MILTEX 6 pour cent (0.6 g/10 ml) solution pour application cutanée (Hôp)

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MILTEX 6 pour cent (0.6 g/10 ml) solution pour application cutanée (Hôp)

Introduction dans BIAM : 16/9/1999
Dernière mise à jour : 16/9/1999

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : SOLUTION POUR APPLICATION CUTANEE

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : ASTA MEDICA

    Produit(s) : MILTEX

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 23/2/1996
    2. publication JO de l’AMM 24/7/1996
    3. mise sur le marché 15/5/1997

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 559532-8

    1
    flacon(s)
    10
    ml
    verre brun

    Evénements :

    1. agrément collectivités 2/2/1997


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Matériel complémentaire : + 100 gants en latex.

    Conservation (dans son conditionnement) : 36
    mois

    MAINTENIR LE FLACON DEBOUT

    Régime : liste I

    Prix Pharmacien HT : 615 F

    Composition

    Expression de la composition : EXPRIME POUR :

    Volume : 100
    ml

    40 gouttes par ml

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. CYTOSTATIQUE AUTRE (DIVERS) (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : L01X-X09.
      La miltéfosine possède une action cytotoxique marquée sur les lignées cellulaires tumorales animales et humaines, alors que des cellules normales comme les macrophages, les cellules souches de la moelle osseuse sont insensibles à la miltéfosine. En raison de sa similarité avec les constituants de la membrane à l’état normal, il est généralement admis que la miltéfosine exerce son action cytotoxique sur les cellules tumorales par le biais d’interactions avec les fonctions essentielles de leur membrane. Plusieurs études suggèrent qu’une des actions essentielles du produit est l’inhibition de la protéine kinase C, de la phospholipase C et de la biosynthèse de la phosphatidylcholine. La miltéfosine est, par conséquent, fondamentalement différente des autres cytostatiques.
      Chez des rats porteurs de carcinomes mammaires induits par le DMBA (diméthylbenzanthracène), la miltéfosine administrée par voie orale entraîne une régression totale de la tumeur.
      Dans un modèle in vivo de transplantation chez la souris nude du carcinome épithélial KB humain, une régression tumorale significative a été obtenue après utilisation locale de Miltex. Le mélange d’éthers de glycérol (solvant de Miltex) n’a fait preuve, à lui seul, d’aucune action notable dans ce modèle.
      * Propriétés pharmacocinétiques :
      Après application épicutanée de Miltex chez l’homme, la miltéfosine n’a pu être détectée dans aucun des échantillons sériques ou plasmatiques examinés (doses jusqu’à 8 ml par jour, soit 480 mg de miltéfosine par jour ; durée du traitement jusqu’à 146 jours ; limite de détection égale à 1 nmol/ml, soit approximativement 0.4 microg/ml).
      Une posologie de 150 mg par jour par voie orale entraîne une concentration sérique moyenne de 67 nmol/ml. En conséquence, la biodisponibilité de la miltéfosine est très faible après administration locale par rapport à l’administration orale.
      Après application épicutanée de 3 à 10 ml de Miltex par jour chez l’homme, les concentrations plasmatiques des 3-alkyloxypropylèneglycols ont été déterminées par chromatographie gazeuse couplée à une spectrométrie de masse.
      Les concentrations maximales obtenues après la première administration ont été comprises entre 149 et 2042 ng/ml pour le 3-propyloxypropylèneglycol, entre 16 ng/ml et 223 ng/ml pour le 3-hexyloxypropylèneglycol et entre 4 ng/ml et 29 ng/ml pour le 3-nonyloxypropylèneglycol. Après un traitement de 4 semaines, les intervalles de concentrations ont été respectivement les suivants : 567 à 3132 ng/ml, 74 à 288 ng/ml et 13 à 65 ng/ml.

    1. ***
      Traitement des métastases cutanées des cancers du sein et de leur rechute en l’absence de localisation viscérale et/ou en association avec les traitements systémiques nécessaires.

