SALBUTAMOL SULFATE
SALBUTAMOL SULFATE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 10/1/2001
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
TERT-BUTYLAMINO-2(HYDROXY-4 HYDROXYMETHYL-3 PHENYL)-1 ETHANOL- 1Ensemble des dénominations
BANM : SALBUTAMOL SULPHATE
CAS : 51022-70-9
DCIMr : SULFATE DE SALBUTAMOL
USAN : ALBUTEROL SULFATE
autre dénomination : SULFATE DE SALBUTAMOL
bordereau : 2046Classes Chimiques
Molécule(s) de base : SALBUTAMOL
- SYMPATHOMIMETIQUE (principale certaine)
- SYMPATHOMIMETIQUE BETA (principale certaine)
- BETA-2 STIMULANT (principale certaine)
- BRONCHODILATATEUR (principale certaine)
- TOCOLYTIQUE (principale certaine)
- VASODILATATEUR (principale certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Agoniste préférentiel des récepteurs adrénergiques bêta 2.
Provoque un relâchement de la musculature bronchique et utérine.
A dose plus forte, se manifeste la composante stimulant bêta 1 (augmentation de la fréquence cardiaque).
Possède une activité anti-inflammatoire qui pourrait être liée, par l’intermédiaire d’une baisse des concentrations d’AMPc, à l’inhibition du facteur de transcription NFkB et à la diminution de l’expression de TNFalpha:
– Am J Physiol 2000;279:L675-L682
- BRONCHODILATATEUR (principal)
- TOCOLYTIQUE (principal)
- MYORELAXANT (principal)
PAR EFFET STIMULANT SUR LES RECEPTEURS BETA 2 DU MUSCLE LISSE BRONCHIQUE, UTERIN ET VASCULAIRE. - ANTIDEPRESSEUR (accessoire)
- CARDIOTONIQUE (accessoire)
- ASTHME (principale)
Le salbutamol (albutérol), serait toutefois moins efficace que le salbutérol :
– N Engl J Med 1992:327:1420-1425.
Les inhalations régulières pendant un an n’entraînent pas d’exacerbations de l’asthme. Essai randomisé vs placebo :
– Lancet 2000;355:1675-1679. - ASTHME(TRAITEMENT DE LA CRISE) (principale)
Serait plus efficace par voie veineuse pou réduire l’intensité et la durée de la crise d’asthme sévère chez l’enfant (essai randomisé positif) :
– Lancet 1997;349:301-305. - ASTHME A DYSPNEE CONTINUE (principale)
- BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE (principale)
En cas de bronchospasme associé. - ACCOUCHEMENT PREMATURE(MENACE) (principale)
- DYSTOCIE DYNAMIQUE (principale)
Voie intraveineuse. - HYPERCINESIE UTERINE (principale)
Voie intraveineuse. - TRANCHEE DU POST-PARTUM (principale)
- ETAT DE MAL ASTHMATIQUE (secondaire)
Traitement adjuvant. Par voie intraveineuse, sous contrôle strict en USI. - CESARIENNE(ADJUVANT) (secondaire)
Tocolyse précésarienne
Voie intraveineuse. - CHIRURGIE SUR UTERUS GRAVIDE(ADJUVANT) (secondaire)
- HYPERKALIEMIE (secondaire)
Dans les formes aiguës, notamment chez les hémodialysés. Voie intraveineuse :
– Presse Med 1989;18:1243-1244.
Au cours de l’insuffisance rénale aiguë :
– Nephrologie 1989;10:212-214.
Efficace chez dix des quinze insuffisants rénaux traités par voie intraveineuse ou aérosol (sel de salbutamol non précisé) :
– Am J Kidney Dis 1994;23:266-271. - PARALYSIE PERIODIQUE FAMILIALE HYPERKALIEMIQUE (à confirmer)
Une étude avec la forme aérosol :
– Lancet 1976;1:221. - INSUFFISANCE CARDIAQUE (à confirmer)
– Am Heart J 1982;104:1011. - DEPRESSION (à confirmer)
– Ann Med Interne 1978;129:419-422.
