CHLORAMPHENICOL
CHLORAMPHENICOL
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 25/9/2000
Etat : valide
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
D(-)-THREO DICHLORO-2,2 N-HYDROXY-2 HYDROXYMETHYL-1(NITRO-4 PHENYL)-2 ETHYL ACETAMIDEEnsemble des dénominations
DCF : CHLORAMPHENICOL
DCIR : CHLORAMPHENICOL
autre dnomination : CHLOROMYCETINE
autre dnomination : D(-)CHLORAMPHENICOL
autre dnomination : L-CHLORAMPHENICOL
autre dnomination : LEVOMYCETIN
bordereau : 1241
liste OMS : liste 1
sel ou driv : CHLORAMPHENICOL HEMISUCCINATE SODIQUE
sel ou driv : CHLORAMPHENICOL PALMITATE
sel ou driv : CHLORAMPHENICOL STEARATE
sel ou driv : THIAMPHENICOLClasses Chimiques
Molécule(s) de base : CHLORAMPHENICOL
- ANTIBIOTIQUE (principale certaine)
Spectre antibactrien dtermin par la commission d’AMM:
*Espces habituellement sensibles:
Streptocoques (groupes A et B), Streptococcus pneumoniae (pneumocoque), Neisseria gonorrheae (gonocoque), Neisseria meningitis (mningocoque), Bacillus subtilis, corynebacterium, erysipelothrix, listeria; salmonella, shigella, brucella, pasteurella, haemophilus, campylobacter, vibrio; anarobies (bacterodes, clostridium,fusobacterium, aeromonas), rickettsies, mycoplasma, chlamydiae.
*Espces inconstamment sensibles:
Staphylocoques, entrocoques, colibacilles, klebsiella, proteus.
*Espces rsistantes:
Serratia, marcesceus, providencia, acinetobacter, pseudomonas. - ANTIBACTERIEN (principale certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Action bactriostatique.Inhibition de la synthse des protines mitochondriales par inhibition de la ribosomal peptidyl transferase.
Bloque la croissance du peptide sur le ribosome.
Rsistance extra-chromosomique par plasmide R chez les entrobactries, les bacilles Gram-, ou rsistance chromosomique ( pneumocoques).
Inactivation par les actyl-transfrases codes par un gne plasmidique.Peut tre inactive par une nitro rductase.
Le pourcentage de souches sensibles dans chaque espce est trs variable.
- ANTIBIOTIQUE (principal)
- ANTIBACTERIEN (principal)
- SEPTICEMIE A GERMES RESISTANTS AUX AUTRES ANTIBIOTIQUES (principale)
- INFECTION BRONCHOPULMONAIRE (principale)
Rsistantes aux autres antibiotiques: les indications doivent rester limintes aux infections pour lesquelles les bnfices attendus sont suprieurs la toxicit potentielle. - MENINGITE A GERMES RESISTANTS AUX AUTRES ANTIBIOTIQUES (principale)
Les indications doivent rester limites aux infections pour lesquelles les bnfices attendus sont suprieurs la toxicit potentielle. - MENINGITE PURULENTE (principale)
A pneumocoques et Haemophilus influenzae. - FIEVRE TYPHOIDE (principale)
- SALMONELLOSE (principale)
- RICKETTSIOSE (secondaire)
Doit tre limite aux infections pour lesquelles les bnfices attendus sont suprieurs la toxicit potentielle. - URETRITE (secondaire)
Urtrites gonococciques rsistantes d’autres antibiotiques. - BLEPHARITE (secondaire)
Utilisation en collyre. - CONJONCTIVITE FOLLICULAIRE (secondaire)
Utilisation en collyre. - CONJONCTIVITE BACTERIENNE (secondaire)
Utilisation en collyre.
- APLASIE MEDULLAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Irrversible et mortelle. Peut survenir mme aprs administration en collyre :
– Arch Intern Med 1980;140:574.
Un cas d’aplasie mdullaire mortelle chez une femme de 73 ans aprs application d’un collyre 0.5% et d’une pommade ophtalmique 1% :
– Am J Ophtalmol 1982;93:356.
Autres publications :
– Adv Drug Toxicol Rev 1993;12:83-95.
– Adv Drug Toxicol Rev 1993;12:96-106.
