ISOPTINE 5 mg/2 ml solution injectable

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ISOPTINE 5 mg/2 ml solution injectable

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 9/4/1999

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : SOLUTION INJECTABLE

    Usage : adulte

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : KNOLL FRANCE

    Produit(s) : ISOPTINE

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 2/12/1971
    2. mise sur le marché 1/1/1972
    3. validation de l’AMM 5/4/1989

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 330914-6

    5
    ampoule(s)
    2
    ml
    verre

    Evénements :

    1. inscription liste sub. vénéneuses 28/10/1968
    2. agrément collectivités 9/5/1973
    3. inscription SS 9/5/1973


    Lieu de délivrance : officine et hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 60
    mois

    Régime : liste I

    Réglementation des prix :
    remboursé
    65 %

    Prix Pharmacien HT : 12.01 F

    Prix public TTC : 20 F

    TVA : 2.10 %

    Composition

    Expression de la composition : par unité de prise, soit pour :

    Volume : 2
    ml

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. INHIBITEUR CALCIQUE SELECTIF (PHENYLALKYLAMINE) (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : C08D-A01.
      Inhibiteur calcique sélectif à effets cardiaques directs, dérivé de la phénylalkylamine.
      Le vérapamil est un antagoniste calcique spécifique, c’est-à-dire qu’il diminue les mouvements transmembranaires du calcium sans modifier, aux concentrations représentatives des concentrations thérapeutiques, les mouvements des autres ions.
      Au niveau cardiaque :
      – dépression de l’activité du noeud sinusal ;
      – ralentissement de la vitesse de conduction et allongement des périodes réfractaires au niveau du noeud auriculoventriculaire, proportionnels aux concentrations. Ces effets expliquent que le vérapamil soit le prototype des antiarythmiques de classe IV et qu’il soit efficace sur les troubles du rythme impliquant la jonction auriculoventriculaire ;
      – le vérapamil ne modifie ni la vitesse de conduction ni les périodes réfractaires des oreillettes, du système His-Purkinje, des ventricules, des voies accessoires ;
      – le vérapamil déprime la contractilité du myocarde (effet inotrope négatif).
      Au niveau artériel :
      – le vérapamil entraîne une relaxation et s’oppose à la contraction des fibres musculaires lisses artérielles.
      L’abaissement des résistances s’observe dans tous les territoires et entraîne une baisse de la pression artérielle.
      La bradycardie (habituellement modérée), la dépression de la contractilité, la diminution de la post-charge concourent à une diminution du travail cardiaque et donc à une diminution de la consommation d’oxygène par le myocarde. La vasodilatation coronaire entraîne une augmentation du débit coronaire sans effet de vol ;
      – le débit sanguin rénal est augmenté ;
      – chez la plupart des malades, l’effet dépresseur myocardique est contrebalancé par la diminution de la postcharge et par la mise en jeu réflexe du système sympathique, comme en témoigne l’absence de diminution de l’index cardiaque.
      Cependant, chez les sujets à fonction cardiaque altérée, une détérioration de la fonction ventriculaire peut se produire en cas de prise de bêta-bloquants ou d’autres médicaments dépresseurs cardiaques.
      * Propriétés Pharmacocinétiques :
      – Après administration intraveineuse, les concentrations plasmatiques diminuent selon une équation bi-exponentielle. Les demi-vies d’élimination sont alors de l’ordre de 25 min et 5 h respectivement.
      – Liaison aux protéines plasmatiques : 90%.
      – La très forte métabolisation hépatique conduit à de nombreux métabolites (plus de 12) dont le plus important est le nor-vérapamil qui peut atteindre, à l’équilibre, des concentrations voisines de celles de la substance mère.
      Il s’agit d’un métabolite actif.
      – L’élimination, presque exclusivement sous forme de métabolites, est rénale pour 70%, digestive pour 20 à 25%.

    1. ***
      – Tachycardies jonctionnelles paroxystiques.
      – Certains troubles du rythme ventriculaire.
    2. TACHYCARDIE JONCTIONNELLE
    3. ARYTHMIE VENTRICULAIRE

    1. CONSTIPATION
    2. HYPOTENSION ARTERIELLE
    3. OEDEME PERIPHERIQUE
    4. BRADYCARDIE
    5. BLOC AURICULOVENTRICULAIRE
    6. INSUFFISANCE CARDIAQUE CONGESTIVE
    7. CHOC CARDIOGENIQUE

    1. INSUFFISANCE CARDIAQUE
      Celle-ci doit être contrôlée avant la mise au traitement. Dans le cas où un digitalique est prescrit, il est nécessaire de :

      – surveiller étroitement la conduction auriculoventriculaire (effets additifs) ;

