DEXTRAN SORBITOL B. BRAUN solution pour perfusion en flacon (Hôp)

Donnez-nous votre avis

DEXTRAN SORBITOL B. BRAUN solution pour perfusion en flacon (Hôp)

Introduction dans BIAM : 28/7/1994
Dernière mise à jour : 15/1/2001

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : SOLUTION INJECTABLE

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : B.BRAUN MEDICAL

    Produit(s) : DEXTRAN SORBITOL B. BRAUN

    Evénements :

    1. publication JO de l’AMM
    2. octroi d’AMM 21/12/1981
    3. mise sur le marché 10/1/1982
    4. rectificatif d’AMM 26/11/1999

    Présentation et Conditionnement

    Conditionnement 1

    Numéro AMM : 325108-5

    12
    flacon(s)
    250
    ml
    verre

    Evénements :

    1. agrément collectivités 11/3/1983


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 60
    mois

    Régime : aucune liste

    Prix Pharmacien HT : 336 F

    Conditionnement 2

    Numéro AMM : 325109-1

    12
    flacon(s)
    500
    ml
    verre

    Evénements :

    1. agrément collectivités 11/3/1983


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 60
    mois

    Régime : aucune liste

    Prix Pharmacien HT : 420 F

    Composition

    Expression de la composition : EXPRIME POUR :

    Volume : 500
    ml

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. SUBSTITUT DU PLASMA (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : B05A-A05.
      Le dextran 40 a un poids moléculaire de 40 000 d. Une fois dans la circulation, un gramme de dextran 40 se lie à environ 20 ml d’eau du plasma permettant un remplissage vasculaire volume pour volume.
      Tout phénomène de déshydratation devra être corrigé avant l’admistration de dextran.
      La solution de dextran est hyperoncotique et draine une partie du liquide extravasculaire vers l’espace vasculaire ; ainsi 500 ml perfusés rapidement chez un patient normalement hydraté produisent une expansion volémique de presque un litre.
      Cette expansion est de courte durée en raison de l’élimination des molécules les plus petites de dextran 40 ; l’expansion volémique diminuera :
      – aux environs de 520 ml après 3 heures,
      – de 430 ml après 6 heures,
      – de 360 ml après 12 heures.
      L’hémodilution volémique abaisse l’hématocrite et la concentration des facteurs sanguins (en particulier du facteur willebrand), favorisant ainsi les saignements d’origine traumatique ou chirurgicale. Cependant, lors de l’hémodilution normovolémique, la baisse de l’hématocrite s’accompagne d’une diminution de la viscosité sanguine et d’une amélioration de la microcirculation.
      Dans les situations de chocs hypovolémiques, la perfusion de dextran restaure la masse sanguine efficace et normalise les paramètres hémodynamiques (pression artérielle, pression veineuse, résistances périphériques) et cardiaques (débit, index d’éjection systolique, travail cardiaque).
      Le sorbitol est un hexa-alcool ne possédant pas de fonction réductrice.
      Sa voie métabolique principale consiste en une transformation du fructose qui suit alors la voie métabolique classique. L’apport calorique du sorbitol métabolisé est identique à celui du glucose (1 g apporte 4 Kcal).
      * Propriétés Pharmacocinétiques
      Après administration intraveineuse, le dextran 40 reste largement dans le système vasculaire entraînant les changements volémiques déjà décrits.
      la demi-vie d’élimination plasmatique est est de 8.2 heures.
      Les molécules de dextran 40, ayant un poids moléculaire inférieur à 50 000 d, sont rapidement excrétées par le rein, à raison d’environ 60 % dans les 6 premières heures. Les grosses molécules (molécules de dextran d’un poids moléculaire supérieur à 50 000) sont éliminées plus lentement (24 heures pour éliminer 70 %).
      Les molécules de dextran sont métabolisées en glucose par le système réticulo-endothélial (principalement le foie), à raison de 70 – 100 mg/kg/24 heures.

    1. ***
      Traitement d’urgence des états de choc : hypovolémique, hémorragique, toxi – infectieux et traumatique
      Hémodilution normovolémique préopératoire dans les chirurgies à risque hémorragique important.
      Le dextran 40 – sorbitol est plus particulièrment indiqué chez les patients soumis à une restriction sodée.

