APEGMONE 4 mg comprims scables

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APEGMONE 4 mg comprims scables

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 12/12/2000

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Autres dénominations :
    code exprimentation – LM 550


    Forme : COMPRIMES SECABLES

    Etat : commercialis

    Laboratoire : LIPHA SANTE

    Produit(s) : APEGMONE

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 22/5/1974
    2. publication JO de l’AMM 28/2/1976
    3. mise sur le march 15/2/1978
    4. validation de l’AMM 22/8/1990
    5. rectificatif d’AMM 13/10/2000

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 317236-8

    1
    tube(s)
    30
    unit(s)
    alu
    blanc

    Evénements :

    1. agrment collectivits 31/8/1977
    2. inscription SS 31/8/1977
    3. inscription liste sub. vnneuses 31/8/1977


    Lieu de délivrance : officine

    Etat actuel : commercialis

    Conservation (dans son conditionnement) : 36
    mois

    Régime : liste I

    Réglementation des prix :
    rembours
    65 %

    Prix Pharmacien HT : 11.53 F

    Prix public TTC : 19.40 F

    TVA : 2.10 %

    Composition

    Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. ANTICOAGULANT ANTIVITAMINE K (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : B01A-A11.
      Les antivitamines K interviennent au niveau de l’hpatocyte dans le mcanisme de rduction de la vitamine K. La vitamine K rduite est le co-facteur d’une carboxylase qui convertit l’acide glutamique en acide [gamma ]-carboxyglutamique. Quatre facteurs de la coagulation (facteurs II, VII, IX, X) et deux inhibiteurs (protines C et S) possdent des rsidus [gamma ]-carboxyglutamiques ncessaires leur fixation sur des surfaces phospholipidiques qui catalysent leurs interactions. Ainsi, les antivitamines K ont un effet anticoagulant indirect en empchant la synthse des formes actives de plusieurs facteurs de la coagulation.
      Administres per os, les antivitamines K induisent une hypoprothrombinmie dans les 36 72 heures.
      La demi-vie des facteurs de la coagulation dpendant de la vitamineK varie de 6 heures (facteur VII, protine C) 2 ou 3 jours (facteurs X, II). Aprs administration d’antivitamine K, les premiers facteurs dont les activits diminuent sont ceux dont la demi-vie est la plus courte, tandis que les derniers seront ceux dont la demi-vie est la plus longue. C’est pourquoi l’quilibre d’un traitement par antivitamine K demande plusieurs jours.
      L’action anticoagulante peut persister 2 4 jours aprs l’arrt du traitement.
      La majorit des tudes cliniques disponibles avec la classe des AVK ont t effectues avec la warfarine.
      * Proprits pharmacocintiques :
      Le ticlomarol est absorb rapidement par le tube digestif. Dans le plasma, il est fortement li l’albumine ( 97%). Seule la fraction libre est active et mtabolise.
      Le pourcentage de la forme libre peut tre accru et le mtabolisme hpatique peut tre acclr par induction enzymatique.
      La demi-vie du tioclomarol est de l’ordre de 24 heures.
      L’limination est urinaire, sous forme de produit pur ou d’un mtabolite dgrad.
      Le tioclomarol traverse le placenta. Il existe un passage dans le lait maternel.

    1. ***
      * Cardiopathies embolignes : prvention des complications thromboemboliques en rapport avec certaines fibrillations auriculaires, certaines valvulopathies mitrales, les prothses valvulaires.
      * Infarctus du myocarde :
      – prvention des complications thromboemboliques des infarctus du myocarde compliqus : thrombus mural, dysfonction ventriculaire gauche svre, dyskinsie emboligne…, en relais de l’hparine,
      – prvention de la rcidive d’infarctus du myocarde, en cas d’intolrance l’aspirine.
      * Traitement des thromboses veineuses profondes et de l’embolie pulmonaire ainsi que la prvention de leurs rcidives, en relais de l’hparine.
      * Prvention des thromboses veineuses et de l’embolie pulmonaire en chirurgie de hanche.
      * Prvention des thromboses sur cathter.
      Ces indications sont dtailles la rubrique Posologie et Mode d’emploi : surveillance biologique.
    2. MALADIE THROMBOEMBOLIQUE(PREVENTION)
    3. INFARCTUS DU MYOCARDE(PREVENTION DES RECIDIVES)
    4. THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE(TRAITEMENT)
    5. THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE(PREVENTION)
    6. EMBOLIE PULMONAIRE
    7. THROMBOSE DE CATHETER(PREVENTION)