Vingt-trois cas de dyscrasie sanguine (aplasie mdullaire, anmie aplastique), aprs utilisation sous forme de collyre rapports aux USA en 1993; nombreux autres cas rapports depuis 1950; l’utilisation devrait tre restreinte aux infections ophtalmologiques rsistantes aux autres antibactriens :
– Br Med J 1995;310:1217-1218.
L’aplasie peut survenir plusieurs mois aprs l’arrt du traitement.
L’incidence d’aplasies lors de l’utilisation en collyre serait de 0,36 cas par million de semaines de traitement:
– Br J Clin Pharmacol 1998;46:181-184.
Environ 10 cas rapports lors de l’utilisation en collyre :
– Prescrire 2000;20:119-120. - INSUFFISANCE MEDULLAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Un cas de pancytopnie fatale dcrit aprs utilisation d’un collyre :
– Arch Intern Med 1980;140:576. - ANEMIE APLASTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Revue :
– Drug Saf 1992;7:167-169.
Vingt-trois cas de dyscrasie sanguine (aplasie mdullaire, anmie aplastique), aprs utilisation sous forme de collyre rapports aux USA en 1993; nombreux autres cas rapports depuis 1950; l’utilisation devrait tre restreinte aux infections ophtalmologiques rsistantes aux autres antibactriens :
– Br Med J 1995;310:1217-1218.
L’utilisation en collyre ne ferait pas courir de risque hmatologique (tude sur une trs large population):
– BMJ 1998;316:666 et 667. - ERYTHROBLASTOPENIE (CERTAIN )
Par inhibition de la synthse de la protine mitochondriale.
Rversible, lie la dose, si la concentration plasmatique est >25 microgrammes par ml.
– N Eng J Med 1965;272:1137-1142. - LEUCOPENIE (CERTAIN RARE)
- NEUTROPENIE (CERTAIN RARE)
- AGRANULOCYTOSE (CERTAIN TRES RARE)
Irrversible et mortelle. - THROMBOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
- PURPURA (CERTAIN TRES RARE)
- HEMOGLOBINURIE PAROXYSTIQUE NOCTURNE (CERTAIN TRES RARE)
- NAUSEE (CERTAIN TRES RARE)
- VOMISSEMENT (CERTAIN TRES RARE)
- STOMATITE (CERTAIN TRES RARE)
- GLOSSITE (CERTAIN TRES RARE)
- MYCOSE DIGESTIVE (CERTAIN TRES RARE)
- DIARRHEE (CERTAIN TRES RARE)
- ENTEROCOLITE DYSENTERIFORME (CERTAIN TRES RARE)
- RECTITE (A CONFIRMER )
En cas d’administration de suppositoires (sel de chloramphnicol non prcis) :
– Gastroenterol Clin Biol 1996;20:446-452. - CHOC ANAPHYLACTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
- COLLAPSUS CARDIOVASCULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
TRAITEMENT DE LA TYPHOIDE PAR DOSES MASSIVESPar choc endotoxinique.
- ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
- PRURIT (CERTAIN TRES RARE)
- POLYNEVRITE (CERTAIN TRES RARE)
- NEVRITE OPTIQUE RETROBULBAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
TRAITEMENT MUCOVISCIDOSE - PARALYSIE DE L’ACCOMMODATION (CERTAIN TRES RARE)
- CECITE (CERTAIN TRES RARE)
- TROUBLE DE LA COAGULATION (CERTAIN TRES RARE)
- HEMOLYSE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
DEFICIT EN G6PD
TRAITEMENT DE LA TYPHOIDE(DEFICIT EN G6PD) - FIEVRE (CERTAIN TRES RARE)
- SYNDROME GRIS (CERTAIN RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
PREMATURE
NOUVEAU-NE
GROSSESSE(DERNIERS JOURS)Si la concentration srique est > 75 mg/l.
- DEPRESSION (CERTAIN TRES RARE)
- CONFUSION MENTALE (CERTAIN TRES RARE)
- VERTIGE (CERTAIN TRES RARE)
- DOULEUR AU POINT D’INJECTION (CERTAIN FREQUENT)
- ENCEPHALOPATHIE (CERTAIN TRES RARE)
- ENCEPHALOPATHIE TOXIQUE (CERTAIN TRES RARE)
- DYSCHROMATOPSIE (CERTAIN )
- ACUITE AUDITIVE(DIMINUTION) (CERTAIN TRES RARE)
– J Laryngol Otol 1984;98:523. - EFFET ANTABUSE (CERTAIN )
- ALOPECIE (A CONFIRMER )
Observe chez l’enfant aprs administration prolonge et associ une dpression mdullaire, une perte de poids et un retard de croisance :
– Clin Pediatr 1977;16:64. - MYOCARDIOPATHIE (CERTAIN TRES RARE)
Avec altration de la fonction myocardique:
– J Pediatr 1987;103:487-490.
