METHADONE CHLORHYDRATE

METHADONE CHLORHYDRATE

Introduction dans BIAM : 27/8/1992
Dernière mise à jour : 26/4/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    chlorhydrate de 6-diméthylamino-4,4-diphénylheptan-3-one

    Ensemble des dénominations

    BANM : METHADONE HYDROCHLORIDE

    CAS : 125-56-4 (+/-)

    CAS : 1095-90-5

    autre dénomination : AMIDINE CHLORHYDRATE

    autre dénomination : AMIDONE CHLORHYDRATE

    autre dénomination : PHENADONE CHLORHYDRATE

    bordereau : 2879

    rINNM : METHADONE HYDROCHLORIDE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : METHADONE

    Regime : stupéfiants
    Remarque sur le regime : Durée maximale de prescription = 14 jours (JO 16/02/2000).

    1. ANALGESIQUE (principale certaine)
    2. ANALGESIQUE CENTRAL (principale certaine)
    3. ANTITUSSIF (secondaire certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Agoniste des récepteurs mu.
      Activité analgésique et dépressive respiratoire proche de la morphine, mais activités sédative, euphorisante et constipante plus faibles.

    1. ANTALGIQUE (principal)
    2. ANTAGONISTE DES OPIACES (principal)
    3. ANTITUSSIF (accessoire)
      – Pharm Hospit 1993;28:7-12.

    1. DOULEUR CHRONIQUE (principale)
    2. DOULEUR DES CANCEREUX (à confirmer)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE ORALE

      Nécessité d’adaptation soigneuse et individuelle de la posologie de la méthadone par voie orale lorsque ce traitement remplace la morphine par voie orale (étude rétrospective) :
      – Cancer 1998;82:1167-1173.

    3. SEVRAGE DES OPIACES (principale)
      Notamment utilisée dans les toxicomanies à l’héroïne :
      – Ann Intern Med 1993;119:23-27.
      – Br Med J 1994;309:997-1001.
      – Med Hyg 1995;53471-480.
      – Sem Hop Paris 1996;72:5-10.
      Etude chez 400 sujets :
      – Therapie 1995;50:537-542.
      Etude de la prescription en 1995 au Royaume Uni :
      – BMJ 1996;312:270-272.
      Analyse des facteurs pharmacologiques du traitement :
      – Lettre du Pharmacologue 1996;10:158-162.
      Revue de cette indication:
      – Mt Sinai J Med 2000;67:347-364
      Les fortes doses (60 à1oo mg)sont plus efficaces que les faibles
      doses (20 mg)
      – N Engl J Med 2000;343:1290-1297
    4. CEPHALEE (à confirmer)
      Dans les céphalées chroniques réfractaires :
      – Headache Quarterly 1996;7:39-42.
    5. TOUX (à confirmer)
      Toux rebelles, après échec de la codéine :
      – Pharm Hospit 1993;28:7-12.

    1. VERTIGE (CERTAIN RARE)
    2. SOMNOLENCE (CERTAIN RARE)
    3. HYPERSUDATION (CERTAIN RARE)
    4. CONSTIPATION (CERTAIN FREQUENT)
    5. NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
    6. VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
    7. PRURIT (CERTAIN RARE)
    8. DEPRESSION RESPIRATOIRE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTE DOSE
    9. SYNDROME DE SEVRAGE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      ARRET BRUTAL DU TRAITEMENT
    10. IMPUISSANCE (CERTAIN FREQUENT)
    11. OEDEME PERIPHERIQUE (CERTAIN TRES RARE)
    12. OEDEME PULMONAIRE (CERTAIN TRES RARE)
    13. GYNECOMASTIE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
    14. PROLACTINEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    15. LYMPHOCYTOSE (CERTAIN )
    16. RHABDOMYOLYSE (A CONFIRMER )
      Un cas avec insuffisance rénale à la suite de 30 mg IV :
      – Nephron 1992;62:362.
    17. TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
      Trois cas rapportés.

    1. INFORMATION MANQUANTE DANS L’ESPECE HUMAINE
    2. SYNDROME DE SEVRAGE NEONATAL

    1. RISQUE MAJEUR

    1. INSUFFISANCE RENALE
      Réduire la posologie et espacer les prises en fonction de la clairance de la créatinine.
    2. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
      Réduire la posologie.
    3. SUJET AGE
      Réduire la posologie.
    4. SPORTIFS
      Substance interdite :
      – Journal Officiel du 7 Mars 2000.
    5. ALLAITEMENT
      Passe dans le lait maternel avec un rapport concentration dans le lait / concentration plasmatique de l’ordre de 83 % :
      – Am J Obstet Gynecol 1975;121:617-621.
      L’allaitement ne poserait pas de problème pour des posologies chez la mère inférieures ou égales à vingt milligrammes par jour :
      – Pediatrics 1983:73:375.
    6. GROSSESSE
      Traverse la barrière placentaire avec des concentrations dans le liquide amniotique comparables à celles du serum maternel.

