GENTAMICINE PANPHARMA 10 mg solution injectable (Hôp)
GENTAMICINE PANPHARMA 10 mg solution injectable (Hôp)
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 11/4/2001
- Identification de la spécialité
- Présentation et Conditionnement
- Composition
- Propriétés Thérapeutiques
- Indications Thérapeutiques
- Effets secondaires
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Surdosage
- Voies d’administration
- Posologie et mode d’administration
Identification de la spécialité
Autres dénominations :
No de Dossier d’AMM – NL 13369
nom ancien – GENTAMICINE PANMEDICA 10MG
Forme : SOLUTION INJECTABLE
Etat : commercialisé
Laboratoire : PANPHARMAProduit(s) : GENTAMICINE PANPHARMA
Evénements :
- octroi d’AMM 10/1/1984
- publication JO de l’AMM 18/3/1984
- mise sur le marché 15/9/1987
- rectificatif d’AMM 14/9/2000
Présentation et Conditionnement
Numéro AMM : 556821-9
25
flacon(s)
1
ml
verreEvénements :
- agrément collectivités 19/11/1987
Lieu de délivrance : hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 36
mois
Régime : liste I
Prix Pharmacien HT : 72.50 F
TVA : 2.10 %
Composition
Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE
- GENTAMICINE SULFATE 10 mg
gentamicine sulfate quantite correspondant en gentamicine base
- EAU POUR PREPARATIONS INJECTABLES excipient
- PARAHYDROXYBENZOATE DE METHYLE conservateur (excipient)
- PARAHYDROXYBENZOATE DE PROPYLE conservateur (excipient)
- EDETATE DE SODIUM conservateur (excipient)
- HYDROSULFITE DE SODIUM conservateur (excipient)
- ANTIBIOTIQUE VOIE GENERALE (AUTRE AMINOSIDE) (principale)
Bibliographie : Classe ATC : J01G-B03.
Famille des aminoglycosides.
. Spectre d’activité antibactérienne
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
Streptocoques, entérocoques : S < ou égal à 250 mg/l et
R > 500 mg/l
Autres bactéries : S < ou égal à 4 mg/1 et R > 8 mg/l
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer dÂinformations sur la prévalence de la résistance locale,surtout pour le traitement dÂinfections sévères. Ces données ne peuvent apporter quÂune orientation
sur les probabilités de la sensibilité dÂune souche bactérienne à cet antibiotique.
Variabilité de la prévalence de la résistance en France lorsqu’elle est connue pour une espèce bactérienne :
1 – Espèces sensibles
– Aérobies à Gram positif
Corynebacterium
Listeria monocytogenes
Staphylococcus méti-S
Staphylococcus méti-R* (fréquence de résistance acquise en France 40 – 60 %).
* La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de lÂensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
-Aérobies à Gram négatif
Acinetobacter (essentiellement Acinetobacter baumannii) ( fréquence de résistance acquise en France 50 – 75 %).
Branhamella catarrhalis
Campylobacter
Citrobacter freundii
Citrobacter koseri
Enterobacter aerogenes (fréquence de résistance acquise en France : 40 – 70 %).
Enterobacter cloacae ( fréquence de résistance acquise en France : 0- 15%)
Escherichia coli ).
Francisella
Haemophilus influenzae
Klebsiella (fréquence de résistance acquise en France : 0 -10%)
Morganella morganii
Proteus mirabilis (fréquence de résistance acquise en France : 0 – 20 %)
Proteus vulgaris
Pseudomonas aeruginosa (fréquence de résistance acquise en France : 5 – 40 %)
Salmonella
Serratia (fréquence de résistance acquise en France : 5-30%)
Shigella
Yersinia
Autres
Bartonella
2 – Espèces modérément sensibles
(in vitro de sensibilité intermédiaire)
Aérobies à Gram négatif
Pasteurella
3 – Espèces résistantes
– Aérobies à Gram positif
Entérocoques* *
** Dans certaines indications, la gentamicine peut être utilisée en association, en particulier avec les bêta-lactamines (septicémies, endocardites). Toutefois, la synergie est abolie lorsque les espèces impliquées (streptocoques, entérocoques) présentent une résistance acquise de haut niveau à la gentamicine (5 – 20 % des souches).
Nocardia asteroïdes
streptococcus
– Aérobies à Gram négatif
Alcaligenes denitrificans
Burkholderia
Flavobacterium sp
Providencia stuartii
Stenotrophomonas maltophilia
– Anaérobies
Bactéries anaérobies strictes
– Autres
Chlamydia
Mycoplasmes
Rickettsies.
-
Elles procèdent de l’activité antibactérienne de la Gentamicine.
Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu le médicament et de sa place dans l’éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
Les indications sont limitées aux infections à bacilles gram négatif définis comme sensibles notamment dans leurs localisations rénales et urologiques.
