MERCAPTOPURINE

MERCAPTOPURINE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 4/4/2001
Etat : valide

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    purinethiol-6

    Ensemble des dénominations

    BAN : MERCAPTOPURINE

    CAS : 6112-76-1 (mercaptopurine monohydrate)

    CAS : 50-44-2 (mercaptopurine anhydre)

    DCF : MERCAPTOPURINE

    DCIR : MERCAPTOPURINE

    autre dnomination : PURINETHIOL

    autre dnomination : 6-MERCAPTOPURINE

    autre dnomination : 6-MP

    autre dnomination : 6-PURINETHIOL HYDRATE

    bordereau : 814

    code exprimentation : NSC-755

    code exprimentation : WR-2785

    dci : mercaptopurine

    rINN : MERCAPTOPURINE

    Classes Chimiques


    Regime : liste I

    1. ANTINEOPLASIQUE (principale certaine)
    2. ANTIMETABOLITE (principale certaine)
    3. ANTIPURINE (principale certaine)
    4. IMMUNOSUPPRESSEUR (secondaire certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Agit aprs activation par la xanthine guanine phosphoribosyl transfrase (HGPRT’ase).
      Les nuclotides monophosphates inhibent la synthse des purines au niveau de l’enzyme phosphoribosyl pyrophosphate aminotransfrase et bloque la conversion de l’acide inosinique en acide adnilique. Les nuclosides triphosophates sont incorpors dans le DNA provoquant une cassure des brins.

    1. ANTICANCEREUX (principal)
    2. IMMUNOSUPPRESSEUR (accessoire)

    1. LEUCEMIE AIGUE LYMPHOBLASTIQUE (principale)
    2. LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE (principale)
    3. MALADIE DE CROHN (principale)
      L’effet prventif des rcidives dispratrait aprs 4 ans de traitement :
      – Lancet 1996;347:215-219.
      Autres rfrences :
      – N Engl J Med 1980;302:981-986.
      – Gastroenterol Clin North Am 1989;18:57-72.
      – Ann Intern Med 1989;11:641-649.
      – Gastroenterology 1991;101:39-46.
      – Am J Gastroenterol 1993;88:1198-1205.
      – Ann Intern Med 1995;123:132-142.
      – Am J Gastroenterol 1996;91:423-433.
      Dans une tude chez 120 malades, l’arrt du traitement chez les malades en rmission conduit le plus souvent une rcidive :
      – Am J Gastroenterol 1999;94:3254-3257.
      Chez des patients de moins de 18 ans, associe la prednisone, permet de rduire les besoins en corticodes et diminue la frquence des rechutes. Etude multicentrique randomise de 55 sujets :
      – Gastroenterology 2000;119:895-902 et 1158-1160. (ditorial)
    4. HEPATITE AUTO-IMMUNE (principale)
      Mm en cas d’chec de l’azathioprine, 3 cas traits avec succs :
      – Gastroenterology 1996;110:271-274.
    5. RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE (secondaire)
      Permettrait de rduire l’utilisation des corticoides dans les formes refractaires:
      – Am J Gastroenterol 1990;85:717-721.
      Autres rfrences :
      – Gastroenterol Clin North Am 1989;18:57-72.
      – Ann Intern Med 1989;111:641-649.
      – Am J Gastroenterol 1996;91:1689-1690.
      – Am J Gastroenterol 1996;91:1711-1714.
    6. PURPURA THROMBOPENIQUE IDIOPATHIQUE ( confirmer)

    1. ANOREXIE (CERTAIN FREQUENT)
    2. NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
      Surtout au dbut du traitement :
      – Ann Intern Med 1989;111:641-649.
    3. VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
    4. STOMATITE (CERTAIN RARE)
    5. DIARRHEE (CERTAIN RARE)
    6. ANEMIE MEGALOBLASTIQUE (CERTAIN )
      Blocage du mtabolisme de l’ADN.
    7. ANEMIE MACROCYTAIRE (CERTAIN RARE)
      Mgaloblastome mdullaire.
    8. LEUCOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
      Grave dans 2 % des cas, rversible l’arrt du traitement :
      – Ann Intern Med 1989;111:641-649.
    9. THROMBOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
      Deux cas associant neutropnie et thrombopnie chez des enfants prsentant un dficit congnital en thiopurine mthyltransfrase (enzyme du mtabolisme de la mercaptopurine). Ncessit de rduire la posologie 25% de la dose habituelle :
      – Arch Dis Child 1993;69:577-579.
    10. INSUFFISANCE MEDULLAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      Serait favorise par un dficit gntique en thiopurine mthyltransfrase :
      – Ann Intern Med 1997;126:608.
    11. ALOPECIE (CERTAIN TRES RARE)
    12. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN RARE)
      D’origine allergique dans 2 % des cas :
      – Ann Intern Med 1989;111:641-649.
    13. ERYTHEME (CERTAIN TRES RARE)
      Erythme palmo-plantaire, rversible l’arrt du traitement :
      – Arch Dermatol 1986;122:1413-1414. (un cas)
    14. URICEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
    15. CRISE DE GOUTTE (CERTAIN FREQUENT)
    16. PHOTOSENSIBILISATION (CERTAIN )
    17. HYPERSENSIBILITE (A CONFIRMER )
      Un cas rapport avec dsensibilisation efficace chez un sujet atteint de maladie de Crohn :
      – Am J Gastroenterol 2000;95;1383-1384.
    18. ICTERE (CERTAIN FREQUENT)
    19. BILIRUBINEMIE CONJUGUEE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
    20. TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
    21. HEPATITE (CERTAIN )
      Un cas sur 396 sujets :
      – Ann Intern Med 1989;111:641-649.
    22. PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
    23. HEPATITE CYTOLYTIQUE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      Toxicit lie la dose.

