COLCHICINE

COLCHICINE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 25/4/2001
Etat : valide

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    (TETRAMETHOXY-1,2,3,10 OXO-9 TETRAHYDRO-5,6,7,9 BENZO(A) HEPTALENYL-7)-2 ACETAMIDE

    Ensemble des dénominations


    CAS : 64-86-8
    autre dnomination : COLCHICINE CRISTALLISEE

    bordereau : 805

    Classes Chimiques


    Regime : liste I

    1. ANTIINFLAMMATOIRE (principale certaine)
    2. ANTIMITOTIQUE (secondaire certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Fixation sur les microtubules cellulaires.
      Bloque la division cellulaire la prophase et la mtaphase, empchant la formation des fibres fusoriales et la sparation des chromosomes accols au niveau de la plaque quatoriale.
      Bloque la phagocytose des polynuclaires, inhibe le chimiotactisme des polynuclaires.
      L’effet hpatoprotecteur pourrait tre du une diminution de la mort cellulaire par apoptose mettant en jeu la voie Fas :
      – J Clin Invest 2000:105:329-339.

    1. ANTIGOUTTEUX (principal)
    2. ANTIINFLAMMATOIRE (principal)

    1. GOUTTE(TRAITEMENT DE LA CRISE) (principale)
      Permet une gurison en quelques jours de l’accs goutteux.
    2. GOUTTE(PREVENTION) (principale)
      En particulier traitement prventif des crises de goutte lies au traitement par les hypo-uricmiants.
    3. FIEVRE FAMILIALE MEDITERRANEENNE (principale)
      La colchicothrapie continue permettant la prvention et le traitement de accs douloureux et la prvention de l’amylose rnale :
      – N Engl J Med 1986;314:1001-1005.
      – Concours Med 1987;109-110.
    4. CHONDROCALCINOSE (secondaire)
      Traitement de la crise aigu de pseudo-goutte.
    5. MALADIE DE BEHCET (secondaire)
      – Lancet 1977;2:1037.
      – Br J Dermatol 1981;67:69.
      L’association interfron alfa 2B, colchicine et benzathine -pnicilline serait plus efficace que cette denire seule pour prvenir les rcidives. Elle rduit notamment la frquence des complications oculaires :
      – Lancet 2000;355:605-609.
    6. SCLERODERMIE (secondaire)
      Effet essentiellement sur la sclrose cutane :
      – J Rheumatol 1979;6:705-712.
    7. MUCOVISCIDOSE ( confirmer)
      Amlioration de certaines preuves respiratoires (volume d’expiration force = FEV1). 8 malades tudis :
      – Mediators Inflamm 1999;8:13-15.
    8. PERICARDITE RECURRENTE (secondaire)
      Efficace dans les pricardites rcidivantes :
      – Circulation 1990;82:1505-1506.
      – Circulation 1990;82:1117-1120.
      – Sem Hop Paris 1992;68:502-506.
      – Eur Heart J 1994;15:120-124.
    9. APHTOSE ( confirmer)
      Aphtose vulgaire rcidivante :
      – Presse Med 1982;11:3799.
    10. ERYTHEME NOUEUX ( confirmer)
      – Presse Med 1984;13:11.
    11. PSORIASIS ( confirmer)
      Traitement par voie locale :
      – JAMA 1975;231:425.
    12. RHUMATISME PSORIASIQUE ( confirmer)
      – Sem Hop Paris 1991;67:1028-1036.
    13. MALADIE DE PAGET ( confirmer)
      – Clin Rheumatol 1985;4:365-366.
    14. MALADIE DE LA PEYRONIE ( confirmer)
      – Urology 1994;44:291-295.
    15. CIRRHOSE BILIAIRE PRIMITIVE (secondaire)
      Essai control :
      – N Engl J Med 1986;315:1448-1454.
      Essai control :
      – J Hepatol 1987;5:1-7.
      En association avec l’acide ursodoxycholique (essai randomis positif) :
      – Hepatology 1996;24:1098-1103.
      Dans un essai randomis, mthotrexate et colchicine amliorent les symptmes cliniques et biologiques. L’amlioration serait plus importante avec le mthotrexate :
      – Gastroenterology 1999;117:1173-1180.
      Essai randomis vs placebo chez des malades symptomatiques traits par l’acide ursodeoxycholique. Ralentissement faible mais significatif de la progression de la maladie:
      – Aliment Pharmacol Ther 2000;14:1645-1652
    16. CHOLANGITE SCLEROSANTE PRIMITIVE ( confirmer)
      Serait inefficace (essai randomis ngatif) :
      – Gastroenterology 1995;108:1199-1203.
    17. CIRRHOSE ALCOOLIQUE ( confirmer)
      – N Engl J Med 1988;318:1709-1713.
    18. HEPATITE ALCOOLIQUE ( confirmer)
      Efficacit controverse :
      – Gastroenterol Clin Biol 1989;13:551-555.
    19. HEPATITE CHRONIQUE A VIRUS B ( confirmer)
      Trs discut, essai randomis ngatif :
      – J Hepatol 1994;21:872-877.
      L’administration de colchicine sur une longue priode pourrait rduire le risque d’volution vers la cirrhose :
      – Aliment Pharmacol Ther 1996;10:961-966.
      Etude pilote chez 9 malades suggrant l’existence d’un activit antivirale:
      – Aliment Pharmacol Therap 1998;12:653-656.
    20. HEPATITE CHRONIQUE A VIRUS C (information ngative)
      Essai randomis chez des malades tous traits par interfron alfa. L’association la colchicine diminue l’effet de l’interfron :
      – Aliment Pharmacol Ther 2000;14:1459-1467.
    21. CIRRHOSE HEPATIQUE ( confirmer)
      Chez l’enfant :
      – Am J Gastroenterol 1996;91:179-180.
    22. PYODERMA GANGRENOSUM ( confirmer)
      Deux cas de rgression dcrits chez des patients atteints de maladie de Crohn :
      – Lancet 1995;345:1057-1058.
      3 cas cits d’amlioration importante sous colchicine:
      – Lancet 1998;351:1134-1135.
    23. AMYLOSE ( confirmer)
      En cas d’amylose secondaire, effet favorable chez deux patients atteints de mucoviscidose dans le traitement d’une nphropathie amylode :
      – Lancet 1995;345:1178-1179.
      Particulirement efficace dans la prvention de l’amylose asocie une fivre mditerranenne familiale
    24. PNEUMONIE INTERSTITIELLE ( confirmer)
      Serait aussi efficace et moins toxique que la prednisone (tude comparative non randomise) :
      – Mayo Clin Proc 1997;72:201-209.

