TOBRAMYCINE SULFATE

TOBRAMYCINE SULFATE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 16/11/2000
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    O-(AMINO-3 DESOXY-3 ALPHA-D-GLUCOPYRANNOSYL)-(1-4)-O-(DIAMINO- 2,6 TRIDESOXY-2,3,6 ALPHA-D-RIBOHEXAPYRANNOSYL)-(1-6)-(DESOXY-2 STREPTAMINE)SULFATE

    Ensemble des dénominations

    autre dénomination : A 12253 A

    autre dénomination : LILLY 47663

    autre dénomination : NEBRAMYCINE FACTEUR 6

    bordereau : 2010

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base


    Regime : liste I

    1. ANTIBIOTIQUE
      Spectre antibactérien reconnu par la commission d’AMM:
      Aminoside.
      *Espèces habituellement sensibles:
      Staphylocoques méticilline-sensibles, Listeria monocytogenes, Hemophilus influenzae, Branhamella catarrhalis, Campylobacter, Pasteurella, Escherichia coli, Shigella, Salmonella, Citrobacter diversus, Proteus mirabilis, Proteus vulgaris, Morganella morganii, Yersinia.
      *Espèces résistantes :
      Streptocoques, Entérocoques *,P. cepacia, X. maltophilia, Flavobacterium sp., Providencia stuartii, Alcaligenes denitrificans, Bactéries anaérobies strictes, Chlamydia, Mycoplasmes, Rickettsies,Nocardia, Staphylocoques méticilline-résistants,A. baumanii.
      *Espèces insconstamment sensibles :
      Ernterobacter cloacae, Enterobacter aerogenes, Serratia marcescens, Citrobacter freundii, Providencia rettgeri, Psudomonas aeruginosa, Klebsiella pneumoniae, Klebsiella oxytoca.
      * Dans certaines indications, la tobramycine peut être utilisée en association, en particulier avec les bêta-lactamines (septicémies, endocardites). Toutefois, la synergie est abolie lorsque les espèces impliquées (streptocoques, entérocoques) présentent une résistance acquise de haut niveau à la tobramycine et chez E. faecium.
      N.B. : certaines espèces bactériennes ne figurent pas dans le spectre en l’absence d’indication clinique.
    2. ANTIBACTERIEN

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Les aminosides diffusent à travers les pores de la membrane externe puis interne de la bactérie grâce à un transport actif oxygéno-dépendant (phase I énergie dépendante).
      La phase I peut être bloquée ou inhibée par Ca++, Mg++, l’hyperosmolarité, une réduction de Ph, l’anaérobiose. Dans le cytoplasme, la liaison aux polysomes (sous-unités 30 S, sous-unités 50 S du ribosome) entraîne une inhibition de la synthèse des protéines bactériennes (phase II énergie dépendante). Il en résulte l’apparition de protéines anormales qui ne sont alors plus fonctionnelles.
      La résistance est liée à des enzymes cytomlasmiques inactivateurs.