La Gentamicine associée à un autre antibiotique pourra être justifiée dans certaines infections à germes sensibles en se basant sur les données bactériologiques.
En particulier dans leurs manifestations :
– rénales, urologiques et génitales
– septicémiques et endocarditiques
– méningées (en y adjoignant un traitement local)
– respiratoires
– cutanées (staphylococcie maligne de la face)
– articulaires.
* Prophylaxie des infections post-opératoires :
– en chirurgie urologique (resections endoscopiques de prostate, tumeurs endo-vésicales),
– pour les paztients allergiques aux bêta-lactamines en :
. chirurgie digestive sous mésocolique en assoiatiuon nà un imidazolé ou à la clindamycine,
. chirurgie carcinologique ORL avec ouverture du tractus oropharyngé en association à la clindamycine.
. chirurgie gynécologique en association à la clindamycine.
. amputation de membre en association à la clindamycine.
* Prophylaxie médicale :
. prophylaxie de l’endocardite infectieuse au cours des interventions urologiques et digestives, en association à l’amoxicilline, ou à un glycopeptide en cas d’allergie aux bêta-lactamines.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens.
- INSUFFISANCE RENALE
La plupart du temps, en rapport avec une posologie trop élevée, ou des traitements prolongés, des altérations rénales antérieures, des troubles de l’hémodynamique ou des associations à des produits réputés néphrotoxiques. - ATTEINTE COCHLEO-VESTIBULAIRE
Favorisée par une posologie trop élevée, une longue durée de traitement, une insuffisance rénale préexistante ou par des associations à des produits ototoxiques. - REACTION ALLERGIQUE
(rash urticaire), cessent à l’arrêt du traitement.
- ATTEINTE COCHLEO-VESTIBULAIRE
- INSUFFISANCE RENALE
En cas d’insuffisance rénale, n’utiliser la gentamicine qu’en cas de stricte nécessité et adapter la posologie en fonction de la clairance de la créatinine.
Une surveillance médicale portant sur les fonctions rénale et auditive est nécessaire.
Les taux sériques de l’antibiotique seront contrôlés, dans toute la mesure du possible, afin d’éviter de dépasser de facon prolongée le seuil toxique de l’appareil cochléo-vestibulaire que l’on situe à 10-12 mcg/ml.
De même, des taux sériques résiduels supérieurs à 2 mcg/ml sont à éviter. - RECOMMANDATION
-Eviter les traitements itératifs et/ou prolongés particulièrement chez les sujets âgés.
-Eviter d’associer la gentamicine aux diurétiques très actifs et en général à tout produit ototoxique et néphrotoxique. - GROSSESSE
L’innocuité de la gentamicine pendant la grossesse n’a pas été établie (toxicité potentielle pour l’appareil cochléovestibulaire du foetus). - INTERVENTION CHIRURGICALE
Informer l’anesthésiste-réanimateur. - ALLAITEMENT
Le passage dans le lait maternel est négligeable.
Traitement
En cas de surdosage ou d’atteinte toxique, une hémodialyse ou une dialyse péritonéale peut être mise en place pour procéder à une épuration sérique accélérée de l’antibiotique.
Les techniques d’épuration extrarénale sont particulièrement indiquées chez
les sujets atteints d’insuffisance rénale.
Voies d’administration
– 1 – INTRAMUSCULAIRE
– 2 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)
Posologie & mode d’administration
Posologie Usuelle :
Les posologies seront adaptées à la sévérité de l’infection, à l’état et à l’âge du malade.
1 – Chez le sujet normorénal :
– adultes : trois mg par kilo et par jour en deux ou trois injections intramusculaires.
2 – En pédiatrie :
–
Chez le grand enfant : trois mg par kilo et par jour en trois injections intramusculaires (un mg par kilo toutes les huit heures)
– Chez le jeune enfant (à partir d’un an) : un mg par kilo toutes les huit heures et, si besoin est, un mg cinq (1.5) par
kilo toutes les huit heures avec retour à la posologie de un mg par kilo toutes les huit heures dès que possible.
– Chez le nourrisson (de dix jours à douze mois) : un mg cinq (1.5) par kilo toutes les huit heures et, si besoin est, deux mg par kilo
toutes les huit heures avec retour à la posologie de un mg par kilo toutes les huit heures dès que possible.
– Chez le nouveau-né (de zéro à dix jours, à terme ou prématuré): deux mg par kilo toutes les douze heures et, si besoin est, trois mg par kilo
toutes les douze heures avec contrôle des taux sériques de l’antibiotique.
3 – Prophylaxie des infections post-opératoires en chirurgie :
L’antibioprophylaxie doit être de courte durée, le plus souvent limitée à la période per-opératoire, 24 heures
parfois, mais jamais plus de 48 heures.
– Chirugie urologique : deux à trois mg par kilo, soit habituellement chez l’adulte cent soixante mg en perfusion unique IV de trente minutes, trente minutes avant le début de l’intervention, ou par voie IM, une
heure avant le début de l’intervention.
