HYPNOMIDATE 2 mg/ml solution injectable (Hôp)
HYPNOMIDATE 2 mg/ml solution injectable (Hôp)
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 29/5/2000
- Identification de la spécialité
- Présentation et Conditionnement
- Composition
- Propriétés Thérapeutiques
- Indications Thérapeutiques
- Effets secondaires
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Surdosage
- Voies d’administration
- Posologie et mode d’administration
Identification de la spécialité
Forme : SOLUTION INJECTABLE
Etat : commercialisé
Laboratoire : JANSSEN – CILAGProduit(s) : HYPNOMIDATE
Evénements :
- octroi d’AMM 26/2/1982
- mise sur le marché 20/7/1987
Présentation et Conditionnement
Numéro AMM : 325392-5
5
ampoule(s)
10
ml
verreEvénements :
- agrément collectivités 3/6/1987
Lieu de délivrance : hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 36
mois
Régime : liste I
Prix Pharmacien HT : 89.15 F
TVA : 2.10 %
Composition
Expression de la composition : par unité de prise, soit pour :
Volume : 10
ml- ETOMIDATE CHLORHYDRATE 20 mg
etomidate
- PROPYLENE GLYCOL excipient
- EAU POUR PREPARATION INJECTABLE excipient
- ANESTHESIQUE GENERAL (AUTRE) (principale)
Bibliographie : Classe ATC : N01A-X07.
Hypnotique intraveineux à brève durée d’action, dénué de propriétés analgésiques. L’effet hypnotique dépend de la dose administrée: chez un adulte moyen 0,2 a 0,3 mg/kg d’étomidate procure un sommeil de 4 à 6 min.
La durée du sommeil peut être entretenue soit par des injections répétées d’étomidate 2 mg/ml soit en perfusion continue d’Hypnomidate 125 mg/ml.
L’étomidate se caractérise par:
– une bonne télerance cardio-vasculaire,
– une dépression respiratoire minime,
– un effet protecteur cérébral accompagné d’une réduction de la pression intracranienne,
– une action dépressive sur la tension intra-oculaire,
– l’absence de libération d’histamine,
– une inactivation rapide par métabolisation dans l’organisme, de sorte qu’il n’a pas d’effet différé.
Il n’exerce aucune influence sur la fonction hépatique
* Propriétés Pharmacocinétiques
L’étomidate est une molécule lipophile (log P = 3) faiblement basique (pKa = 4,2) non ionisée dans le plasma.
Après injection IV, la cinétique de l’étomidate évolue selon un système tricompartimental. La première distribution vers les organes les mieux perfusés est rapide, expliquant l’effet quasi instantané du produit.
Ses propriétés physicochimiques ainsi que sa fraction libre plasmatique (non liée aux protéines) relativement importante (25 %) lui permettent une pénétration cérébrale intense et très rapide.
La brièveté de ses effets est due à sa redistribution rapide vers le reste de l’organisme.
Son élimination est conditionnée par sa redistribution lente depuis le compartiment profond et s’effectue avec une demi-vie terminale d’environ 4 heures.
La concentration plasmatique induisant un effet hypnotique est en moyenne 0.3 mcg/ml.
Son volume total de distribution (Vdss) est environ égal à 4,5 l/kg.
L’étomidate est principalement métabolisé par le foie.
Sa clairance sanguine est élevée (1 200 ml par minute), proche du débit sanguin hépatique ; elle représente pratiquement son métabolisme hépatique.
Après 24 heures, 75 % de la dose administrée sont éliminés dans les urines essentiellement sous forme de métabolites inactifs (le produit inchangé représente entre 2 % et 13 % dans les fèces).
Une élévation de la demi-vie a été observée chez les cirrhotiques.
Chez les sujets âgés, il a été montré une diminution du volume initial de distribution et de la clairance, toutes deux corrélées avec l’âge, entraînant un allongement de la demi-vie d’élimination.
Ces éléments doivent être pris en compte lors de l’utilisation de l’étomidate, notamment lorsqu’il est utilisé en perfusion continue chez des patients insuffisants hépatiques ou âgés.
- ***
Hypnotique pur à brève durée d’action, l’étomidate 2 mg/ml peut être utilisé:
– comme agent inducteur de l’anesthésie générale,
– comme potentialisateur d’agents anesthésiques gazeux ou volatils,
– comme agent hypnotique unique pour des interventions peu douloureuses de courte durée nécessitant un réveil rapide. - ANESTHESIE GENERALE(INDUCTION)
- ANESTHESIE GENERALE(ENTRETIEN)
- NAUSEE (RARE)
Rapportée après administration d’étomidate, principalement due à l’utilisation concomitante de morphiniques. - VOMISSEMENT (RARE)
Rapportée après administration d’étomidate, principalement due à l’utilisation concomitante de morphiniques - TOUX (RARE)
- HOQUET (RARE)
- FRISSON (RARE)
- DEPRESSION RESPIRATOIRE
Une assistance ventilatoire devra être disponible. - APNEE
une assistance ventilatoire devra être disponible. - REACTION ALLERGIQUE (EXCEPTIONNEL)
- BRONCHOSPASME (EXCEPTIONNEL)
- REACTION ANAPHYLACTIQUE (EXCEPTIONNEL)
- LARYNGOSPASME (RARE)
Spontanément rapporté dans le cadre de la pharmacovigilance de l’étomidate 2 mg/ml. - ARYTHMIE (RARE)
(trouble du rythme ventriculaire).
