CARDIOLITE trousse pour la préparation du technétium-99m-sestamibi (Hôp)

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CARDIOLITE trousse pour la préparation du technétium-99m-sestamibi (Hôp)

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 27/2/2001

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Autres dénominations :
    No de Dossier d’AMM – NL16290


    Forme : POUDRE POUR SOLUTION INJECTABLE

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : DU PONT PHARMA

    Produit(s) : CARDIOLITE

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 21/9/1990
    2. mise sur le marché 1/1/1991
    3. publication JO de l’AMM 3/2/1991
    4. rectificatif d’AMM 26/12/2000

    Présentation et Conditionnement

    Conditionnement 1

    Numéro AMM : 556934-8

    2
    flacon(s) de lyophilisat
    5
    ml
    verre

    Evénements :

    1. agrément collectivités 23/5/1991


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 24
    mois

    A L’ABRI DE LA LUMIERE
    CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES
    EVITER L’HUMIDITE

    Conservation (préparée, reconstituée ou déconditionnée) : 10
    heure(s)

    CONSERVER ENTRE +2 ET +8 DEGRES C

    Régime : liste I

    Conditionnement 2

    Numéro AMM : 557102-6

    5
    flacon(s) de lyophilisat
    5
    ml
    verre

    Evénements :

    1. agrément collectivités 23/5/1991


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 24
    mois

    A L’ABRI DE LA LUMIERE
    CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES
    EVITER L’HUMIDITE

    Conservation (préparée, reconstituée ou déconditionnée) : 10
    heure(s)

    CONSERVER ENTRE +2 ET +8 DEGRES C

    Régime : liste I

    Composition

    Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. PRODUIT DIAGNOSTIC RADIOP. CARDIOVASC. (DER. TECHNETIUM) (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : V09G-A01.
      Après reconstitution grâce au pertechnétate (Tc-99m) de sodium, il se forme un complexe technétié (Tc-99m-sestamibi)dont la structure est la suivante :
      99mTc(MIBI)6+ où MIBI = 2- méthoxy isobutyl isonitrile.
      La captation tissulaire du Tc-99m-sestamibi est en premier lieu sous la dépendance de la vascularisation qui est généralement augmentée dans le tissu tumoral. Au niveau cellulaire, la nature lipophile de la molécule Tc-99m-sestamibi et sa charge positive lui permettent de franchir les membranes et de se concentrer dans la région la plus négative, qui est le compartiment mitochondrial.
      – Indications cardiaques :
      Le Tc-99m-sestamibi est un complexe cationique qui a la propriété de s’accumuler dans les tissus myocardiques viables proportionnellement au débit coronaire régional et, ceci de façon analogue au chlorure de thallium (T1-201).
      Les images scintigraphiques obtenues chez l’animal et chez l’homme après injection intraveineuse de Tc-99m-sestamibi sont comparables à celles obtenues avec le T1-201 que le tissu myocardique soit normal, ou le siège d’un infarcissement ou d’une ischémie passagère.
      – Indications sénologiques :
      Il a été montré que la concentration cellulaire en Tc-99m-sestamibi pouvait être augmentée dans des échantillons de tissu tumoral mammaire, phénomène vraisemblablement en rapport avec la richesse mitochondriale et le fort potentiel transmembranaire des cellules tumorales.
      Plusieurs études in vitro ont montré que le Tc-99m-sestamibi est un substrat de la glycoprotéine-P. Une corrélation directe entre l’expression de la glycoprotéine-P et l’élimination tumorale du Tc-99m-sestamibi a été établie. Les images faussement négatives dans les tumeurs, en particulier supracentimétriques, pourraient résulter d’une surexpression cellulaire de la glycoprotéine-P.
      *** Propriétés pharmacocinétiques :
      Le Tc-99m-sestamibi est un complexe cationique qui se fixe dans le tissu myocardique viable en fonction du débit coronaire régional.
      – Captation myocardique :
      La captation myocardique, qui dépend du flux coronaire, est de1,5% de la dose injectée à l’effort, et de 1,2% de l’activité injectée au repos. Des études chez l’animal ont montré que la captation n’est pas modifiée lorsque le fonctionnement de l’ATPase Na/k membranaire est inhibé. Cependant des cellules endommagées de façon irréversible ne fixent plus le Tc-99m-sestamibi. L’hypoxie réduit le taux d’extraction myocardique.
      La clairance de la fraction myocardique est minimale et la redistribution est insignifiante pendant au moins 4 heures après l’induction d’ischémie instrumentale chez le chien. Cependant, certaines études expérimentales et cliniques ont signalé l’existence d’une redistribution dans les zones sévèrement ischémiques. Une éventuelle influence sur la qualité diagnostique du test, n’a pas été établie.
      – Elimination :
      La clairance du Tc-99m-sestamibi s’effectue principalement par le système hépatobiliaire. L’activité du Tc-99m-sestamibi accumulée dans la vésicule biliaire est retrouvée dans l’intestin dans l’heure qui suit l’injection. Environ 27% de la dose injectée sont éliminés par voie rénale en 24 heures, et approximativement 33% sont éliminés dans les selles en 48 heures. Cinq minutes après l’injection, environ 8% de la dose injectée persistent dans la circulation.
      – Demi-vie :
      La demi-vie myocardique du Tc-99m-sestamibi est de 7 heures environ au repos comme à l’effort. La demi-vie efficace (qui tient compte de la demi-vie biologique et de la décroissance radioactive) est approxiamtivement de 3 heures.
      * Données de sécurité précliniques :
      Les premiers symptômes de toxicité aiguë apparaissent suite à l’administration, chez l’animal, d’environ 7 mg/kg de sestamibi (ce qui correspond à 500 fois la dose habituelle de 0,014 mg/kg chez un homme adulte de 70 kg). Aucune toxicité n’est apparue lors de l’administration chez le rat et le chien de doses de 0,42 mg/kg (30 fois la dose maximale humaine recommandée), et de 0,07 mg/kg (30 fois la dose maximale humaine recommandée) pendant 28 jours. En cas d’administrations répétées, les symptômes d’intoxication apparaissent lors de l’administration de 150 fois la dose quotidienne pendant 28 jours.
      L’injection extravasculaire chez l’animal induit de l’inflammation aiguë accompagnée d’oedème et d’hémorragie au site d’injection.
      Aucune étude sur le sestamibi n’a été faite concernant son effet sur la reproduction.
      Le sestamibi ne présente pas d’activité mutagène dans les tests de mutation génétique. A haute concentration, in vitro, il provoque une atteinte chromosomiale des lymphocytes humains. Ce phénomène n’a pas été vérifié in vivo.
      Il n’y a pas eu d’études prolongées chez l’animal destinées à évaluer le pouvoir cancérigène du sestamibi.

