
ETOPOSIDE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 2/4/2001
Etat : validée
Identification de la substance
Propriétés Pharmacologiques
Mécanismes d'action
Effets Recherchés
Indications thérapeutiques
Effets secondaires
Effets sur la descendance
Pharmaco-Dépendance
Contre-Indications
Voies d'administration
Posologie & mode d'administration
Pharmaco-Cinétique
Bibliographie
Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
(O-éthylidène-4,6 bêta-D-glucopyrannoside)-9 de méthyl-4' épipodophyllotoxine
Ensemble des dénominations
BAN : ETOPOSIDE
CAS : 33419-42-0
DCF : ETOPOSIDE
DCIR : ETOPOSIDE
USAN : ETOPOSIDE
autre dénomination : EPE
bordereau : 2612
code expérimentation : VP 16
code expérimentation : VP 16213
dci : étoposide
rINN : ETOPOSIDE
sel ou dérivé : TENIPOSIDE
Classes Chimiques
Regime : liste I
Remarque sur le regime : JO - 07/12/1994
- ANTINEOPLASIQUE (principale certaine)
- ANTIMITOTIQUE (principale certaine)
- INHIBITEUR DE LA TOPOISOMERASE II (principale certaine)
Mécanismes d'action
- principal
* Inhibe la kinase p 34 'cdc 2' de façon irréversible bloquant la cellule en G2 :
- Cancer Res 1990;50:3761.
* Se lie à la tubuline et inhibe la formation des microtubules;
provoque la cassure des simples et doubles brins d'ADN;
forme un complexe ternaire avec le DNA et la topoisomérase II :
- Mol Pharmacol 1988;34:467.
- J Natl Cancer Inst 1988;80:1526-1533.
- ANTICANCEREUX (principal)
- ANTIMITOTIQUE (principal)
- LEUCEMIE AIGUE MONOCYTAIRE (principale)
- LEUCEMIE AIGUE MYELOMONOCYTAIRE (principale)
- LYMPHOME NON HODGKINIEN (principale)
Utilisation par voie orale. Revue de cette indication:
- Drugs 1999;58(suppl 3) :35-41
- MALADIE DE HODGKIN (principale)
- CANCER DU POUMON A PETITES CELLULES (principale)
Efficacité contestée en traitement isolé par voie orale par rapport à la polychimiothérapie usuelle par voie intraveineuse :
- Lancet 1996;348:563-566.
Utilisation par voie orale (revue générale) :
- Drugs 1999;58,Suppl3:17-20.
- CANCER DU POUMON (à confirmer)
Etude pilote de l'association cyclophosphamide et étoposide par voie orale dans le cancer bronchopulmonaire à petites cellules et non à petites cellules :
- Drugs 1999;58,Suppl3:11-15.
Traitement par voie orale du cancer bronchopulmonaire non à petites cellules (revue générale) :
- Drugs 1999;58:21-30.
- CANCER DU SEIN (principale)
- LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE (principale)
- MYELOME MULTIPLE (principale)
- CANCER DU TESTICULE (principale)
Non séminomateux.
En association, suivant le protocole BEP: Bléomycine, Etoposide, Cisplatine.
- SEMINOME DU TESTICULE (principale)
Métastatique. Stades IIC et III
En association suivant le protocole BEP: Bléomycine, Etoposide, Cisplatine.
- CANCER DE LA PROSTATE (à confirmer)
En association au cyclophosphamide dans les formes résistantes au traitement hormonal (étude pilote) :
- Cancer 1996;77:1144-1148.
En association avec l'estramustine sodium phosphate.
Traitement par voie orale :
- Drugs 1999;58,Supp3:127-131.
Traitement par voie orale de tumeurs à cellules germinales :
- Drugs 1999;58,Suppl 3:31-34.
- CANCER DE LA SURRENALE (à confirmer)
Cancer corticosurrénalien. Essai de phase II de la combinaison cisplatine-étoposide-mitotane chez 47 malades atteints de cancers métastasés. Efficacité minime (11% de réponses objectives):
- Cancer 2000;88:1082-1090
- CHORIOEPITHELIOME (secondaire)
- CHORIOEPITHELIOME PLACENTAIRE (principale)
- GRANULOMATOSE DE WEGENER (secondaire)
- Lancet 1992;39:46-47.
- GREFFE DE MOELLE OSSEUSE (à confirmer)
Comme conditionnement dans les greffes de moelle osseuse.
Indication mal documentée.
- MYELODYSPLASIE (à confirmer)
Chez les patients à haut risque d'acutisation et en cas d'acutisation :
- Cancer 1996;78:422-426.
- CANCER DE L'OESOPHAGE (à confirmer)
En association au cisplatine, tous 2 à fortes doses (étude pilote) :
- Cancer 1996;78:2070-2077.