    24. HEPATITE MIXTE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      Toxicit lie la dose.

    25. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
    26. ICTERE GRAVE (CERTAIN TRES RARE)
    27. AMYLASEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
    28. PANCREATITE AIGUE (CERTAIN RARE)
      Douze cas :
      – Gastroenterology 1986;91:982-986.
      Apparat en gnral au cours du premier mois de traitement :
      – Ann Intern Med 1989;111:641-649.
      Un cas aprs quelques jours de traitement :
      – J Clin Gastroenterol 1989;11:679-681.
    29. INSUFFISANCE RENALE (CERTAIN TRES RARE)
      – Pathol Biol 1986;34:1013-1028.
    30. CRISTALLURIE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      FORTES DOSES
    31. HEMATURIE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      FORTES DOSES
    32. HYPERTENSION PORTALE (CERTAIN )
      – N Engl J Med 1968;279:303.
    33. STERILITE MASCULINE (CERTAIN )
      Rversible :
      – Concours Med 1980;102:1591.
    34. RESISTANCE AUX INFECTIONS(DIMINUTION) (CERTAIN RARE)
      Bactriennes ou virales, elles seraient prsentes dans 7,4% des cas :
      – Ann Intern Med 1989;111,641-649.
    35. PNEUMONIE INTERSTITIELLE (A CONFIRMER )
      – Am J Med 1980;68:259.
    36. PNEUMONIE (A CONFIRMER )
      Un cas fatal par Pneumocystis carinii au cours du traitement d’une rectocolite hmorragique :
      – Am J Gastroenterol 1997;92:1558-1560.
    37. LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas:
      – Dig Dis Sci 1998;43:1791-1793.
    38. ZONA (A CONFIRMER )
      Etude chez 550 malades atteitns de maladie de Crohn et traits par 6MP: survenue d’un zona chez 12 patients, gurison sans squelles dans tous les cas:
      – Am J Gastroenterol 1999;94:424-426.

    1. FOETOPATHIE CHEZ L’HOMME
      – Postgrad Med J 1973;49:211.
      Etude rtrospective des complictions embryofoetales chez des enfants dont le pre tait trait par 6-MP pour une maladie inflammatoire intestinale chronique au moment de la conception. Augmentation du risque d’avortement ou de malformations :
      – Am J Gastroenterol 2000;95:684-688.
    2. RISQUE TERATOGENE DISCUTE CHEZ L’HOMME
      Absence d’anomalies congnitales chez 3 enfants dont les mres avaient t traites pendant leur grossesse :
      – Ann Intern Med 1989;111:641-649.

    1. NON

    1. DEFICIT EN THIOPURINE METHYLTRANSFERASE
      Ncessit de rduire la posologie 25% de la dose habituelle :
      – Arch Dis Child 1993;69:577-579.

    1. GROSSESSE
    2. LEUCOPENIE
    3. THROMBOPENIE
    4. APLASIE MEDULLAIRE
    5. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
    6. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    – 2 – INTRAVEINEUSE

    Posologie et mode d’administration

    Doses usuelles.
    *Par voie buccale (la plus habituelle) :
    Adultes : cent milligrammes par mtre carr et par jour.
    Enfants : cinquante quatre-vingt dix milligrammes par mtre carr et par jour
    *Par voie intraveineuse : mille milligrammes par mtre carr
    et par jour (1000mg/m2/j) pendant 5 jours :
    – Cancer Treat Rep 1978;62:1229-1231.
    .
    Surveillance clinique gnrale rigoureuse, hmatologique en particulier.
    En cas d’administration concomittante d’allopurinol, la mercaptopurine doit tre rduite au
    tiers ou au quart du dosage habituel.
    Pas de rduction des doses en cas d’insuffisance rnale.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    20
    à 45
    minute(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie rnale

    – 3 –
    REPARTITION
    20
    %
    lien protines plasmatiques

    Absorption
    Biodisponibilit orale faible et variable :
    – N Engl J Med 1983;308:1005-1009.
    Les aliments et le cotrimoxazole diminuent son absorption :
    – Cancer Chemother Pharmacol 1986;16:81-84.
    – Cancer Chemother Pharmacol 1986;18:90-91.

    Répartition
    Liaisons proteines plasmatiques : 20%.
    Diffuse dans le LCR.

    Demi-Vie
    La demi-vie se situe entre 20 et 45 minutes aprs administration par voie IV.

    Métabolisme
    Oxydation par la xanthine oxydase pour donner la 6 thioxanthine et l’acide 6 thiourique inactifs.
    Mthylation pour donner le 6 mthyl MP nuclotide.
    Formation de 6 MP ribose phosphate qui s’incorpore dans les acides nucliques ou qui forme le 6MP
    riboside aprs action d’une phosphatase.
    Etude de la pharmacocintique et de la pharmacognomique du mtabolisme de la mercaptopurine chez des malades atteints de maladie de Crohn ou de rectocolite hmorragique. Elle permettrait d’identifier les malades
    prsentant un risque de toxicit :
    – Gastroenterology 2000 118:705-713.

    Elimination
    *Voie rnale : excrtion rapide dans les urines sous forme d’acide thiourique, de sulfate et d’autres drivs ; 8 % sont limins sous forme inchange.

    Bibliographie

    – Lancet 1971;1:1268.
    – Rev Prat 1969;19,27:3915-3923.
    – Eur J Clin Pharmacol 1992;43:329-339. (REVUE GENERALE)*
    – Dossier du CNHIM 2001;22:257

    Spécialités

    Pour rechercher les spcialits contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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