FUNGIZONE 50 mg poudre pour solution injectable (Hôp)
FUNGIZONE 50 mg poudre pour solution injectable (Hôp)
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 26/4/2001
- Identification de la spécialité
- Présentation et Conditionnement
- Composition
- Propriétés Thérapeutiques
- Indications Thérapeutiques
- Effets secondaires
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Surdosage
- Voies d’administration
- Posologie et mode d’administration
Identification de la spécialité
Forme : POUDRE POUR SOLUTION INJECTABLE
Usage : adulte et enfant
Etat : commercialisé
Laboratoire : BRISTOL-MYERS SQUIBBProduit(s) : FUNGIZONE
Evénements :
- octroi d’AMM 7/11/1961
- mise sur le marché 15/5/1963
- publication JO de l’AMM 15/1/1964
- validation de l’AMM 10/12/1997
Présentation et Conditionnement
Numéro AMM : 560332-9
1
flacon(s)
verreEvénements :
- inscription liste sub. vénéneuses 13/3/1962
- agrément collectivités 5/1/1969
Lieu de délivrance : hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 24
mois
CONSERVER ENTRE +2 ET +8 DEGRES C
A L’ABRI DE LA LUMIEREConservation (préparée, reconstituée ou déconditionnée) : 24
heure(s)
CONSERVER ENTRE +2 ET +8 DEGRES CComposition
Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE
- AMPHOTERICINE B 50 mg
- DESOXYCHOLATE DE SODIUM excipient
- PHOSPHATE DISODIQUE 12H2O excipient
- PHOSPHATE MONOSODIQUE DIHYDRATE excipient
- ANTIFONGIQUE VOIE GENERALE (ANTIBIOTIQUE) (principale)
Bibliographie : Classe ATC : J02A-A01.
L’amphotéricine B est un antibiotique antifongique de la famille des polyènes, extrait de Streptomyces nodosus.
L’amphotéricine B démontre une activité contre les germes responsables de mycoses systémiques suivants :
– Candida albicans, Rhodotorula,
– Aspergillus fumigatus,
– Cryptococcus neoformans,
– Mucor mucedo, Absidia, Rhizopus,
– Histoplasma capsulatum, Blastomyces dermatitidis,
– Sporothrix schenckii dans la sporotrichose disséminée,
– Coccidioides immitis.
L’amphotéricine B démontre une activité faible ou relative (variable) contre les germes responsables de mycoses systémiques suivants :
– Candida non albicans, en particulier Candida parapsilosis,
– Aspergillus fumigatus, dans l’aspergillome,
– Conidiobolus,
– Basidiobolus,
– Sporothrix schenckii dans la sporotrichose lymphocutanée,
– Coccidioides immitis dans les atteintes pulmonaires diffuses.
*** Propriétés Pharmacocinétiques :
Après administration répétée de doses d’environ 0.5 mg/kg/jour chez l’adulte, le pic moyen de concentration plasmatique s’étend de 0.5 à 2 mcg/ml. Après une baisse initiale rapide, l’état d’équilibre des concentrations plasmatiques s’établit à environ 0.5 mcg/ml. Une demi-vie plasmatique d’environ 15 jours suit une demi-vie initiale d’environ 24 heures.
L’amphotéricine B est fortement liée aux protéines plasmatiques ( > 90%) et est faiblement dialysable. Bien que l’on ne dispose pas d’informations détaillées sur la distribution tissulaire de l’amphotéricine B, le foie semble être le site de stockage le plus important.
L’amphotéricine B est éliminée très lentement par les reins, 2 à 5% de la dose administrée étant éliminés sous forme biologiquement active. Après arrêt du traitement, le produit peut être détecté dans les urines pendant 3 ou 4 semaines du fait de sa lente élimination. La bile peut représenter une importante voie d’élimination. L’insuffisance rénale ou hépatique n’affecte pas les taux sanguins.
- ***
Mycoses systémiques à germes sensibles.
