CLOFEZONE
CLOFEZONE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 26/10/2000
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
combinaison équimoléculaire de cloféxamide et de phénylbutazoneEnsemble des dénominations
CAS : 60104–29-2
DCF : CLOFEZONE
DCIR : CLOFEZONE
bordereau : 89
code expérimentation : ANP-3260
rINN : CLOFEZONEClasses Chimiques
- ANTIINFLAMMATOIRE (principale certaine)
- ANTIINFLAMMATOIRE NON STEROIDIEN (principale certaine)
- INHIBITEUR DE LA SYNTHESE DES PROSTAGLANDINES (principale certaine)
- ANALGESIQUE (secondaire certaine)
- ANALGESIQUE PERIPHERIQUE (secondaire certaine)
- ANTIPYRETIQUE (secondaire certaine)
- ANTIAGREGANT PLAQUETTAIRE (à confirmer)
In vitro.
Mécanismes d’action
- principal
*Action antiinflammatoire au stade aigu de l’inflammation (agit sur les phénomènes précoses) :
– inhibe l’augmentation de la perméabilité capillaire,
– diminue la migration des polynucléaires des monohistiomacrophages,
– inhibe la sortie des enzymes lysosomiaux,
– s’oppose à l’action des médiateurs chimiques,
– inhibe de façon non spécifique la synthèse des prostaglandines.
– Stimule la sécrétion d’ACTH.
Aucune action sur les phénomènes tardifs de l’inflammation : en particulier, n’empêche pas la formation du tissu de granulation.
*Action analgésique périphérique : type aspirine mais moins actif.
*Action antipyrétique type aspirine qui serait due à l’inhibition des prostaglandines synthétases notamment PGE1. - secondaire
*Inducteur enzymatique des enzymes microsomiaux hépatiques qui assurent la biotransformation des médicaments.
*Action uricosurique aux doses thérapeutiques par diminution de la réabsorption tubulaire proximale de l’acide urique, action liée en partie à l’un de ces métabolites : gammahydroxyphénylbutazone.
*Hyperuricémiant à faible dose, la phénylbutazone provoque une rétention d’acide urique.
*Rétention hydrosodée par action directe sur les tubules rénaux pouvant augmenter le volume plasmatique jusqu’à 50%.
*Diminution de l’agrégabilité plaquettaire in vitro à un moindre degré que l’aspirine.
*Diminution de la synthèse de T3, T4 par inhibition de la fixation de l’iode à la préalbumine (d’où augmentation de la clairance de l’iode) et par diminution de la captation de l’iode par la thyroïde.
*Inhibition de la fixation de T3, T4 aux protéines plasmatiques.Le cloféxamide est un protecteur de la muqueuse gastrique.
- ANTIINFLAMMATOIRE (principal)
- ANALGESIQUE (accessoire)
- ANTIPYRETIQUE (accessoire)
- RHUMATISME INFLAMMATOIRE (principale)
Traitement symptomatique des poussées aiguës. - RHUMATISME ABARTICULAIRE (principale)
Traitement symptomatique de courte durée des poussées aigües.
- OEDEME (CERTAIN FREQUENT)
Lié à la rétention hydrosodée. - POIDS(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
Liée à la rétention hydrosodée. - HYPERTENSION ARTERIELLE (CERTAIN RARE)
Liée à la rétention hydrosodée. - INSUFFISANCE CARDIAQUE(AGGRAVATION) (CERTAIN RARE)
Liée à la rétention hydrosodée. - UREE SANGUINE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
- CREATININEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
- INSUFFISANCE RENALE AIGUE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
SUJET AGE
CIRRHOSE DECOMPENSEE
SYNDROME NEPHROTIQUE
TRAITEMENT DIURETIQUE
INSUFFISANCE CARDIAQUE
NEPHROPATHIE PREEXISTANTEQuelques cas d’oligoanurie en rapport avec l’effet inhibiteur sur la synthèse des prostaglandines qui empêche l’adaptation circulatoire rénale à l’hypoperfusion; elle est favorisée par les états d’hypoperfusion rénale et/ou d’hypovolémie.
