BETAMETHASONE VALERATE

BETAMETHASONE VALERATE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 14/11/2000
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    valérate de 9 alpha-fluoro-11 bêta,17 alpha,21-trihydroxy-16 bêta-méthylprégna-1,4-diène-3,20-dione 17 alpha

    Ensemble des dénominations

    BANM : BETAMETHASONE VALERATE

    CAS : 2152-44-5

    DCIM : VALERATE DE BETAMETHASONE

    USAN : BETAMETHASONE VALERATE

    autre dénomination : BETAMETHASONE VALERIANATE

    autre dénomination : VALERATE DE BETAMETHASONE

    bordereau : 15

    rINNM : BETAMETHASONE VALERATE

    sel ou dérivé : BETAMETHASONE DIPROPIONATE

    sel ou dérivé : CLOBETASOL PROPIONATE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : BETAMETHASONE

    Regime : liste I

    1. GLUCOCORTICOIDE (principale certaine)
      30 fois plus acif que le cortisol.
    2. ANTIINFLAMMATOIRE (principale certaine)
      25 fois plus acif que le cortisol.
    3. ANTIINFLAMMATOIRE STEROIDIEN (principale certaine)
      25 fois plus acif que le cortisol.
    4. IMMUNOSUPPRESSEUR (secondaire certaine)
    5. DERMOCORTICOIDE (principale certaine)
      Activité forte à 0,1% (classe II de la classification européenne des dermocorticoïdes).
      Activité assez forte à 0,025% (classe III de la classification européenne des dermocorticoïdes).
    6. ANTIALLERGIQUE (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      L’hormone :
      – diffuse à travers la membrane cellulaire.
      – se lie à un récepteur cytosolique formant un complexe avec des protéines de chocs thermiques (HSP 90 et 70) et une immunophiline p59. Après dimérisation, le complexe stéroïde récepteur se lie à des séquences de DNA spécifiques (éléments de réponse aux corticoïdes ou GRE).
      – module la transcription des gènes sensibles aux corticoïdes par une interaction avec des facteurs de transcription (protéines cytoplasmiques ou nucléaires).
      – augmente la transcription et/ou la stabilité du RNAm codant pour des protéines responsables de l’action des glucocorticoïdes.
      – réprime certains gènes au niveau transcriptionnel en interagissant avec les facteurs nucléaires nécessaires à l’activation de ces gènes.
      – augmente la dégradation du RNAm ou inhibe la synthèse ou la sécrétion des protéines ou des cytokines.

      Les effets bilogiques de l’action anti-inflammatoire se traduisent par :
      – inhibition de la perméabilité vasculaire qui permet le recrutement des globules blancs vers le site de l’inflammation.
      – inhibition des évènements moléculaires liés à l’activation des globules blancs et à leur adhésion aux cellules endothéliales :
      * expression du complexe majeur d’histocompatibilité type II,
      * expression des molécules d’adhésion cellulaire (ELAM 1, ICAM 1),
      * la sécrétion des protéines du complément C3 et le facteur B,
      * l’activité de l’IL1,
      * l’expression des cycloexogénases de type 2 (cox2) prévenant ainsi la production de prostaglandines,
      * la production des métabolites de l’acide arachidonique pro-inflammatoire (inhibe l’activité de la phospholipase A2 en stimulant la synthèse de lipocortine ou annexine I).
      – blocage de la sécrétion d’IL 1, IL 6, TNF alpha.
      – diminution de la production et du largage des leucotriènes.
      – dépression de l’activité tumoricide et bactéride des macrophages et leur différenciation.
      – effet immunosuppresseur sur les lymphocytes T et inhibition de la sécrétion des cytokines par ces lymphocytes T.
      – inhibition de la prolifération des lymphocytes B et des cytokines impliquées dans la synthèse des immunoglobulines(IL 1 à IL 6).
      Références bibliographiques :
      – Immunol Rev 1980;51:337-357.
      – J Immunol 1980;124:2828-2833.
      – Prog Biochem Pharmacol 1985;20:55-62.
      – Am Rev Respir Dis 1990;141,Suppl:18-21.
      – Med Sci 1990,10:1003-1006.
      – Eur J Immunol 1990;20:2439-2443.
      – Proc Natl Acad Sci USA 1992;89:3917-3921.
      – J Neuroimmunol 1992;40:281-286.
      – Science 1992;258:1598-1604.
      – Ann Intern Med 1993;119:1198-1208.

    2. secondaire
      * activité granylate cyclase du récepteur qui altère le potentiel électrique des cellules.
      * stimulation de la reproduction des cellules alvéolaires de type II augmentant la production de surfactant pulmonaire :
      – J Clin Invest 1980;66:504-510.
      – Radiat Res 1988;115:543-549.
      – Radiat Res 1988;113:112-119.