Spontanément rapportée dans le cadre de la pharmacovigilance de l’étomidate 2 mg/ml. - CRISE CONVULSIVE (RARE)
Chez des patients ayant une épilepsie partielle réfractaire, des convulsions ont été spontanément rapportées dans le cadre de la pharmacovigilance de l’étomidate 2 mg/ml. - MOUVEMENT ANORMAL
Des mouvements involontaires peuvent se produire au niveau d’un ou de plusieurs muscles, en particulier en l’absence de prémédication. Ils sont attribués à une désinhibition sous-corticale. - DOULEUR AU POINT D’INJECTION
Une douleur à l’injection est parfois observée lors de l’injection d’étomidate, en particulier lorsque le produit est injecté dans une veine de petit calibre. - CORTISOL PLASMATIQUE(DIMINUTION)
Aux doses d’induction, l’étomidate a parfois été associé à un abaissement des taux plasmatiques de cortisol ne répondant pas à l’injection d’ACTH. A ces doses, il n’a pas été observé de modifications des signes vitaux ou d’augmentation de la morbidité.
- MISE EN GARDE
– L’emploi d’étomidate est réservé aux anesthésistes, aux médecins exerçant sous la responsabilité des anesthésistes et aux médecins ayant l’expérience de la réanimation, en clinique ou en hôpital disposant de tout le matériel d’assistance respiratoire et de réanimation nécessaire à tout acte d’anesthésie générale.
– L’étomidate ne doit être utilisé que par voie IV.
– Afin d’éviter les douleurs à l’injection pouvant entraîner l’apparition de mouvements anormaux parfois violents, il est recommandé d’injecter un morphinique puissant ou un myorelaxant, 1 à 2 minutes avant l’injection d’étomidate par voie IV dans une veine de gros calibre. - ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
L’utilisation concomitante de dépresseurs du système nerveux central retarde le réveil. - PRECAUTIONS PARTICULIERES
Une diminution des taux de cortisol plasmatique ne répondant pas à l’injection d’ACTH est observée pendant l’entretien de l’anesthésie à l’étomidate. Cet effet devra être pris en compte chez les patients recevant de l’étomidate et, plus particulièrement, ceux soumis à un stress important ou présentant un dysfonctionnement surrénalien. Une supplémentation prophylactique en cortisol peut s’avérer nécessaire, en particulier lors d’interventions longues. - INTERVENTION CHIRURGICALE
L’étomidate étant dépourvu d’effet analgésique, l’administration d’analgésiques appropriés est recommandée lors d’interventions chirurgicales. - RECOMMANDATION
Hypnomidate 2 mg/ml contenant du propylèneglycol, il est nécessaire de s’assurer de sa compatibilité avec le matériel d’injection. - PREMEDICATION ANESTHESIQUE
Prémédication vagolytique avant l’induction. - GROSSESSE
Aucun effet tératogène ou embryotoxique n’a été constaté chez l’animal.
Au cours de l’anesthésie obstétricale, l’étomidate franchit la barrière placentaire. Les scores Apgar de nouveau-nés de mères ayant reçu de l’étomidate sont identiques à ceux d’enfants nés après utilisation d’autres hypnotiques. Une diminution transitoire de la cortisolémie d’une durée d’environ 6 heures a été observée chez les nourrissons dont la mère a reçu de l’étomidate. La cortisolémie reste toutefois dans les valeurs de la normale.
En conséquence, l’étomidate ne sera utilisé pendant la grossesse que si les bénéfices potentiels justifient les risques foetaux. - ALLAITEMENT
Le passage dans le lait maternel n’est pas documenté. De nombreux médicaments lipophiles étant excrétés dans le lait maternel, l’étomidate sera administré avec prudence chez la femme qui allaite. - CONDUCTEURS DE VEHICULES
Après des interventions chirurgicales de courte durée ( < ou = à15 minutes) et lorsque l'étomidate a été le seul agent utilisé pour l'anesthésie, la vigilance normale réapparaît 30 à 60 minutes après le réveil. Lors d'interventions chirurgicales longues, le délai de réapparition de la vigilance normale varie suivant la durée de l'intervention, la dose totale d'étomidate utilisée et les produits associés.
Traitement
Lors d’administration en bolus, un surdosage en étomidate peut entraîner un approfondissement de l’effet hypnotique, une dépression respiratoire ou un arrêt respiratoire. Dans ce cas, une assistance ventilatoire est nécessaire. Des cas d’hypotension ont
également été observés.
Un surdosage survenant lors d’une perfusion prolongée peut entraîner une diminution importante de la sécrétion de cortisol, une désorientation et un retard au réveil.
Le traitement symptomatique (en particulier assistance
respiratoire) pourra être complété, si nécessaire, par l’administration d’hydrocortisone (et non d’ACTH).
Voies d’administration
Posologie & mode d’administration
Posologie Usuelle :
Ne pas injecter plus de trois ampoules (trente millilitres).
Adulte
– induction: zéro milligramme vingt cinq à zéro milligramme quatre (0.25 à 0.40 mg) par kilo;
– entretien: zéro milligramme vingt cinq à un milligramme huit (0,25 a
1,80 mg) par kilo par heure suivant le type de chirurgie.
Enfant de 2 à 13 ans :
Il peut être nécessaire d’augmenter la posologie. Une dose de trente pour cent supérieure à la dose utilisée chez l’adulte est parfois nécessaire pour obtenir une
profondeur et une durée de sommeil égales à celles obtenues chez l’adulte.
.
Posologie Particulière :
La dose d’étomidate sera réduite chez :
– l’insuffisant hépatique,
– le malade susceptible d’avoir un débit cardiaque abaissé,
– les patients ayant
reçu des neuroleptiques, des morphiniques ou des agents sédatifs.