PROPOFOL

PROPOFOL

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 4/4/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    2,6-diisopropylphénol

    Ensemble des dénominations


    CAS : 2078-54-8
    DCF : PROPOFOL

    DCIR : PROPOFOL

    USAN : PROPOFOL

    autre dénomination : DISOPROFOL

    bordereau : 2769

    code expérimentation : ICI-35868

    rINN : PROPOFOL

    Classes Chimiques


    Regime : liste I

    1. ANESTHESIQUE GENERAL (principale certaine)
      Non barbiturique.
    2. ANTICONVULSIVANT (à confirmer)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Anesthésique général administré par voie veineuse d’action rapide et brève.
      Le propofol possèderait une activité antagoniste des récepteurs glutamatergiques de type N-méthyl-D-aspartate qui contribuerait aux effets anesthésiques, amnésiques et anticonvulsivants :
      – Br J Pharmacol1995:1761-1768.
      Possède une activité antioxydante qui pourrait être à l’origine d’une activité neuroprotectrice :
      – Eur J Pharmacol 2000;404:21-27.
      Possède une acivité antiagrégante plaquettaire qui pourrait être liée à une inhibition de la thromboxane synthétase et/ou à une augmentation de la production de monoxyde d’azote par les leucocytes :
      – Br J Pharmacol 1999;128:1538-1544.
      Possède une activité inhibitrice immunitaire qui pourrait avoir des conséquences lors de l ‘administratiion prolongée chez des sujets immunodéprimés :
      – Anesthesia 2001;56:4-8.

    1. ANESTHESIQUE GENERAL (principal)
    2. ANTIEMETIQUE (accessoire)
      Référence :
      – Ann Pharmacother 1996;30:290-291.
    3. ANTIEPILEPTIQUE (accessoire)
    4. ANTIPRURIGINEUX (accessoire)

    1. ANESTHESIE GENERALE (principale)
      Induction et entretien de l’anesthésie.
    2. ENDOSCOPIE DIGESTIVE(ADJUVANT) (secondaire)
      Le propofol améliore le déroulement de l’examen. Essai contrôlé contre midazolam+mépéridine :
      – Am J Gastroenterol 2000;95:1476-1479.
    3. EXCITATION PSYCHOMOTRICE (secondaire)
      Donnerait une sédation prolongée: étude en réanimation chez 23 malades:
      – Intens Care Med 1997;23:969-974.
    4. SEVRAGE DE L’ALCOOL (à confirmer)
      Un cas résistant aux benzodiazépines: efficacité de la perfusion de propofol (75 microgrammes /kg/mn):
      – Ann Emerg Med 1997;30:825-828.
    5. EPILEPSIE (secondaire)
      Etat de mal épileptique
    6. ETAT DE MAL EPILEPTIQUE (secondaire)
      Après échec des autres traitements, amélioration rapide:
      – Ann Pharmacother 1998;32:1053-1059.
    7. PRURIT (à confirmer)
      Prurit de la cholestase. Traitement à très faible dose (essai randomisé croisé) :
      – Gastroenterology 1993;104:244-247.
    8. NAUSEE DE LA CHIMIOTHERAPIE (à confirmer)
      Au stade des essais cliniques :
      – Ann Pharmacother 1996;30:290-291.
    9. VOMISSEMENT DE LA CHIMIOTHERAPIE (à confirmer)
      Au stade des essais cliniques :
      – Ann Pharmacother 1996;30:290-291.

