METOCLOPRAMIDE MONOCHLORHYDRATE

METOCLOPRAMIDE MONOCHLORHYDRATE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 11/12/2000
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    4 CHLORO-5 N-(DIETHYLAMINO-2 ETHYL) METHOXY-2 BENZAMIDE MONOCHLORHYDRATE.

    Ensemble des dénominations


    CAS : 54143-57-6
    autre dénomination : MONOCHLORHYDRATE DE METOCLOPRAMIDE

    bordereau : 2676

    sel ou dérivé : METOCLOPRAMIDE BASE

    sel ou dérivé : METOCLOPRAMIDE DICHLORHYDRATE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : METOCLOPRAMIDE

    Regime : liste II

    1. ANTIDOPAMINERGIQUE (principale certaine)
    2. ANTIEMETIQUE (principale certaine)
      EFFET CENTRAL ET PERIPHERIQUE
    3. MODIFICATEUR DU COMPORTEMENT DIGESTIF (principale certaine)
      AUGMENTE LA PRESSION DU SPHINCTER INFERIEUR DE L’OESOPHAGE, L’INTENSITE ET LA FREQUENCE DES CONTRACTIONS ANTRO-PYLORIQUES ET LE PERISTALTISME INTESTINAL
    4. ANTAGONISTE 5HT3 (principale certaine)
    5. NEUROLEPTIQUE (secondaire certaine)
      A FORTES DOSES

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Blocage des récepteurs dopaminergiques.
      – antiémétique par effet direct sur les chemorecepteurs du centre du vomissement dont il élève le seuil de stimulation (effet antidopaminergique), et diminue la sensibilité des nerfs viscéraux qui transmettent les stimuli afférents du tractus digestif vers le centre du vomissement.
      Stimulant de la motricité gastrointestinale: le blocage des récepteurs dopaminergiques pourrait faciliter la transmission cholinergique en augmentant la quantité d’acétylcholine libérée par les terminaisons nerveuses post ganglionnaires.
      Augmentation de l’amplitude des contractions oesophagiennes.
      Augmentation de la pression du sphincter inférieur de l’oesophage (aboli par l’atropine et la L-DOPA.).
      Augmentation de la motricité antro-pyloro-duodénale entrainant une accélération de la vidange gastrique.
      Pas d’effet sur la secrétion gastrique.
      Augmentation des mouvements de propulsion dans le grêle entrainant une augmentation de la vitesse de transit (effet aboli par l’atropine et après vagotomie).
      Pas d’effet sur la secrétion intestinale.
      Peu d’effet sur la motricité colorectale.
      Stimulation de la secrétion de prolactine par blocage des récepteurs dopaminergiques hypothalamiques.
      L’activité antipsychotique n’apparait qu’à des doses très élevées.
      L’activité anti-émétique des fortes doses serait dûe au blocage des récepteurs 5HT3.
      – Drugs of the Future 1989;14:875-889.

    1. ANTIEMETIQUE (principal)
    2. ACCELERATEUR DE LA VIDANGE GASTRIQUE (principal)
    3. ACCELERATEUR DU TRANSIT INTESTINAL (principal)
      DIMINUE ENVIRON DE MOITIE LE TEMPS D’UN TRANSIT BARYTE CHEZ 75 POUR CENT DES PATIENTS.