    1. HEMORRAGIE
      Manifestations hmorragiques : elles reprsentent la complication la plus frquente du traitement. On observe que toute structure anatomique peut en tre le point de dpart et/ou le sige, que ce soit au niveau du systme nerveux central, du tronc ou des membres: organes pleins, espaces virtuels et articulations peuvent tre concerns.
      En pratique, les pathologies suivantes : hmorragie ou hmatome intracrbral, hmatome du psoas, hmorragie intra-abdominale, hmorragie intra-articulaire, doivent tre facilement voques.
    2. DIARRHEE
      Accompagne ou non de statorrhe.
    3. DOULEUR ARTICULAIRE
      isole.
    4. ALOPECIE (RARE)
    5. NECROSE CUTANEE (RARE)
      ncrose cutane localise, peut-tre en rapport avec un dficit congnital en protine C ou en son co-facteur, la protine S.
    6. URTICAIRE
      Rversibles aprs arrt immdiat du traitement.
    7. PRURIT
      Rversibles aprs arrt immdiat du traitement,
    8. VASCULARITE (TRES RARE)
    9. TOXICITE HEPATIQUE (TRES RARE)

    1. MISE EN GARDE
      * Avant de dcider l’instauration d’un traitement par AVK, une attention particulire sera porte aux fonctions cognitives du patient ainsi qu’au contexte psychologique et social, en raison des contraintes lies au traitement.
      * Le patient doit tre inform et duqu au bon suivi de son traitement. Il faut notamment insister sur la ncessit :
      – de prendre son traitement sans oubli, tous les jours la mme heure;
      – d’effectuer rgulirement le contrle biologique (INR), et ce, dans le mme laboratoire;
      – d’tre trs vigilant sur les mdicaments associs, qui peuvent perturber l’quilibre du traitement.
      * Le risque d’accident hmorragique est maximal durant les premiers mois du traitement. La surveillance doit donc tre particulirement rigoureuse durant cette priode, en particulier lors du retour domicile d’un patient hospitalis.
      * En cas de saignement lors d’un traitement par anticoagulant, il faut rechercher un surdosage par la pratique d’un INR.
      – En l’absence de surdosage, l’origine du saignement sera recherche et si possible traite. De plus, une adaptation thrapeutique transitoire sera discute en fonction de l’indication et de la situation.
      – En cas de surdosage, voir la rubrique Toxicololgie.
      * La ponction lombaire devra tre discute en tenant compte du risque de saignement intrarachidien. Elle devra tre diffre chaque fois que possible.
      * En raison du temps de latence de plusieurs jours, les antivitamines K ne constituent pas un traitement d’urgence.
    2. SUJET AGE
      Chez le sujet g et trs g, la dcision d’un traitement et son suivi doivent prendre en compte les risques particuliers lis au terrain:
      – frquence des pathologies associes et des associations thrapeutiques;
      – frquence et gravit des accidents hmorragiques, lis en particulier au risque de chute;
      – risque d’altration des fonctions cognitives entranant un risque d’erreur de prise.
      Le risque de surdosage, en particulier en dbut de traitement, doit tre particulirement surveill.
    3. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE
      En cas d’insuffisance rnale chronique svre, ce mdicament est gnralement dconseill. Cependant, dans les cas o il est utilis, les doses initiales administres devront tre plus faibles et la surveillance de l’INR plus rapproche.
    4. INSUFFISANCE HEPATIQUE
      La posologie sera adapte et la surveillance accrue en cas d’insuffisance hpatique.
    5. HYPOPROTEINEMIE
      La posologie sera adapte et la surveillance accrue en cas d’hypoprotidmie.
    6. INFECTION AIGUE
      La posologie sera adapte et la surveillance accrue au cours de tout vnement pathologique intercurrent, en particulier d’pisode infectieux aigu.
    7. EXTRACTION DENTAIRE
      En cas de chirurgie ou d’actes mdicaux invasifs, dont extraction dentaire, plusieurs attitudes sont possibles et doivent tre discutes en fonction du risque thrombotique propre au patient et du risque hmorragique, li en particulier au type de chirurgie:
      – poursuite du traitement anticoagulant oral avec maintien de l’INR dans la zone thrapeutique habituelle (2 3) et gestes d’hmostase locale. Exemples: extraction dentaire, biopsies cutanes ou de lsions superficielles, gestes peu invasifs;
      – interruption du traitement par AVK 3 4 jours avant l’intervention sous surveillance de l’INR; intervention lorsque l’INR est infrieur 1.5 puis reprise du traitement AVK en postopratoire sous couvert, ventuellement, d’une hparinothrapie tant que l’INR est infrieur 2.
    8. URGENCE CHIRURGICALE
      En cas d’urgence en chirurgie abdominale, voire orthopdique, ou si l’INR souhait reste suprieur 2 la veille de l’intervention, la prise de petite dose de vitamine K (1mg per os, SC ou IV) permet d’obtenir ds le lendemain un INR infrieur 1,8:
      – dans le cas d’une situation d’urgence ncessitant un geste opratoire trs rapide, on utilisera un concentr de facteur vitamino-K dpendant (Kaskadil);
      – dans certains cas risque thrombotique lev, par exemple en cas d’accident thrombotique datant de moins d’un mois: arrt de l’AVK en surveillant l’INR et hparinothrapieIV ou SC ds que l’INR est infrieur 2. L’intervention pourra tre ralise aprs l’interruption de l’hparine. L’hparine intraveineuse est reprise trs rapidement aprs le geste chirurgical et poursuivie jusqu’ l’obtention sous AVK d’un INR suprieur 2.
    9. TRAITEMENT ANTICOAGULANT
      Au cours d’un traitement anticoagulant, viter les injections intramusculaires qui peuvent provoquer des hmatomes.
    10. PRECAUTIONS PARTICULIERES
      – En cas de dficit congnital connu en protine S ou C, l’administration d’antivitamine K doit toujours se faire sous couvert d’une hparinothrapie et, dans le cas de dficits importants en protine C (< 20%), de la perfusion de concentr de protine C.
      – L’apport en vitamine K du rgime alimentaire doit tre rgulier, afin de ne pas perturber l’quilibre de l’INR. Les aliments les plus riches en vitamine K sont: les tomates, les brocolis, la laitue, les pinards, les choux, les choux-fleurs, les choux de Bruxelles.
    11. ALLAITEMENT
      L’allaitement est viter. En cas d’allaitement, comme pour tout enfant nourri au sein, un apport en vitamine K est recommand.