Ce médicament peut être utilisé dans le traitement de la leishmaniose cutanéomuqueuse sans être le traitement de choix en première intention. - MYCOSE
- LEISHMANIOSE MUQUEUSE
- FIEVRE
Quelquefois accompagnée de frissons apparaissant habituellement 15 à 20 minutes après le début du traitement. - MALAISE
- POIDS(DIMINUTION)
- FLUSH
- ANOREXIE
- NAUSEE
- VOMISSEMENT
- DIARRHEE
- DYSPEPSIE
- DOULEUR EPIGASTRIQUE
- ANEMIE
Normochrome normocytaire. - AGRANULOCYTOSE
- TROUBLE DE LA COAGULATION
- THROMBOPENIE
- LEUCOPENIE
- EOSINOPHILIE
- DOULEUR AU POINT D’INJECTION
Avec ou sans phlébite ou thrombophlébite. - DOULEUR MUSCULAIRE
- DOULEUR ARTICULAIRE
- CEPHALEE
- CRISE CONVULSIVE
- SURDITE
- BOURDONNEMENT D’OREILLE
- VERTIGE
Transitoire. - TROUBLE DE LA VISION
- DIPLOPIE
- NEUROPATHIE PERIPHERIQUE
- TROUBLE NEUROLOGIQUE
- LEUCOENCEPHALOPATHIE (EXCEPTIONNEL)
Cas rapportés le plus souvent chez des sujets ayant subi une irradiation corporelle totale. - UREE SANGUINE(AUGMENTATION)
- CREATININEMIE(AUGMENTATION)
- KALIEMIE(DIMINUTION)
- MAGNESEMIE(DIMINUTION)
- ACIDOSE TUBULAIRE RENALE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSE TOTALE TROP ELEVEE(Plus de 5 g).
- NEPHROCALCINOSE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSE TOTALE TROP ELEVEE(Plus de 5 g).
- INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSE TOTALE TROP ELEVEE(Plus de 5 g).
- REACTION ANAPHYLACTIQUE
- ARRET CARDIAQUE
- FIBRILLATION VENTRICULAIRE
- INSUFFISANCE CARDIAQUE
- HYPERTENSION ARTERIELLE
- HYPOTENSION ARTERIELLE
- CHOC
- RASH
En particulier maculopapuleux. - PRURIT
- DYSPNEE
- BRONCHOSPASME
- OEDEME PULMONAIRE
Non cardiogénique.
- MISE EN GARDE
– Réactions allergiques :
Compte tenu des risques allergiques, une dose-test initiale est recommandée.
– Utilisation en milieu hospitalier :
Ce médicament doit être utilisé exclusivement en milieu hospitalier, sous surveillance médicale constante.
– V intraveineuse :
Des réactions aiguës telles que frissons, fièvre, anorexie, nausées, vomissements, céphalées, myalgies, arthralgies et hypotension sont courantes quand l’amphotéricine B est utilisée par voie intraveineuse. Ces manifestations peuvent être réduites par l’administration d’antihistaminiques, d’antiémétiques, d’antipyrétiques ou de corticoïdes. - SURVEILLANCE BIOLOGIQUE
Surveillance régulière de la fonction rénale, de l’équilibre électrolytique (en particulier potassium et magnésium), de la fonction hépatique et de la numération globulaire pendant le traitement. - TRAITEMENT REINSTAURE APRES ARRET
Si le traitement est interrompu pendant une période de plus de 7 jours, la posologie devra être reprise à la plus faible dose, par exemple 0.25 mg/kg de poids et augmentée progressivement. - ENFANT
Utilisation pédiatrique : l’efficacité et la tolérance chez l’enfant n’ont pas été vérifiées par des études appropriées et bien contrôlées. Des enfants ont été traités pour des infections fongiques systémiques sans qu’aucun effet indésirable inhabituel n’ait été signalé. - GROSSESSE
Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
Il n’existe pas actuellement de données en nombre suffisant pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de l’amphotéricine B lorsqu’elle est administrée pendant la grossesse.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser l’amphotéricine B au cours de la grossesse.
- SENSIBILISATION A L’AMPHOTERICINE B
- INSUFFISANCE RENALE
- ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE (relative)
– Médicaments non antiarythmiques donnant des torsades de pointes (terfénadine, vincamine, astémizole, bépridil, érythromycine IV, halofantrine, pentamidine, sparfloxacine, sultopride) : l’hypokaliémie est un facteur favorisant de même que la bradycardie et un espace QT long préexistant.
