SUBUTEX 2 mg comprimé sublingual

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SUBUTEX 2 mg comprimé sublingual

Introduction dans BIAM : 20/11/1995
Dernière mise à jour : 11/1/2001

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : COMPRIMES SUBLINGUAUX

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : SCHERING PLOUGH

    Produit(s) : SUBUTEX

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 31/7/1995
    2. publication JO de l’AMM 27/10/1995
    3. mise sur le marché 30/10/1995
    4. rectificatif d’AMM 13/12/1999

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 339514-0

    1
    plaquette(s) thermoformée(s)
    7
    unité(s)
    PVC/alu
    blanc

    Evénements :

    1. inscription liste sub. vénéneuses 24/6/1987
    2. agrément collectivités 8/2/1996
    3. inscription SS 8/2/1996


    Lieu de délivrance : officine et hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 36
    mois

    CONSERVER A TEMPERATURE < 30 DEGRES
    EVITER L’HUMIDITE

    Régime : liste I

    Réglementation des prix :
    remboursé
    65 %

    Prix Pharmacien HT : 41.63 F

    Prix public TTC : 57.10 F

    TVA : 2.10 %

    Composition

    Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. TRAITEMENT DE LA DEPENDANCE MORPHINIQUE (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : N07B-C01.
      La buprénorphine est un agoniste-antagoniste morphinique et se fixe au niveau des récepteurs mu et kappa cérébraux. Son activité dans le traitement de substitution des opioïdes est attribuée à sa liaison lentement réversible aux récepteurs mu qui minimiserait de façon prolongée le besoin des toxicomanes en stupéfiants.
      L’activité agoniste partielle de la buprénorphine confère au produit une grande sécurité d’emploi en limitant ses effets dépresseurs, notamment sur les fonctions cardio-respiratoires.
      Propriétés pharmacocinétiques :
      * Absorption :
      Par voie orale la buprénorphine subit une N-désalkylation et une glycuroconjugaison dans l’intestin grêle et dans le foie par un important effet de premier passage. L’usage du médicament par voie orale est donc inappropriée.
      Par voie sublinguale, la biodisponibilité absolue de la buprénorphine est mal connue, mais a été estimée entre 15 et 30 %. Le pic de concentration plasmatique est obtenu 90 minutes après administration sublinguale, et la relation dose-concentration maximale est linéaire entre 2 et 16 mg.
      * Distribution :
      L’absorption de la buprénorphine est suivie d’une phase de distribution rapide avec une demi-vie de 2 à 5 heures.
      * Métabolisme et élimination :
      La buprénorphine est métabolisé par 14-N-désalkylation et glycuroconjugaison de la molécule mère et du métabolite désalkylé. La N-désalkylbuprénorphine est un agoniste mu de faible activité intrinsèque. L’élimination de la buprénorphine est bi ou tri-exponentielle, avec une longue phase d’élimination terminale de 20 à 25 heures, due pour partie à une réabsorption de la buprénorphine après hydrolyse intestinale du dérivé conjugé, et pour partie au caractère hautement lipophile de la molécule. La buprénorphine est essentiellement éliminée dans les fèces par excrétion biliaire des métabolites glycuroconjugés (80%), le reste étant éliminé par les urines.
      Données de Sécurité précliniques :
      La toxicité chronique étudiée chez quatre espèces animales (rongeurs et non rongeurs) avec quatre voies d’administration différentes n’a pas montré d’élément cliniquement pertinent. Dans une étude à un an par voie orale chez le chien une toxicité hépatique a été observée à très forte dose (75 mg/kg).
      Les études de tératogénèse réalisées chez le rat et le lapin permettent de conclure que la buprénorphine n’est ni embryotoxique ni foetotoxique.
      Aucun effet secondaire sur la fertilité n’a été rapporté chez le rat, cependant, une mortalité péri et postnatale élevée a été observée dans cette espèce après administration par voies orale et IM, liée à une difficulté à mettre bas et à une lactation insuffisante.
      Aucune preuve d’un potentiel génotoxique n’a été mise en évidence sur une batterie standard de tests.
      Les études de cancérogénèse chez la souris et le rat ne montrent pas de différence d’incidence de différents types de tumeurs entre les animaux traités par la buprénorphine et le groupe témoin. Cependant, dans une étude conduite avec des doses pharmacologiques chez la souris, une atrophie testiculaire avec calcification tubulaire a été mise en évidence dans les groupes d’animaux traités.