- OEDEME PULMONAIRE (CERTAIN )
Un cas, au cours d’un accouchement :
– Br J Obstet Gynaecol 1989;96:1445-1448.
Trois cas rapportés lors d’associations avec l’ergométrine (un cas) ou la méthyldopa (deux cas) :
– Br J Obstet Gynaecol 1980;87:539.
– Br Med J 1980;280:1221. - HYPERSUDATION (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSE - BOUFFEE VASOMOTRICE (CERTAIN RARE)
Secondaire à la vasodilatation périphérique. - TACHYCARDIE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSESecondaire à la vasodilatation périphérique et, en cas de fortes doses, à la stimulation bêta 1 cardiaque.
Le plus souvent, tachycardie sinusale modérée, régressive à la diminution des doses ou à l’arrêt du traitement. - PALPITATION (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSEElle régresse à la diminution des doses ou à l’arrêt du traitement.
- ARYTHMIE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSELe plus souvent extrasystoles ventriculaires régressive à l’arrêt du traitement.
- EXTRASYSTOLE VENTRICULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSE - HYPOTENSION ARTERIELLE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSESecondaire à la vasodilatation périphérique, le plus souvent modérée.
- HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSE - HYPERTENSION ARTERIELLE (CERTAIN RARE)
Secondaire à la tachycardie, le plus souvent modérée. - ANGOR (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSEA été rapporté, pendant une perfusion ou apprès son arrêt; impose l’arrêt du traitement.
- ELECTROCARDIOGRAMME(ANOMALIE) (CERTAIN RARE)
De type variable : troubles du rythme, sus ou sous-décalge du segment ST, modification de l’ondeT. - ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
- URTICAIRE (CERTAIN TRES RARE)
- PRURIT (CERTAIN TRES RARE)
- NAUSEE (CERTAIN RARE)
- VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
- DOULEUR EPIGASTRIQUE (CERTAIN RARE)
- DIABETE(DESEQUILIBRE) (CERTAIN RARE)
Par effet hyperglycémiant du salbutamol (stimulation de la glycogénolyse).
Des décompensations acidocétosiques sévères ont été rapportées chez des diabétiques insulinodépendantes enceintes lors de perfusion intraveineuses. - GLYCEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
DIABETE
FORTES DOSESPar stimulation de la glycogénolyse, s’accompagnant d’une hyperinsulinémie.
Le plus souvent modérée et sans conséquence chez le sujet sain. Plus marquée chez les diabétiques, surtout insulino-dépendants.
– Sem Hop Paris 1994;70:100-107. - ACIDOCETOSE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
DIABETE
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSEDes décompensations acidocétosiques sévères ont été rapportées chez des diabétique insulinodépendantes enceintes lors de perfusions intraveineuses.
- HYPERINSULINISME (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSESPar stimulation de l’insulinosecrétion secondaire à l’hyperglycémie.
Pas de conséquences cliniques rapportées. - KALIEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSESHypokaliémie le plus souvent modérée, sans conséquence clinique. Plus marquée en cas de fortes doses, elle peut alors favoriser la survenue de troubles du rythme cardiaque.
Probablement due à une augmentation du transfert intracellulaire de potassium. - ACIDOSE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSEAcidose métabolique secondaire à la stimulation de la lipolyse et de la glyvogénolyse; augmentation des lactates et des acides gras libres.
- CRAMPE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES - MYOCLONIE (A CONFIRMER )
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTE DOSE3 cas chez des patients traités par de fortes doses :
– Neurology 2000;54:2022-2023. - TREMBLEMENT (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSESTremblement fin prédominant aux extrémités, dû à l’effet bêta 2 stimulant.
