TEGELINE 5 g/100 ml lyophilisat et solvant pour solution pour perfusion (Hôp)

TEGELINE 5 g/100 ml lyophilisat et solvant pour solution pour perfusion (Hôp)

Introduction dans BIAM : 14/4/1999
Dernière mise à jour : 9/8/1999

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Examens Perturbés
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : POUDRE ET SOLVANT POUR SOLUTION POUR PERFUSION

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : L.F.B.

    Produit(s) : TEGELINE

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 31/7/1996
    2. publication JO de l’AMM 10/12/1996
    3. mise sur le marché 4/2/1997

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 559898-2

    1
    flacon(s) de lyophilisat
    verre

    1
    flacon(s) de solvant
    100
    ml
    verre

    Evénements :

    1. agrément collectivités 9/4/1997


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Matériel complémentaire : 1 nécessaire de transfert (1 évent à filtre stérilisant) +1 nécessaire de perfusion (1 filtre non stérilisant)

    Conservation (dans son conditionnement) : 36
    mois

    CONSERVER ENTRE +2 ET +8 DEGRES C
    CONSERVER AU REFRIGERATEUR
    A L’ABRI DE LA LUMIERE
    NE PAS CONGELER

    Conservation (préparée, reconstituée ou déconditionnée) : 24
    heure(s)

    Régime : liste I

    Composition

    Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE

    Principes actifs

    • IMMUNOGLOBULINE HUMAINE NORMALE 5 g
      La poudre a notamment une teneur maximale en IgA de 17 mg/g de protéines, contient des traces de pepsine d’origine animale.

    Principes non-actifs

    1. IMMUNOGLOBULINE HUMAINE (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : J06B-A02
      Tegeline contient principalement des immunoglobulines G (IgG), entières. Ce produit est préparé à partir de pools de plasma provenant d’un maximum de 20000 donneurs. Des administrations appropriées de ce médicament sont susceptibles de ramener à une valeur normale un taux anormalement bas d’immunoglobulines G.
      Cette préparation présente un large spectre d’anticorps dont le pouvoir opsonisant et neutralisant vis-à-vis de divers agents infectieux et de toxines ont été documentés :
      – Le taux d’IgG n’est pas inférieur à 97% et est en moyenne de 97.6%.
      – La répartition des sous-classes d’immunoglobulines G est la suivante : IgG1 = 58.8% ; IgG2 = 34.1% ; IgG3 = 5.4% ; IgG4 = 1.7%.
      – Titre des anticorps :
      Antibactérien :
      anti-streptolysine O supérieur ou égal à 6000 UI/g de protéines.
      Antiviraux :
      anti-CMV supérieur ou égal à 210 UI/g de protéines,
      anti-HBs supérieur ou égal à 69 UI/g de protéines,
      anti-hépatite A supérieur ou égal à 1100 UI/g de protéines,
      anti-rougeole supérieur ou égal à 620 UI/g de protéines,
      anti-zona-varicelle supérieur ou égal à 90 UI/g de protéines.
      – Le respect des fonctions biologiques des immunoglobulines a été validé par un test de la fonction Fc.
      Le mécanisme d’action du traitement immunomodulateur des IgIV est multifactoriel, impliquant l’immunité humorale et cellulaire.
      * Propriétés pharmacocinétiques :
      Les Ig €IV ont une biodisponibilité complète et immédiate dès l’administration par voie intraveineuse. Les IgIV sont rapidement réparties entre le plasma et le liquide extravasculaire et un équilibre est atteint entre les compartiments intra et extravasculaires en 3 à 5 jours environ.
      La demi-vie de Tegeline, calculée chez des patients présentant un déficit immunitaire primitif, est de 28.1 jours +/- 9.3. La demi-vie des IgIV est variable en fonction du statut immun du receveur.
      Les immunoglobulines et complexes immuns sont dégradés par le système monocytaire macrophagique.