    1. ***
      – Exploration myocardique :
      . diagnostic et localisation de l’ischémie myocardique,
      . diagnostic et localisation de l’infarctus du myocarde,
      . évaluation de la fonction ventriculaire.
      – Diagnostic du cancer du sein en complément des explorations conventionnelles lorsque celles ci ne permettent pas de conclure.
      – Localisation du tissu parathyroïdien lors d’une hyperparathyroïdie persistante ou récidivante.

    1. GOUT METALLIQUE (PEU FREQUENT)
      Dans les secondes qui suivent l’injection de Tc-99m-sestamibi, un faible pourcentage (5%) a ressenti un gout métallique passager.
    2. CEPHALEE
      Passagère.
    3. FLUSH
    4. OEDEME
    5. INFLAMMATION AU POINT D’INJECTION
    6. DYSPEPSIE
    7. NAUSEE
    8. VOMISSEMENT
    9. PRURIT
    10. RASH
    11. URTICAIRE
    12. SECHERESSE DE LA BOUCHE
    13. FIEVRE
    14. SENSATION DE VERTIGE
    15. ASTHENIE
    16. DYSPNEE
    17. HYPOTENSION ARTERIELLE
    18. REMARQUE
      Pour tous les patients, l’exposition aux radiations ionisantes doit être justifiée par le bénéfice diagnostique attendu. La radioactivité administrée doit être telle que l’irradiation qui en découle soit aussi faible que possible, en gardant à l’esprit la nécessité d’obtenir le diagnostic requis.
      L’exposition aux radiations ionisantes peut potentiellement induire des cancers ou développer des déficiences héréditaires. L’expérience montre que, pour ce qui est des examens diagnostiques en médecine nucléaire, la fréquence de ces effets indésirables est très faible en raison des faibles activités utilisées.
      Pour la plupart des examens de médecine nucléaire à des fins de diagnostic, la dose de radiation délivrée (E : dose efficace) est inférieure à 20 mSv. Des doses plus élevées peuvent être justifiées dans certaines circonstances cliniques.