– autres chirurgies : un mg cinq par kilo en dose unique IV de trente minutes, trente minutes avant l’intervention, ou par voie IM, une heure avant le début de l’intervention, en association à un imidazolé, ou à
la clindamycine.
4 – Prophylaxie de l’endocardite infectieuse :
Un mg cinq par kilo en dose unique IV de trente minutes, trente minutes avant le geste, ou par voie IM, une heure avant le geste, en association.
.
Posologie particulière :
Chez le sujet
insuffisant rénal :
Il est indispensable de procéder à un ajustement de la posologie, de surveiller, de façon régulière, les fonctions rénale, cochléaire et vestibulaire et de pratiquer, dans toute la mesure du possible, des dosages sériques de
contrôle.
Les valeurs de la créatinine sérique ou de la clairance de la créatinine endogène sont les meilleurs tests pour apprécier l’état de la fonction rénale et procéder à une adaptation de la posologie de la gentamicine :
a) Ajustement de la
posologie en fonction des valeurs de la créatinine sérique :
Il est possible :
– soit de conserver une dose unitaire de un milligramme par kilo et d’espacer le rythme des injections. L’intervalle (en heures) entre deux doses unitaires est obtenu en
multipliant par zéro huit (0.8) la valeur de la créatinine sérique (en milligramme par litre).
– soit de conserver un intervalle de huit heures entre les injections en réduisant la dose unitaire administrée. Dans ce cas, après une dose de charge de un
milligramme par kilo, on injecte toutes les huit heures une dose réduite obtenue en divisant la dose de charge par le dixième de la valeur de la créatinine sérique (en milligramme par litre).
b) Ajustement de la posologie en fonction de la clairance de
la créatinine endogène.
On procède à une injection initiale de un milligramme par kilo. Les doses suivantes à réinjecter toutes les huit heures sont calculées selon la formule :
Un milligramme par kilo multiplié par le rapport : valeur de la clairance
de la créatinine du patient divisée par la valeur normale de la clairance de la créatinine (cent). Les valeurs des clairances étant exprimées en millilitres par minute.
Dans l’hémodialyse périodique : injection initiale de un milligramme par kilo , par
voie intraveineuse lente, à la fin de chaque séance de rein artificiel.
Dans la dialyse péritonéale: injection initiale de un milligramme par kilo par voie intramusculaire. En cours de dialyse, les pertes sont compensées par addition de cinq à dix
milligrammes de gentamicine par litre de liquide de dialyse.
.
Mode d’Emploi :
La voie intramusculaire est la voie élective.Elle doit toujours être utilisée lorsqu’elle est accessible.
Lorsque la voie intramusculaire est impraticable, on peut
utiliser la voie intraveineuse en perfusion discontinue : la quantité de gentamicine à administrer est de un milligramme par kilo à diluer dans du sérum physiologique ou glucosé isotonique à raison d’au moins un millilitre de sérum pour un milligramme
d’antibiotique soit chez l’adulte : de cent à deux cents millilitres de sérum environ. Cette perfusion doit durer entre trente et soixante minutes et être renouvelée :
– toutes les huit heures chez le normorénal,
– à des intervalles de temps plus
prolongés chez l’insuffisant rénal.
. Patient à fonction rénale normale :
Depuis la mise à disposition des aminosides, il a été montré qu’il était possible, par la même posologie quotidienne, de réduire le nombre d’administrations. Classiquement le
nombre d’injections était de trois par jour, notamment pour les posologies maximales, parfois de deux par jour. L’expérience acquise indique qu’en général le nombre d’injections est de deux, voire une seule par jour :
– la dose quotidienne peut être
administrée en une injection quotidienne (intramusculaire ou perfusion courte) :
* chez les patients de moins de soixante cinq ans,
* à fonction rénale normale
* lorsque le traitement n’excède pas dix jours,
* en l’absence de neutropénie,
* à
l’exclusion des infections à germes Gram positif,
* pour des infections à germes Gram négatif, à l’exclusion des Pseudomonas et des Serratia.
Dans ces circonstances, une efficacité au moins identique et une tolérance parfois meilleure ont été démontrées
avec une injection quotidienne par rapport aux modalités classiques (q. huit heures).
– dans les autres cas, l’administration biquotidienne de la dose usuelle est le plus souvent recommandée, en dehors de l’insuffisance rénale qui implique le maintien
des mesures habituelles.
Les dosages plasmatiques sont utiles lorsque le traitement doit dépasser sept à dix jours ; une concentration résiduelle inférieure à deux microgrammes par millilitre indique que le rythme d’administration choisi est adapté aux
capacités d’épuration du patient.
.
Incompatibilité physico-chimique :
Eviter de mélanger la gentamicine dans un même flacon ou une même seringue avec un autre médicament, en particulier avec un antibiotique de la famille des bêta-lactamines.