VANCOMYCINE LEDERLE 500 mg lyophilisat pr usage parentéral IV (Hôp)
VANCOMYCINE LEDERLE 500 mg lyophilisat pr usage parentéral IV (Hôp)
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 11/4/2001
- Identification de la spécialité
- Présentation et Conditionnement
- Composition
- Propriétés Thérapeutiques
- Indications Thérapeutiques
- Effets secondaires
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Surdosage
- Voies d’administration
- Posologie et mode d’administration
Identification de la spécialité
Autres dénominations :
No de Dossier d’AMM – NL 14988
Forme : POUDRE POUR SOLUTION INJECTABLE
Etat : commercialisé
Laboratoire : WYETH-LEDERLEProduit(s) : VANCOMYCINE LEDERLE
Evénements :
- octroi d’AMM 11/12/1987
- mise sur le marché 15/3/1988
- publication JO de l’AMM 23/4/1988
- rectificatif d’AMM 4/3/1999
- rectificatif d’AMM 14/9/2000
Présentation et Conditionnement
Numéro AMM : 556257-6
1
flacon(s) de lyophilisat
verreEvénements :
- agrément collectivités 7/4/1988
Lieu de délivrance : hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 24
mois
Régime : liste I
Prix Pharmacien HT : 105 F
TVA : 2.10 %
Composition
Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE
- VANCOMYCINE CHLORHYDRATE 500 mg
Quantité exprimée en Vancomycine base
- ANTIBIOTIQUE VOIE GENERALE (GLYCOPEPTIDE) (principale)
Bibliographie : Classe ATC : J01X-A01.
La vancomycine est un glycopeptide dont l’activité antibiotique bactéricide s’exerce par inhibition de la biosynthèse de la paroi bactérienne. Il n’existe pas de résistance croisée entre la vancomycine et les autres familles d’antibiotiques.
Spectre d’activité antibactérienne :
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistances :
S < ou = 4 mg/l et R > 16 mg/l.
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu’une orientation sur les probabilités de la sensibilité d’une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :
* Espèces sensibles :
– Aérobies à Gram positif :
Bacillus, Entérocoques, listeria, Rhodococcus equi, Staphylococcus aureus, Staphylococcus non aureus, Streptococcus, Streptococcus pneumoniae.
– Anaérobies
Clostridium, Eubacterium, Peptostreptococcus, Propionibacterium acnes.
* Espèces résistantes :
– Aérobies à Gram positif : Actinomyces, Erysipelothrix, Lactobacillus hétérofermentaires, Leuconostoc, Nocardia asteroïdes, Pediococcus.
– Aérobies à Gram négatif :
Cocci et bacilles,
* Autres :
Chlamydiae, mycobactéries, mycoplasma, rickettsia, tréponèma.
* Propriétés pharmacocinétiques :
Distribution :
– Par voie parentérale, l’administration intraveineuse d’une dose de 1 g permet d’obtenir, deux heures après l’injection, des taux sériques moyens de 25 microg/ml. Vers la 11ème heure, la concentration est de 3 à 12 microg/ml.
– La demi-vie sérique est très variable d’un sujet à l’autre (3 à 12 heures), et en moyenne de 6 heures.
– La liaison aux protéines plasmatiques est de 55 % aux concentrations thérapeutiques.
– Le volume de distribution est de 0,3 à 0,43 l/kg.
– La diffusion de la vancomycine est bonne dans les liquides pleural, synovial, péritonéal et péricardique ; par contre, elle est nulle dans le liquide céphalo-rachidien lorsque les méninges sont saines et aléatoire lorsque celles-ci sont enflammées.
Biotransformation : la vancomycine n’est pas métabolisée dans l’organisme.
Excrétion : environ 90 % de la dose injectée est excrétée par le rein sous forme active (dont 75 % en 24 h).
* Données de sécurité précliniques :
Il n’a pas été mis en évidence d’effet génotoxique lors de la réalisation des tests standards. Les études à long terme pour évaluer le potentiel carcinogène de la vancomycine n’ont pas été effectuées.
-
Elles procèdent de l’activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de la vancomycine. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu le médicament et de sa place dans l’éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
Elles sont limitées aux infections dues aux germes sensibles à la vancomycine (à l’exclusion des méningites), notamment les infections sévères à staphylocoques, y compris les staphylocoques résistants à la méticilline (infections respiratoires banales, ostéites, endocardites, septicémies…), à streptocoques (y compris l’entérocoque) ; ou chez les sujets allergiques aux bêtalactamines.
La vancomycine s’est révélée active seule ou en association avec les aminosides dans les endocardites à Streptococcus viridans ou Streptococcus bovis. Dans les endocardites à entérocoques (par exemple Streptococcus faecalis), la vancomycine doit être associée à un aminoside.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens.