Utiliser des substances ne présentant pas l’inconvénient d’entraîner des torsades de pointes en cas d’hypokaliémie.
Signes de l’intoxication :
Traitement
En cas de surdosage, on peut craindre principalement une atteinte rénale et des troubles électrolytiques. Dans ces cas, les perfusions seront arrêtées et un traitement symptomatique sera instauré.
Un surdosage en amphotéricine B peut provoquer un arrêt
cardiocirculatoire chez l’enfant.
Voies d’administration
– 1 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)
Posologie & mode d’administration
Posologie Usuelle :
Voie intraveineuse (perfusion).
Ce médicament devra être administré en perfusion intraveineuse lente (environ deux à six heures). La concentration pour la perfusion intraveineuse ne doit pas dépasser zéro un (0.1) milligramme par
millilitre (un milligramme par dix millilitres).
Comme la tolérance varie beaucoup selon les patients, la posologie de l’amphotéricine B doit être individualisée et ajustée selon les besoins spécifiques de chaque patient (tels que site et intensité de
l’infection, agent étiologique, etc.).
Compte tenu des risques allergiques, une dose-test initiale (un milligramme dans vingt millilitres de solution glucosée à cinq pour cent) peut être administrée par voie intraveineuse pendant vingt à trente minutes.
La température, le pouls, la respiration et la pression artérielle seront enregistrés toutes les trente minutes pendant deux à trois heures.
Puis la dose est habituellement de zéro trois (0.3) milligramme par kilogramme de poids, administrée en deux à
six heures.
Les doses peuvent être augmentées graduellement de cinq à dix milligrammes par jour pour arriver à la dose finale de zéro cinq (0.5) à un milligramme par kilogramme.
En cas d’insuffisance cardiopulmonaire ou de réaction sévère à la
dose-test, une posologie plus faible est recommandée (de l’ordre de zéro un (0.1) à zéro deux (0.2) milligramme par kilogramme).
Il n’y a pas de données suffisantes actuellement disponibles pour définir les posologies totales et la durée du traitement
concernant l’éradication de certaines mycoses (telles que les mucormycoses). La dose optimale n’est pas connue. La posologie journalière totale peut aller jusqu’à un milligramme par kilogramme par jour ou un milligramme cinq par kilogramme tous les deux
jours, dans les infections sévères causées par les germes les moins sensibles.
La durée de traitement pour les mycoses profondes peut être de six à douze semaines, ou plus.
.
.
Mode d’emploi :
Préparation de la solution pour perfusion :
Additionner au
contenu du flacon (cinquante milligrammes d’amphotéricine B) dix millilitres d’eau pour préparations injectables. Agiter vigoureusement le flacon afin d’obtenir une solution colloïdale claire, puis compléter avec du sérum glucosé à cinq pour cent
jusqu’à cinq cents millilitres (zéro un (0.1) milligramme par millilitre) et utiliser immédiatement sans ajouter aucun médicament dans le liquide de perfusion. Le seul solvant utilisable est le sérum glucosé à cinq pour cent. Le pH de la solution
glucosée utilisée doit toujours être supérieur à quatre virgule deux (4.2). S’il est plus acide, il est nécessaire d’y ajouter un ou deux millilitres d’une solution de tampon phosphate – auparavant stérilisée en autoclave à cent vingt et un degrés C
pendant trente minutes – avant de l’utiliser pour la dilution. La composition de cette solution de tampon phosphate sera la suivante :
– phosphate disodique anhydre : un gramme cinquante neuf,
– phosphate monosodique anhydre : zéro quatre vingt seize
(0.96) gramme
– eau distillée : cent millilitres.
Ne pas reconstituer avec des solutions salines. L’utilisation d’autres diluants que ceux recommandés ou la présence de bactériostatiques (tels que l’alcool benzylique) peut provoquer la précipitation de
l’antibiotique. Ne pas utiliser la solution concentrée ou la solution de perfusion s’il y a des signes de précipitation ou de produits étrangers.
Une filtration membranaire ª in-lineº peut être utilisée pour la perfusion; cependant, le diamètre moyen du
pore de la membrane filtrante ne devra pas être inférieur à un micron afin de permettre le passage de la dispersion colloïdale.