1991;6:118-130 (Effets secondaires).

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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