    1. ***
      1 – Traitement de substitution :
      – déficits immunitaires primitifs avec hypogammaglobulinémie ou atteinte fonctionnelle de l’immunité humorale ;
      – infections bactériennes récidivantes chez l’enfant infecté par le VIH ;
      – déficits immunitaires secondaires de l’immunité humorale, en particulier la leucémie lymphoïde chronique ou le myélome, avec hypogammaglobulinémie et associés à des infections à répétition.
      2 – Traitement immunomodulateur :
      – purpura thrombopénique idiopathique (PTI) chez l’adulte et l’enfant en cas de risque hémorragique important ou avant un acte médical ou chirurgical pour corriger le taux de plaquettes €;
      – rétinochoroïdite type birdshot.
      3 – Maladie de Kawasaki.
      4 – Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques.
    2. CARENCE IMMUNITAIRE
    3. INFECTION CHRONIQUE DES IMMUNODEPRIMES
    4. LEUCEMIE LYMPHOIDE CHRONIQUE
    5. MYELOME MULTIPLE
    6. PURPURA THROMBOPENIQUE IDIOPATHIQUE
    7. CHORIORETINITE
    8. MALADIE DE KAWASAKI
    9. GREFFE DE MOELLE OSSEUSE

    1. FRISSON
    2. FIEVRE
    3. CEPHALEE
    4. NAUSEE
    5. VOMISSEMENT
    6. REACTION ALLERGIQUE
    7. HYPOTENSION ARTERIELLE
      De rares cas d’hypotension ont été rapportés même chez des patients n’ayant pas présenté de réactions d’hypersensibilité lors d’injections antérieures.
    8. ARTHRALGIE
    9. LOMBALGIE
    10. REACTION ANAPHYLACTIQUE
      Le risque de réaction anaphylactique est plus élevé en cas de perfusion intraveineuse rapide, chez des patients agammaglobulinémiques avec déficit en IgA ou hypogammaglobulinémiques qui n’ont jamais reçu d’immunoglobulines (Ig), ou dont le dernier traitement par IgIV remonte à plus de 8 semaines.
      De rares cas de chocs anaphylactiques ont été rapportés même chez des patients n’ayant pas présenté de réactions d’hypersensibilité lors d’injections antérieures.
    11. CREATININEMIE(AUGMENTATION)
      Comme avec les autres IgIV, des cas d’élévation de la créatinine et (ou) d’insuffisance rénale aiguë ont été rapportés, en particulier chez des patients obèses et (ou) âgés, hypertendus ou présentant un diabète avec atteinte rénale ou une maladie auto-immune. Cette augmentation était dans la grande majorité des cas peu élevée, transitoire et survenant généralement à des doses quotidiennes supérieures à 0.4 g/kg.
    12. INSUFFISANCE RENALE AIGUE
      Comme avec les autres IgIV, des cas d’insuffisance rénale aiguë ont été rapportés, en particulier chez des patients obèses et (ou) âgés, hypertendus ou présentant un diabète avec atteinte rénale ou une maladie auto-immune. Cette augmentation était dans la grande majorité des cas peu élevée, transitoire et survenant généralement à des doses quotidiennes supérieures à 0.4 g/kg.
    13. MENINGITE ASEPTIQUE
      Des cas de réaction méningée aseptique, particulièrement chez les patients présentant un purpura thrombopénique idiopathique ont été rapportés avec les IgIV. Cette atteinte méningée est réversible en quelques jours après l’arrêt du traitement.
    14. INFECTION BACTERIENNE(DIFFUSION)
      Le risque de transmission d’agents infectieux, y compris ceux dont la nature est encore inconnue, ne peut pas être définitivement exclu lorsque sont administrés des médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain.
      Ce risque est cependant limité par :
      – de stricts contrôles effectués lors de la sélection des dons par un entretien médical avec les donneurs et la réalisation de tests de dépistage sur chaque don, en particulier pour trois virus pathogènes majeurs VIH, VHC et VHB,
      – le procédé d’extraction/purification qui inclut des étapes d’élimination et (ou) d’inactivation virale, dont la capacité a été validée pour le VIH, le VHC et le VHB, à l’aide de virus modèles.
      L’efficacité de l’élimination et (ou) de l’inactivation virale reste cependant limitée vis-à-vis de certains virus non enveloppés particulièrement résistants.