– J Pediatr 1981;98:828-830. - LEUCEMIE AIGUE (INFORMATION NEGATIVE )
L’utilisation locale de chloramphnicol n’augmenterait pas le risque de leucmie aigu chez l’adulte selon une tude pidmiologique sur 797 cas de leucmie aigu :
– Pharmacoepidemiol Drug Saf 2000;9:215-219.
- RISQUE TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
Quelques cas de malformations rapportes chez le rat trs fortes doses. - EMBRYOTOXICITE CHEZ L’ANIMAL
Se traduit principalement par un effet embryolthal. - NON TERATOGENE CHEZ L’HOMME
Les tudes pidmiologiques rtrospectives n’ont montr aucune augmentation significative du taux des malformations chez les enfants de mres traites. - TOXICITE PERINATALE
Risque d’apparition d’un ‘syndrome gris’ chez le nouveau-n lors de l’utilisation en fin de grossesse.
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
Allongement de la demi-vie plasmatique:
– Nouv presse med 1977;6:3209. - INSUFFISANCE RENALE
- ENFANT DE MOINS DE 30 MOIS
- DEFICIT EN G6PD
Risque d’anmie hmolytique :
– N Engl J Med 1991;324:169-174.
- APLASIE MEDULLAIRE
- HYPOPLASIE MEDULLAIRE
- ANEMIE APLASTIQUE
- THROMBOPENIE
- LEUCOPENIE APLASTIQUE
- SENSIBILISATION CONNUE
- PREMATURE
- NOUVEAU-NE
- INSUFFISANCE RENALE SEVERE
- GROSSESSE
Durant les derniers mois, risque de ‘Grey Syndrome’. - ALLAITEMENT
A proscrire en priode d’allaitement ou ncessitant de diffrerer celui-ci car risque d’ictre nuclaire si dficit en glucuronyl transfrase.
Risque d’aplasie mdullaire chez le nouveau-n
– N Engl J Med 2000;343:118-126
Voies d’administration
– 1 – ORALE
– 2 – INTRAMUSCULAIRE
– 3 – INTRAVEINEUSE
Posologie et mode d’administration
Dose usuelle par voie orale:
– chez l’adulte:
Deux trois grammes par jour en 4 prises.
– chez le nouveau-n et l’enfant :
Vingt cinq cinquante milligrammes par kilo e par jour en 4 prises.
Ncessit d’une surveillance des taux plasmatiques toutes les
48 heures.Dose usuelle par voie intramusculaire:
– chez l’adulte:
Un gramme un gramme et demi par jour en 2 ou 3 injections.
– chez l’enfant:
Vingt cinq cinquante milligrammes par kilo et par jour .Dose usuelle par voie rectale:
– chez
l’adulte:
Cinq cents mille cinq cents milligrammes par jour.Dose usuelle par voie intraveineuse:
– Chez le nouveau-n de moins de 7 jours:
Vingt cinq milligrammes par kilo et par jour en 2 injections.
– chez l’enfant entre 1 et 4
semaines:
Cinquante milligrammes par kilo et par jour en 2 injections.
– chez l’enfant de plus de 4 semaines:
Cinquante cent milligrammes par kilo et par jour en 4 injections.
L’utilisation chez le nouveau-n ne se fera que sous contrle strict des
taux sanguins, et surveillance rgulire de l’hemogramme.
Eviter toute administration prolonge ou rpte, en particulier chez l’enfant.
Dans la fivre typhode, la posologie doit toujours tre progressive au dbut du traitement.Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
2.50
heure(s)
– 2 –
ELIMINATION
voie rnale
– 3 –
ELIMINATION
voie biliaire
– 4 –
REPARTITION
laitAbsorption
Absorption rapide et complte: 90% de la dose administre.
Absorption intestinale importante par les chylifres.
Répartition
Voie orale:
Pic plasmatique en 2 heures, de 4 6 microgrammes par ml aprs prise de 500 mg.