    1. MISE EN GARDE
      – Conditions d’utilisation du produit :
      Ce produit est un médicament radiopharmaceutique.
      Les produits radiopharmaceutiques ne peuvent être réceptionnés, utilisés et administrés que par des personnes autorisées dans des services agréés.
      Leur réception, leur stockage, leur utilisation, leur transfert et leur élimination sont soumis aux réglementations et aux autorisations appropriées des autorités compétentes.
      Les produits radiopharmaceutiques doivent être préparés de manière à satisfaire à la fois aux normes de radioprotection et de qualité pharmaceutique. Les précautions appropriées d’asepsie doivent être prises afin de satisfaire aux exigences des Bonnes Pratiques de Fabrication pharmaceutique.
    2. RECOMMANDATION
      Afin de diminuer la dose de radiation et l’accumulation de la radioactivité dans la vessie, le patient doit boire abondamment et vider sa vessie aussi souvent que possible dans les heures qui suivent l’administration.
    3. GROSSESSE
      Lorsqu’il est nécessaire d’administrer des produits radiopharmaceutiques à la femme en âge de procréer, toute suspicion de grossesse doit être écartée. Tout retard de règles doit laisser supposer l’éventualité d’une grossesse jusqu’à preuve du contraire. Dans le doute, il est important que l’exposition aux radiations soit réduite au minimum pour obtenir les informations cliniques souhaitées. D’autres techniques n’utilisant pas de radiations ionisantes peuvent être envisagées si elles n’altèrent pas la qualité diagnostique.
      Les examens utilisant des radionucléides chez la femme enceinte entraînent également l’irradiation du foetus. Il ne faut réaliser au cours de la grossesse que les seules investigations absolument nécessaires lorsque le bénéfice probable dépasse les risques encourus par la mère et le foetus.
    4. ALLAITEMENT
      Si l’administration d’un produit radioactif est indispensable, le lait peut être tiré avant l’injection et conservé pour être utilisé ultérieurement. L’allaitement doit être suspendu pendant au moins 12 heures après l’injection et le lait produit pendant cette période doit être éliminé. L’allaitement peut être repris lorsque l’activité dans le lait ne risque pas d’entraîner une dose de radiation pour l’enfant supérieure à 1 mSv.

    Traitement

    En cas de surdosage, on recommendera une charge hydrique pour augmenter l’excrétion urinaire et la prise de laxatif afin de diminuer l’exposition aux radiations.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE

    Posologie & mode d’administration

    Posologie Usuelle :
    Les activités recommandées en injection intraveineuse chez l’adulte de 70 kg sont les suivantes :
    – Pour le diagnostic et la localisation de l’ischémie myocardique, on procède généralement à deux injections : l’une au cours d’une
    épreuve de stimulation soit par l’effort, soit pharmarcologique, l’autre au repos.
    Ces deux injections peuvent être effectuées dans n’importe quel ordre et l’activité cumulée ne doit pas dépasser 1000 MBq.
    – Pour le diagnostic et la localisation de
    l’infarctus du myocarde : une seule injection de 200 à 750 MBq au repos est suffisante.
    – Pour l’évaluation de la fonction ventriculaire : 750 à 1000 MBq sont injectés en embole pour une étude au premier passage.
    – Pour le diagnostic du cancer du sein :
    une injection de 750 à 1000 MBq est effectuée dans le bras du côté opposé à la lésion.
    – Por la localisation du tissu parathyroïdien : 200 à 750 MBq sont injectés en intraveineuse.
    * Acquisition des images cardiaques :
    Le patient doit, si possible,
    être à jeun 4 heures lors de l’examen. Il est recommandé d’absorber une légère collation (comportant des aliments gras) ou de boire un verre ou deux de lait après l’injection du radiotraceur et avant l’acquisition des images. Cette précaution facilite
    la clairance hépato-biliaire du Tc-99m-sestamibi et diminue ainsi l’activité de l’aire hépatique.
    Le contraste optimal est obtenu lorsque l’on débute l’acquisition au-delà de la première heure après l’injection à l’effort. Si besoin est, les
    acquisitions peuvent être réalisées jusqu’à 10 heures après l’injection. L’acquisition des images peut se faire selon le mode planaire ou tomographique pour le diagnsotic de l’ischémie ou de l’infarctus du myocarde. Toutes deux peuvent être effectuées
    en synchronisation avec l’électrocardiogramme.
    – Acquisition des images pour le diagnostic du cancer du sein :
    Les premières images sont réalisées 5 à 10 minutes après l’injection. La pateinte est placée en décubitus ventral avec le sein examiné
    pendant. Une acquisition de profil de 10 minutes est réalisée pour chaque sein, le détecteur doit être le plus proche possible du sein examiné.
    Ensuite une image antérieure est réalisée, la patiente étant en décubitus dorsal, les deux bras derrière la
    tête.
    * Acquisition des images pour la localisation du tissu parathyroïdien :
    L’acquisition dépend de la technique adoptée, les plus fréquemment utilisées sont la technique par soustraction et la technique en deux temps.
    – Technique par soustraction de
    l’activité de la glande thyroïde :
    Pour visualiser la glande, on peut utiliser soit l’iode 123, soit le technétium-99m. Lors de l’utilisation de l’iode 123, il convient d’administrer 10 à 20 MBq d’iodure de sodium I123 par voie orale. 4 heures après, on
    injecte de 200 à 400 MBq de setamibi 99mTc et on procède immédiatement à l’acquisition en double isotope des images du thorax et du cou.
    Lors de l’utilisation de technétium-99m, il convient d’injecter de 40 à 150 MBq de pertechnétate 99mTc de sodium et
    de procéder 20 minutes après à une première acquisition des images du thorax et du cou.
    On injecte ensuite de 200 à 400 MBq de sestamibi 99mTc et l’on procède immédiatement à une deuxième acquisition des images du thorax et du cou.
    – Technique en deux
    temps :
    On injecte 350 à 750 MBq de sestamibi 99mTc, on procède à la première acquisition des images du thorax et ducou, 10 minutes après l’injection puis 1 à 2 heures plus tard à une seconde acquisition de ces mêmes images.
    .
    .
    Mode d’Emploi :
    La
    préparation ne contient pas de bactériostatique. Pour obtenir le Tc-99m-sestamibi, à partir de la trousse Cardiolite, on procèdera comme suit :
    1) porter des gants imperméables tout au long de la procédure. Retirer la rondelle en plastique du flacon de
    Cardiolite et appliquer un tampon imbibé d’alcool sur la partie supérieure de l’embout pour en désinfecter la surface.
    2) placer le flacon dans un conteneur blindé approprié (protégeant des radiations) correctement étiqueté portant la date et l’heure de
    la préparation, le volume et l’activité.
    3) à l’aide d’une seringue blindée stérile, recueillir de facon aseptique environ 1 à 3 ml de la solution stérile et apyrogène de pertechnétate Tc-99m de sodium (activité maximale 11.1 GBq).
    4) injecter
    aseptiquement la solution de pertechnétate de sodium dans le flacon placé dans son conteneur en plomb. Sans enlever l’aiguille, soustraire un volume d’air équivalent afin de maintenir dans le flacon la pression atmosphérique.
    5) agiter le flacon par
    retournement, 5 à 10 fois.
    6) placer verticalement le flacon avec son conteneur en plomb dans un bain-marie porte à ébulition, pendant 10 minutes. Celles-ci ne seront décomptées qu’à partir du moment ou l’eau recommence à bouillir.
    Remarque : le flacon
    doit rester en position verticale pendant toute la durée de cette étape.
    7) retirer le flacon du bain-marie et laisser le refroidir pendant 15 minutes environ.
    8) examiner le contenu du flacon pour vérifier l’absence de particules ou de changement de
    couleur avant de l’administrer. Si l’un de ces problèmes se présentait, ne pas utiliser ce flacon pour l’injection.
    9) retirer aseptiquement le Tc-99m-sestamibi en utilisant une seringue plombée stérile. Utiliser la préparation dans les 10 heures.
    10)
    avant d’administrer le Tc-99m-sestamibi au patient, on vérifiera la qualité du marquage par chromatographie en couche mince.
    .
    .
    Incompatibilité Physico-Chimique :
    L’incidence des réactions résultants du marquage au technétium dépend du maintient à
    l’état réduit de l’ion stanneux. De ce fait, on évitera d’utiliser comme soluté injectable de pertechnétate de sodium le premier éluat des générateurs.


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