La vancomycine est indiquée en prophylaxie des infections post-opératoires dues à des bactéries à Gram positif en :
– chirurgie cardiaque et vasculaire ;
– neurochirurgie ;
– chirurgie orthopédique avec implantation de matériel prothétique ;en cas de :
– réintervention chirurgicale précoce ;
– colonisation démontrée ou prévisible par des staphylocoques résistants à la méticilline (SAMR) (antibiothérapie préalable ou séjour en milieu hospitalier à épidémiologie de SAMR ),
– en cas d’allergie aux bêtalactamines.
- REACTION ANAPHYLACTIQUE
Réactions anaphylactoïdes : attribuées à une libération d’histamine, des douleurs de type pulsatile dans les muscles du dos et du cou, réactions de flush cutané du cou et des épaules, avec une fine éruption transitoire (pouvant être urticarienne), exceptionnellement une hypotension, voire un collapsus cardiovasculaire, en particulier chez l’enfant et le nourrisson, ont été observées lors d’injections rapides (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). Dans la plupart des cas, ces réactions peuvent être évitées par une perfusion lente (en 60 min minimum). - TOXICITE RENALE
Condition(s) Exclusive(s) :
INSUFFISANCE RENALE
CONCENTRATION ELEVEE
TRAITEMENT PROLONGEChez les patients présentant une insuffisance rénale : risques de néphrotoxicité accrus de facon sensible lorsque les concentrations plasmatiques de vancomycine sont élevées ou le traitement prolongé. La néphrotoxicité est potentialisée par l’administration avec les aminosides.
Quelques cas d’atteinte rénale irréversible ont été décrits. - TOXICITE AUDITIVE
Condition(s) Exclusive(s) :
INSUFFISANCE RENALE
CONCENTRATION ELEVEE
TRAITEMENT PROLONGEChez les patients présentant une insuffisance rénale : risques d’ototoxicité accrus de façon sensible lorsque les concentrations plasmatiques de vancomycine sont élevées ou le traitement prolongé. L’ototoxicité, surtout décrite à des concentrations plasmatiques supérieures à 70-80 mg/l, est potentialisée par l’administration avec les aminosides.
- NAUSEE
- VOMISSEMENT
- FIEVRE
Atteinte immunoallergique. - ERUPTION CUTANEE
Atteinte immunoallergique. - URTICAIRE
Atteinte immunoallergique. - ERYTHRODERMIE
Parfois sévère (exceptionnelles éruptions bulleuses).
Atteinte immunoallergique. - NEPHROPATHIE INTERSTITIELLE
Atteinte immunoallergique. - EOSINOPHILIE
Atteinte immunoallergique. - THROMBOPENIE (RARE)
Atteinte immunoallergique. - NEUTROPENIE
Parfois sévère, rapidement réversible à l’arrêt du traitement.
Atteinte immunoallergique. - VEINITE
Endoveinites consécutives en particulier à l’administration par voie périphérique.
- MISE EN GARDE
Une administration trop rapide ou en bolus peut provoquer une hypotension, voire un collapsus cardiovasculaire, en particulier chez l’enfant et le nourrisson.
La vancomycine doit être administrée en perfusion, d’au moins 60 minutes sous forme de solution diluée, pour éviter l’apparition du syndrome dit du cou rouge, lié à une trop rapide administration et attribué à une libération brutale d’histamine. L’arrêt de la perfusion permet généralement la régression des troubles. - NOUVEAU-NE
Une adaptation posologique et une surveillance étroite des fonctions rénales et quand cela est possible de la fonction auditive, ainsi que des taux seriques de vancomycine devront être effectués chez le nouveau-né (à terme et prématurés). - INSUFFISANCE RENALE
Une adaptation posologique et une surveillance étroite des fonctions rénales et quand cela est possible de la fonction auditive, ainsi que des taux seriques de vancomycine devront être effectués. - SUJET AGE
Une adaptation posologique et une surveillance étroite des fonctions rénales et quand cela est possible de la fonction auditive, ainsi que des taux seriques de vancomycine devront être effectués. - TRAITEMENT PAR PRODUIT NEPHROTOXIQUE
Une adaptation posologique et une surveillance étroite des fonctions rénales et quand cela est possible de la fonction auditive, ainsi que des taux seriques de vancomycine devront être effectués chez les sujets recevant un autre médicament potentiellement néphrotoxique.Eviter d’associer la vancomycine à tout autre produit néphrotoxique.
