SPARFLOXACINE
SPARFLOXACINE
Introduction dans BIAM : 7/9/1994
Dernière mise à jour : 12/4/2000
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
acide 5-amino-1-cyclopropyl-7-(cis-3,5-diméthyl-1- pipérazinyl)-6,8-difluoro-1,4-dihydro-4-oxo-3-quinolinecarboxyliqueEnsemble des dénominations
BAN : SPARFLOXACIN
CAS : 110871-86-8
DCF : SPARFLOXACINE
DCIR : SPARFLOXACINE
USAN : SPARFLOXACIN
bordereau : 2968
code expérimentation : AT-4140
code expérimentation : CI-978
code expérimentation : PD-131501
code expérimentation : RP-64206
dci : sparfloxacine
rINN : SPARFLOXACINClasses Chimiques
Regime : liste I
Remarque sur le regime : J.O. – 07/12/1994.
- ANTIBACTERIEN (principale certaine)
* Espèces habituellement sensibles (CMI inférieure ou égale à 1 mg/l) :
– Streptococcus pneumoniae, y compris les souches de sensibilité diminuée aux bêta-lactamines et aux macrolides.
– Streptococcus A,C,G bêta-hémolytiques.
– Staphylococcus aureus sensible à la méticilline.
– Haemophilus influenzae, y compris les souches productrices de bêta-lactamases.
– Branhamella catarrhalis.
– Escherichia Coli.
– Klebsiella oxytoca.
– Proteus mirabilis.
– Proteus vulgaris.
– Enterobacter cloacae.
– Salmonella.
– Shigella.
– Yersinia.
– Morganella morganii.
– Pasteurella multocida.
– Campylobacter.
– Mycoplasma pneumoniae.
– Chlamydia psittaci et pneumoniae.
– Legionella.
– Rickettsia.
– Nesseria gonorrhoeae.
– Nesseria meningitidis.
– Chlamydia trachomatis.
– Mycoplasma homidis.
– Ureaplasma urealyticum.
* Espèces modérément sensibles (CMI égale à 2 mg/l) :
– Streptococcus du groupe B.
– Xanthomonas maltophilia.
– Helicobacter.
– Clostridium perfringens.
– Bacteroides fragilis.
* Espèces inconstamment sensibles :
– Enterococcus.
– Klebsiella pneumoniae.
– Providencia.
– Serratia.
– Proteus rettgeri.
– Acinetobacter lowffi.
– Citrobacter.
– Proteus aeruginosa,
– Mycobacteria
* Espèces habituellement résistantes (CMI supérieures à 2 mg/l) :
– Staphylococcus aureus résistant à la méticilline.
– Staphylococcus coagulase négative résistant à la méticilline.
– Acinetobacter baumanii.
– Listeria monocytogenes.
– Fusobacterium.
– Clostridium difficile.
Lorsque, pour une espèce donnée, la notion de sensibilité constante n’a pas été établie, seule une étude in vitro de la souche en cause permet de confirmer si elle est sensible, résistante ou intermédiaire.
Mécanismes d’action
- principal
Comme les autres quinolones, la sparfloxacine inhibe essentiellement la sous-unité A de l’ADN gyrase et bloque le processus d’enroulement et de désenroulement nécessaire à la réplication de l’ADN bactérien. L’inhibition de cet enzyme essentiel entraîne la lyse de la bactérie.
Molécule très lipophile, la sparfloxacine possède une excellente diffusion intrabactérienne.
La présence du groupe NH2 en C5 est la caractéristique structurale essentielle de la sparfloxacine. Ce groupement confère à la molécule 2 propriétés fondamentales :
– une activité augmentée in vitro sur les bactéries à Gram +, en particulier sur Streptococcus pneumoniae,
– une lipophilie importante qui facilite sa diffusion dans les bactéries et les cellules avec, en conséquence, une activité supérieure à celle des autres fluoroquinolones sur les germes à développement intracellulaire.
Le fluor en position 6 et le groupement cyclopropyl en position 1 explique l’activité de la sparfloxacine sur les bacilles à Gram -.
L’orientation dans l’espace du groupement pipérazine diméthylé en position 7 empêche la fixation de la molécule sur les cytochromes hépatiques. La sparfloxacine n’a donc pas d’interaction avec le cytochrome P450 et n’interagit pas avec la théophylline.
- ANTIBIOTIQUE (principal)
- PNEUMONIE BACTERIENNE (principale)
Pneumopathies aiguës communautaires présumées bactériennes pneumococciques et non pneumococciques. - BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE (principale)
En cas de surinfection. - SINUSITE AIGUE (principale)
Sinusite aiguë purulente. - GONOCOCCIE (secondaire)
En dose unique :
– Drugs 1995;49,Suppl2:115-122.