    1. ANTIINFLAMMATOIRE LOCAL (principal)
    2. ANTIALLERGIQUE LOCAL (principal)
    3. ANTIPRURIGINEUX LOCAL (principal)

    1. DERMATITE DE CONTACT (principale)
    2. ECZEMA ATOPIQUE (principale)
    3. ECZEMA SEBORRHEIQUE (principale)
    4. DYSHIDROSE (principale)
    5. PRURIT ANAL (principale)
    6. PRURIT VULVAIRE (principale)
    7. NEVRODERMITE (principale)
    8. PSORIASIS (principale)
      A l’exclusion des plaques très étendues.
    9. LICHEN CIRCONSCRIT (principale)
    10. LICHEN SCLEROATROPHIQUE VULVAIRE (à confirmer)
    11. LICHEN SCLEROATROPHIQUE BALANOPREPUTIAL (à confirmer)
    12. LUPUS ERYTHEMATEUX CHRONIQUE (à confirmer)
    13. PEMPHIGUS (à confirmer)
    14. PYODERMA GANGRENOSUM (à confirmer)
    15. VITILIGO (à confirmer)
    16. RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE (à confirmer)
    17. PHIMOSIS (à confirmer)
      L’application sous forme de crème entraîne une réponse partielle ou totale en 5 semaines dans 94% des cas. Pas de rechute à 6 mois dans 90% des cas :
      – Urology 2000;56:307-310.

    1. ATROPHIE CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
      RESORPTION IMPORTANTE

      Effet lié aux propriétés glucocorticoïdes.

    2. INFECTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
      RESORPTION IMPORTANTE

      Application locale
      Infection virale, bactérienne ou mycosique.
      Effet lié aux propriétés glucocorticoïdes.

    3. RETARD DE CICATRISATION (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
      RESORPTION IMPORTANTE

      Effet lié aux propriétés glucocorticoïdes.

    4. TELANGIECTASIE (CERTAIN )
      Conséquence de l’atrophie cutanée.
    5. PURPURA (CERTAIN )
      Conséquence de l’atrophie cutanée.
    6. VERGETURE (CERTAIN )
      Conséquence de l’atrophie cutanée.
    7. ULCERE DE JAMBE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      RESORPTION IMPORTANTE
      TERRAIN PREDISPOSE
      TRAITEMENT PROLONGE
    8. PHENOMENE DE REBOND (CERTAIN )
      Lors de l’utilisation en topique cutané sur le visage et les aires génito-anales, exarcerbation des lésions à l’arrêt du traitement se traduisant par une dermatite rosacée-like.
    9. HYPERTRICHOSE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
      RESORPTION IMPORTANTE

      Liée aux proprétés androgéniques de certains métabolites.

    10. ACNE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
      RESORPTION IMPORTANTE

      Liée aux proprétés androgéniques de certains métabolites.

    11. FOLLICULITE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
      RESORPTION IMPORTANTE

      Liée aux proprétés androgéniques de certains métabolites.

    12. ALLERGIE DE CONTACT (CERTAIN TRES RARE)
      Serait due aux excipients ou à d’autres principes actifs de la préparation.
    13. INSUFFISANCE SURRENALE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ARRET BRUTAL DU TRAITEMENT

      Atrophie surrénalienne.

    14. RETARD DE CROISSANCE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT CONTINU
      TRAITEMENT PROLONGE
      RESORPTION IMPORTANTE

      Effet lié aux propriétés glucocorticoïdes.

    15. MYCOSE CUTANEE (A CONFIRMER )
      Un cas de mycose cutanée (à Alternaria), après deux ans de traitement en lavement rectal (sel de bêtaméthasone non précisé) :
      – Acta Derm Venereol 1995;75:328-329.
    16. CHOC ANAPHYLACTIQUE (CERTAIN )
      Un cas, avec oedème de quincke et infarctus du myocarde immédiatement après injection intramusculaire (sel de bêtaméthasone non précisé) :
      – Ann Emerg Med 1996;27:674-675.
    17. TROUBLE PSYCHIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT CONTINU
      TRAITEMENT PROLONGE
      RESORPTION IMPORTANTE
      ANTECEDENTS PSYCHIATRIQUES
      FORTE DOSE

      Lié aux propriétés glucocorticoïdes.

    18. EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT CONTINU
      TRAITEMENT PROLONGE
      ANTECEDENTS PSYCHIATRIQUES
      FORTE DOSE

      Liée aux propriétés glucocorticoïdes.