    1. DYSPEPSIE (principale)
      En rapport avec un trouble de la motilité digestive.
    2. HOQUET (principale)
    3. NAUSEE (principale)
    4. VOMISSEMENT (principale)
      Traitement symptomatique curatif et préventif des nausées et vomissements:
      – gravidiques
      – Postopératoires
      – Iatrogènes, liés aux irradiations thérapeutiques ou induits par certains médicaments: morphiniques, digitaliques, antituberculeux et cytostatiques.
    5. MIGRAINE (principale)
    6. MIGRAINE(ADJUVANT) (principale)
      Peut être utilisé au début de la crise migraineuse en association aux antalgiques (aspirine) et aux antimigraineux (ergotamine), dont il augmente la résorption digestive; par ailleurs, une étude a mis en évidence une diminution significative des nausées et vomissements sans modification de la sévérité de la migraine:
      – Cephalalgia 1984;4:2-107.
    7. MIGRAINE(TRAITEMENT DE LA CRISE) (à confirmer)
    8. GASTROPARESIE DIABETIQUE (secondaire)
      Gastroparésie des diabétiques:
      – Am J Dig Dis 1979;24:662.
      – Ann Intern Med 1982;96,4:444-446.
      Essai randomisé dompéridone versus métoclopramide. Efficacité comparable mais incidence plus faible des troubles neurologiques centraux après dompéridone :
      – Am J Gastroenterol 1999;94:1230-1234.
    9. PREMEDICATION ANESTHESIQUE (principale)
      En urgence pour accélérer la vidange gastrique.
    10. REFLUX GASTRO-OESOPHAGIEN (principale)
      Traitement préventif et curatif des manifestations liées à un reflux gastro-oesophagien n’ayant pas répondu au traitement habituel (traitement court de 4 à 12 semaines):
      – Med Letter (ed Française) 1985;7:29-30.
    11. RADIOLOGIE DIGESTIVE(ADJUVANT) (secondaire)
      Facilite l’exploration radiocinétique du grêle , réduit le temps de transit baryté.
      On obtient de meilleurs images en utilisant la voie intramusculaire:
      – Postgrad Med J 1973, Suppl 4: 47.
    12. INTUBATION DUODENALE (secondaire)
      Facilite l’intubation duodénale:
      – Am J DIg Dis 1976;21:880.
    13. ENDOSCOPIE GASTRIQUE(PREPARATION) (secondaire)
      Facilite l’endoscopie d’urgence des hémorragies gastriques et intestinales hautes.
    14. HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE (à confirmer)
      – Clin Pharm Ther 1984;36:738-744.
    15. DYSKINESIE TARDIVE (à confirmer)
      – JAMA.1981,246:1934-1935
    16. SECRETION DE PROLACTINE(TEST) (à confirmer)
      Utilisé dans le diagnostic des adénomes à prolactine: faible élévation de la prolactinémie aprè injection IV de métoclopramide alors que cette élévation est forte chez les sujets normaux.
    17. LACTATION INSUFFISANTE (à confirmer)
      – Clin Pharmacol 1993:12:479-480.

    1. ASTHENIE (CERTAIN FREQUENT)
    2. CRISE HYPERTENSIVE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      FORTES DOSES
      VOIE INTRAVEINEUSE

      Condition(s) Favorisante(s) :
      SUJET AGE
      PHEOCHROMOCYTOME

      Quelques cas de crises hypertensives ont été rapportés chez des sujets recevant de fortes doses par voie intraveineuse pour la prévention de vomissements induits par le cisplatine :
      – N Engl J Med 1985;312:1125-1126.

    3. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
      A type d’érythème maculopapuleux.
    4. URTICAIRE (CERTAIN TRES RARE)
    5. SECHERESSE DE LA BOUCHE (CERTAIN TRES RARE)
    6. DIARRHEE (CERTAIN RARE)
    7. PROLACTINEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
      TRAITEMENT PROLONGE
      FORTE DOSE
    8. TROUBLE MENSTRUEL (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      A type d’irrégularités du cycle menstruel, d’aménorrhée.

    9. AMENORRHEE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      – Acta Obstet Gynecol Scand 1981;60:341-342.

    10. GYNECOMASTIE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      Deux cas : l’un chez un nouveau-né mâle, l’autre chez un garçon de 13 ans (associés à une importante élévation de la prolactinémie) :
      – J Clin Gastroenterol 1997;24:79-81.

    11. GALACTORRHEE (CERTAIN TRES RARE)
    12. TROUBLE DE LA LIBIDO (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
    13. METHEMOGLOBINEMIE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      PREMATURE
      SURDOSAGE

      Serait due à la formation d’un métabolite méthémoglobinisant.
      Un cas, chez un adulte, réversible à l’arrêt du traitement (sel de métoclopramide non précisé) :
      – Eur J Clin Pharmacol 1994;47:89.