    1. CONDITIONS D’UTILISATION DU PRODUIT
      Certains effets indésirables peuvent être associés au débit d’administration. Le débit recommandé en Posologie et Mode d’administration doit être scrupuleusement observé et les patients doivent rester sous surveillance pendant toute la durée de la perfusion afin de détecter d’éventuels signes d’intolérance.
      Le risque de réactions anaphylactiques, voire d’état de choc, est plus fréquent :
      – en cas de perfusion intraveineuse rapide,
      – chez les patients hypo ou agammaglobulinémiques, avec ou sans déficit en IgA, et plus particulièrement lors de la première perfusion d’IgIV, ou lorsque le dernier traitement par les IgIV remonte à plus de huit semaines.
      Les vraies réponses allergiques à ce médicament sont rares. Une intolérance aux immunoglobulines peut se développer dans les très rares cas de déficit en IgA où le patient possède des anticorps anti-IgA.
      Très rarement, les IgIV peuvent entraîner une chute brutale de la pression artérielle associée à une réaction anaphylactique même chez des patients qui ont présenté une bonne tolérance à une administration précédente d’IgIV.
      Les complications potentielles peuvent être souvent évitées ; il est souhaitable :
      – de surveiller attentivement le débit des perfusions ;
      – de s’assurer initialement de la tolérance de l’administration des IgIV par une perfusion lente (1 ml/kg/h) ;
      – de doser la créatininémie pendant les trois jours suivant la perfusion chez les patients présentant une insuffisance rénale, en particulier chez des patients obèses et/ou âgés, hypertendus ou atteints de maladie auto-immune, de diabète avec atteinte rénale ;
      – en cas de diabète latent où une glycosurie passagère peut survenir, de diabète ou de régime hypoglucidique, de tenir compte de la teneur en saccharose ;
      – de garder les patients sous surveillance pendant toute la durée de la perfusion, afin de détecter d’éventuels signes d’intolérance.
      En cas de réactions de type allergique ou anaphylactique, il convient d’interrompre immédiatement la perfusion. En cas de choc, le traitement symptomatique relatif à l’état de choc devra être instauré.
      Le patient doit être maintenu sous observation pendant au moins 20 minutes après la fin de la perfusion. En cas de première perfusion d’IgIV, le patient doit être maintenu sous observation pendant au moins 1 heure après la fin de la perfusion.
    2. GROSSESSE
      Aucune étude de reproduction chez l’animal n’a été conduite avec Tegeline et l’expérience chez la femme enceinte est limitée. Bien qu’aucune réaction indésirable sur le ftus n’ait été observée, les IgIV ne doivent être administrées chez la femme enceinte qu’en cas de nécessité bien établie.
    3. ALLAITEMENT
      Les protéines contenues dans les IgIV sont des constituants normaux du plasma humain. Leur passage dans le lait maternel ne doit pas provoquer d’effets indésirables chez le nouveau-né.

    1. HYPERSENSIBILITE A L’UN DES CONSTITUANTS
      – Hypersensibilité aux immunoglobulines humaines, en particulier chez les patients présentant un déficit en IgA et avec des anticorps circulants anti-IgA.
      – Hypersensibilité connue à l’un des constituants de la préparation.

    1. INTERACTION AVEC LES EXAMENS PARACLINIQUES
      Interférence avec des tests sérologiques :
      Après administration d’immunoglobuline humaine normale, l’augmentation transitoire de la concentration de divers anticorps transférés peut être responsable de sérologies positives temporaires.
      Test de Coombs :
      Ce médicament contenant des anticorps anti-érythrocytaires, son administration peut être suivie de façon transitoire de la positivation du test de Coombs.