    1. SPORTIFS
      Substance soumise à certaines restrictions :
      – Journal Officiel du 7 Mars 2000.
      L’administration des corticostéroïdes par voie orale, par voie rectale et par injection systémique est interdite.
      L’administration par inhalation et par voies anale, auriculaire, dermatologique, nasale et ophtalmologique n’est pas interdite.
      Les injections locales et intra-articulaires de corticostéroïdes ne sont pas interdites mais, lorsque le règlement d’une autorité responsable le prévoit, une notification peut s’avérer nécessaire.
    2. ENFANT
      Si traitement prolongé envisagé.
    3. ADOLESCENTES
      Si traitement prolongé envisagé.
    4. FEMME ENCEINTE
      Si traitement prolongé envisagé.
    5. GLAUCOME
      En raison de l’augmentation de la pression intra-oculaire.
      Terrain : sujets génétiquement prédisposés.
      Surveillance ophtalmologique régulière en cas de traitement prolongé, surtout chez les sujets âgés:
      – Lancet 1997;350:979-982.
    6. HYPERSENSIBILITE
      En cas de réaction d’hypersensibilité, interrompre immédiatement le traitement.
    7. INFECTION LOCALE
    8. DIABETE

    1. ULCERE GASTRODUODENAL
      Contre-indication relative ou absolue selon l’état pathologique du sujet (diffusion systémique du topique).
    2. ANTECEDENTS PSYCHIATRIQUES
      Contre-indication relative ou absolue selon l’état pathologique du sujet (diffusion systémique du topique).
    3. HYPERTENSION ARTERIELLE SEVERE
      Contre-indication relative ou absolue selon l’état pathologique du sujet (diffusion systémique du topique).
    4. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
      Contre-indication relative ou absolue selon l’état pathologique du sujet (diffusion systémique du topique).
    5. KERATITE HERPETIQUE
    6. INFECTION VIRALE
      Contre-indication relative ou absolue selon l’état pathologique du sujet (diffusion systémique du topique).
    7. DERMATOSE INFECTIEUSE
      Les dermatoses virales, mycosiques, bactériennes ou parasitaires sont une contre-indication de la corticothérapie locale cutanée.
    8. ACNE ROSACEE
      D’une manière générale, contre-indication des dérivés fluorés en application locale cutanée.
    9. DERMATOSE DU VISAGE
      D’une manière générale, contre-indication des dérivés fluorés en application locale cutanée.
    10. DERMITE FESSIERE DU NOURRISSON
      D’une manière générale, contre-indication des dérivés fluorés en application locale cutanée.

    Voies d’administration

    – 1 – APPLICATION CUTANEE

    – 2 – BUCCALE

    Posologie et mode d’administration

    Voie cutanée :
    – crème à 0,1% : lésions relativement aiguës, suintantes ou dans les dermatoses des plis.
    – pommade à 0,1% : lésions subaiguës ou chroniques.
    – lotion à 0,1% : lésions du cuir chevelu et des oreilles.

    Voie buccale :
    – adulte : un demi à
    un milligramme par jour sous forme de tablettes qui seront placées directement au niveau des lésions buccales.

    Le traitement ne doit pas durer plus de dix jours. En cas d’échec une réévaluation de la thérapeutique doit être envisagée.
    L’arrêt du
    traitement se fera de manière progressive.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie biliaire

    – 3 –
    ELIMINATION
    voie fécale

    – 4 –
    REPARTITION
    80
    %
    lien protéines plasmatiques

    Absorption
    Résorption cutanée non négligeable liée à l’halogénation de la molécule.
    Cette résorption est augmentée par l’utilisation de pansements occlusifs ou dans le cas d’une atrophie cutanée et d’une couche épidermique abrasée, érodée ou absente. Elle est
    proportionnelle à la surface cutanée et au rythme des applications, plus importante pour les pommades que pour les crèmes.

    Répartition
    Liaison aux protéines plasmatiques : 80%
    A faible concentration : liaison avec la transcortine.
    A forte concentration : liaison avec l’albumine et augmentation de la forme libre.

    Métabolisme
    Métabolisme hépatique :
    – réduction sur les doubles liaisons du cycle A,
    – réduction des groupes carbonyles en 3 et 20 donnant des composés inactifs,
    – réduction de la fonction cétonique en 11 pour donner la prednisolone.

    Elimination
    * Voie rénale : Métabolites sulfoconjugués et glucuroconjugués hydrosolubles.
    * Voie biliaire : Faible partie.
    * Voie fécale : Faible partie.

    Bibliographie

    – Drugs 1974;8:70-77.
    – Drugs 1975;25:2993-3000.
    – Drugs 1976;11:193-199.
    – Br Natl Formul 1991;22:373-381.
    – Drugs 1992;44:65-71.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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