    1. ANTIBIOTIQUE

    1. INFECTION URINAIRE A ENTEROBACTERIES (principale)
    2. INFECTION URINAIRE A PSEUDOMONAS AERUGINOSA (principale)
    3. INFECTION GENITALE A ENTEROBACTERIES (principale)
    4. SEPTICEMIE A PSEUDOMONAS AERUGINOSA (principale)
    5. SEPTICEMIE A ENTEROBACTERIES (principale)
    6. INFECTION BRONCHOPULMONAIRE A PSEUDOMONAS AERUGINOSA (principale)
      Efficace par inhalation chez les patients atteints de mucoviscidose:
      – N Engl J Med 1999;340:23-30.
      Efficace en inhalation contre la surinfection des dilatations des bronches:
      – Am J Respir Crit Care Med 2000;162:481-485
    7. DILATATION DES BRONCHES (principale)
      Efficace en inhalation contre la surinfection à pseudomonas aeruginosa :
      – Am J Respir Crit Care Med 2000;162:481-485.
    8. INFECTION BRONCHOPULMONAIRE A ENTEROBACTERIES (principale)
    9. INFECTION SUPPUREE A ENTEROBACTERIES (principale)
    10. INFECTION SUPPUREE A PSEUDOMONAS AERUGINOSA (principale)
      Traitement en inhalation au cours de la mucoviscidose:
      – N Engl J Med 1999;340:23-30.
    11. SEPTICEMIE A STAPHYLOCOQUES (secondaire)
      En association avec une bêta-lactamine.
    12. SEPTICEMIE A STREPTOCOQUES (secondaire)
      En association avec une bêta-lactamine.
    13. MUCOVISCIDOSE (à confirmer)
      Utilisation en aérosol dans les infections respiratoires à P. aeruginosa .Essai randomisé positif :
      – N Engl J Med 1993;328:1740-1746.
      Essai randomisé versus placebo: l’administration intermittente de tobramycine en inhalation réduit significativement le risque d’hospitalisation et améliore la fonction respiratoire:
      – N Engl J Med 1999;340:23-30.
    14. LISTERIOSE (secondaire)

    1. SYNDROME VESTIBULAIRE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      INSUFFISANCE RENALE

      Moins ototoxique que la gentamycine.

    2. VERTIGE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      INSUFFISANCE RENALE

      Moins ototoxique que la gentamycine.

    3. TOXICITE AUDITIVE (A CONFIRMER )
    4. ATTEINTE COCHLEAIRE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      INSUFFISANCE RENALE

      Onze pour cent des cas dans une étude en double aveugle avec la gentamicine portant sur 158 patients :
      – N Engl J Med 1980;302:1107.

    5. SURDITE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      INSUFFISANCE RENALE
      ACUITE AUDITIVE DIMINUEE
      TRAITEMENT RECENT PAR AMINOSIDE
      FORTE DOSE
      VOIE INTRAVEINEUSE RAPIDE
    6. OLIGURIE (CERTAIN RARE)
    7. ANEMIE (CERTAIN TRES RARE)
    8. GRANULOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
    9. THROMBOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
    10. FIEVRE (CERTAIN TRES RARE)
    11. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
    12. CEPHALEE (CERTAIN TRES RARE)
    13. BLOC NEUROMUSCULAIRE (CERTAIN )
    14. SYNDROME MYASTHENIQUE (CERTAIN )
    15. MAGNESEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      Par blocage de la résorption tubulaire du magnésium :
      – Surgery 1984;158:561-565.
      Un cas, probablement lié à une perte rénale excessive, à l’origine de crises de tétanie:
      – Respiratory Medicine 1998;92:602-604.

    16. TETANIE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      – Br Med J 1986;292:818-819.

    17. INSUFFISANCE RENALE AIGUE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DESHYDRATATION
      INSUFFISANCE CARDIAQUE
      MALADIE RENALE PREEXISTANTE
      ASSOCIATION A DES SUBSTANCES NEPHROTOXIQUES
      SUJET AGE

      Moins néphrotoxique que la gentamicine. Les lésions rénales sont une nécrose tubulaire ou une néphrite interstitielle. L’insuffisance rénale est habituellement réversible. Fréquence estimée à 2% des cas dans une étude en double aveugle portant sur 258 sujets :
      – N Engl J Med 1980;302:1107.

    18. SYNDROME DE FANCONI (CERTAIN TRES RARE)
      Un cas décrit chez un adulte, apparaissant dés les premiers jours de traitement, réversible à l’arrêt, avec rechute à la réintroduction :
      – Am J Kidney Dis 1994;23:118-122.
    19. DERMATITE DE CONTACT (A CONFIRMER )
      Un cas avec allergie croisée aux autres aminosides :
      – Contact Dermatitis 1990;22:305-306.
    20. DERMATITE EXFOLIATRICE (A CONFIRMER )
      Un cas :
      – Cutis 1991;47:331-332.
    21. ACIDOSE TUBULAIRE RENALE (A CONFIRMER )
      – Presse Med 1978;7:3155.
    22. PSYCHOSE (A CONFIRMER )
      – JAMA 1982;247:1319.
    23. REACTION D’HYPERSENSIBILITE (A CONFIRMER )
      Un cas avec rash cutané et tremblements chez un patient atteint de mucoviscidose :
      – Ann Pharmacother 1995;29:704-706.

