SOLIAN 200 mg/4 ml solution injectable (Hôp)

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SOLIAN 200 mg/4 ml solution injectable (Hôp)

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 9/3/2001

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : SOLUTION INJECTABLE

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : SYNTHELABO FRANCE

    Produit(s) : SOLIAN

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 20/1/1986
    2. publication JO de l’AMM 2/5/1986
    3. mise sur le marché 15/10/1988
    4. rectificatif d’AMM 1/9/1998

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 332208-1

    6
    ampoule(s)
    4
    ml
    verre

    Evénements :

    1. agrément collectivités 16/3/1986
    2. inscription liste sub. vénéneuses 11/7/1986


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 60
    mois

    Régime : liste I

    Prix Pharmacien HT : 41.70 F

    Composition

    Expression de la composition : par unité de prise, soit pour :

    Volume : 4
    ml

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. NEUROLEPTIQUE (BENZAMIDE) (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : N05A-L05.
      L’amisulpride est un antipsychotique, de la classe des benzamides substitués.
      Son profil pharmacodynamique se caractérise par une affinité sélective et prédominante sur les récepteurs dopaminergiques D 2 et D 3 du système limbique. L’amisulpride n’a pas d’affinité pour les récepteurs sérotoninergiques et pour d’autres neurorécepteurs de type histaminique, cholinergique et adrénergique.
      A fortes doses, dans les études effectuées chez l’animal, l’amisulpride bloque préférentiellement les neurones dopaminergiques du système méso-limbique comparé à ceux du système striatal. Cette affinité spécifique pourrait expliquer les effets antipsychotiques prédominants de l’amisulpride comparés à ses effets extra-pyramidaux.
      A faibles doses, l’amisulpride bloque préférentiellement les récepteurs présynaptiques dopaminergiques D 2 et D 3 , ce qui pourrait expliquer son action sur les symptômes négatifs.
      Dans une étude contrôlée en double aveugle versus halopéridol incluant 191 patients schizophrènes aigus, l’amisulpride a été associé à une amélioration de la symptomatologie négative secondaire significativement supérieure au comparateur.
      * Propriétés Pharmacocinétiques
      Chez l’homme, l’amisulpride présente deux pics d’absorption : un premier atteint rapidement une heure après la prise et un second atteint 3 ou 4 heures après l’administration.
      Les taux plasmatiques correspondants sont respectivement de 39 +/- 3 et 54 +/- 4 ng/ml après l’administration d’une dose de 50 mg.
      Le volume de distribution est de 5,8 l/kg. Le taux de fixation aux protéines est faible (16 %) et ne laisse pas envisager d’interactions médicamenteuses, au niveau de la fixation aux protéines plasmatiques. La biodisponibilité absolue est de 48 %.
      L’amisulpride est faiblement métabolisé: deux métabolites inactifs ont été identifiés et représentent 4 % de la quantité totale éliminée.
      Après administration répétée, l’amisulpride ne s’accumule pas et les paramètres pharmacocinétiques ne sont pas modifiés.
      La demi-vie d’élimination est d’environ 12 heures après une administration orale et d’environ 8 heures après une administration sous forme injectable.
      L’amisulpride est éliminé sous forme inchangée dans les urines. 50 % de la dose administrée par voie IV est éliminée dans les urines, principalement au cours des premières 24 heures (90 % de l’excrétion urinaire).
      La clairance rénale est de l’ordre de 330 ml/min.
      Un repas riche en glucides abaisse significativement l’ASC, le Tmax et la Cmax de l’amisulpride, tandis qu’un repas riche en graisses ne modifie pas ces paramètres ; l’influence de ces résultats lors du traitement par amisulpride n’est pas connue.
      Insuffisance hépatique :
      L’amisulpride étant faiblement métabolisé, une réduction de la posologie n’est pas nécessaire chez les patients insuffisants hépatiques.
      Insuffisance rénale :
      La demi-vie d’élimination n’est pas modifiée chez les patients insuffisants rénaux tandis que la clairance totale est réduite d’un facteur 2,5 à 3.
      L’ASC de l’amisulpride est multipliée par 2 chez les patients atteints d’insuffisance rénale légère et de presque 10 fois en cas d’insuffisance rénale modérée.
      L’expérience est toutefois limitée et il n’existe pas de données disponibles pour des doses supérieures à 50 mg.
      L’amisulpride est faiblement dialysable.
      Sujet âgé :
      Les données de pharmacocinétique disponibles chez le sujet âgé de plus de 65 ans montrent une augmentation de 10 à 30 % de Cmax, T 1/2 et ASC après une prise unique de 50 mg.
      Aucune donnée n’est disponible après des prises répétées.
      ** Sécurité préclinique
      Le profil toxicologique de l’amisulpride est dominé par les effets pharmacologiques de la molécule. Aucun organe cible ne semble être révélé par les études de toxicité après administration répétée. La molécule est dépourvue de pouvoir tératogène et génotoxique. Les études de cancérogenèse mettent en évidence des tumeurs hormonodépendantes chez les rongeurs. Elles sont sans pertinence clinique chez l’homme.