    1. HYPERSENSIBILITE A L’UN DES CONSTITUANTS (absolue)
      Hypersensibilit connue ce mdicament ou aux drivs des coumariniques, ou l’un des excipients.
    2. INSUFFISANCE HEPATIQUE SEVERE (absolue)
    3. ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
      Associations contre-indiques :
      * Acide actylsalicylique forte dose (> ou = 3 g par jour) par voie gnrale :
      Augmentation du risque hmorragique (inhibition de l’agrgation plaquettaire et, forte dose, dplacement de l’anticoagulant oral de ses liaisons aux protines plasmatiques).
      * Miconazole (voie gnrale et gel buccal) :
      Hmorragies imprvisibles qui peuvent ventuellement tre graves. Mcanisme invoqu: augmentation de la forme circulante libre et inhibition du mtabolisme des antivitamines K.
      * Phnylbutazone (voie gnrale) :
      Augmentation de l’effet de l’anticoagulant oral et du risque hmorragique (dplacement de ses liaisons aux protines plasmatiques et action sur l’agrgation plaquettaire conjugue l’agression de la muqueuse gastroduodnale par les anti-inflammatoires pyrazols).
      * Millepertuis (voie orale) :
      Diminution des concentrations plasmatiques de l’anticoagulant oral, en raison de son effet inducteur enzymatique, avec risque de baisse d’efficacit voire d’annulation de l’effet pouvant entraner une thrombose. En cas d’association fortuite, ne pas interrompre brutalement la prise de millepertuis mais contrler l’INR avant puis aprs l’arrt du millepertuis.
      Associations dconseilles :
      * Acide actylsalicylique (< 3 g par jour) par voie gnrale :
      Augmentation du risque hmorragique (inhibition de l’agrgation plaquettaire). Ncessit de contrle biologique, en particulier du temps de saignement.
      * AINS (voie gnrale) :
      Augmentation du risque hmorragique de l’anticoagulant oral (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodnale par les anti-inflammatoires non strodiens). Si elle ne peut tre vite, surveillance clinique et biologique troite.
      * Chloramphnicol :
      Augmentation de l’effet de l’anticoagulant oral et du risque hmorragique. Mcanisme invoqu : diminution de son mtabolisme hpatique. Si elle ne peut tre vite, contrle plus frquent de l’INR ; adaptation de la posologie de l’anticoagulant oral pendant le traitement par le chloramphnicol et 8 jours aprs son arrt.
      * Diflunisal :
      Augmentation de l’effet de l’anticoagulant oral et du risque hmorragique (dplacement de ses liaisons aux protines plasmatiques). Utiliser d’autres antalgiques (notamment le paractamol).
    4. INTOLERANCE AU GLUTEN (absolue)
      Ce mdicament est contre-indiqu en cas d’hypersensibilit ou d’intolrance au gluten, en raison de la prsence d’amidon de bl (gluten).
    5. RISQUE HEMORRAGIQUE (relative)
      La dcision de dbuter ou de continuer le traitement par AVK doit tre prise en fonction du rapport bnfice/risque propre chaque patient et chaque situation. Les situations risque sont en particulier les suivantes:
      – lsion organique susceptible de saigner;
      – intervention rcente neurochirurgicale ou ophtalmologique, ou possibilit de reprise chirurgicale;
      – ulcre gastroduodnal rcent ou en volution;
      – varices eosophagiennes;
      – hypertension artrielle maligne (diastolique >120 mmHg);
      – accident vasculaire crbral (except en cas d’embolie systmique).
    6. LESIONS ORGANIQUES SUSCEPTIBLES DE SAIGNER (relative)
    7. INTERVENTION CHIRURGICALE RECENTE (relative)
      Intervention rcente neurochirurgicale ou ophtalmologique, ou possibilit de reprise chirurgicale.
    8. ULCERE GASTRODUODENAL (relative)
      Rcents ou en volution.
    9. VARICES OESOPHAGIENNES (relative)
    10. HYPERTENSION ARTERIELLE MALIGNE (relative)
      > 120 mmHg.
    11. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (relative)
      Except en cas d’embolie systmique.
    12. INSUFFISANCE RENALE SEVERE (relative)
      Clairance de la cratinine < 20ml/min.
    13. GROSSESSE (relative)
      Comme pour toutes les antivitamines K :
      Un syndrome malformatif a t dcrit dans l’espce humaine dans environ 4% des grossesses exposes au premier trimestre (malformation des os propres du nez, ponctuations piphysaires).
      Quelques rares cas d’anomalies du systme nerveux central ont t rapports chez des enfants exposs in utero aux 2me et 3me trimestres.
      La possibilit de perte embryonnaire ou foetale est rapporte pendant toute la dure de la grossesse.
      Par consquent, la prescription des antivitamines K, particulirement pendant le 1er trimestre et les 15 derniers jours de la grossesse, doit tre exclusivement rserve aux cas o l’hparine ne peut tre utilise.
    14. INTOLERANCE AU LACTOSE
      En raison de la prsence de lactose, ce mdicament est contre-indiqu en cas de galactosmie congnitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de dficit en lactase.