    1. ERYTHEME CUTANE
      L’utilisation complémentaire d’une crème grasse inerte est alors recommandée.
    2. PRURIT
      L’utilisation complémentaire d’une crème grasse inerte est alors recommandée.
    3. SECHERESSE DE LA PEAU
      Une sensation de tiraillement cutanée est observée. L’utilisation complémentaire d’une crème grasse inerte est alors recommandée.
    4. DESQUAMATION CUTANEE
      L’utilisation complémentaire d’une crème grasse inerte est alors recommandée.
    5. SENSATION DE BRULURE CUTANEE
      En particulier en présence de lésions ulcérées. L’utilisation complémentaire d’une crème grasse inerte est alors recommandée.
    6. DERMATITE (EXCEPTIONNEL)
      Dans des cas exceptionnels, une réaction locale plus intense (dermatite) peut nécessiter une interruption transitoire ou définitive du traitement.
    7. ATROPHIE CUTANEE (EXCEPTIONNEL)
      Dans des cas exceptionnels, une réaction locale plus intense (atrophie locale limitée) peut nécessiter une interruption transitoire ou définitive du traitement.
    8. ULCERATION CUTANEE (EXCEPTIONNEL)
      Dans des cas exceptionnels, une réaction locale plus intense (ulcération) peut nécessiter une interruption transitoire ou définitive du traitement.
      Il faut cependant considérer que l’ulcération peut être la conséquence de la progression locale de la tumeur.
    9. NECROSE CUTANEE
      Dans des cas exceptionnels, des réactions locales plus intenses (lésions nécrotiques) peuvent nécessiter une interruption transitoire ou définitive du traitement.
    10. CREATININEMIE(AUGMENTATION)
      Malgré une relation de cause à effet non établie de manière probante, un lien avec l’administration de Miltex ne peut être totalement exclu.
    11. TRANSAMINASES(AUGMENTATION)
      Malgré une relation de cause à effet non établie de manière probante, un lien avec l’administration de Miltex ne peut être totalement exclu.
    12. LEUCOCYTOSE
      Malgré une relation de cause à effet non établie de manière probante, un lien avec l’administration de Miltex ne peut être totalement exclu.
    13. THROMBOCYTOSE
      Malgré une relation de cause à effet non établie de manière probante, un lien avec l’administration de Miltex ne peut être totalement exclu.
    14. NAUSEE (RARE)
    15. VOMISSEMENT (RARE)
    16. ANOREXIE (RARE)

    1. MISE EN GARDE
      Miltex n’ayant pas d’activité thérapeutique sur les lésions tumorales systémiques, une approche thérapeutique doit être mise en place pour assurer le contrôle de ces sites métastatiques en cas de nécessité.

      Chez des patients présentant des lésions cutanées étendues ou ulcérées, l’incidence éventuelle des effets secondaires systémiques de la miltéfosine peut être augmentée.
    2. EVITER LE CONTACT AVEC LES YEUX
    3. EVITER LE CONTACT AVEC LES MUQUEUSES
    4. PEAU SAINE
      En cas de contact accidentel, un lavage à l’eau, immédiat et abondant, est recommandé.

      En dehors de la surface cutanée à traiter, toute autre zone cutanée accidentellement contaminée par la miltéfosine devra être lavée abondamment à l’eau et au savon.

    1. HYPERSENSIBILITE A CE PRODUIT
    2. GROSSESSE
      En raison d’un recul d’utilisation insuffisant et de résultats d’études chez l’animal (après administration orale du produit) suggérant des effets embryotoxiques et tératogènes, Miltex ne doit pas être utilisé pendant la grossesse.
      Chez des patients en âge de procréer, des mesures de contraception doivent être appliquées pendant le traitement et au moins 6 mois après son arrêt. Un effet potentiel sur la fertilité des patients de sexe masculin ne peut être entièrement exclu.
    3. ALLAITEMENT
      En raison d’un recul d’utilisation insuffisant et de résultats d’études chez l’animal (après administration orale du produit) suggérant des effets embryotoxiques et tératogènes, Miltex ne doit pas être utilisé pendant l’allaitement.

