METFORMINE EMBONATE
METFORMINE EMBONATE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 16/1/2001
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
1,1-diméthylbiguanide 4,4′-méthylènebis(3-hydroxy-2-naphttoate)Ensemble des dénominations
autre dénomination : EMBONATE DE METFORMINE
autre dénomination : METFORMINE PAMOATE
autre dénomination : PAMOATE DE METFORMINE
bordereau : 2293
sel ou dérivé : METFORMINE
sel ou dérivé : METFORMINE PARACHLOROPHENOXYACETATEClasses Chimiques
Molécule(s) de base : METFORMINE
- HYPOGLYCEMIANT (principale certaine)
Normoglycémiant plutôt qu’hypoglycémiant. - BIGUANIDE HYPOGLYCEMIANT (principale certaine)
- HYPOLIPIDEMIANT (secondaire certaine)
Une diminution de la concentration plasmatique des acides gras libres et des triglycérides a été observée lors de traitement au long cours. - ANOREXIGENE (à confirmer)
Mécanismes d’action
- principal
Normoglycémiant plutôt qu’hypoglycémiant.
Inhibe la néoglucogénèse hépatique et rénale, entraînant une hyperlactatémie modeste.
Inhibe la glycolyse aérobie, entraînant une stimulation de la glycolyse anaérobie.
Réduit la résorption intestinale du glucose, du galactose, des acides aminés
Potentialise l’action de l’insuline et des sulfamides hypoglycémiants.
Augmenterait, en présence d’insuline,l’utilisation périphérique du glucose par action au niveau de la membrane cellulaire.
Il est possible que les effets biologiques varient en fonction de la dose administrée :
– à faibles doses : augmentation de la captation cellulaire du glucose, glycolyse anaérobie et turnover du lactate,
– à fortes doses : inhibition de la néoglucogénèse et respiration cellulaire, augmentation de la glycogénolyse et lactatémie.
Giroud, expansion scientifique française 1978:888. - secondaire
Normolipémiant par diminution de la résorption intestinale des sels biliaires et du cholestérol et par inhibition de la libération des acides gras.
- NORMOGLYCEMIANT (principal)
L’effet débute 4 heures après l’administration orale et dure au-delà de 24 heures après la première prise chez l’animal. - ANTIDIABETIQUE (principal)
- NORMOLIPEMIANT (accessoire)
- ANOREXIGENE (accessoire)
- DIABETE NON INSULINODEPENDANT AVEC OBESITE (principale)
Diabète gras de la maturité où l’insulinosecrétion est conservée ou augmentée, en association avec un régime hypocalorique et hypoglucidique. - DIABETE NON INSULINODEPENDANT SANS OBESITE (principale)
En association avec les sulfamides hypoglycémiants. - DIABETE INSULINONECESSITANT (à confirmer)
Essai randomisé. L’association de metformine (sel non précisé) à l’insuline améliore le contrôle glycémique et diminue les besoins en insuline :
– Ann Intern Med 1999;131:182-187. - DIABETE NON INSULINODEPENDANT (principale)
– Am J Med 1997;102:99-110.
– Pharmacotherapy 1997;17:62-73.
Essai randomisé versus placebo: la diminution de la glycémie est proportionnelle à la posologie utilisée:
– Am J Med 1997;103:491-497.
– Advances in Therapy 1997;14:338-347.
Essai randomisé : la troglitazone et la metformine aurait un effet équivalent pour améliorer le contrôle glycémique (sel de metformine non précisé) :
– N Engl J Med 1998;338:867-872. - DIABETE INSULINODEPENDANT (principale)
Peut être utilisée en association avec l’insuline dans le cas de diabète insulinodépendant difficile à équilibrer par l’insuline seule.
Références (sel de metformine non précisé) :
– N Engl J Med 1995;333:541-549.
– N Engl J Med 1995;333:550-554.
– N Engl J Med 1995;333:588-589. - OBESITE (à confirmer)
Entretiens de Bichat, Thérapeutique 1975:229. - SYNDROME DE STEIN-LEVENTHAL (à confirmer)
Amélioration de l’obésité, de l’aménorrhée et de l’hirsutisme (sel de metformine non précisé) :
– Clin Endocrinol Metab 2000;85:2767-2774.
- TROUBLE DIGESTIF (CERTAIN FREQUENT)
Seraient plus rares qu’avec la metformine base. L’amélioration de la tolérance digestive serait due à la salification de la metformine par l’embonate. - DIARRHEE (CERTAIN )
Deux cas dans une série de 49 malades traités :
– Journées Ann Diabétologie Hôtel-Dieu 1977:362. - ANOREXIE (CERTAIN TRES RARE)
Serait plus rare qu’avec la metformine base. - NAUSEE (CERTAIN TRES RARE)
Plus rares qu’avec la metformine base. - VOMISSEMENT (CERTAIN TRES RARE)
Plus rares qu’avec la metformine base. - ACIDOSE LACTIQUE (CERTAIN )
Condition(s) Favorisante(s) :
JEUNE
CETOSE
INSUFFISANCE RENALE
INSUFFISANCE HEPATIQUE
INTOXICATION ETHYLIQUE
INSUFFISANCE CIRCULATOIRE
INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
COMPLICATIONS INFECTIEUSESRisque commun à toutes les biguanides. Plus rare qu’avec la phenformine.
Beaucoup plus exceptionnelle qu’avec la phenformine.
– Arch Intern Med 1992;152:2333-2336.
Fréquence estimée en Suède à 0,6 cas pour 10 000 patients.année. Quatre cas fatals (sel de metformine non précisé) :
– Eur J Clin Pharmacol 1993;44:589-591.
Quinze cas dont six morts rapportés à l’ADRAC ( sel non précisé ):
– Austr Adv Drug React Bull 1995;14:6-7.