      – contrôler les concentrations de digoxine et d’adapter la posologie (car le vérapamil peut augmenter de façon importante les concentrations plasmatiques de digoxine).
    2. BLOC AURICULOVENTRICULAIRE DU PREMIER DEGRE
      Celui-ci peut être majoré et conduire à un bloc complet (en particulier au pic de concentration).
    3. FIBRILLATION AURICULAIRE
      Le vérapamil peut faciliter la conduction antérograde dans la voie accessoire aboutissant à une accélération marquée de la fréquence ventriculaire.
    4. FLUTTER AURICULAIRE
      Le vérapamil peut faciliter la conduction antérograde dans la voie accessoire aboutissant à une accélération marquée de la fréquence ventriculaire.
    5. INSUFFISANCE HEPATIQUE
      La métabolisation est dans ce cas considérablement ralentie ; la demi-vie apparente d’élimination est très allongée. La posologie doit être fortement diminuée par exemple par un facteur 5.
    6. SUJET AGE
      Le volume de distribution et la clairance totale sont fortement diminués; d’autre part, la biodisponibilité du vérapamil est plus élevée chez ces sujets que chez l’adulte. Il faut donc réduire la posologie et ne l’augmenter que progressivement.
    7. GROSSESSE
      Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.

      Il n’existe pas actuellement de données en nombre suffisant pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du vérapamil lorsqu’il est administré pendant les 1er et 2ème trimestres de la grossesse. En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser le vérapamil pendant les 1er et 2ème trimestres de la grossesse.

      Pendant le 3ème trimestre de la grossesse, l’utilisation du vérapamil au cours d’un nombre limité de grossesses n’a apparemment révélé aucun effet foetotoxique particulier à ce jour. En conséquence, l’utilisation du vérapamil au cours du 3ème trimestre de la grossesse ne doit être envisagée que si nécessaire.
    8. ALLAITEMENT
      Le vérapamil est fortement lié aux protéines plasmatiques et les concentrations dans le lait sont faibles : elles exposent l’enfant à une ingestion de moins d’un milligramme de vérapamil par jour. Les quelques cas décrits n’ont pas rapporté d’effets indésirables chez l’enfant, dans le sang duquel le vérapamil n’est pas détectable.

    1. BLOC AURICULOVENTRICULAIRE DE HAUT DEGRE NON APPAREILLE
      Blocs auriculo-ventriculaires du 2ème et du 3ème degré non appareillés.
    2. INSUFFISANCE CARDIAQUE NON CONTROLEE
      L’injection d’Isoptine peut entraîner un choc cardiogénique mortel.
    3. HYPOTENSION ARTERIELLE
      Systolique inférieure à 90 mm Hg.
    4. DYSFONCTIONNEMENT SINUSAL
    5. ENFANT
      En l’absence de travaux cliniques effectués sur cette catégorie de sujets.
    6. ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
      – Association contre-indiquée par mesure de prudence :
      * Dantrolène (perfusion) :
      Chez l’animal, des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l’administration de vérapamil et de dantrolène par voie IV. L’association de vérapamil et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse.
      – Associations déconseillées :
      * Antiarythmiques :
      Le vérapamil a des propriétés antiarythmiques et, du point de vue des interactions médicamenteuses, il est considéré comme tel. Leur coprescription est déconseillée, du fait de l’augmentation possible des effets indésirables cardiaques par effets additifs.
      L’association à un autre antiarythmique est très délicate, nécessitant une surveillance clinique étroite et un contrôle de l’ECG.
      * Esmolol (en cas d’altération de la fonction ventriculaire gauche) : Troubles de l’automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire et défaillance cardiaque (synergie des effets).

    Signes de l’intoxication :

    1. HYPOTENSION ARTERIELLE
    2. CHOC CARDIOGENIQUE

    Traitement

    L’antidote est representé par l’isoproprénaline (voie I.V.).
    Les troubles conductionnels peuvent bénéficier d’un entraînement électrosystolique ; le glucagon et les sels de calcium peuvent être utilisés en cas de choc cardiogénique.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE

    – 2 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)

    Posologie & mode d’administration

    Posologie Usuelle :
    Une ou éventuellement deux ampoules en injection intraveineuse lente (deux à trois minutes).
    Cette injection peut être répétée une fois au bout de dix minutes en cas d’échec.
    Pour consolider la réduction du trouble du rythme ou de
    l’arythmie, il est possible d’établir une perfusion à raison de trois ampoules dans deux cent cinquante millilitres de soluté glucosé à passer en huit heures.
    Pour prendre le relais par la voie orale la prise de gélules de vérapamil doit débuter deux
    heures avant la fin de la perfusion.


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