    1. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
      Raction d’hypersensibilit type d’rythme morbiliforme.
    2. URTICAIRE (CERTAIN TRES RARE)
    3. ALOPECIE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      TRAITEMENT PROLONGE

      Rversible l’arrt du traitement.

    4. PURPURA (CERTAIN TRES RARE)
      Vasculaire ou thrombopnique.
      Un cas dcrit:
      – Thrapie 2001;56:63-65
    5. STOMATITE (CERTAIN TRES RARE)
    6. ANOREXIE (CERTAIN TRES RARE)
    7. NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
    8. VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
    9. DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
    10. DIARRHEE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES

      Parfois svre, avec tnsme, dshydratation et hypovolmie. Peut rgresser la rduction de la posologie ou lors de l’adjonction d’un traitement anti-diarrhique.

    11. STEATORRHEE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      – Am J Med 1979;67:1066.

    12. MALABSORPTION (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      En particulier malabsorption de la vitamine B12 :
      – Am J Med 1979;67:1066.

    13. HEMORRAGIE DIGESTIVE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
    14. LEUCOPENIE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      TRAITEMENT PROLONGE
    15. NEUTROPENIE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      TRAITEMENT PROLONGE

      Un cas aprs traitement standard:
      – Ann Pharmacother 2001;35:192-195

    16. AGRANULOCYTOSE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      TRAITEMENT PROLONGE
    17. THROMBOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      TRAITEMENT PROLONGE
    18. ANEMIE MEGALOBLASTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      TRAITEMENT PROLONGE
    19. APLASIE MEDULLAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      TRAITEMENT PROLONGE
    20. AZOOSPERMIE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      Oligospermie ou azoospermie, rversible l’arrt du traitement.

    21. DOULEUR MUSCULAIRE (CERTAIN RARE)
      – Presse Med 1989;18:1256.
    22. FAIBLESSE MUSCULAIRE (CERTAIN RARE)
      – Presse Med 1989;18:1256.
      Un cas de faiblesse musculaire gnralise aprs une semaine de traitement, due une atteinte musculaire et axonale, lentement rversible l’arrt du traitement :
      – Arthritis Rheum 1992;35:1535-1536.
    23. CPK(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
      – Presse Med 1989;18:1256.
    24. SYNDROME DE LYELL (A CONFIRMER )
      – Br J Dermatol 1967;79:662.