    1. REACTION ALLERGIQUE
      Il a été signalé des cas de réactions allergiques à type d’urticaire,voire de réactions anaphylactoïdes sévères, bien que rares, avec possibilité de choc anaphylactique.
      La fréquence des formes graves est actuellement estimée à 22 / 100 000 perfusions et peut être abaissée à 1.2 / 100 000 grâce à l’emploi préalable de l’haptène dextran.
      En cas de choc anaphylactique ou anaphylactoïde, il convient d’arrêter aussitôt la perfusion et d’administrer en urgence un traitement approprié.
    2. URTICAIRE
    3. REACTION ANAPHYLACTIQUE (RARE)
      Sévère.
      Possibilité de choc anaphylactique. La fréquence des formes graves est actuellement estimée à 22 / 100 000 perfusions et peut être abaissée à 1.2 / 100 000 grâce à l’emploi préalable de l’haptène dextran.
      En cas de choc anaphylactique ou anaphylactoïde, il convient d’arrêter aussitôt la perfusion et d’administrer en urgence un traitement approprié.
    4. THROMBINEMIE(DIMINUTION)
      Le dextran induit un trouble de la fibrinoformation.
    5. TEMPS DE SAIGNEMENT(ALLONGEMENT)
      Le dextran est responsable d’une réduction du taux de facteur Willebrand.
      Il réduit l’hémostase primaire. Il allonge le temps de céphaline activateur.
    6. HEMORRAGIE
      Le dextran favorise les saignements d’origine traumatique ou chirurgicale.
    7. TROUBLE RENAL
      Le dextran provoque une vacuolisation tubulaire réversible, pouvant entraîner une atteinte rénale.
    8. TROUBLE URINAIRE
      Une augmentation de la viscosité et du poids spécifique des urines a été également signalée.

    1. DESHYDRATATION
      Condition(s) Favorisante(s) :
      INSUFFISANCE RENALE

      Avant la mise en route d’un traitement par le dextran 40 :

      – Tout état de déshydratation doit être impérativement évalué et corrigé.

      En effet, il s’agit d’une solution colloïdale favorisant la fuite liquidienne de l’espace extracellulaire et la quantité de liquide restante peut devenir critique chez les patients faiblement hydratés.

      Chez les patients dont la fonction rénale est réduite, il est encore plus nécessaire de connaître l’état d’hydratation avant l’administration de dextran 40, étant donné que l’excrétion rénale de ce dernier est associée à une élévation de la diurèse qui peut devenir importante.

      En cas de deshydratation préalable, une réhydratation par voie parentérale devra être conduite et la perfusion de dextran 40 devra être limitée à 500 ml par heure.
      Un débit urinaire, supérieur à 250 ml toutes les 6 heures, doit être maintenu.