Il peut constituer un facteur limitant à l’instauration d’une posologie efficace et régresser à la diminution des doses. - CEPHALEE (CERTAIN FREQUENT)
- VERTIGE (CERTAIN RARE)
- EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES - ANXIETE (CERTAIN RARE)
- NERVOSITE (CERTAIN RARE)
- INSOMNIE (CERTAIN RARE)
- PSYCHOSE AIGUE (CERTAIN TRES RARE)
En cas de fortre posologie et d’antécédent psychiatrique :
– Br Med J 1986;292:1430.
Deux cas dont un régresse totalement à la fin du traitement; les auteurs insistent sur la personnalité non pathologique des patients :
– Presse Med 1990;19:219.
Un cas décrit d’aggravation, des cas de psychoses chez des patients sans antécédents ont déjà été rapportés (sel de salbutamol non précisé) :
– J Clin Psychopharmacol 1995;15:446-447. - HALLUCINATION VISUELLE (CERTAIN TRES RARE)
– Br Med J 1986;292:1430.
Deux nouveaux cas :
– Presse Med 1990;19:218-219. - CONJONCTIVITE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Exclusive(s) :
COLLYREA été observé lors de l’utilisation dans le glaucome, d’un collyre à base de sulfate de salbutamol.
- HYPOXIE (CERTAIN RARE)
Peut, en cas de crise d’asthme, aggraver l’hypoxiémie par modification du rapport ventilation sur perfusion (effet shunt et augmentation du débit sanguin dans les territoires non ventilés) :
– Chest 1984;86:868. - INFARCTUS DU MYOCARDE (A CONFIRMER )
Un cas rapporté après injection intraveineuse de 200 microgrammes de salbutamol, chez un sujet de 58 ans sans antécédent coronarien :
– S Afr Med J 1980;58:394.
Un cas après utilisation en nébulisateur chez un asthmatique :
– Lancet 1990;336:1258. - MYOCARDIOPATHIE (A CONFIRMER )
Un cas d’évolution fatale de cardiomyopathie du post-partum, après un traitement prolongé par salbutamol et ritodrine à fortes doses pendant la grossesse :
– Nouv Presse Med 1978;7:4058.
- SPORTIFS
Substance interdite :
– Journal Officiel du 7 Mars 2000.
Autorisé par inhalation uniquement pour prévenir ou traiter l’asthme ou l’asthme d’effort. L’asthme ou l’asthme d’effort doivent être notifiés par écrit à l’autorité médicale compétente par un pneumologue ou un médecin d’équipe. - DIABETE
RISQUE DE DESEQUILIBRE - HYPERTHYROIDIE
- ANTECEDENTS PSYCHIATRIQUES
SEVERES. - HYPERTENSION ARTERIELLE
- INSUFFISANCE CORONARIENNE
- MYOCARDIOPATHIE OBSTRUCTIVE
- INSUFFISANCE CARDIAQUE
NECESSITE UNE SURVEILLANCE ACCRUE. - TROUBLE DU RYTHME
- CARDIOPATHIE
Congénitale ou acquise. - ALLAITEMENT
LE PASSAGE DANS LE LAIT N’EST PAS CONNU. - HEMORRAGIE
- INFARCTUS DU MYOCARDE RECENT
- INSUFFISANCE CORONARIENNE AIGUE
- TROUBLE DU RYTHME
Condition(s) Exclusive(s) :
VOIE INTRAVEINEUSE - HYPERTENSION ARTERIELLE
Condition(s) Exclusive(s) :
VOIE INTRAVEINEUSE - HYPOVOLEMIE
Doit être corrigée avant l’emploi de la voie intraveineuse.
Posologie et mode d’administration
En pneumologie : voie orale :
forme comprimés : adultes : posologie usuelle : six a huit milligrammes par 24 heures en 3 prises.
enfants : posologie usuelle : 0,10 milligrammes par kilo par 24 heures en 3 prises.
.
forme sirop : adultes : posologie
usuelle : 0,10 a 0,20 milligrammes par kilo par 24 heures en 3 a 4 prises.
enfants : posologie usuelle : 0,20 a 0,30 milligrammes par kilo par 24 heures en 3 a 4 prises.