- CANCER DU FOIE (à confirmer)
Etude pilote de l'association epirubicine etoposide:
- Cancer 1997;33:1784-1788.
- CANCER DE L'OVAIRE (à confirmer)
Efficace contre des cancers résistants au cisplatine ou au paclitaxel; traitement de seconde ligne :
- J Clin Oncol 1998;16:405-410.
Traitement par voie orale en cas de récidive (revue générale) :
- Drugs 1999;58,Supp3:43-49.
- SARCOME D'EWING (à confirmer)
Dans une étude contrôlée non randomisée, une chimiothérapie adjuvante par ifosfamide et étoposide ne semble pas apporter de bénéfice à la chimiothérapie associant vincristine, dactinomycine, cyclophosphamide et adriamycine :
- Cancer 1998;82:1174-1183.
- GLIOME MALIN CEREBRAL (à confirmer)
L'administration par voie intra-artérielle (carotide et/ou vertébrale) d'étoposide associé au cisplatine permet d'obtenir un nombre significatif de rémissions à condition que la radiothérapie précède cette administration et surtout ne lui soit pas simultanée :
- Cancer 2000;88:2350-2356.
Pas d'effet décelé chez 20 malades dans une étude pilote de l'association étoposide+trofosfamide :
- Cancer 2000;89:2131-2137.
- NAUSEE (CERTAIN RARE)
- VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
- ULCERE GASTRODUODENAL (CERTAIN )
Chez 50% des sujets traités par l'association cisplatine-étoposide :
- Oncology 1991;48:356-361.
- ALOPECIE (CERTAIN RARE)
Réversible.
- LEUCOPENIE (CERTAIN )
- THROMBOPENIE (CERTAIN )
- APLASIE MEDULLAIRE (CERTAIN RARE)
- LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE (CERTAIN )
FAB M5 ou M4.
Avec réarrangement 11 q 23 et t9,11 :
- Cancer 1991:68:600-604.
- N Engl J Med 1989;321:136-142.
- Genes Chrom Cancer 1990;2:53-58.
- N Engl J Med 1991;325:1682-1687.
- J Clin Oncol 1993;11:209-217.
Après une dose cumulée supérieure à 2 grammes/m2 :
- Blood 1987;70:1412-1417.
- Lancet 1991;338:359-363.
Le risque de leucémies secondaires à de fortes doses d'étoposide serait faible, inférieur à un pour cent :
- J Natl Cancer Inst 1995;87:58-60.
- CEPHALEE (CERTAIN RARE)
- HYPERTENSION ARTERIELLE (CERTAIN RARE)
- INFARCTUS DU MYOCARDE (A CONFIRMER )
Un cas au cours d'un traitement en association avec le cisplatine:
- Presse Med 1997;26:1674.
- FIEVRE (CERTAIN RARE)
- HEPATITE MIXTE (CERTAIN )
Trois cas :
- J Hepatol 1991;12:36-39.
- PAROTIDITE (CERTAIN RARE)
Neuf cas de parotidite apparue quelques heures après l'utilisation d'étoposide à fortes doses :
- Bone Marrow Transplant 1990;6:259-261.
- REACTION D'HYPERSENSIBILITE (CERTAIN RARE)
- DICP Ann Pharmac 1992;26:1227-1230.
- DYSTONIE AIGUE (A CONFIRMER )
Un cas de dystonie aiguë chez un enfant :
- Drug Intell Clin Pharm 1988;22:41-42.
- HOQUET (A CONFIRMER )
Un cas de hoquet réfractaire, persistant plusieurs jours après administration d'étoposide :
- Chest 1991;100:887.
- DERMATOSE (A CONFIRMER )
Un cas de dermatose érythémateuse localisée à la paume des mains et la plante des pieds (hand foot syndrome) :
- Eur J Haematol 1992;48:118-119.
- REACTION ALLERGIQUE (CERTAIN )
- Proc Am Assoc Canc Res 1973;14:60.
- ERYTHEME (CERTAIN )
- Proc Am Assoc Canc Res 1973;14:60.
- BRONCHOSPASME (CERTAIN )
- Proc Am Assoc Canc Res 1973;14:60.
- APNEE (CERTAIN TRES RARE)
De mécanisme inconnu. 14 cas rapportés dont 10 par le fabricant :
- Lancet 1993;341:1353-1354.
- DESORIENTATION TEMPOROSPATIALE (CERTAIN RARE)
Détérioration neurologique aiguë après haute dose de VP16 avec désorientation, somnolence, hémiparésie. 6 cas :
- Cancer 1988;62:32-35.
- SOMNOLENCE (CERTAIN RARE)
Détérioration neurologique aiguë après haute dose de VP16 avec désorientation, somnolence, hémiparésie. 6 cas :
- Cancer 1988;62:32-35.