    1. Traitement des psychoses :
      en particulier troubles schizophréniques aigus ou chroniques, caractérisés par des symptômes positifs (par exemple délire, hallucinations, troubles de la pensée) et/ou des symptômes négatifs (par exemple émoussement affectif, retrait émotionnel et social), y compris lorsque les symptômes négatifs sont prédominants.
    2. SCHIZOPHRENIE

    1. PROLACTINEMIE(AUGMENTATION) (FREQUENT)
      réversible à l’arrêt du traitement, pouvant entraîner au plan clinique : galactorrhée, aménorrhée, gynécomastie, tension mammaire, impuissance, frigidité.
    2. GALACTORRHEE (FREQUENT)
    3. AMENORRHEE (FREQUENT)
    4. GYNECOMASTIE (FREQUENT)
    5. TENSION MAMMAIRE (FREQUENT)
    6. IMPUISSANCE (FREQUENT)
    7. FRIGIDITE (FREQUENT)
    8. POIDS(AUGMENTATION) (FREQUENT)
    9. SYNDROME EXTRAPYRAMIDAL (FREQUENT)
      Des symptômes extrapyramidaux (tremblements, hypertonie, hypersalivation, akathisie, hypokinésie) peuvent apparaître. Ces symptômes sont généralement modérés aux posologies d’entretien et partiellement réversibles, sans arrêt de Solian, avec un traitement antiparkinsonien anticholinergique.
      La fréquence des symptômes extrapyramidaux qui sont dose-dépendants est très faible chez les patients recevant des doses entre 50 et 300 mg/j dans le traitement des symptômes déficitaires prédominants.
      Dans les études, les patients traités par l’amisulpride ont présenté une plus faible incidence de symptômes extrapyramidaux que les patients traités par l’halopéridol.
    10. TREMBLEMENT (FREQUENT)
    11. HYPERTONIE MUSCULAIRE (FREQUENT)
    12. SIALORRHEE (FREQUENT)
    13. AKATHISIE (FREQUENT)
    14. HYPOKINESIE (FREQUENT)
    15. SOMNOLENCE
      Occasionnellement.
    16. CONSTIPATION
      Occasionnellement.
    17. NAUSEE
      Occasionnellement.
    18. VOMISSEMENT
      Occasionnellement.
    19. SECHERESSE DE LA BOUCHE
      Occasionnellement.
    20. DYSTONIE AIGUE (TRES RARE)
      Une dystonie aiguë (torticolis spasmodique, crises oculogyres, trismus…) peut apparaître. Elle est réversible sans arrêt du traitement sous l’effet d’un antiparkinsonien anticholinergique.
    21. TORTICOLIS SPASMODIQUE (TRES RARE)
      réversible sans arrêt du traitement sous l’effet d’un antiparkinsonien anticholinergique.
    22. CRISE OCULOGYRE (TRES RARE)
      réversible sans arrêt du traitement sous l’effet d’un antiparkinsonien anticholinergique.
    23. TRISMUS (TRES RARE)
      réversible sans arrêt du traitement sous l’effet d’un antiparkinsonien anticholinergique.
    24. DYSKINESIE TARDIVE (TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      Des dyskinésies tardives caractérisées par des mouvements involontaires de la langue et/ou du visage ont été rapportées, surtout après administration prolongée.
      Les antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuvent provoquer une aggravation.