    1. ***
      Traitement substitutif des pharmacodépendances majeures aux opiacés, dans le cadre d’une thérapeutique globale de prise en charge médicale, sociale et psychologique.
    2. SEVRAGE DES OPIACES

    1. COMMENTAIRE GENERAL
      La survenue des effets indésirables dépend du seuil de tolérance, plus élevé chez les toxicomanes que dans la population générale.
    2. CONSTIPATION
    3. CEPHALEE
    4. INSOMNIE
    5. ASTHENIE
    6. SOMNOLENCE
    7. NAUSEE
    8. VOMISSEMENT
    9. LIPOTHYMIE
    10. SENSATION DE VERTIGE
    11. HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE
    12. HYPERSUDATION
    13. DEPRESSION RESPIRATOIRE (RARE)
      Des cas de décès par dépression respiratoire ont été observés, notamment en cas d’association avec des benzodiazépines et lors du mésusage de la buprénorphine.
    14. TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (RARE)
    15. HEPATITE CYTOLYTIQUE (RARE)
      Des cas de cytolyse hépatique et d’hépatite ictérique, d’évolution le plus souvent favorable, ont été rapportés. Bien que la relation causale n’ait pas été formellement établie, il est nécessaire de pratiquer un bilan biologique et étiologique en cas de suspicion d’atteinte hépatique. Selon les cas, le médecin pourra, soit interrompre le traitement dans des conditions adéquates, visant à prévenir un syndrome de sevrage et la reprise de la toxicomanie, soit instituer une surveillance étroite.
    16. HALLUCINATION (RARE)
    17. SYNDROME DE SEVRAGE
      Chez les patients présentant une opiodépendance marquée, une première administration de buprénorphine peut produire un effet de sevrage du même type que celui de la naloxone.
    18. REACTION LOCALE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      En cas d’usage détourné par voie IV, il a été rapporté des réactions locales parfois septiques.

    1. MISE EN GARDE
      – Subutex est exclusivement réservé au traitement de la pharmacodépendance majeure aux opiacés.
      – Il est recommandé que ce traitement soit prescrit par des médecins assurant une prise en charge thérapeutique globale de la toxicomanie.
      Le résultat du traitement dépend, d’une part, de la posologie prescrite et, d’autre part, des mesures médico-psychologiques et socio-éducatives associées pour le suivi des patients.
      – Les risques d’utilisation détournée, notamment par voie intraveineuse, et l’adaptation posologique nécessitent, notamment en début de traitement, une prescription de courte durée et si possible une délivrance fractionnée ou contrôlée, de nature également à favoriser la compliance au traitement.
      – L’arrêt du traitement peut s’accompagner d’un syndrome de sevrage, parfois retardé.
      – Dépression respiratoire : des cas de décès par dépression respiratoire d’origine centrale ont été observés, notamment :
      . en cas d’association avec des benzodiazépines, Il convient de limiter les posologies et d’éviter cette association en cas de risque de mésusage.
      . en cas d’utilisation détournée de la buprénorphine.
      – Hépatite, atteinte hépatique : des cas de cytolyse hépatique et d’hépatite ictérique, d’évolution le plus souvent favorable, ont été rapportés. Bien que la relation causale n’ait pas été formellement établie, il est nécessaire de pratiquer un bilan biologique et étiologique en cas de suspicion d’atteinte hépatique. Selon les cas, le médicament devra être arrêté dans des conditions adéquates, visant à prévenir un syndrome de sevrage et la reprise de la toxicomanie, soit instituer une surveillance étroite.
      – Ce produit peut provoquer un syndrome de sevrage opiacé s’il est administré à un toxicomane moins de 4 heures après la dernière prise de stupéfiant.
      – Ce produit peut entraîner une certaine somnolence, susceptible d’être potentialisée par d’autres agents d’action centrale tels que alcool, tranquillisants, sédatifs, hypnotiques.
      – Ce produit peut provoquer une hypotension orthostatique.
      – Les études chez l’animal et l’expérience clinique ont montré que la buprénorphine expose, en elle-même, à une pharmacodépendance, mais moins que la morphine. En conséquence, il est important de respecter les critères de mise sous traitement, de suivi et de respect des paliers posologiques.
    2. ASTHME
      Prudence.
    3. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
      Prudence : quelques cas de dépression respiratoire ont été décrits avec la buprénorphine.
    4. INSUFFISANCE RENALE
      Prudence. En effet, l’élimination rénale de la buprénorphine, qui répresente 20% d’une dose administrée peut être prolongée dans cette pathologie.
    5. INSUFFISANCE HEPATIQUE
      Prudence. En effet, le métabolisme hépatique de la buprénorphine peut être modifié dans cette pathologie.
    6. CONDUCTEURS DE VEHICULES
      L’attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence attachés à l’utilisation de ce médicament, en particulier s’il est associé à l’alcool ou à un médicament dépresseur du SNC.
    7. SPORTIFS
      mise en garde :
      L’attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