Un cas fatal, à la suite d’une réintroduction, 24 heures après une intervention chirurgicale (sel de metformine non précisé) :
– N Z Med J 1995;108:230-231.
(Sel non précisé); Incidence estimée: 0,03 cas pour 1000 patients.année, risque de mortalité: 0,015 cas par 100 patients.année; facteur favorisant: insuffisance rénale:
– Drug Safety 1999;20:489-503.
Revue générale :
– Drugs 1999;58,Suppl1:55-60. - ASTHENIE (CERTAIN )
Par analogie avec la metformine base. - REACTION ALLERGIQUE CUTANEE (CERTAIN )
Par analogie avec la metformine base. - CRAMPE (CERTAIN )
Par analogie avec la metformine base.
Associées à l’asthénie, font craindre l’installation d’une acidose lactique.
Doivent faire interrompre le traitement. - ANEMIE MEGALOBLASTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Par carence en vitamine B12, induite par la diminution de sa résorption. - ANEMIE HEMOLYTIQUE (A CONFIRMER )
Un cas après 9 jours de traitement. Réversible à l’arrêt et positif lors d’une réintroduction (sel non précisé) :
– Postgrad Med J 2000;76:125-126. - MALABSORPTION DE LA VITAMINE B12 (CERTAIN TRES RARE)
- AVITAMINOSE B12 (CERTAIN TRES RARE)
- HEMOLYSE (A CONFIRMER )
Un cas décrit (sel non précisé):
– N Engl J Med 1998;339:1860-1861.
- TOXICITE PERINATALE
Augmente la mortalité périnatale par rapport à des femmes traitées par un sulfamide hypoglycémiant ou par l’insuline (étude danoise sur 118 grossesses) :
– Diabetic Med 2000;17:507-511.
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
- INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
- INSUFFISANCE CARDIAQUE
- COMPLICATIONS INFECTIEUSES
- OPACIFICATIONS RADIOLOGIQUES VASCULAIRES
Risque d’acidose lactique majoré en cas d’insuffisance rénale fonctionnelle. - INTERVENTION CHIRURGICALE
- SUJET AGE
Condition(s) Favorisante(s) :
ATHEROMATOSEPourrait être utilisée chez les sujets à fonction rénale normale :
– Diabetic Med 1999;16:1016-1024. - JEUNE PROLONGE
- INSUFFISANCE PONDERALE
- TROUBLES PSYCHIQUES
- ALCOOLISME
- ALLAITEMENT
Information manquante.
- INSUFFISANCE RENALE
Créatininémie supérieure à 20 mg/l.
Risque d’acidose lactique. - GROSSESSE
Augmente le risque de pré-éclampsie par rapport à des femmes traitées par un sulfamide hypoglycémiant ou par l’insuline :
– Diabetic Med 2000;17:507-511. - DIABETE INSULINODEPENDANT
En monothérapie. - COLLAPSUS
- ETAT DE CHOC
- ANOXIE TISSULAIRE
Entraîne une accumulation du produit sous forme active dans l’organisme, augmentant les risques d’intoxication. - ACIDOCETOSE
Voies d’administration
Posologie et mode d’administration
Dose usuelle chez l’adulte par voie orale à la fin des repas : deux mille cent milligrammes par jour (correspondant à 840 mg de metformine base) à adapter en fonction des résultats de laboratoire.
Surveillance du traitement :
– Doser la créatinine
sérique avant de commencer la prescription de metformine et la répéter tous les 4 à 6 mois. Une créatininémie supérieure à 20 mg/l doit faire interrompre le traitement.
– Le traitement doit toujours s’accompagner d’un régime hypocalorique et
hypoglucidique.
– Surveiller le poids, le sucre et l’acétone dans les urines ainsi que la glycosurie des 24 heures une fois par semaine.
– Après le début du traitement, lorsque la glycosurie des 24 heures devient nulle, faire la glycémie à jeun et
post-prandiale afin de vérifier la normalisation de la glycémie (à jeun entre 0,8 et 1,2 g/l et post-prandiale inférieure à 1,7 g/l) une fois par mois.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
REPARTITION
lien protéines plasmatiques
– 2 –
DEMI VIE
1.50
à 5
heure(s)
– 3 –
ELIMINATION
50
à 85
%
voie rénale
– 4 –
ELIMINATION
20
%
voie fécaleAbsorption
Résorption rapide par voie digestive.
Répartition
Concentrations plasmatiques faibles.
Diffusion tissulaire dans la muqueuse intestinale, les glandes salivaires, le pancréas, le tube digestif, les reins, la rate.
Diffusion faible à travers la barrière méningée.
Passe dans le lait.
Ne passe pas la
barrière foeto-placentaire.
Pas de liaison aux protéines plasmatiques.
Demi-Vie
La demi-vie se situe entre une heure et demi et cinq heures.
Demi-Vie
La demi-vie se situe entre une heure et demi et cinq heures.
Métabolisme
Non métabolisé.
Elimination
* Voie rénale : élimination rapide sous forme active : 50 à 85% de la dose administrée, en 24 heures.* Voie fécale : environ 20% sous forme active.
Bibliographie
– Drugs 1995;49:721-749. (REVUE GENERALE, 142 références)
– Ann Pharmacother 1996;30:158-164. (REVUE GENERALE, 48 références, sel de metformine non précisé)
– N Engl J Med 1996;334:574-579.
– Am J Health-Syst Pharm 1997;54:893-903. (Revue générale, 58
références, sel de metformine non précisé)
– Endocrinol Metab Clin North Am 1997;26:523.
– Diabetes Review 1998;6:89-131.
– Drugs 1999;58,suppl 1:21-82.
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
- HYPOGLYCEMIANT (principale certaine)