    1. ACCOUCHEMENT
      Risque de dépression respiratoire néonatale.
    2. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE SEVERE
      Risque de dépression respiratoire.
    3. HYPERSENSIBILITE A CETTE SUBSTANCE

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    – 2 – SOUS-CUTANEE

    – 3 – INTRAVEINEUSE

    – 4 – EPIDURALE

    Posologie et mode d’administration

    Emploi strictement réservé à des services autorisés.

    Doses usuelles par jour :
    – comme analgésique, voie orale, intramusculaire ou sous-cutanée, chez l’adulte : quinze à quarante milligrammes par jour en 3 ou 4 prises.
    – dans le sevrage des
    héroïnomanes, voie orale : dix à cent milligrammes par jour en une ou plusieurs prises. Administration en présence d’un membre du corps médical.

    En cas :
    – d’insuffisance rénale : réduire la posologie et espacer les prises en fonction de la clairance
    de la créatinine,
    – d’insuffisance hépatique : augmentation de la demie-vie de la méthadone,
    – de patients agés : donner la plus petite dose possible cinq milligrammes trois fois par jour,
    – de traitement d’enfants : zéro virgule deux (0,2) milligrammes
    par kilogramme de poids et un maximum de dix miligrammestoutes les six heures.

    La méthadone administrée par voie sous-cutanée est environ deux fois plus efficace que par voie orale.

    Disponible à la PCH (flacons de 15 ml de sirop contenant 5, 10 ou 20
    mg de méthadone) :
    – Pharm Hospit 1993;28:7-12.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    METABOLISME
    foie

    – 2 –
    DEMI VIE
    13
    à 55
    heure(s)

    – 3 –
    ELIMINATION
    voie fécale

    – 4 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 5 –
    ABSORPTION
    70
    %
    taux plasmatique maximum

    – 6 –
    REPARTITION
    71
    à 87
    %
    lien protéines plasmatiques

    – 7 –
    ABSORPTION
    1
    à 5
    heure(s)
    taux plasmatique maximum

    Absorption
    Biodisponibilité par voie orale voisine de 70%.
    Pic plasmatique 1 à 5 heures après prise orale.
    Pic dans le cerveau 1 à 2 heures après injection sous-cutanée ou intramusculaire, corrélé avec la durée et l’intensité de l’analgésie.

    Répartition
    Importante fixation tissulaire différente selon les organes (moindre dans le cerveau et le sang, plus importante dans le rein, le foie le poumon et la rate).
    Franchit la barrière placentaire avec des concentrations dans le liquide amniotique comparables
    à celles du serum maternel.
    Passe dans le lait maternel avec un rapport concentration dans le lait / concentration plasmatique de l’ordre de 83 %.
    Liaison aux protéines plasmatiques : 71 à 87 %, principalement aux alpha 1 glycoprotéines
    acides.
    Concentrations analgésiques voisines de 0.3 mcg/ml.

    Demi-Vie
    Elles est en moyenne de 25 heures avec une très importante variabilité inter-individuelle (13 à 55 heures).

    Métabolisme
    Métabolisée par le foie en dérivés N-déméthylés pour former des pyrrolidines et de la pyrroline.
    La méthadone est métabolisée quatre fois plus rapidement après administration orale qu’après administration intramusculaire.

    Elimination
    (VOIE RENALE)
    Sous forme inchangée et sous forme métabolisée.
    L’excrétion rénale est augmentée par l’acidification des urines.
    Excrétion rénale de 40 % lors d’une administration chronique et de 19 % lors d’une administration aiguë.
    (VOIE FECALE)
    Sous
    forme métabolisée.

    Bibliographie

    – N Engl J Med 1990;323:844-848. (CREATION)
    – Clin Pharm Ther 1987;41:392-401. (CREATION)
    – Clin Pharm Ther 1988;43:623-629. (CREATION)
    – Clin Pharm Ther 1990;47:565-577. (CREATION)
    – Pharm Hospit 1993;28:7-12.
    – CNS Drug 1996;6:440-449. (Revue
    générale)
    – Presse Med 1999;28:1381-1384. (Interactions)

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr


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