    Traitement

    Il n’existe pas d’antidote connu de Miltex.
    Données animales :
    Chez le rat, l’application épidermique de Miltex en dose unique a été bien tolérée, sans réaction systémique jusqu’aux doses maximales applicables. L’application d’une dose unique très élevée
    (5000 mg/kg) sous pansement occlusif de 24 heures entraîne, dans certains cas, une dégénérescence et des nécroses cutanées focales. Chez le lapin, l’application de Miltex sur une peau préalablement scarifiée a entraîné une irritation légère à modérée.
    Chez le porc, une application quotidienne de Miltex sur une période de quatre semaines, donnant lieu à une concentration plasmatique de miltéfosine d’environ 5 nmol/ml, n’a induit aucun effet systémique, alors que localement ont été observés érythème,
    exfoliation (hyper/parakératose) et une atteinte de type inflammatoire accompagnée d’un épaississement de la peau (hyperplasie épidermique).
    Aucun phénomène d’hypersensibilité n’a été observé.
    Des phénomènes toxiques imputables au produit n’ont été
    retrouvés que dans les cas où la miltéfosine a été administrée par voie orale et sur une longue durée (pouvant atteindre un an).
    L’administration orale a été associée à des lésions régressives et/ou progressives affectant plus particulièrement les yeux
    (dégénérescence rétinienne), les reins (néphropathie chronique), les organes et tissus à index mitotique élevé (atrophie/hyperplasie) et les organes reproducteurs (atrophie). Ces atteintes n’ont été observées qu’après des doses orales donnant lieu à des
    concentrations plasmatiques qui sont très supérieures aux concentrations plasmatiques qui pourraient être observées chez l’homme (absence de concentrations sanguines mesurables après application épicutanée).
    Le risque de toxicité systémique est donc
    faible et la marge de sécurité relative à l’application épidermique suffisamment large d’un point de vue toxicologique.
    Données humaines :
    Des symptômes digestifs (nausées, vomissements, anorexie) sont les manifestations attendues en cas d’intoxication
    aiguë par surdosage, mais une insuffisance hépatique ou une insuffisance rénale fonctionnelle ne peuvent être exclues – de même que des troubles visuels d’origine rétinienne – en cas de surdosage important. Dans la mesure où la capacité d’absorption de
    Miltex par la peau est limitée, le risque de surdosage accidentel après application cutanée est très faible.
    Après applications épicutanées exagérées de Miltex, les conséquences les plus probables sont des lésions cutanées (par exemple sécheresse,
    desquamation, atrophie, prurit, paresthésies, tiraillement de la peau) qui peuvent conduire à l’ulcération et à la nécrose.
    En cas d’ingestion par inadvertance de Miltex, le sujet doit être mis sous observation médicale et un traitement symptomatique
    doit être institué.

    Voies d’administration

    – 1 – APPLICATION CUTANEE

    Posologie & mode d’administration

    Posologie usuelle :
    – Miltex doit être appliqué sur la peau infiltrée une fois par jour pendant la première semaine de traitement et deux fois par jour par la suite (matin et soir, après nettoyage).
    – La posologie recommandée est de deux gouttes/10 cm2
    de surface à traiter par application.
    – La dose minimale recommandée pour un petit nodule isolé est d’une goutte par application.
    – La surface à traiter doit inclure une zone excédentaire de 3 cm au-delà des infiltrations cutanées.
    – La dose totale à
    appliquer quotidiennement ne dépassera généralement pas cinq ml. A la posologie recommandée, ceci est équivalent à une zone de traitement de 500 cm2 et à une dose totale de trois cents mg de miltéfosine par jour.
    * Modification de la posologie :
    – En
    cas d’intolérance locale, une adaptation de la posologie est possible (par exemple diminution de 50% de la dose : une goutte/10 cm2 deux fois par jour). Si la sévérité des réactions le justifie, le traitement pourra être interrompu transitoirement.
    *
    Durée du traitement :
    Pour les besoins de l’évaluation de la réponse au traitement, Miltex doit être appliqué sur une période minimale de huit semaines consécutives. En l’absence d’intolérance sévère au traitement, celui-ci sera poursuivi au minimum
    quatre semaines après disparition totale des lésions cutanées.
    En cas de rémission partielle ou de stabilisation des lésions, le traitement doit être poursuivi jusqu’à progression tumorale en zone traitée ou apparition d’une intolérance sévère.
    *
    Surveillance du patient :
    Avant et pendant le traitement, en particulier après une modification posologique, les patients doivent être surveillés régulièrement afin d’évaluer l’efficacité et la tolérance du produit. Une évaluation est également
    recommandée une semaine après le début du traitement et après toute modification posologique. Les examens biologiques de contrôle doivent inclure les paramètres suivants : créatinine sérique, transaminases, leucocytes et plaquettes.
    .
    Mode d’emploi :
    NB
    : MILTEX ne doit pas être utilisé si une chirurgie ou radiothérapie possibles permettant seules d’obtenir un succès thérapeutique.
    Des gants à usage unique en latex doivent être utilisés pour l’application du produit.
    Après application de la solution
    sur la surface cutanée à traiter, un léger massage doit être effectué afin de favoriser la pénétration du produit.
    Pour les lésions ulcérées, la zone traitée doit être couverte par des compresses ou des pansements équivalents. L’application de
    pansements occlusifs doit être évitée.


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