    14. SULFHEMOGLOBINEMIE (A CONFIRMER )
      Un cas à l’origine d’une cyanose, à la suite d’un traitement de 18 mois (sel de métoclopramide non précisé) :
      – Am J Gastroenterol 1995;90:1010-1011.
      Un cas chez une femme traitée depuis un an (sel non précisé) :
      – Anesthesiology 2000;93:883-884.
    15. SOMNOLENCE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTE DOSE

      Effet dose-dépendant, surtout marqué lorsque la posologie excède 2 milligrammes par kilogramme de poids.

    16. VERTIGE (CERTAIN RARE)
    17. CEPHALEE (CERTAIN TRES RARE)
    18. EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
      FORTE DOSE
    19. INSOMNIE (CERTAIN TRES RARE)
    20. SYNDROME EXTRAPYRAMIDAL (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ENFANT
      SUJET AGE
      FORTE DOSE

      Chez le nourrisson, se manifeste par un état d’agitation avec hyperexcitabilité, cris et pleurs incessants, hypertonie et parfois révulsion oculaire.
      Chez l’enfant et l’adulte, on observe soit une hypertonie localisée le plus souvent à la face et à la nuque, soit une hypertonie généralisée.
      Elle cède à l’arrêt du traitement en 24 heures ou plus rapidement en cas d’injection d’antiparkinsoniens de type atropinique ou de diazépam :
      – Br Med J 1985;291:930-932.
      En induisant des troubles extrapyramidaux chez les patients âgés, le métoclopramide (sel non précisé), serait une cause fréquente d’instauration à tort d’un dopathérapie :
      – JAMA 1995;274:1780-1782.

    21. SYNDROME PARKINSONIEN (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SUJET AGE
      TRAITEMENT PROLONGE
    22. SYNDROME MALIN DES NEUROLEPTIQUES (CERTAIN )
      Un cas fatal chez une patiente âgée :
      – Ann Pharmacother 1999;33:644-645.
    23. DYSTONIE AIGUE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ENFANT
      FORTE DOSE

      A type de trismus, torticolis, dystonies buccofaciales, crises oculogyres, opisthotonos. Les signes apparaissent dans les 36 heures qui suivent le début du traitement et cèdent en 24 heures après l’arrêt du traitement, ou plus rapidement après administration d’antiparkinsoniens de type atropinique ou de diazépam injectable.
      Deux cas de dystonie aiguë supraglottique immédiatement réversible par administration d’un atropinique :
      – BMJ 1988;297:964-965.
      Un cas, chez un enfant de dix ans, traité pour une gastroentérite virale (sel de métoclopramide non précisé) :
      – N Z Med J 1994;107:452-453.

    24. MYOCLONIE (CERTAIN TRES RARE)
      – Arch Intern Med 1983;143:2201.
    25. DYSKINESIE TARDIVE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SUJET AGE
      FORTE DOSE
      TRAITEMENT PROLONGE

      Seize cas associés à un syndrome extra-pyramidal :
      – Arch Intern Med 1989;149:2486.
      Pourrait affecter 27% des sujets lors de traitements d’une durée supérieure à trente jours (sel de métoclopramide non précisé) :
      – Biol Psychiatry 1994;36:630-632.

    26. DEPRESSION (CERTAIN TRES RARE)
    27. FIEVRE (A CONFIRMER )
      Hyperthermie à 38 degrés C, chez deux enfants présentant également une dystonie aiguë :
      – Lancet 1980;1:255.
    28. PORPHYRIE AIGUE INTERMITTENTE(AGGRAVATION) (A CONFIRMER )
      – Lancet 1981;2:91.
    29. INCONTINENCE URINAIRE (A CONFIRMER )
      – JAMA 1984;251:1553.
    30. ACCES MANIAQUE (A CONFIRMER )
      – J Clin Psychiatry 1984;45:180.
    31. BRONCHOSPASME (A CONFIRMER )
      Un cas :
      – Ann Intern Med 1985;103:809.
      Un cas décrit:
      – Ann Pharmacother 1998;32:1017-1020.
    32. AGRANULOCYTOSE (A CONFIRMER )
      Un cas, avec réintroduction positive :
      – Ann Intern Med 1988;108:214-215.
    33. INSUFFISANCE CARDIAQUE (A CONFIRMER )
      Un cas, au cours d’une utilisation par voie orale et en l’absence de surdosage :
      – South Med J 1991;84:283-284.