    2. CONDITIONS D’UTILISATION DU PRODUIT
      Avant la mise en route d’un traitement par le dextran 40 :
      – Injecter 20 ml d’Haptène-Dextran (Promit) deux minutes avant la perfusion de Dextran 40.
      L’haptène-dextran est un dextran de bas poids moléculaire et qui prévient ou atténue les éventuelles réactions d’hypersensibilité au dextran clinique, en bloquant les sites antigéniques des anticorps et en prévenant la formation des complexes anticorps-dextran.
      -Vérifier l’intégrité du contenant.
      -Vérifier la limpidité et la couleur de la solution.
    3. SURVEILLANCE CLINIQUE
      Surveiller attentivement tout signe de réaction anaphylactique pendant les premières minutes de perfusion et disposer facilement de moyens de réanimation appropriés (l’apparition de tout signe anormal, tels que frissons, urticaire, sensation d’étouffement, devra faire arrêter immédiatement la perfusion.
    4. POSOLOGIE ELEVEE
      Le dextran 40 retentissant sur l’hémostase, il est préférable de ne pas dépasser la dose de 1,5 g/kg/24 heures (soit 15 ml/kg/24 heures), une posologie excessive pouvant entraîner un allongement du temps de saignement, du temps de céphaline activateur, et diminuant le taux de thrombine.
    5. HEMORRAGIE
      Surveiller la possibilité d’une augmentation des pertes sanguines (en cas de survenue d’un syndrome hémorragique, se reporter à la rubrique posologie).
    6. SURVEILLANCE BIOLOGIQUE
      Surveiller l’hématocrite par des mesures répétées, afin de prévenir sa diminution en-dessous de 30% en volume.
    7. OLIGURIE
      Chez les patients oliguriques, une augmentation du volumes des urines est habituellement observée après administration de dextran 40.
      Si aucune augmentation n’apparaissait après l’administration de 500 ml de dextran 40, la perfusion devra être interrompue jusqu’au rétablissement de la diurèse.
    8. ADMINISTRATION PAR VOIE VEINEUSE
      Se conformer à une vitesse de perfusion lente du fait du risque de voir apparaître une diurèse osmotique (à moins qu’elle ne soit recherchée).
    9. INSUFFISANCE CARDIAQUE CONGESTIVE
      Surveiller l’état clinique et biologique du patient :
      -surveillance tensionnelle,
      -surveillance de la diurèse,
      -surveillance de l’hématocrite (mesures répétées par microméthode),
      -surveillance de l’ionogramme,
      -surveillance de la glycémie.
      Si nécessaire, supplémenter l’apport parentéral en insuline.
    10. INSUFFISANCE RENALE
      Surveiller l’état clinique et biologique du patient :
      -surveillance tensionnelle,
      -surveillance de la diurèse,
      -surveillance de l’hématocrite (mesures répétées par microméthode),
      -surveillance de l’ionogramme,
      -surveillance de la glycémie.
      Si nécessaire, supplémenter l’apport parentéral en insuline.
    11. DIABETE
      Surveiller l’état clinique et biologique du patient :
      -surveillance tensionnelle,
      -surveillance de la diurèse,
      -surveillance de l’hématocrite (mesures répétées par microméthode),
      -surveillance de l’ionogramme,
      -surveillance de la glycémie.
      Si nécessaire, supplémenter l’apport parentéral en insuline.
    12. INTOLERANCE AUX HYDRATES DE CARBONE
      Surveiller l’état clinique et biologique du patient :
      -surveillance tensionnelle,
      -surveillance de la diurèse,
      -surveillance de l’hématocrite (mesures répétées par microméthode),
      -surveillance de l’ionogramme,
      -surveillance de la glycémie.
      Si nécessaire, supplémenter l’apport parentéral en insuline.
    13. INTERACTION AVEC LES EXAMENS PARACLINIQUES
      Certaines méthodes de détermination de certains paramètres biologiques doivent être évitées en présence de dextran.

      Il s’agit particulièrement des dosages de la glycémie utilisant des acides qui peuvent entraîner une hydrolyse du dextran, conduisant à des résultats de glycémie faussement élevés.

      Pour d’autres examens de laboratoire, la présence de dextran dans le sang peut entraîner une turbidité qui peut interférer avec le dosage ( dosage de la bilirubine utilisant l’alcool et dosage des protéines par la méthode du Biuret).
    14. ASSOCIATION A L’HEPARINE
      En présence d’héparine non fractionnée ou d’héparine de bas poids moléculaire, il y a une possibilité d’augmentation du risque hémorragique par inhibition de la fonction plaquettaire par le dextran 40.

      Ajuster la posologie de l’héparine de façon à ne pas dépasser une hypocoagulabilité supérieure à 1.5 fois le témoin pendant l’association et après arrêt du dextran 40.

    1. THROMBOCYTOPENIE
    2. HYPOFIBRINOGENEMIE
    3. INSUFFISANCE CARDIAQUE CONGESTIVE
      Sévère.
    4. INSUFFISANCE CORONAIRE
      Non stabilisée.
      En hémodilution normovolémique préopératoire, l’emploi de dextran 40 est contre-indiquée.
    5. INSUFFISANCE CARDIAQUE
      Sévère.
      En hémodilution normovolémique préopératoire, l’emploi de dextran 40 est contre-indiqué.
    6. INSUFFISANCE RENALE AVEC OLIGURIE
      Sévère.
    7. INSUFFISANCE RENALE AVEC ANURIE
    8. HYPERSENSIBILITE AU DEXTRAN
      Connue ou suspectée.
    9. GROSSESSE
      Lors de l’accouchement avec analgésie ou anesthésie péridurale, ne pas utiliser à titre préventif ou curatif, en raison d’un risque mortel ou de séquelles neurologiques graves pour l’enfant. Ces accidents sont probablement liés à une souffrance foetale aiguë en relation avec une hypertonie utérine d’intensité variable liée à la libération de prostaglandines lors de réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes maternelles (la pression artérielle maternelle pouvant rester stable et masquer la gravité du risque foetal).
    10. ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
      1 / Associations contre-indiquées :
      Il existe des incompatibilités physico-chimiques entre la solution de dextran 40 et certains médicaments.
      Les produits suivants sont considérés comme incompatibles : pénicillines, acide aminocaproïque, mésilate de dihydralazine, warfarine sodique, alcool à 95 % (V/V), phosphate sodique de dexaméthasone et bromure de probanthéline.
      2 / Associations déconseillées :
      – En présence d’héparine non fractionnée ou d’héparine de bas poids moléculaire, il y a une possibilité d’augmentation du risque hémorragique par inhibition de la fonction plaquettaire par le dextran 40.
      Ajuster la posologie de l’héparine de façon à ne pas dépasser une hypocoagulabilité supérieure à 1.5 fois le témoins pendant l’association et après l’arrêt du dextran 40.
      – Avec d’autres substances par voie I.V., dans la mesure où la pharmacocinétique des constituants des mélanges ainsi réalisés n’a pas été étudiée.
    11. INTOLERANCE AU FRUCTOSE
      En raison de la présence de sorbitol, ce médicament est contre-indiqué en cas d’intolérance au fructose.