    Traitement

    Lors d’un traitement par AVK, la prise en charge d’un surdosage devra tenir compte de la demi-vie de la spcialit, de l’indication (en particulier en cas de valves mcaniques pour lesquelles une correction trop rapide est redoute) et des
    caractristiques propres au malade (ge, risque hmorragique…). Les mesures de correction proposes sont progressives pour ne pas provoquer un risque de thrombose.
    La conduite tenir est fonction de l’INR et des signes hmorragiques ventuels :
    – si
    l’INR est au-dessus de la zone thrapeutique mais infrieur 5 et si le patient n’a pas de manifestation hmorragique ou ne ncessite pas une correction rapide de la coagulation avant chirurgie: supprimer la prochaine prise, reprendre le traitement
    dose plus faible ds que l’INR souhait est obtenu. Si l’INR est trs voisin de l’INR souhait, rduire directement la dose quotidienne sans suppression de dose;
    – si l’INR est suprieur 5 mais infrieur 9 et que le patient n’a pas de manifestation
    hmorragique autre que mineure (gingivorragie ou pistaxis provoqu) :
    . en l’absence de facteur de risque hmorragique, supprimer une ou 2 prises d’AVK, mesurer l’INR plus frquemment et reprendre l’AVK dose plus faible ds que l’INR souhait est
    obtenu,
    . lorsque le patient prsente d’autres risques hmorragiques, supprimer une prise et donner de la vitamine K : soit 1 2.5 mg par voie orale, soit 0.5 1 mg en perfusion lente sur une heure ;
    – si l’INR est suprieur 9, en l’absence de
    saignement, supprimer une prise et donner de la vitamine K : soit 3 5 mg par voie orale, soit 1 1.5 mg en perfusion lente sur une heure, ce qui permet une rduction de l’INR en 24 48 heures, puis reprendre l’AVK dose plus faible. Surveiller
    l’INR frquemment et rpter si ncessaire le traitement par vitamine K ;
    – si une correction rapide de l’effet anticoagulant est ncessaire en cas de manifestation hmorragique grave ou de surdosage majeur en AVK (par exemple INR suprieur 20),
    utiliser une dose de 10 mg de vitamine K par voie intraveineuse lente, associe selon l’urgence du plasma frais congel (PFC) ou un concentr de facteur vitamino-K dpendant (Kaskadil). L’administration de vitamine K peut tre rpte toutes les 12
    heures.
    Aprs un traitement par de fortes doses de vitamine K, un dlai peut tre observ avant le retour de l’efficacit des antivitamines K. Si le traitement par AVK doit tre repris, il faudra envisager une priode transitoire de traitement par
    hparine.
    En cas d’intoxication accidentelle en dehors d’un traitement par AVK, le niveau de l’intoxication doit tre valu par le niveau de l’INR et par l’existence ventuelle de complications hmorragiques. L’INR doit tre effectu plusieurs jours
    de suite (2 5 jours) en tenant compte de la demi-vie prolonge de l’AVK absorbe. Ds que l’INR est modifi, la vitamine K permet de corriger l’effet anticoagulant.