    1. DOULEUR AU POINT D’INJECTION (CERTAIN RARE)
      Fréquence estimée à 5% (étude sur 26000 cas) :
      – Anest Analg 1993;77,Suppl:21-29.
      La douleur serait liée à l’utilisation de seringues en plastique et serait beaucoup moins fréquente lors de l’utilisation de seringues en verre :
      – Anaesth Intensive Care 1994;22:500-501.
      Nécessite d’ajouter au moins 30 milligrammes de lidocaïne dans la solution :
      – J Clin Anesth 1996;8:575-577.
    2. HYPOTENSION ARTERIELLE (CERTAIN FREQUENT)
      Fréquence estimée à 15.7% (étude sur 26000 cas) :
      – Anest Analg 1993;77,Suppl:21-29.
      Survenant essentiellement chez les sujets âgés, réversible à l’arrêt du traitement.
    3. COLLAPSUS CARDIOVASCULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
    4. ARRET CARDIAQUE (CERTAIN )
      Un cas, par pause ventriculaire :
      – Ann Fr Anesth Reanim 1989;8:385-388.
      Un autre cas :
      – Anaesthesia 1989;44:658-659.
      Méta-analyse britannique :
      – Br J Anaesth 1997;78:642-651.
      Cinq cas dans un sevice de réanimation neuro-chirurgicale après perfusion prolongée. Le débit de cinq millig/kilo/heure ne devrait pas être dépassé:
      – Lancet 2001;357:117-118
    5. BRADYCARDIE (CERTAIN RARE)
      Fréquence estimée à 4,8% (étude sur 26000 cas) :
      – Anesth Analg 1993;77,Suppl:21-29.
      Méta-analyse britannique :
      – Br J Anaesth 1997;78:642-651.
    6. ARYTHMIE (A CONFIRMER )
      Un cas fatal chez un adulte jeune à la suite d’une sédation prolongée par propofol pour coma post-traumatique:
      – Crit Care Med 2000;28:3071-3074
    7. TOUX (CERTAIN RARE)
    8. LARYNGOSPASME (CERTAIN TRES RARE)
    9. APNEE (CERTAIN FREQUENT)
    10. NAUSEE (CERTAIN RARE)
      Fréquence estimée à 1,9% (étude sur 26000 cas) :
      – Anest Analg 1993;77,Suppl:21-29.
    11. VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
    12. SIALORRHEE (CERTAIN TRES RARE)
      Et hypersécrétion nasale (4 cas) :
      – J Ophtalmol 1992;114:635.
    13. CEPHALEE (CERTAIN TRES RARE)
    14. EUPHORIE (CERTAIN RARE)
    15. EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN RARE)
      Fréquence estimée à 1,3% (étude sur 26000 cas) :
      – Anest Analg 1993;77,Suppl:21-29.
    16. DEPRESSION (CERTAIN RARE)
    17. CRISE CONVULSIVE (CERTAIN )
      Un cas, lors d’un traitement associant l’alfentanil :
      – Anesthesia 1989;44:532-533 .
      37 cas dont 13 chez des épileptiques :
      – Who Drug Information 1989;3:71.
      Trois cas :
      – Anaesth Intensive Care 1991;17:424-426.
      32 cas dont 8 crises généralisées :
      – Austr Adv Drug React Bull 1993;12,7.
      Un cas de convulsions généralisées à la suite d’une seconde exposition à un an d’intervalle :
      – Care 1996;24:261-264.
      Convulsions généralisées: un cas 2 jours après l’anesthésie chez un enfant, accompagné d’ataxie et d’hallucinations durant les jours suivants; absence de séquelles à 6 mois:
      – Acta Anaesthesiol Scand 1998;42:739-741.
    18. CHOC ANAPHYLACTIQUE (CERTAIN )
      32 cas dont 13 avec arrêt cardiaque :
      – Who Drug Information 1989;3:71.
      Un cas au cours d’une troisième exposition. Les deux expositions précédentes n’avaient pas posé de problème :
      – Anesthesiology 1992;77:384-386.
    19. LIBIDO(AUGMENTATION) (CERTAIN )
      Une désinhibiton sexuelle a été notée lors de la phase de réveil. Les patients rapportent aussi des rêves agréables. L’association avec un morphinique a souvent été relevée :
      – Ann Fr Anesth Reanim 1989;8:79.
      – Ann Fr Anesth Reanim 1989;8:388.
    20. ACCOUTUMANCE (CERTAIN )
      Un cas chez un enfant à la suite d’anesthésies répétées (20 séances de radiothérapie) :
      – Anesthesiology 1992;77:828-829.
      Un autre cas aurait été décrit :
      – Anesthesiology 1990;73,Suppl3A:A245.
    21. CYANOSE (CERTAIN TRES RARE)
      Un cas de cyanose localisée à la suite d’une extravasation massive, sans conséquence néfaste :
      – Anesth Intensive Care 1993;21:720-721.
    22. PORPHYRIE AIGUE INTERMITTENTE(AGGRAVATION) (CERTAIN )
      Un cas d’augmentation massive des porphyrines urinaires, chez un patient atteint de porphyrie aiguë intermittente, deux jours après l’utilisation de fortes doses de propofol :
      – Anaesthesia 1994;49:957-958.
    23. TACHYCARDIE VENTRICULAIRE (CERTAIN )
      Un cas :
      – Br Med J 1987;295:556.
    24. INSUFFISANCE CARDIAQUE (A CONFIRMER )
      Cinq cas chez des enfants :
      – Br Med J 1992;305:613-616.
    25. ACIDOSE METABOLIQUE (A CONFIRMER )
      Cinq cas chez des enfants :
      – Br Med J 1992;305:613-616.
      Un cas, chez un enfant à la suite d’une sédation de plusieurs jours :
      – Crit Care Med 1995;23:405-409.
      Un cas d’acidose lactique, rapidement réversible à l’arrêt du traitement :
      – Chest 1996;109:292.
    26. HYPERSENSIBILITE (A CONFIRMER )
      Un cas :
      – Anesthesia 1989;44:533.
    27. OPISTHOTONOS (A CONFIRMER )
      Un cas apparu durant la phase post-opératoire et persistant plusieurs jours :
      – Anesth Analg 1993;76:1171.
      Un autre cas a déjà été rapporté :
      – Anesth Analg 1992;75:630-632.
    28. MOUVEMENT CHOREOATHETOSIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas au cours d’une anesthésie chez un enfant, cèdant immédiatement après administration d’un anticholinergique :
      – Anesth Analg 1996;82:670.
    29. MYOCLONIE (A CONFIRMER )
      Un cas localisé aux jambes à plusieurs reprises chez un même patient:
      – Can J Anaesthesia 1998;45:283-284.
    30. PANCREATITE AIGUE (A CONFIRMER )
      Un cas, 24 heures après l’anesthésie, 7 autres cas auraient été rapportés à la FDA :
      – Anesthesiology 1996;84:224-227.
    31. COLORATION DE L’URINE (CERTAIN TRES RARE)
      Coloration bleue-verte.
      Un cas de coloration verte des urines chez un patient sédaté pendant 10 jours. Réversible 6 heures après l’arrêt du propofol :
      – Pharmacotherapy 2000;20:1120-1122.
    32. HYPERTHERMIE MALIGNE (A CONFIRMER )
      Un cas fatal à la suite d’une sédation de 60 heures chez un enfant :
      – Anaesth Intensive Care 1996;24:724.