    1. NON TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
    2. EMBRYOPATHIE
    3. OTOTOXICITE CHEZ L’EMBRYON
      A partir du 2ème mois.

    1. NON

    1. INSUFFISANCE RENALE
    2. PROTEINURIE
    3. SURDITE
    4. TROUBLES VESTIBULAIRES
    5. AGE AVANCE
    6. TRAITEMENT RECENT PAR AMINOSIDE
    7. GROSSESSE

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAMUSCULAIRE

    – 2 – INTRAVEINEUSE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle :
    – par voie intramusculaire ou en perfusion intraveineuse lente, chez l’adulte et l’enfant de plus d’une semaine: trois milligrammes par kilogramme et par jour en une à trois injections quotidiennes,
    – par voie intramusculaire ou en
    perfusion intraveineuse lente, chez le nouveau-né de moins d’une semaine: quatre milligrammes par kilogramme et par jour deux injections quotidiennes à douze heures d’intervalle,

    Posologie particulière :
    – Insuffisance rénale : après une dose de charge
    de 1 milligramme par kilogramme, la posologie doit être réduite ou l’intervalle de temps entre chaque administration augmenté en fonction de la créatininémie, l’amikacinémie régulièrement contrôlée afin d’obtenir des pics sériques de quinze à trente
    microgrammes par millilitre et des taux résiduels de cinq à dix microgrammes par millilitre.

    Mode d’emploi :
    – Par voie intraveineuse, dissoudre la dose nécessaire de tobramycine dans cinquante à cent millitres de soluté sodique à neuf pour mille et
    l’administrer en vingt à soixante minutes.
    – Une surveillance de l’audiogramme, de la fonction rénale, des dosages plasmatiques sont souhaitables lorsque le traitement doit durer plus de sept à dix jours et la posologie adaptée afin d’obtenir des pics
    sériques de quatre à dix microgrammes par millilitre et des taux résiduels inférieurs à deux microgrammes par millilitre.

    A été utilisée en nébulisation :
    – Dossiers 1999:20:92-98.

    Incompatibilités physicochimiques :
    Ne pas mélanger avec l’héparine
    qui l’inactive :
    – Lyon Med 1979;241,5:287-288.
    Ne pas mélanger avec une bêtalactamine.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    2
    heure(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 3 –
    ELIMINATION
    hémodialyse

    – 4 –
    ELIMINATION
    dialyse péritonéale

    Absorption
    Résorption rapide après administration intramusculaire.

    Répartition
    Par voie intramusculaire, après injection de 75 mg, pic plasmatique en 1 heure, voisin de 4 microgrammes par ml., taux sérique voisin de 1 microgramme par ml à la 6ème heure.
    Liaison aux protéines sériques pratiquement nulle, <2%.
    Bonne diffusion dans
    les tissus et les séreuses, à l’exception des méninges.
    Passe la barrière hématoplacentaire.
    Concentration biliaire très faible.
    Rapport taux dans les sécrétions bronchiques/taux plasmatique voisin de 0,7.

    Demi-Vie
    2 heures.
    Chez le nouveau-né de moins d’une semaine: 8 heures:
    – Scand J Infect Dis 1979;11:73.

    Elimination
    Voie rénale:
    Par filtration glomérulaire presque exclusivement: 93% de la dose administrée sont éliminés en 24 heures.
    L’alcalinisation des urines renforce l’activité antibactérienne.
    Hémodialyse.
    Dialyse péritonéale.

    Bibliographie

    – Nouv presse Med 1974;Suppl 17:39-84.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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