METFORMINE CHLORHYDRATE

METFORMINE CHLORHYDRATE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 16/1/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    chlorhydrate de 1,1-diméthylbiguanide

    Ensemble des dénominations

    BANM : METFORMIN HYDROCHLORIDE

    CAS : 1115-70-4

    DCIM : CHLORHYDRATE DE METFORMINE

    autre dénomination : CHLORHYDRATE DE METFORMINE

    autre dénomination : DIMETHYL-BIGUANIDE CHLORHYDRATE

    bordereau : 9

    rINNM : METFORMIN HYDROCHLORIDE

    sel ou dérivé : METFORMINE EMBONATE

    sel ou dérivé : METFORMINE PARACHLOROPHENOXYACETATE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : METFORMINE

    Regime : liste I

    1. HYPOGLYCEMIANT (principale certaine)
      Normoglycémiant plutôt qu’hypoglycémiant.
    2. BIGUANIDE HYPOGLYCEMIANT (principale certaine)
    3. ANOREXIGENE (secondaire certaine)
    4. HYPOLIPIDEMIANT (secondaire certaine)
      Une diminution de la concentration plasmatique des acides gras libres et des triglycérides a été observée lors de traitement au long cours.

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Normoglycémiant plutôt qu’hypoglycémiant.
      Inhibe la néoglucogénèse hépatique et rénale, entraînant une hyperlactatémie modeste.
      Inhibe la glycolyse aérobie, entraînant une stimulation de la glycolyse anaérobie.
      Réduit la résorption intestinale du glucose, du galactose, des acides aminés
      Potentialise l’action de l’insuline et des sulfamides hypoglycémiants.
      Augmenterait, en présence d’insuline,l’utilisation périphérique du glucose par action au niveau de la membrane cellulaire.
      Il est possible que les effets biologiques varient en fonction de la dose administrée :
      – à faibles doses : augmentation de la captation cellulaire du glucose, glycolyse anaérobie et turnover du lactate,
      – à fortes doses : inhibition de la néoglucogénèse et respiration cellulaire, augmentation de la glycogénolyse et lactatémie.
      Giroud, expansion scientifique française 1978:888.
    2. secondaire
      Effet anorexigène par diminution de l’hyperinsulinémie post-prandiale.
      Normolipémiant par diminution de la résorption intestinale des sels biliaires et du cholestérol et par inhibition de la libération des acides gras.

    1. NORMOGLYCEMIANT (principal)
      L’effet débute 3 heures après l’administration orale et dure 3 à 4 heures pour la forme instantanée et 8 à 12 heures pour la forme retard.
      La concentration plasmatique, dans les heures qui suivent l’ingestion de 2 à 3 grammes de metformine, est inférieure à 5 mg/l.
    2. ANTIDIABETIQUE (principal)
    3. ANOREXIGENE (accessoire)
    4. HYPOLIPEMIANT (accessoire)

    1. DIABETE NON INSULINODEPENDANT AVEC OBESITE (principale)
      Diabète gras de la maturité où l’insulinosecrétion est conservée ou augmentée, en association avec un régime hypocalorique et hypoglucidique.
    2. DIABETE NON INSULINODEPENDANT SANS OBESITE (principale)
      En association avec les sulfamides hypoglycémiants.
    3. DIABETE INSULINONECESSITANT (à confirmer)
      Essai randomisé. L’association de metformine (sel non précisé) à l’insuline améliore le contrôle glycémique et diminue les besoins en insuline :
      – Ann Intern Med 1999;131:182-187.
    4. DIABETE NON INSULINODEPENDANT (principale)
      – Am J Med 1997;102:99-110.
      – Pharmacotherapy 1997;17:62-73.
      Essai randomisé versus placebo: la diminution de la glycémie est proportionnelle à la posologie utilisée:
      – Am J Med 1997;103:491-497.
      – Advances in Therapy 1997;14:338-347.
      Essai randomisé : la troglitazone et la metformine aurait un effet équivalent pour améliorer le contrôle glycémique (sel de metformine non précisé) :
      – N Engl J Med 1998;338:867-872.
    5. DIABETE INSULINODEPENDANT (principale)
      Peut être utilisée en association avec l’insuline dans le cas de diabète insulinodépendant difficile à équilibrer par l’insuline seule.
      Références (sel de metformine non précisé) :
      – N Engl J Med 1995;333:541-549.
      – N Engl J Med 1995;333:550-554.
      – N Engl J Med 1995;333:588-589.
    6. OBESITE (à confirmer)
      Entretiens de Bichat, Thérapeutique 1975:229.
    7. SYNDROME DE STEIN-LEVENTHAL (à confirmer)
      Amélioration de l’obésité, de l’aménorrhée et de l’hirsutisme (sel de metformine non précisé) :
      – Clin Endocrinol Metab 2000;85:2767-2774.