    1. TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
      Inhibition directe de l’pithlium germinal avec, chez le Rat, arrt de la spermatognse et atrophie testiculaire. Embryotoxique chez le Rat, le Lapin et la Souris.
    2. TERATOGENE CHEZ L’HOMME
      L’effet tratogne est discut :
      – Ann Md Interne 1981;132:493-495.
      L’arrt de la colchicine pendant la gestation peut ne pas constituer une obligation si une amniocentse et un caryotype sont pratiqus :
      – Br J Obst Gyn 1987;94:1186-1191.
      Absence d’anomalie fotale la suite de 221 grossesses chez des femmes traites pour une fivre mditerranenne familiale :
      – Am J Reprod Immunol 1992;28:245-246.
    3. NON MUTAGENE
      – Am J Med Sci 1977;274:147-152.

    1. NON

    1. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
      Risque d’accumulation de la colchicine :
      – Scand J Gastroenterol 1994;29:346-351.
    2. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE
      La dose cumule ne devrait pas dpasser 3 mg :
      – Prescriber Update 1998;17:9-11.
      Entrane un risque de surdosage, pouvant conduire des complications mortelles, notamment hmatologiques. Rduire la posologie :
      – Prescrire 2000;20:205.
    3. TROUBLES DIGESTIFS
    4. SUJET AGE
    5. MYASTHENIE
      Risque d’aggravation.
    6. DEFICIT EN G6PD
      Risque d’anmie hmolytique :
      – N Engl J Med 1991;324:169-174.
    7. CHOLESTASE
      Dans le cas d’une cholestase importante car risque d’accumulation de la colchicine :
      – Scand J Gastroenterol 1994;29:346-351.

    1. GROSSESSE
      L’effet tratogne chez l’homme est discut :
      – Ann Med Interne 1981;132:493-495.
    2. ALLAITEMENT
    3. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
    4. ENFANT DE MOINS DE 15 ANS

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    – 2 – INTRAVEINEUSE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle chez l’adulte :

    – dans la crise de goutte :
    * voie orale : 3 4 mg par jour en 3 ou 4 prises le premier jour; 2 mg par jour les 2 jours suivants, puis 1 mg par jour.
    * voie intraveineuse (en milieu hospitalier)
    Dose initiale : 2 3
    mg, ventuellement suivis de 0,5 mg 6 heures aprs, puis le deuxime jour 1,5 mg, et ensuite relais par la colchicine per os.
    Dans tous les cas : ne jamais dpasser 4 mg par jour.
    Associer ventuellement un antidiarrhique.

    – dans le traitement
    prophylactique et la couverture d’un traitement hypouricmiant : 0,5 1 mg par jour par voie orale.

    – dans la maladie priodique : 1 mg par jour en 1 ou 2 prises.

    – dans la sclrodermie : 1 mg par jour.

    Surveillance du traitement :
    Diminuer les
    doses en cas d’insuffisance hpatique ou rnale. Mesurer la clearance de la cratinine avant le traitement;
    Arrter le traitement en cas de diarrhe svre.
    Surveiller la numration formule sanguine en cas de traitement prolong.
    Si dsir de
    procration, interrompre le traitement 3 mois avant,(cependant ce sujet les avis sont divergents, la tratognicit n’est pas tablie).

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    0.50
    heure(s)

    – 2 –
    REPARTITION
    lait

    – 3 –
    ELIMINATION
    voie fcale

    – 4 –
    ELIMINATION
    voie rnale

    Absorption
    Bonne rsorption par le tube digestif; subit un cycle entro-hpatique, pic plasmatique en 30 mn 2h.

    Répartition
    Passe dans le lait.
    Se fixe sur les tissus, principalement sur la muqueuse intestinale, le foie, la rate. Ne se fixe pas sur le myocarde, le cerveau, le poumon, les muscles squelettiques.
    Passe la barrire placentaire.
    Passe dans le lait.

    Demi-Vie
    30 mn.

    Métabolisme
    Mtabolis par le foie.

    Elimination
    Voie fcale:
    60 80%.
    voie rnale:
    10 20%.

    Bibliographie

    – Rev Prat 1983;33:3193-3197.
    – Lettre Medicale 1990; n 123.
    – Semin Arthrit Rheum 1998;28:48-59.

    Spécialités

    Pour rechercher les spcialits contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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