.
En obstétrique :
voie orale : forme comprimés : posologie usuelle : six a huit
milligrammes par 24 heures en 3 a 4 prises.
posologie maximale : seize milligrammes en 24 heures en 8 prises.
.
voie rectale : posologie usuelle : quatre a six milligrammes par 24 heures à raison de un suppositoire toutes les 4 a 6 heures.
posologie
maximale : huit milligrammes par 24 heures : un suppositoire toutes les 3 heures.
.
voie intraveineuse : en milieu hospitalier :
perfusion intraveineuse : quinze a trente microgrammes par minute.
préparer une solution a 10 % (2,5 milligrammes de
salbutamol dans 25o millilitres de glucose isotonique).
débuter la perfusion a un débit de quinze a vingt microgrammes par minute (soit 30 a 40 gouttes par minute), le débit peut être augmenteéprogressivement jusqu’a 30 microgrammes par minute.
.
relais
de la perfusion :
soit intramusculaire : deux milligrammes par 24 heures, soit une injection de cinq cents microgrammes toutes les 6 heures, soit voie rectale, soit voie orale, doivent etre débutées juste après l’arrêt de la perfusion.
.
voie
intraveineuse directe :
peut s’employer en cas d’hypercinésie.
injection lente de cent microgrammes (1/5ième d’ampoule).
.
installer la patiente en décubitus latéral gauche, s’assurer d’une volémie suffisante.
surveillance réguliere du pouls, de la
tension artérielle, du rythme cardiaque foetal, de la glycémie, de l’electrocardiogramme.
.
diminuer le débit de perfusion en cas de signes subjectifs importants, de tachycardie maternelle supérieure a 130, de tachycardie foetale supérieure a 180 ou
d’hypertension supérieure a 150-100 mmHg.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
2
heure(s)
– 2 –
ELIMINATION
voie rénale
– 3 –
ELIMINATION
voie fécaleAbsorption
Bien résorbé par le tractus gastrointestinal et la muqueuse respiratoire; subit un effet de premier passage hépatique.
Pic plasmatique vopisin de 200 à 450 nanomoles, 3 heures après une prise de 4 à 8 milligrammes per os.
Répartition
Très faible liaison aux protéines plasmatiques.
Franchit la barrière placentaire.
Demi-Vie
2 heures.
De 2 à 7 heures, variable suivant la voie d’administration.
Les demi-vies les plus longues sont observées lors d’administration en aérosol.
Métabolisme
Environ 50% de la substance subit une sulfoconjugaison.
Elimination
Voie rénale:
75 à 80% de la dose administrée est éliminé par les urines en 24 heures, dont la moitié sous forme inchangée et le reste sous forme sulfoconjuguée.
Voie fécale:
Faible élimination: moins de 10% de la dose administrée.
Bibliographie
– Postgrad Med J 1971;47,Suppl:7.
– Br Med J 1969;35:141.
– Pharmacotherapy 1984;4:105-21. (REVUE GENERALE)*
– In Pharma 1979;195:19.
– Drugs 1989;38:77-122.
– N Engl J Med 1995;333:499-506.
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- AEROLIN (ANGLETERRE)
- ASMAVEN (ANGLETERRE)
- COBUTOLIN (ANGLETERRE)
- ECOVENT (SUISSE)
- PROVENTIL (USA)
- SALBUTIN (ANGLETERRE)
- SALBUVENT (ANGLETERRE)
- SALBUVENT (NORVEGE)
- SULTANOL (ALLEMAGNE)
- VENTOLIN (BELGIQUE)
- VENTOLIN (ANGLETERRE)
- VENTOLIN (ESPAGNE)
- VENTOLIN (ITALIE)
- VENTOLIN (NORVEGE)
- VENTOLIN (USA)
- VENTOLIN (PAYS-BAS)
- VENTOLIN (SUISSE)
- VOLMAC (ALLEMAGNE)
- VOLMAX (ANGLETERRE)
- VOLMAX (CHINE)