    1. TROUBLE DIGESTIF (CERTAIN FREQUENT)
      15 à 20% des sujets traités.
      Nécessitent parfois l’arrêt du traitement mais, le plus souvent, disparaissent après réduction des doses.
    2. ANOREXIE (CERTAIN FREQUENT)
    3. NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
    4. GOUT METALLIQUE (CERTAIN FREQUENT)
    5. VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
      Souvent accompagnés d’épigastralgies.
    6. DOULEUR EPIGASTRIQUE (CERTAIN FREQUENT)
      A type de brûlures.
    7. DIARRHEE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORME RETARD
    8. ASTHENIE (CERTAIN TRES RARE)
    9. CRAMPE (CERTAIN TRES RARE)
      Associées à l’asthénie. Font craindre l’installation d’une acidose lactique.
      Doivent faire interrompre le traitement.
    10. ACIDOSE LACTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      JEUNE
      ETHYLISME
      INSUFFISANCE RENALE
      DIABETE MAL EQUILIBRE
      INSUFFISANCE HEPATIQUE

      Beaucoup plus exceptionnelle qu’avec la phenformine.
      – Arch Intern Med 1992;152:2333-2336.
      Fréquence estimée en Suède à 0,6 cas pour 10 000 patients.année. Quatre cas fatals (sel de metformine non précisé) :
      – Eur J Clin Pharmacol 1993;44:589-591.
      Un cas fatal chez une insuffisante rénale dialysée :
      – BMJ 1993;307:1056-1057.
      Six morts sur quinze cas rapportés à l’ADRAC (sel non précisé ).
      – Austr Adv Drug React Bull 1995;14:6-7.
      Un cas fatal, à la suite d’une réintroduction, 24 heures après une intervention chirurgicale (sel de metformine non précisé) :
      – N Z Med J 1995;108:230-231.
      (Sel non précisé); Incidence estimée: 0,03 cas pour 1000 patients.année, risque de mortalité: 0,015 cas par 100 patients.année; facteur favorisant: insuffisance rénale :
      – Drug Safety 1999;20:489-503.
      Revue générale :
      – Drugs 1999;58,Suppl1:55-60.

    11. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN )
      Réaction d’hypersensibilité.
    12. ANEMIE MEGALOBLASTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Par carence en vitamine B12, induite par la diminution de sa résorption :
      – Br Med J 1980;280:1214.
    13. ANEMIE HEMOLYTIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas après 9 jours de traitement. Réversible à l’arrêt et positif lors d’une réintroduction (sel non précisé) :
      – Postgrad Med J 2000;76:125-126.
    14. MALABSORPTION DE LA VITAMINE B12 (CERTAIN TRES RARE)
    15. AVITAMINOSE B12 (CERTAIN TRES RARE)
    16. URTICAIRE (CERTAIN TRES RARE)
    17. STEATORRHEE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      – Am J Med 1979;67:1066.

    18. HEMOLYSE (A CONFIRMER )
      Un cas décrit (sel non précisé) :
      – N Engl J Med 1998;339:1860-1861.

    1. TOXICITE PERINATALE
      Augmente la mortalité périnatale par rapport à des femmes traitées par un sulfamide hypoglycémiant ou par l’insuline (étude danoise sur 118 grossesses) :
      – Diabetic Med 2000;17:507-511.