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    Posologie & mode d’administration

    Posologie usuelle :
    * Choix de la dose :
    En raison d’une importante variabilit interindividuelle, la posologie d’antivitamine K est strictement individuelle.
    La dose initiale, toujours probatoire, doit tre aussi proche que possible de la dose
    d’quilibre. Elle est habituellement de 4 mg (1 comprim), adapter en fonction des rsultats biologiques.
    Ne pas utiliser de dose de charge.
    Chez les sujets risque hmorragique particulier (poids <50 kg, sujet g, insuffisant hpatique), la dose initiale est habituellement plus faible.
    La surveillance biologique d’un traitement par AVK est indispensable et repose sur l’INR. La dose d’quilibre sera dtermine en adaptant la dose initiale en fonction de l’INR (cf ci-dessous).
    L’ajustement de
    posologie s’effectue par palier de 1 mg (soit 1/4 de comprim).
    * Sujet g et trs g :
    Le traitement doit tre dbut par une dose plus faible. En effet, la dose moyenne d’quilibre est plus faible chez le sujet g que chez le sujet jeune,
    habituellement 1/2 3/4 de la dose.
    * Enfant :
    L’exprience des anticoagulants oraux chez l’enfant demeure limite.
    Aucune donne sur l’usage pdiatrique de cet anticoagulant oral n’tant disponible, utiliser une spcialit pour laquelle des donnes
    existent comme la coumaadine, l’acnocoumarol ou la fluindione.
    * Surveillance biologique et adaptation posologique :
    – Le test biologique adapt est la mesure du temps de Quick exprim en INR.
    Le temps de Quick permet d’explorer les facteursII, VII, X
    qui sont dprims par les antivitamines K.
    Le facteur IX, lui aussi dprim par les antivitaminesK, n’est pas explor par le temps de Quick.
    L’INR ou International Normalized Ratio est un mode d’expression du temps de Quick, qui tient compte de la
    sensibilit du ractif (thromboplastine) utilis pour raliser le test.
    Ce mode d’expression rduit les causes de variabilit interlaboratoires et permet une meilleure surveillance du traitement que l’ancien taux de prothrombine (TP).
    En dehors de tout
    traitement par AVK, l’INR d’un sujet normal est de 1.
    Dans la majorit des situations, un INR compris entre 2 et 3 avec une valeur cible de 2,5 est recherch, ce qui signifie que :
    . l’INR idal vers lequel il faut tendre est de 2,5 ;
    . un INR infrieur
    2 reflte une anticoagulation insuffisante ;
    . un INR suprieur 3 traduit un excs d’anticoagulation.
    Dans tous les cas, un INR suprieur 5 est associ un risque hmorragique excessif.
    – Rythme des contrles biologiques :
    Le premier contrle
    doit s’effectuer dans les 48 heures +/- 12 aprs la premire prise d’antivitamine K, pour dpister une hypersensibilit individuelle: un INR suprieur 2 annonce un surdosage l’quilibre et doit faire rduire la posologie.
    Le deuxime contrle
    s’effectue en fonction des rsultats du premier INR, pour apprcier l’efficacit anticoagulante (selon les cas, entre 3 et 6 jours aprs la premire prise).
    Les contrles ultrieurs doivent tre pratiqus tous les 2 4 jours jusqu’ stabilisation de
    l’INR, puis avec un espacement progressif jusqu’ un intervalle maximal de 1mois. L’quilibre du traitement n’est parfois obtenu qu’aprs plusieurs semaines.
    Aprs un changement de posologie, le premier contrle doit tre fait 2 4 jours aprs une
    modification de dose; les contrles doivent tre rpts jusqu’ stabilisation tous les 4 8 jours.
    – INR recommands et dures de traitement :
    Les zones thrapeutiques et dures de traitement conseilles sont prcises dans le tableau ci-aprs, en
    fonction des principales situations. Elles sont conformes aux recommandations actuelles franaises et internationales.
    * Relais de l’hparinothrapie :
    En raison du temps de latence de l’action anticoagulante des antivitaminesK, l’hparine doit tre