- ERUPTION CUTANEE (CERTAIN FREQUENT)
Réaction d’hypersensibilité d’aspect variable : érythème polymorphe, toxidermie bulleuse parfois fatale, elle impose l’arrêt du traitement. - URTICAIRE (CERTAIN RARE)
- ERYTHEME POLYMORPHE (CERTAIN RARE)
- ERUPTION BULLEUSE (CERTAIN TRES RARE)
- ERYTHEME PIGMENTE FIXE (CERTAIN TRES RARE)
- ERYTHRODERMIE (CERTAIN TRES RARE)
- SYNDROME DE STEVENS-JOHNSON (CERTAIN TRES RARE)
- SYNDROME DE LYELL (CERTAIN TRES RARE)
- ULCERATION DE LA BOUCHE (CERTAIN RARE)
- ANOREXIE (CERTAIN RARE)
- NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
- VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
- DOULEUR EPIGASTRIQUE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
ANTECEDENTS ULCEREUX
GASTRITE
HERNIE HIATALE - GASTRITE (CERTAIN TRES RARE)
Nécessite l’arrêt du traitement. - DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN FREQUENT)
- DIARRHEE (CERTAIN FREQUENT)
- ULCERE GASTRODUODENAL (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
ANTECEDENTS ULCEREUXPeut se compliquer de perforation ou d’hémorragie, il nécessite l’arrêt immédiat du traitement.
- HEMORRAGIE DIGESTIVE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
CIRRHOSE
GASTRITE
ANTECEDENTS ULCEREUXLe plus souvent occulte, parfois, hémorragie massive.
- TOXICITE HEPATIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Rarement atteinte isolée, le plus souvent associée à d’autres manifestations d’hypersensibilité. - TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
Isolée ou dans le cadre d’une hépatite. - PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
- ICTERE (CERTAIN TRES RARE)
- BILIRUBINEMIE CONJUGUEE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- HEPATITE MIXTE (CERTAIN TRES RARE)
A prédominence cholestatique, elle nécessite l’arrêt définitif du traitement. - ANEMIE (CERTAIN RARE)
- LEUCOPENIE (CERTAIN RARE)
- AGRANULOCYTOSE (CERTAIN TRES RARE)
De survenue imprévisible, elle est souvent mortelle. - APLASIE MEDULLAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
SUJET AGEGrave, d’évolution souvent mortelle.
- THROMBOPENIE (CERTAIN RARE)
Parfois sévère, responsable d’hémorragie massive. - CEPHALEE (CERTAIN FREQUENT)
- VERTIGE (CERTAIN FREQUENT)
- REACTION D’HYPERSENSIBILITE (CERTAIN FREQUENT)
Elles sont de type variable et se manifestent essentiellement par des éruptions cutanées, plus rarement, une atteinte hépatique, pulmonaire, anomalies hématologiques.
Elle nécessite l’arrêt définitif du traitement.
- MUTAGENE
Altération chromosomique possible (Stevenson et coll 1971). - TOXICITE FOETALE
Au cours du troisième trimestre de grossesse, tous les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines peuvent exposer le foetus à une toxicité cardiopulmonaire (hypertension pulmonaire avec fermeture prématurée du canal artériel).
- ULCERE GASTRODUODENAL(ANTECEDENT)
- GASTRITE(ANTECEDENT)
- HERNIE HIATALE
- ETHYLISME CHRONIQUE
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
- INSUFFISANCE RENALE
- SUJET AGE
- INSUFFISANCE CARDIAQUE
- HYPERTENSION ARTERIELLE
- ASSOCIATION AUX ANTICOAGULANTS
- ASSOCIATION AUX SULFAMIDES HYPOGLYCEMIANTS
- ASSOCIATION AUX SELS D’OR
Risque accru de toxicité hématologique et rénale. - ASSOCIATION AU LITHIUM
- STERILET
Risque d’inefficacité.
- ULCERE GASTRODUODENAL
- HEMORRAGIE DIGESTIVE
- GASTRITE
- RECTITE
Condition(s) Exclusive(s) :
VOIE RECTALE - INSUFFISANCE CARDIAQUE DECOMPENSEE
- INSUFFISANCE RENALE SEVERE
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
- HEMOPATHIE
- DYSFONCTIONNEMENT THYROIDIEN
- HYPERSENSIBILITE A L’ASPIRINE
Il existe une allergie associée entre l’aspirine et les antiinflammatoires non stéroïdiens chez les sujets présentant un syndrome de Fernand Widal (asthme, rhinite vasomotrice, polypes nasaux) déclenché par l’aspirine. - HYPERSENSIBILITE AUX PYRAZOLES
- ENFANT DE MOINS DE 15 ANS
- GROSSESSE
- ALLAITEMENT
- DERMATOSE SUINTANTE
Contre-indication pour la voie locale cutanée. - PLAIE
Contre-indication pour la voie locale cutanée. - APPLICATION MUQUEUSE
Contre-indication pour la voie locale cutanée.