    25. HYPOTENSION ARTERIELLE
    26. BRADYCARDIE
    27. QT(ALLONGEMENT)
    28. REACTION ALLERGIQUE
    29. CRISE CONVULSIVE
    30. SYNDROME MALIN DES NEUROLEPTIQUES
      Comme avec les autres neuroleptiques, la survenue d’un syndrome malin (hyperthermie, rigidité musculaire, troubles neurovégétatifs, altération de la conscience, augmentation des CPK) est possible. En cas d’hyperthermie, en particulier avec des doses journalières élevées, tout traitement antipsychotique doit être interrompu.

    1. MISE EN GARDE
      * Syndrome malin : comme avec les autres neuroleptiques, la survenue d’un syndrome malin (hyperthermie, rigidité musculaire, troubles neurovégétatifs, altération de la conscience, augmentation des CPK) est possible. En cas d’hyperthermie, en particulier avec des doses journalières élevées, tout traitement antipsychotique doit être interrompu.
      * Allongement de l’intervalle QT :
      L’amisulpride prolonge de façon dose-dépendante l’intervalle QT. Cet effet, connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaires graves à type de torsades de pointes, est majoré par l’existence d’une bradycardie, d’une hypokaliémie, d’un QT long congénital ou acquis (association à un médicament augmentant l’intervalle QTc).
      Il convient donc, lorsque la situation clinique le permet, de s’assurer avant toute administration de l’absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :
      – bradycardie inférieure à 55 battements par minute,
      – hypokaliémie,
      – allongement congénital de l’intervalle QT,
      – traitement en cours par un médicament susceptible d’entraîner une bradycardie marquée ( < 55 battements par minute), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l'intervalle QTc.
      Il est recommandé d’effectuer un ECG dans le bilan initial des patients devant être traités au long cours par un neuroleptique.
    2. INSUFFISANCE RENALE
      En raison de l’élimination rénale du produit, il est recommandé de réduire la posologie.
    3. EPILEPSIE
      Les neuroleptiques sont connus pour diminuer le seuil épileptogène. Les patients ayant des antécédents de crises convulsives doivent donc être étroitement surveillés lors du traitement par Solian.
    4. SUJET AGE
      Prudence chez les sujets âgés, en raison de leur importante sensibilité (sédation et hypotension).
    5. MALADIE DE PARKINSON
      Prudence chez les parkinsoniens où le produit ne sera employé que si le traitement neuroleptique est indispensable.
    6. GROSSESSE
      Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
      En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou ftotoxique de l’amisulpride lorsqu’il est administré pendant la grossesse.
      En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser l’amisulpride pendant la grossesse.
    7. CONDUCTEURS DE VEHICULES
      Risque de somnolence.

    1. HYPERSENSIBILITE A L’UN DES CONSTITUANTS
    2. PHEOCHROMOCYTOME
      Des accidents hypertensifs graves ont été signalés chez les porteurs de phéochromocytome avec des médicaments antidopaminergiques dont certains benzamides. Il est donc prudent de s’abstenir de prescrire ce produit chez les porteurs, connus ou suspectés, de phéochromocytome.
    3. ENFANT DE MOINS DE 15 ANS
      en l’absence de données cliniques.
    4. TUMEURS HORMONO-DEPENDANTES
      Tumeur prolactino-dépendante connue ou suspectée, par exemple adénome hypophysaire à prolactine et cancer du sein.
    5. ADENOME HYPOPHYSAIRE A PROLACTINE
    6. CANCER DU SEIN
    7. ASSOCIATION A LA LEVODOPA
      antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques.
      En cas de syndrome extrapyramidal induit par le neuroleptique, ne pas traiter par la lévodopa (les récepteurs dopaminergiques étant bloqués par les neuroleptiques), mais utiliser un anticholinergique.
      Chez les parkinsoniens traités par la lévodopa, en cas de nécessité d’un traitement par neuroleptiques, il n’est pas logique de poursuivre la dopathérapie car celle-ci aggrave les troubles psychotiques et ne peut agir sur les récepteurs bloqués par les neuroleptiques.
    8. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
      (Clcr < 10 ml/min).
      Il n’y a pas de données chez l’insuffisant rénal grave.
    9. ALLAITEMENT
      En l’absence de données sur le passage dans le lait maternel, l’allaitement est contre-indiqué.