    maintenue dose inchange pendant toute la dure ncessaire, c’est–dire jusqu’ ce que l’INR soit dans la zone thrapeutique recherche 2 jours conscutifs.
    En cas de thrombopnie induite par l’hparine (TIH de type II), il est dconseill
    d’introduire prcocement les AVK ds l’arrt de l’hparine, en raison du risque d’hypercoagulabilit par baisse prcoce de la protineS (anticoagulante). Les AVK ne seront administrs qu’aprs la mise en route des antithrombines (danaparode ou
    hirudine).
    Recommandations INR et dure de traitement en fonction de l’indication
    1- Prvention des complications thromboemboliques artrielles et veineuses des cardiopathies embolignes, dans les situations suivantes :
    * Fibrillations auriculaires
    (FA) selon les conditions suivantes :
    ge :
    < 65 ans avec facteurs de risque (1)
    65 75 ans
    > 75 ans (2)
    La cible est fixe 2,5 ; INR 2 3, pour un traitement vie ou tant que dure la fibrillation auriculaire
    * Valvulopathies mitrales
    (particulirement le rtrcissement mitral) si facteur(s) favorisant(s) : dilatation de l’oreillette gauche et/ou image de contraste spontan dcel en chographie transoesophagienne et/ou thrombus intra-auriculaire gauche l’chocardiogramme
    La
    cible est fixe 3.7 ; INR 3 4.5, pour un traitement vie.
    * Prothses valvulaires :
    a) prothses mcaniques en position mitrale
    La cible est fixe 3.7 ; INR 3 4.5, pour un traitement vie.
    b) prothses mcaniques en position aortique :
    .
    avec un autre facteur de risque embolique (dysfonction ventriculaire gauche svre, antcdent thromboembolique, FA…) ou de premire gnration.
    La cible est fixe 3.7 ; INR 3 4.5, pour un traitement vie.
    . sans autre facteur de risque ou de
    2me gnration
    La cible est fixe 2.5 ; INR 2 3, pour un traitement vie.
    c) prothses mcaniques en position tricuspide
    La cible est fixe 2.5 ; INR 2 3, pour un traitement vie.
    d) prothses biologiques :
    La cible est fixe 2.5 ; INR 2
    3, pour une dure de traitement de 3 mois.
    2- Infarctus du myocarde :
    * Prvention des complications thromboemboliques des infarctus du myocarde compliqus : thrombus mural, dysfonction ventriculaire gauche svre, dyskinsie emboligne…
    La cible
    est fixe 2.5 ; INR 2 3, pour une dure de traitement de 1-3 mois.
    * Prvention de la rcidive d’infarctus du myocarde en cas d’intolrance l’aspirine
    La cible est fixe 2.5 ; INR 2 3, pour un traitement vie.
    3- Traitement des thromboses
    veineuses profondes et de l’embolie pulmonaire ainsi que la prvention de leurs rcidives, en relais de l’hparine
    La cible est fixe 2.5 ; INR 2 3, pour une dure de traitement de 3-6 mois (3).
    4- Prvention des thromboses veineuses et de
    l’embolie pulmonaire en chirurgie de hanche
    La cible est fixe 2.5 ; INR 2 3, pour une dure de traitement en fonction du risque thromboembolique
    5- Prvention des thromboses sur cathter ( faibles doses)
    L’INR ne doit pas tre modifi. Pas de
    contrle, sauf J8 pour liminer une hypersensibilit
    (1) antcdent d’accident crbral ischmique transitoire ou constitu, HTA, insuffisance cardiaque, diabte, rtrcissement mitral.
    En l’absence de facteur(s) de risque avant 65ans, la
    prescription d’aspirine est recommande.
    (2) aprs valuation soigneuse du rapport bnfice/risque.
    (3) traitement prolong si persistance du risque thromboembolique (certaines anomalies constitutionnelles ou acquises de la coagulation, thromboses
    rcidivantes, cancer en volution).
    .
    Mode d’administration :
    Rythme d’administration :
    Ce mdicament doit tre administr en une prise par jour.
    Il est prfrable que la prise ait lieu le soir, afin de pouvoir modifier la posologie ds que possible
    aprs les rsultats de l’INR.
    Avaler les comprims avec un verre d’eau.


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