    Signes de l’intoxication :

    1. TROUBLE RESPIRATOIRE
    2. TROUBLE HEPATIQUE
    3. TROUBLE RENAL
    4. TROUBLE HYDROELECTROLYTIQUE
    5. INSUFFISANCE RENALE
    6. SYNDROME HEMORRAGIQUE

    Traitement

    Le traitement devra être interrompu en cas de manifestation de signes de surdosage qui se produisent le plus souvent en cas de doses excessives ou de débit d’administration trop rapide.
    On surveillera l’éventuelle apparition de sympômes et de signes de
    décompensation cardio-respiratoire ainsi que les fonctions hépatiques et rénales, et l’équilibre hydroélectrolytique.
    En effet, il y a un risque accru d’insuffisance rénale en cas de surdosage.
    Toute symptomatologie en rapport avec un surdosage devra
    être traitée.
    En particulier, le syndrome hémorragique, lorsqu’il survient, doit être traité par une perfusion de desmopressine, limitant le retentissement du dextran sur l’hémostase.
    En cas d’échec de la desmopressine, administrer des concentrés
    associant facteur VIII et facteur willebrand.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE

    – 2 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)

    Posologie & mode d’administration

    Posologie :
    Perfusion par voie intraveineuse.
    Perfuser lentement les premiers millilitres pour déceler précocement toute réaction d’hypersensibilité.
    Tout phénomène de deshydratation doit être corrigé avant l’administration.
    Par ailleurs, une injection
    préalable de 20 ml de l’haptène-dextran (Promit) sera effectuée une à deux minutes avant d’administrer le dextran 40.

    Etat de choc :
    Chez l’adulte, la posologie maximale recommandée dans les premières 24 heures est de 15 ml/kg. Par la suite, la
    posologie journalière sera de 10 ml/kg.
    Afin de perfuser à un débit utile pour maintenir l’état hémodynamique du patient, il est fortement recommandé de surveiller la pression veineuse centrale comme guide de perfusion.
    Le traitement ne doit pas être
    poursuivi au-delà de 5 jours.

    Hémodilution normovolémique préopératoire :
    Remplacement de la quantité de sang prélevé en pré-opératoire par la même quantité de substitut du plasma, en l’occurrence le dextran 40, en maintenant le volume circulant à sa
    valeur initiale, de telle sorte que l’hématocrite soit abaissé à une valeur définie à l’avance, en général autour de 0,30.
    Le volume sanguin à prélever est calculé en tenant compte du sexe, du poids, de la taille, de l’hématocrite initial et de
    l’hématocrite souhaité.
    Dans les suites de l’intervention, l’évaluation des pertes sanguines per ou postopératoires, la valeur de l’hématocrite (obtenue par microméthode), la surveillance de l’opéré pendant les premières 24 heures, guident le choix de
    la retransfusion du sang prélevé et des substances transfusées ou perfusées, ainsi que les modalités de perfusion postopératoires.

    Posologie chez le nourrisson : jusqu’à 5 ml/kg.
    Posologie chez l’enfant : jusqu’à 10 ml/kg.
    Posologie chez le sujet âgé :
    identique à celle de l’adulte, mais avec une surveillance particulière concernant les risques de déshydratation, de surcharge volémique et d’altération de la fonction rénale.


    Retour à la page d’accueil

Similar Posts