    1. HYPERSENSIBILITE A L’UN DES CONSTITUANTS (absolue)
      En particulier à la buprénorphine.
    2. ENFANT DE MOINS DE 15 ANS (absolue)
    3. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE SEVERE (absolue)
    4. INSUFFISANCE HEPATIQUE SEVERE (absolue)
    5. INTOXICATION ALCOOLIQUE AIGUE (absolue)
    6. DELIRIUM TREMENS (absolue)
    7. ALLAITEMENT (absolue)
      Du fait du passage dans le lait maternel et des propriétés morphiniques de cette molécule, l’allaitement est contre-indiqué.
    8. GROSSESSE (relative)
      Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé au cours du 2 ème et 3 ème trimestre de la grossesse).
      En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de la buprénorphine lorsqu’elle est administrée pendant la grossesse.
      En fin de grossesse, des posologies élevées, même en traitement bref, sont susceptibles d’entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.
      Au cours des trois derniers mois de la grossesse, la prise chronique de buprénorphine par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l’origine d’un syndrome de sevrage chez le nouveau-né. En conséquence, l’utilisation de la buprénorphine est déconseillée au cours du 2 e et du 3 e trimestre de la grossesse.
      En fin de grossesse, en cas de prises ponctuelles élevées ou de traitement chronique, une surveillance néonatale doit être envisagée, afin de prévenir les risques de dépression respiratoire ou de sevrage chez l’enfant.

    Signes de l’intoxication :

    1. DEPRESSION RESPIRATOIRE

    Traitement

    Les propriétés d’agoniste partiel morphinique de la buprénorphine lui confèrent un index thérapeutique élevé.
    En cas de surdosage accidentel, une prise en charge globale doit être instituée, comprenant une surveillance étroite de l’état respiratoire et
    cardiaque du patient.
    Le principal symptôme à traiter est la dépression respiratoire, qui peut conduire à un arrêt respiratoire et à la mort.
    Si le patient vomit, des précautions doivent être prises afin d’éviter l’inhalation bronchique du contenu
    digestif.
    Traitement :
    Un traitement symptomatique de la dépression respiratoire et des mesures de soins intensifs doivent être mis en place. La liberté des voies aériennes supérieures doit être assurée ainsi qu’une ventilation contrôlée, ou assistée si
    nécessaire. Le patient doit être transféré dans une unité de soins intensifs. L’utilisation d’un antagoniste opiacé (naloxone) est recommandée, malgré son effet modeste sur les symptômes respiratoires dus à la buprénorphine, cette dernière étant
    fortement liée aux récepteurs morphiniques.
    En cas d’administration d’antagoniste opiacé (naloxone), il sera tenu compte de la longue durée d’action du produit.

    Voies d’administration

    – 1 – BUCCALE

    Posologie & mode d’administration

    Posologie usuelle :
    Le résultat du traitement dépend, d’une part, de la posologie prescrite et, d’autre part, des mesures médico-psychologiques et socio-éducatives associées pour le suivi des patients.
    1- Mise en place du traitement : la dose initiale
    est de zéro huit (0.8) à quatre (4) milligrammes par jour en une prise.
    ** chez les toxicomanes aux opiacés non sevrés : lors de l’induction du traitement, la prise de buprénorphine doit intervenir au moins quatre heures après la dernière prise de
    stupéfiant ou lors de l’apparition de premiers signes de manque.
    ** chez les patients recevant de la méthadone : réduire au préalable la dose de méthadone à un maximum de trente (30) milligrammes par jour; néanmoins un syndrome de sevrage précipité par
    la buprénorphine peut survenir.
    2- Adaptation posologique jusqu’à une dose d’entretien : la posologie est ajustée progressivement aux besoins du patients sans dépasser une dose maximum de seize (16) milligrammes par jour en une prise. Les modifications
    de posologie sont ensuite déterminées après réévaluation de l’état clinique et des mesures d’accompagnement associées. Une délivrance quotidienne de la buprénorphine est recommandée, notamment pendant la période d’induction du traitement. Des quantités
    de produit pour plusieurs jours de traitement pourront être remises au patient après stabilisation de son état. Il est recommandé, cependant, de limiter la délivrance du produit à 7 jours au maximum.
    3- Réduction des doses et arrêt de traitement : après
    une période de stabilisation jugée satifaisante, le médecin pourra proposer au patient de réduire progressivement sa dose de buprénorphine, jusqu’à un arrêt total du traitement de substitution dans les cas favorables. La mise à disposition des comprimés
    sublinguaux dosés respectivement à 0.4 mg, 2 mg et 8 mg permet une réduction progressive de la posologie. Durant la période d’arrêt du traitement, une attention particulière sera portée aux risques de rechute.
    .
    Mode d’emploi :
    * Délivrance :
    Lors de
    l’instauration du traitement par la buprénorphine le médecin doit prendre en compte le profil agoniste partiel de la molécule aux récepteurs mu des opiacés, susceptible d’induire un syndrome de sevrage chez les patients dépendants aux opiacés.
    * Voie
    sublinguale : prévenir les patients que la voie sublinguale constitue la seule voie efficace et bien tolérée pour l’administration de ce produit. Le comprimé doit être maintenu sous la langue jusqu’à dissolution, ce qui intervient habituellement en 5 à
    10 minutes.


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