    1. NON

    1. OPACIFICATIONS RADIOLOGIQUES VASCULAIRES
      Risque d’acidose lactique majoré en cas d’insuffisance rénale fonctionnelle.
    2. UROGRAPHIE INTRAVEINEUSE
      Risque d’acidose lactique majoré en cas d’insuffisance rénale fonctionnelle.
    3. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
      Augmentation du risque d’acidose lactique.
    4. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
    5. INSUFFISANCE CARDIAQUE
    6. COMPLICATIONS INFECTIEUSES
    7. INTERVENTION CHIRURGICALE
    8. ALLAITEMENT
      Information manquante.
    9. SUJET AGE
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ATHEROMATOSE

      Pourrait être utilisée chez les sujets à fonction rénale normale :
      – Diabetic Med 1999;16:1016-1024.

    10. JEUNE PROLONGE
    11. INSUFFISANCE PONDERALE
    12. TROUBLES PSYCHIQUES
    13. ALCOOLISME
      Intoxication aiguë et chronique.

    1. INSUFFISANCE RENALE
      Créatininémie supérieure à 20 mg/l.
      Risque d’acidose lactique.
    2. GROSSESSE
      Augmente le risque de pré-éclampsie par rapport à des femmes traitées par un sulfamide hypoglycémiant ou par l’insuline :
      – Diabetic Med 2000;17:507-511.
    3. DIABETE INSULINODEPENDANT
    4. COLLAPSUS
    5. ETAT DE CHOC
    6. ANOXIE TISSULAIRE
      Entraîne une accumulation du produit sous forme active dans l’organisme, augmentant les risques d’intoxication.
    7. ACIDOCETOSE
    8. HYPERSENSIBILITE A CETTE SUBSTANCE

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    Posologie et mode d’administration

    Doses usuelles chez l’adulte par voie orale à la fin des repas :
    – les trois premiers jours : un à deux grammes par jour en 2 ou 3 prises,
    – les jours suivants : trois grammes par jour,
    – après 15 jours, en fonction des résultats du laboratoire : un à
    deux grammes par jour.

    Surveillance du traitement :
    – Doser la créatinine sérique avant de commencer la prescription de metformine et la répéter tous les 4 à 6 mois. Une créatininémie supérieure à 20 mg/l doit faire interrompre le traitement.
    – Le
    traitement doit toujours s’accompagner d’un régime hypocalorique et hypoglucidique.
    – Surveiller le poids, le sucre et l’acétone dans les urines ainsi que la glycosurie des 24 heures une fois par semaine.
    – Après le début du traitement, lorsque la
    glycosurie des 24 heures devient nulle, faire la glycémie à jeun et post-prandiale afin de vérifier la normalisation de la glycémie (à jeun entre 0,8 et 1,2 g/l et post-prandiale inférieure à 1,7 g/l) une fois par mois.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    1.50
    à 5
    heure(s)

    – 2 –
    REPARTITION
    LAIT
    lait

    – 3 –
    ELIMINATION
    REIN
    voie rénale

    – 4 –
    ELIMINATION
    FECES
    voie fécale

    Absorption
    Résorption rapide par voie digestive.

    Répartition
    Concentrations plasmatiques faibles.
    Diffusion tissulaire dans la muqueuse intestinale, les glandes salivaires, le pancréas, le tube digestif, les reins, la rate.
    Diffusion faible à travers la barrière méningée.
    Passe dans le lait.
    Ne passe pas la
    barrière foeto-placentaire.
    Pas de liaison aux protéines plasmatiques.

    Demi-Vie
    La demi-vie se situe entre une heure et demi et cinq heures.

    Métabolisme
    Non métabolisé.

    Elimination
    * Voie rénale : élimination rapide sous forme active : 50 à 85% de la dose administrée, en 24 heures.

    * Voie fécale : environ 20% sous forme active.

    Bibliographie

    – Drugs 1995;49:721-749. (REVUE GENERALE, 142 références)
    – Ann Pharmacother 1996;30:158-164. (REVUE GENERALE, 48 références, sel de metformine non précisé)
    – N Engl J Med 1996;334:574-579.
    – Am J Health-Syst Pharm 1997;54:893-903. (Revue générale, 58
    références, sel de metformine non précisé)
    – Endocrinol Metab Clin North Am 1997;26:523.
    – Diabetes Review 1998;6:89-131.
    – Drugs 1999;58,suppl 1:21-82.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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