    1. NON TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL

    1. RISQUE MODERE
      Un cas de dépendance chez un anesthésiste :
      – Anesthesiology 1992;77:817-818.

    1. INSUFFISANCE CARDIAQUE
    2. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
    3. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
    4. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
    5. EPILEPSIE
    6. PORPHYRIE AIGUE INTERMITTENTE
      Un cas d’augmentation massive des porphyrines urinaires, deux jours après l’utilisation de fortes doses de propofol :
      – Anaesthesia 1994;49:957-958.

    1. GROSSESSE
      Absence d’études contrôlées chez la femme enceinte.
    2. ENFANT
      Absence d’études contrôlées chez l’enfant.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE

    Posologie et mode d’administration

    Doses usuelles par voie Intraveineuse :
    – Induction : deux à deux milligrammes et demi par kilo (2 à 2,5 mg/kg) de poids corporel (réduire la dose chez les sujets de plus de 55 ans).
    – Entretien : cent à deux cents microgrammes par kilo et par minute
    (0,1 à 0,2 mg/kg/min) soit six à douze milligrammes par kilo et par heure (6 à 12 mg/kg/h).
    .
    On administrera le produit à la vitesse d’environ quatre millilitres pour dix secondes jusqu’à l’obtention de l’induction anesthésique.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    0.70
    heure(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    Répartition
    Etude du passage transplacentaire chez 14 femmes ayant pratiqué une interruption de grossesse : pas de passage important dasn les cavités liquidiennes foetoplacentaires :
    – Lancet 1998;352:290-291.

    Demi-Vie
    environ 45 minutes.
    Ne serait pas allongée en cas d’insuffisance rénale.

    Métabolisme
    Hépatique:
    Conjugaison avec forpation de métabolites inactifs.
    Etude de 9 malades montrant la captation pulmonaire et le relargage ultérieur du propofol :
    – Anesthesiology 2000;93:986-991.
    Etude de 55 malades suggérant l’existence d’un métabolisme
    pulmonaire du propofol :
    – Anesthesioloy 2000:93:992-997.

    Elimination
    *Voie rénale : principale voie d’élimination.

    Bibliographie

    – Ann Fr Anesth Reanim 1987;6:29-32.
    – Clin Pharmacokinet 1989;17:308-326. (PHARMACOCINETIQUE)
    – Drug Saf 1992;7:434-459. (EFFETS SECONDAIRES)*
    – Ther Drug Monit 1995;17:336-341. (PHARMACOCINETIQUE)*
    – Drugs 1995;50:513-559.
    – Drugs 1995;50:636-657. (205
    références)*
    – Neurology 2000;5 (suppl 3) ;S5-S10 ( Revue générale des antiépileptiques))

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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