Voies d’administration
– 1 – ORALE
– 2 – RECTALE
– 3 – APPLICATION CUTANEE
Posologie et mode d’administration
Doses usuelles chez l’adulte :
– Voie orale : six cents milligrammes par jour en 3 prises.
Dose maximale: mille deux cents milligrammes par jour.
Débuter par une dose d’attaque de huit cents à mille deux cents milligrammes par jour en plusieurs prises,
puis, dès l’amélioration de la symptomatologie clinique, ajuster la posologie à la dose minimale efficace, pendant une courte durée (1 semaine à 15 jours).– Voie rectale :
Huit cents à mille deux cents milligrammes par jour en plusieurs prises.–
Usage local :
Une à deux applications par jour d’une noisette de pommade sur la région à traiter, masser jusqu’à pénétration complète.
Pas d’application prolongée sur de grandes surfaces du fait du risque de passage systémique.Surveillance du
traitement :
*Dans les affections comportant un risque infectieux, l’utilisation sera prudente en raison de la diminution des défenses naturelles de l’organisme contre l’infection.
*Surveillance clinique des signes d’hypersensibilité et de toxicité
digestive, dont l’apparition nécessite l’arrêt immédiat du traitement.
*surveillance de la tension artérielle et du poids: un régime désodé peut être nécessaire.
*Surveillance hématologique régulière: numération formule sanguine et numération des
plaquettes.
*Surveillance de la fonction rénale en cas d’hypoperfusion rénale ou d’hypovolémie.
*surveillance hépatique et dosage de la protidémie si traitement prolongé.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
72
heure(s)
– 2 –
ELIMINATION
voie rénale
– 3 –
REPARTITION
laitAbsorption
Résorption complète par le tube digestif : 100%.
Répartition
Phenylbutazone :
– concentration plasmatique maximum obtenue en 2 h après une prise orale,
– liaison aux protéines plasmatiques : 90 à 98%,
– passe dans le lait (rapport lait/plasma voisin de 0,1),
– passe la barrière hématoplacentaire.
Clofexamide :
–
diffusion rapide dans l’organisme, notamment dans le rein, l’estomac, le foie.Demi-Vie
La demi-vie est en moyenne de 72 heures ( 50 à 100 heures pour une ingestion de 600 mg de phénylbutazone). La demi-vie plasmatique diminue lorsqu’on augmente la dose, et peut être multipliée par 3 chez l’insuffisant hépatique.
Demi-vies dépendantes
:
*Hydroxyphenylbutazone : 8 heures
*Oxyphenbutazone : 72 heures après injection de 600 mg par voie IV.
Métabolisme
Mécanisme hépatique.
Transformation lente, principalement en oxyphenbutazone à propriétés antiinflammatoires, se métabolisant lentement et en gammahydroxyphenylbutazone à propriétés uricosuriques.
Elimination
*Voie rénale : élimination lente, sous forme de phénylbutazone inchangée à l’état de traces, et de ses métabolites, mais 80% de la dose administrée ne sont pas retrouvés, ce qui signifie que les métabolites sont transformés par l’organisme en dérivés
inconnus.
Le clofexamide est éliminé sous forme inchangée et sous forme métabolisée.
Bibliographie
– Adv Pharmacol Chemother 1969;7:333-405.
– Drug Saf 1993;8:99-127. (INTERACTIONS)* Revue des interactions avec les AINS.
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- PANAS (AUTRES PAYS)
- PERCLUSONE (ALLEMAGNE)
- PERCLUSONE (AUTRES PAYS)
- PERCLUSONE GELULES (FRANCE(SPECIALITES RETIREES DU MARCHE))
- PERCLUSONE SUPPOSITOIRES (FRANCE(SPECIALITES RETIREES DU MARCHE))
- PERCLUSTOP (AUTRES PAYS)