- NAUSEE (CERTAIN RARE)
Surviennent dans les 48 heures après le début du traitement. - VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
Surviennent dans les 48 heures après le début du traitement. - DIARRHEE (CERTAIN RARE)
Surviennent dans les 48 heures après le début du traitement. - CEPHALEE (CERTAIN RARE)
Ne surviennent généralement qu’en début de traitement. - INSOMNIE (CERTAIN RARE)
Les troubles du sommeil ou les insomnies ne surviennent généralement qu’en début de traitement. - RASH (CERTAIN RARE)
- PHOTOSENSIBILISATION (CERTAIN RARE)
Une enquête de pharmacovigilance met en évidence des cas de phototoxicité, avec erythème prédominant sur les parties découvertes pouvant aller jusqu’à des brûlures du deuxième degré :La phototoxicité serait plus fréque te que celle des autres fluoroquinolones
– Courrier Laboratoire (SPECIA) 29/05/1995. - QT(ALLONGEMENT) (CERTAIN RARE)
- TENDINITE (A CONFIRMER )
Risque de rupture du tendon d’Achille par analogie avec les autres quinolones.
- TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
Au cours des études de reproduction des anomalies à type de communication interventriculaire ont été observées chez le jeune rat mais n’ont pas été retrouvées chez le jeune singe. - TOXICITE PERINATALE CHEZ L’ANIMAL
Atteinte cartilagineuse en cas d’exposition post-natale. - INFORMATION MANQUANTE DANS L’ESPECE HUMAINE
Pas d’augmentation apparente des risques dans l’espèce humaine, mais prudence en raison de l’effet tératogène chez l’animal et des atteintes cartilagineuses après exposition en post-natal chez l’animal (chez l’homme, risque théorique, aucun cas n’a été observé:
Prescrire 1998;18:530-534.
- DEPLETION POTASSIQUE
Correction avant d’administrer le traitement. - INSUFFISANCE RENALE SEVERE
Réduire la posologie. - EXPOSITION AU SOLEIL
Une enquête de pharmacovigilance met en évidence des cas de phototoxicité, avec erythème prédominant sur les parties découvertes pouvant aller jusqu’à des brûlures du deuxième degré; par conséquent, toute exposition au soleil et aux U.V. est proscrite pendant le traitement et jusqu’à trois jours après la fin :
– Courrier Laboratoire (SPECIA) 29/05/1995.
- HYPERSENSIBILITE A CETTE SUBSTANCE
- HYPERSENSIBILITE AUX QUINOLONES
- GROSSESSE
En l’absence de données cliniques suffisantes. - ALLAITEMENT
En l’absence de données cliniques suffisantes. - ENFANT
Enfant jusqu’à la fin de la croissance. - DEFICIT EN G6PD
- ANTECEDENTS DE TENDINOPATHIE
Avec une fluoroquinolone.
Voies d’administration
Posologie et mode d’administration
Doses usuelles par voie orale chez l’adulte : Quatre cents milligrammes (400 mg/j) le premier jour en une prise le matin, puis deux cents milligrammes par jour (200 mg/j) en une prise quotidienne. La durée du traitement d’entretien est de 10 jours pour
les infections respiratoires basses et de 4 jours pour les sinusites.
Chez l’insuffisant rénal sévère : Quatre cents milligrammes (400 mg/j) le premier jour, puis deux cents milligrammes (200 mg) le troisième jour, puis deux cents milligrammes (200 mg)
toutes les 48 heures.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
REPARTITION
45
%
lien protéines plasmatiques
– 2 –
DEMI VIE
20
heure(s)
– 3 –
ELIMINATION
33
%
voie fécale
– 4 –
ELIMINATION
66
%
voie rénale
– 5 –
ELIMINATION
10
à 20
voie biliaireAbsorption
Pic plasmatique voisin de 1,7 microgrammes par millilitre 3 à 5 heures après une prise orale de 400 milligrammes. La résorption n’est pas modifiée par la prise de nourriture.
L’état d’équilibre est atteint dès le premier jour grâce à une dose de charge
initiale double de la dose quotidienne.
Répartition
Les concentrations restent pendant plus de 24 heures supérieures aux CMI de la majorité des germes pathogènes sensibles.
Bonne diffusion tissulaire.
Liaison aux protéines plasmatiques limitée : 45%.
Demi-Vie
Longue demi-vie d’élimination plasmatique : 20 heures (comparable à son métabolite).
Chez l’insuffisant rénal sévère, la demi-vie d’élimination de la sparfloxacine est allongée (35 heures). La demi-vie n’est pas modifiée chez des sujets souffrant d’une
cirrhose.
Métabolisme
La sparfloxacine est métabolisée au niveau hépatique par un mécanisme de glycuroconjugaison en acylglucuronide, métabolite inactif.
Le métabolisme est indépendant du système d’oxydation des cytochromes, en particulier du cytochrome P450.
Elimination
(VOIE FECALE)
Environ 66 % de la dose administrée sont excrétés dans les fèces sous forme inchangée.
(VOIE RENALE)
Environ 33 % de la dose administrée sont excrétés dans les urines dont 2/3 sous forme conjuguée.
Bibliographie
– Brochure produit ZAGAM 1994, Rhône-Poulenc Rorer SPECIA. (CREATION)
– Drugs 1996;52,Suppl2:numéro spécial. (Bons et mauvais usages des quinolones)*
– Drugs 1997;53:700-725.
– Presse Med 1997;26:577-582.
– Medical letter (Ed française) 1997;19:49-51.
–
Drugs 1999;58(Suppl 2):1-419
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
- ANTIBACTERIEN (principale certaine)