- ATTEINTE AUDITIVE
Il faut éviter d’administrer la Vancomycine chez les malades ayant déjà une baisse de l’acuité auditive. Si, toutefois, on est amené à l’utiliser chez ces patients, il faut, si possible, adapter la dose de Vancomycine en fonction des concentrations plasmatiques. Des acouphènes peuvent précéder la survenue de la surdité. Les risques d’atteinte auditive sont augmentés chez le sujet âgé. L’expérience acquise avec d’autres antibiotiques suggère que la surdité peut continuer en dépit de l’arrêt du traitement. - ASSOCIATION THERAPEUTIQUE
Eviter d’associer la vancomycine à tout autre produit ototoxique. - ADMINISTRATION PAR VOIE VEINEUSE
L’administration se fait exclusivement par voie veineuse en raison du risque de nécrose par toute autre voie parentérale. Le risque d’irritation veineuse est limité en administrant le produit sous forme de solution diluée (2,5 à 5 g/l) et en injectant dans des veines différentes. - ANESTHESIE
L’administration d’anesthésiques lors de la perfusion de vancomycine peut provoquer des réactions anaphylactoïdes. Ces troubles peuvent être minimisés en administrant la vancomycine en perfusion d’au moins 60 min, avant l’induction anesthésique. - GROSSESSE
Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène de la vancomycine. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de la vancomycine lorsqu’elle est administrée pendant la grossesse. Toutefois, les risques potentiels d’ototoxicité et de néphrotoxicité foetaux et néonataux ne peuvent être exclus.
En conséquence, l’utilisation de la vancomycine ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.
- HYPERSENSIBILITE A CE PRODUIT
- ALLAITEMENT (relative)
Compte tenu du passage de la vancomycine dans le lait maternel, et des risques liés à l’emploi de ce médicament, l’allaitement est déconseillé.
Traitement
Traitement symptomatique avec maintien de la filtration glomérulaire. La vancomycine est difficilement éliminée par dialyse. L’hémoperfusion sur résine Amberlite XAD-4 est d’efficacité limitée.
Voies d’administration
Posologie & mode d’administration
Posologie
*Traitement curatif
Sujet aux fonctions rénales et hépatiques normales :
Adulte :
2 g par jour (soit environ 30 mg/kg/jour).
La dose usuelle est de 500 mg toutes les 6 heures ou de 1 g toutes les 12 heures.Enfant et nourrisson :
40
mg/kg/jour (10 mg/kg en perfusion toutes les 6 heures).
En cas d’atteinte du système nerveux central, on peut augmenter la posologie jusqu’à 15 mg/kg toutes les 6 heures (60 mg/kg/jour).Nouveau-né (à terme et prématuré) :
– 0 à 7 jours : 30 mg/kg/jour
(15 mg/kg en perfusion de 30 minutes, toutes les 12 heures) en dose de charge, puis 10 mg/kg toutes les 12 heures.– 7 à 30 jours : 45 mg/kg/jour (15 mg/kg en perfusion, toutes les 8 heures) sous contrôle des taux sériques de
l’antibiotique.Insuffisant rénal :
Chez l’anurique ou l’insuffisant rénal au stade terminal, la posologie initiale est de 1 g suivie tous les 7 à 10 jours, selon le résultat des contrôles de la concentration sérique, de1 g ou de 500 mg. Chez
l’insuffisant rénal, la prise unitaire reste la même que chez le sujet normal, mais l’intervalle thérapeutique est augmenté.
Compte tenu des grandes variabilités de la pharmacocinétique chez l’insuffisant rénal, cet intervalle doit être fondé sur le
contrôle des concentrations sériques.
Dans l’attente de ces résultats, la dose à administrer sera déterminée à l’aide :
-soit des correspondances ci-après :
.Clairance de la créatinine (Ccr exprimée en ml/min) = dose de vancomycine (exprimée en
mg/jour)
.Ccr à 100 = 1545
.Ccr à 90 = 1390
.Ccr à 80 = 1235
.Ccr à 70 = 1080
.Ccr à 60 = 925
.Ccr à 50 =770
.Ccr à 40 = 620
.Ccr à 30 = 465
.Ccr à 20 = 310
.Ccr à 10 = 15
– soit de la formule :
dose
journalière (mg/jour) = (clairance à la créatinine [ml/min] x 15) + 150.Sujet insuffisant hépatique :
Chez l’insuffisant hépatique sévère, les mêmes précautions sont recommandées.*Prophylaxie des infections postopératoires en chirurgie
L’antibioprophylaxie doit être de courte durée, le plus souvent limitée à la période peropératoire, 24 heures parfois, mais jamais plus de 48 heures.Chez l’adulte : 1 g IV en perfusion d’une heure, 1 heure avant le début de la chirurgie (avant
incision), puis réinjection de la même dose12 heures plus tard pendant 24 heures, sans dépasser 48 heures.Chez l’enfant : la posologie usuelle est de 15 mg/kg en IV, puis réinjection de la même dose12 heures plus tard pendant 24 heures, sans dépasser
48 heures.*Mode d’administration
Voie intraveineuse
Dissoudre le contenu de 500 mg avec 10 ml d’eau pour préparations injectables.Ne jamais injecter la solution telle quelle mais la diluer comme suit :
– La perfusion discontinue est la voie
d’administration d’élection. Ajouter la solution primitive à 100 ml ou à 200 ml de solvant. On peut administrer cette solution en perfusion de 60 minutes toutes les 6 heures.– En cas de perfusion continue, ajouter deux à quatre flacons de la solution
primitive ci-dessus à un volume suffisamment important de solvant de façon à pouvoir administrer la dose quotidienne désirée lentement, par goutte à goutte IV, sur une période de 24 heures.