    Signes de l’intoxication :

    1. SOMNOLENCE
    2. SEDATION
    3. COMA
    4. HYPOTENSION ARTERIELLE
    5. SYNDROME EXTRAPYRAMIDAL

    Traitement

    A ce jour, les données concernant le surdosage aigu avec Solian sont limitées. Les signes et symptômes qui ont été rapportés résultaient généralement d’une augmentation des effets pharmacologiques du médicament, se traduisant au plan clinique par
    somnolence, sédation, coma, hypotension et symptômes extrapyramidaux.
    Il n’existe pas d’antidote spécifique connu à l’amisulpride. En cas de surdosage aigu, l’association à d’autres médicaments doit être recherchée et des mesures appropriées doivent
    être mises en uvre :
    – surveillance étroite des fonctions vitales ;
    – surveillance cardiaque sous monitorage (risque d’allongement de l’intervalle QT) qui sera poursuivie jusqu’à rétablissement du patient ;
    – en cas d’apparition de symptômes
    extrapyramidaux sévères, un traitement anticholinergique doit être administré ;
    – l’amisulpride est faiblement dialysable.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAMUSCULAIRE

    Posologie & mode d’administration

    Posologie Usuelle :
    La dose maximale par voie intramusculaire est de 400 mg/jour (cf Episodes psychotiques aigus).
    De façon générale, si la dose quotidienne est < ou égale à 400 mg, l'administration se fera en une prise ; au-delà de 400 mg, l'administration se fera en 2 prises par jour.
    * Episodes négatifs prédominants :
    La posologie recommandée est de 50 à 300 mg/j. Les posologies seront adaptées individuellement. La posologie optimale se situe autour de 100 mg par jour.
    * Episodes mixtes
    avec symptômes positifs et négatifs :
    Au début du traitement, la posologie sera celle permettant de contrôler les symptômes positifs, soit 400 à 800 mg par jour. Puis la posologie sera adaptée individuellement en fonction de la réponse du patient, afin
    d’obtenir la dose minimale efficace.
    Episodes psychotiques aigus :
    Au début du traitement :
    – il est possible de commencer par voie IM pendant quelques jours à une dose maximale de 400 mg/jour, puis relais par la voie orale ;
    – la posologie recommandée
    par voie orale est de 400 à 800 mg ; la posologie maximale ne devra pas dépasser 1 200 mg.
    Par la suite :
    – la posologie est maintenue ou adaptée en fonction de la réponse du patient.
    Dans tous les cas, la posologie du traitement d’entretien sera
    établie individuellement avec la dose minimale efficace.
    .
    Posologie particulière
    – Insuffisance rénale :
    En raison de l’élimination rénale de l’amisulpride, la posologie chez l’insuffisant rénal devra être réduite de moitié chez les patients dont la
    clairance de la créatinine (Clcr) est comprise entre 30 et 60 ml/min et au tiers chez les patients dont la clairance de la créatinine est comprise entre 10 et 30 ml/min.
    En l’absence de données chez les patients présentant une insuffisance rénale grave
    (Clcr < 10 ml/min), l'amisulpride est contre-indiqué.
    – Insuffisance hépatique : l’amisulpride étant faiblement métabolisé, une réduction de la posologie n’est pas nécessaire chez les patients insuffisants hépatiques.


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