Voie intramusculaire:
Pic plasmatique en 1 heure, voisin de 8 10 microgrammes par ml.
Voie rectale:
Rsorption du chloramphnicol relativement
satisfaisante.
Liaison aux protines sriques: 40 45%.
Bonne diffusion intra et extracellulaire.
Diffusion large dans l’organisme: sreuses, prostate, milieux oculaires.
Passe dans le lait: rapport lait/plasma voisin de 0,5.
Franchit la barrire
placentaire.
Concentration foetale: 30 80% de la concentration srique maternelle.
Diffusion dans le LCR : variable de 0 50% du taux srique; concentration dans la lymphe gale ou suprieure celle du serum.
Concentration urinaire : 10% de la
concentration active.
Cycle entro-hpatique.
Rapport bile/plasma=2.
Demi-Vie
2 h 50;
Comprise entre 1,6 et 3,3 heures pour la fraction libre.
Comprise entre 4 et 5 heures pour la fraction conjugue qui reprsente 10% du taux srique.
Allongement de la demi-vie plasmatique en cas d’insuffisance hpatocellulaire.
Trs grande
variation de la demi-vie chez l’enfant (de 0,8 17 heures); moyenne de 9 heures pour des enfants de moins de 10 ans et de 4 heures pour des enfants de plus de 10 ans;
Ncessit de surveiller les taux plasmatiques:
– J Ped 1980;96:119.
L’limination peut
tre retarde chez les nourrissons.
– J Antimicrob Agents 1983;12:629.
Métabolisme
Inactiv par le foie en driv glycuro-conjugu hydrosoluble.
Elimination
Voie rnale;
En 24 heures, 90% de la dose administre sont limins par l’urine dont 90% sous forme inactive.
Filtration glomrulaire pour la fractions libre, filtration et secrtion tubulaire pour la fraction conjugue.
Voie biliaire:
2,7% en 24
heures, aprs 3000 mg per os.
– Clin Pharmacokinet 1979;4:368.
Non dialysable.
Bibliographie
– Pediatrics1979;64:348-356.
– Arch Intern Med 1981;141,5:573.
– Clin Pharmacokinet 1984;9:222-238. (PHARMACOCINETIQUE)*
– Drugs 1984;28:281-291.*
– N Engl J Med 1985;313:410-414.(PHARMACOCINETIQUE) * Chez l’enfant.
– Adv Drug React Toxicol Rev
1993;12:83-95. (EFFETS SECONDAIRES)
– Ann Pharmacother 2000:34:393-397.(PHARMACOCINETIQUE)
Spécialités
Pour rechercher les spcialits contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Donnes en date de janvier 2000.
- ALFICETYN (PAYS-BAS)
- ALFICETYN (ANGLETERRE)
- AMPHEMYCIN (SUISSE)
- AMPHICOL (USA)
- ANDOMYCIN (SUISSE)
- CHEMICETINA (ITALIE)
- CHLORAMPHENICOL COLLYRE CHIBRET (ANGLETERRE)
- CHLORAMPHENICOL RIT (BELGIQUE)
- CHLOROMAX (USA)
- CHLOROMYCETIN (ALLEMAGNE)
- CHLOROMYCETIN (USA)
- CHLOROMYCETIN (ANGLETERRE)
- CHLOROMYCETIN (SUISSE)
- CHLOROPTIC (USA)
- COMYCETIN (SUISSE)
- DOCTAMICINA (SUISSE)
- FARMICETINA (ITALIE)
- GLOBENICOL (PAYS-BAS)
- KEMICETINE (BELGIQUE)
- KEMICETINE (ANGLETERRE)
- LABAMICOL (SUISSE)
- LEVOMICETINA (ITALIE)
- MINIMS CHLORAMPHENICOL (ANGLETERRE)
- NOVAMYCETIN (SUISSE)
- OLEOMYCETIN (ALLEMAGNE)
- OPHTHOCHLOR (USA)
- OPULETS CHLORAMPHENICOL (ANGLETERRE)
- OTOPHEN (ANGLETERRE)
- SEPTICOL (SUISSE)
- SPERSANICOL (SUISSE)
- SYNTHOMYCETIN (PAYS-BAS)
Principe actif présent en association dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Donnes en date de janvier 2000.
- LEUKOMYCIN (ALLEMAGNE)
- ANTIBIOTIQUE (principale certaine)