    1. NON TERATOGENE CHEZ L’HOMME
      Etude multicentrique rétrospective de 252 femmes. Pas d’effet tératogène constaté :
      – N Engl J Med 2000;343:445-446.

    1. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
      EUR.J.CLIN.PHARMACOL.1981,19:443 REDUIRE LA POSOLOGIE DE MOITIE EN CAS D’INSUFFISANCE RENALE SEVERE.
      EUR. J. CLIN. PHARMACOL. 1981, 19 : 443.
    2. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
    3. PORPHYRIE AIGUE INTERMITTENTE
      Risque d’aggravation.
    4. HYPERTENSION ARTERIELLE
      ADMINISTRE A FORTES DOSES PAR VOIE INTRAVEINEUSE PROVOQUE UNE LIBERATION DE CATECHOLAMINES AVEC RISQUE DE CRISE HYPERTENSIVE CLIN.PHARM.THER.1985,37:372-375
    5. ETAT INFECTIEUX
      RISQUE ACCRU DE DYSTONIE AIGUE
    6. DESHYDRATATION
      RISQUE ACCRU DE DYSTONIE AIGUE
    7. EPILEPSIE
      RISQUE D’AUGMENTATION DE LA FREQUENCE ET DE L’INTENSITE DES CRISES

    1. PHEOCHROMOCYTOME
      Risque de crise hypertensive.
    2. CANCER DU SEIN
      Augmente la prolactine qui peut stimuler la croissance tumorale.
    3. HEMORRAGIE DIGESTIVE
    4. PERFORATION DIGESTIVE
    5. OCCLUSION INTESTINALE
      Liée à un obstacle mécanique.
    6. DYSKINESIE TARDIVE(ANTECEDENT)
    7. ALLAITEMENT
      Passe dans le lait: risque de dystonie chez le nouveau-né.

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle par voie orale chez l’adulte:
    Trente milligrammes par jour en 2 prises.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    5
    heure(s)

    – 2 –
    REPARTITION
    lait

    – 3 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 4 –
    ELIMINATION
    dialyse

    Absorption
    La résorption serait rapide après administration orale.
    La biodisponibilité varie entre 30 et 100%; pic plasmatique 20 à 30 minutes après la prise de 20 mg par voie orale, voisin de 80 nanogrammes par ml.

    Répartition
    Diffusion rapide dans l’organisme et fixation dans les tissus, en particulier dans le foie, les glandes salivaires, le ssystème nerveux central dans l’area postrema où est situé le centre du vomissement.
    Traverse le placenta.
    Concentrations plasmatiques
    principalement sous forme libre: 40 à 80 microgrammes /ml de plasma après 10 mg per os.
    Passe dans le lait, non dosable dans le lait.

    Demi-Vie
    la demi-vie est en moyenne de 5 heures.
    Augmentation de la demi-vie chez l’insuffisant rénal : 14 h.
    Réduction de la dose de 50% chez l’insuffisant rénale et le cirrhotique, en raison de l’allongement important de la demi-vie.

    Métabolisme
    Formation de dérivés sulfo ou glucuroconjugués.

    Elimination
    *Voie rénale : élimination lente après administration orale; il existerait un cycle entéro-hépatique; 80% de la dose sont éliminés sous forme inchangée, sulfo et glucuroconjuguée dans les urines de 24 h.
    *Dialysable : totalement éliminé par la dialyse.

    Bibliographie

    – Drug Intell Clin Pharm 1980;14:169.
    – N Engl J Med 1981;305:28.
    – Drugs 1983;25,Suppl 1:63.
    – Clin Pharmacokinet 1983;8:523-529.
    – Therapie 1983;38:465.
    – Drugs 1999;58:315-324. (Voie intranasale).

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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