- HEMIPARESIE (CERTAIN RARE)
Détérioration neurologique aiguë après haute dose de VP16 avec désorientation, somnolence, hémiparésie. 6 cas :
- Cancer 1988;62:32-35.
- CHOC ANAPHYLACTIQUE (A CONFIRMER )
Deux cas dont un dès la première exposition :
- Ann Pharmacother 1992;26:1227-1230.
- NEUROPATHIE PERIPHERIQUE (CERTAIN )
6 cas sur 142 patients traités par de fortes doses (polyneuropathie principalement sensitive) :
- Bone Marrow Transplant 1994;13:77-79.
- SECRETION INAPPROPRIEE D'ADH (A CONFIRMER )
Un cas chez un enfant de 3 ans:
- Med Ped Oncol 1998;31:129.
- TERATOGENICITE SUSPECTEE DANS L'ESPECE HUMAINE
La plupart des substances antinéoplasiques sont potentiellement tératogènes:
- Adv Drug Reac Bull 1983;aug: 372-375.
Cependant, un article antérieur relate un taux de malformations foetales après exposition aux antinéoplasiques inférieur au taux attendu, surtout lorsque le traitement a été administré après le premier trimestre:
- JAMA 1960;172:1765-1771.
De toutes façons, le risque pour la mère en l'absence de traitement est souvent supérieur au risque de malformations foetales.
- TERATOGENE CHEZ L'ANIMAL
- NON
- GROSSESSE
Contre-indication relative: cf Effet sur la descendance.
Voies d'administration
- 1 - ORALE
- 2 - INTRAVEINEUSE
Posologie et mode d'administration
Doses usuelles:
- Voie intraveineuse :
Cinquante à cent cinquante milligrammes par mètre carré et par jour (50 à 150 mg/m2/j) pendant trois jours.
Le produit doit être administré en perfusion d'au moins 30 minutes, jusqu'à trois heures en fonction de
la dose, dans du serum salé isotonique ou du glucosé à 5%; l'injection IV directe est proscrite.
- Voie orale :
Une augmentation de deux fois la dose administrée par voie Intraveineuse est nécessaire.
Cent à trois cents milligrammes par mètre carré et
par jour (100 à 300 mg/m2/j) pendant trois à cinq jours.
Réduire la dose en cas d'insuffisance rénale en proportion de la clairance de la créatinine :
- J Clin Oncol 1986;4:1690-1695.
Pas de modification posologique nécessire en cas de cirrhose: etude
chez 17 malades atteints de carcinome hépatocellulaire et de cirrhose:
- CAncer Chemother Pharmacol 1999;43:287-294.
Certains protocoles proposent un traitement à doses plus faibles par voie orale (cinquante mg/m2/j), au long cours.
Pharmaco-Cinétique
- 1 -
DEMI VIE
6
heure(s)
- 2 -
ELIMINATION
85
%
voie rénale
Absorption
La biodisponibilité par voie orale n'est pas modifiée ni par le présence d'un cancer de l'estomac ni par une gastrectomie :
- Clin Drug Invest 1995;10,2:86-95.
Répartition
Ne pénètre pas dans le liquide céphalo-rachidien à dose conventionnelle. A fortes doses de VP16 intraveineux, un taux de VP16 est mesurable dans le liquide céphalo-rachidien et dans le tissu tumoral cérébral :
- J Clin Oncol 1984;2:215-220.
- Cancer Res
1984;44:379-382.
- P Am Soc Clin Oncol 1983;2:238.
Demi-Vie
6 heures.
Métabolisme
Un tiers de la dose administrée est conjugué dans le foie et excrété comme glucuronide :
- J Clin Oncol 1990;8:1101-1107.
Elimination
(VOIE RENALE)
85% de la dose est éliminé en 24 heures.
Bibliographie
- Clin Pharmacokinet 1987;12:223-252. (Pharmacocinétique)
- Inpharma 1985;501:19. (Revue générale)
- Inpharma 1985;502:19. (Revue générale)
- Drug Intell Clin Pharm 1988;22:860-863. (Revue générale)
- Clin Pharm 1989;8:274-293. (Revue générale)
- Drugs
1990;39: 438-490. (Revue générale)
- Cancer 1991; 67:1. (numéro spécial)
- Cancer Chemother Pharmacol 1982;7:81-85.
- J Natl Cancer Inst 1988;80:1526-1533.
- N Engl J Med 1985;312:692-700.
- J Clin Oncol 1993;11:374-377.
- Clin Pharmacol Ther
1995;58:99-107.
- Lettre du Pharmacologue 1997;11:104-107. (Revue générale : 13 références)
- Dossier du CNHIM 2001;22:188 et 193 (étoposide phosphate)
Spécialités
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Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
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