    Traitement

    Bien qu’aucun cas de surdosage n’ait été rapporté avec Tegeline, la survenue de certains effets secondaires dose-dépendants pourraient être favorisés : méningite aseptique, insuffisance rénale, hyperviscosité sanguine.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)

    Posologie & mode d’administration

    Posologie usuelle :
    – La posologie et l’intervalle entre les administrations dépendent de l’usage auquel est destiné le traitement (substitution ou immunomodulation) et de la demi-vie de l’immunoglobuline humaine normale par voie intraveineuse (IgIV),
    in vivo chez les patients atteints d’un déficit immunitaire.
    Soit à titre indicatif :
    1 – Traitement de substitution en cas de déficit immunitaire primitif :
    – Le traitement doit avoir pour but d’assurer un taux d’IgG résiduel (c’est-à-dire avant
    l’administration suivante d’IgIV) d’au moins quatre à six g/l. Après le début d’un traitement par les Ig IV, l’équilibre s’effectue en trois à six mois. On peut recommander une dose de charge de zéro quatre à zéro huit g/kg selon les circonstances
    (infection) puis une perfusion de zéro deux g/kg toutes les trois semaines. Les doses d’Ig IV nécessaires pour atteindre un taux résiduel de quatre à six g/l sont de l’ordre de zéro trois g/kg/mois avec des extrêmes de zéro deux à zéro huit g/kg/mois.
    La fréquence de perfusion varie de quinze jours à un mois. La survenue d’infections peut nécessiter l’emploi temporaire de perfusions plus fréquentes.
    – Dans le traitement substitutif des déficits immunitaires primitifs, un dosage des concentrations
    sériques d’IgG avant chaque perfusion s’avère nécessaire pour contrôler l’activité du traitement et éventuellement ajuster la dose ou l’intervalle d’administration.
    2 – Traitement de substitution en cas de déficit immunitaire secondaire :
    On peut
    recommander une dose de zéro deux à zéro quatre g/kg toutes les trois à quatre semaines.
    a) Purpura thrombopénique idiopathique (PTI) :
    Pour le traitement d’attaque, zéro huit à un g/kg/j au jour 1, éventuellement répété au jour 3, ou zéro quatre g/kg/j
    pendant deux à cinq €jours. Ce traitement peut être renouvelé en cas de réapparition d’une thrombopénie sévère.
    b) Rétinochoroïdite de Birdshot :
    La posologie initiale sera de un g six par kg sur deux à quatre jours, toutes les quate semaines pendant
    six mois.
    En entretien, un g deux par kg sur deux à quatre€jours, toutes les quatre à dix semaines.
    3 – Maladie de Kawasaki :
    – Un g six à deux g par kg administrés en plusieurs doses réparties sur deux à cinq jours ou deux g/kg en dose unique,
    associées à l’acide acétylsalicylique.
    4 – Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques :
    Les Ig €IV sont généralement utilisées avant et après l’allogreffe.
    a) Prévention des complications infectieuses et de la maladie du greffon contre l’hôte :

    Les IgIV ont un effet préventif vis-à-vis de la survenue de complications infectieuses et réduisent la fréquence et la sévérité de la maladie du greffon contre l’hôte chez les receveurs d’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques.
    – La posologie
    est déterminée sur une base individuelle et commence habituellement par une dose de zéro cinq g par kg/semaine de J-7 à J+90. En cas de défaut persistant de la production d’anticorps, on recommande actuellement la posologie de zéro cinq g par kg/mois
    jusqu’à J+360.
    b) Traitement des pneumopathies interstitielles aiguës à CMV :
    – La dose préconisée est de zéro cinq à un g/kg trois fois par semaine pendant trois semaines puis deux fois par semaine pendant quatre semaines. Ce traitement doit être
    associé au traitement par le ganciclovir ou par le foscarnet.
    .
    Mode d’emploi :
    – Tegeline se présente sous la forme d’une poudre à reconstituer extemporanément avec de l’eau pour préparations injectables.
    – Les IgIV doivent être exclusivement
    administrées par voie intraveineuse en une seule fois et immédiatement après reconstitution.
    – Le débit sera adapté en fonction de la tolérance clinique sans dépasser un débit d’un ml/kg/h pendant la première demi-heure, puis en augmentant
    progressivement sans dépasser quatre ml/kg/h.
    – Ne pas utiliser de solutions présentant un aspect non homogène ou contenant un dépôt.


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