DIAZOXIDE

DIAZOXIDE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 17/5/2000
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    CHLORO-7 METHYL-3 2H-BENZOTHIADIAZINE-1,2,4 DIOXYDE-1,1

    Ensemble des dénominations

    DCF : DIAZOXIDE

    DCIR : DIAZOXIDE

    autre dénomination : SRG 95213

    bordereau : 1718

    Classes Chimiques


    1. ANTIHYPERTENSEUR (principale certaine)
    2. VASODILATATEUR PERIPHERIQUE (principale certaine)
    3. HYPERGLYCEMIANT (principale certaine)
    4. ANTIDIURETIQUE (principale certaine)
    5. SPASMOLYTIQUE (secondaire certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Diminue la pression artérielle par diminution des résistances périphériques, dues à un effet relaxant des fibres musculaires lisses artériolaires (antagonisme compétitif du calcium).
      Active les canaux potassiques calcium dépendants :
      – Med Hyg 1993;51:1966-1969.
      Augmente l’activité rénine plasmatique.
      Action sur le coeur.
      Augmentation de la fréquence et du débit cardiaque par stimulation sympathique réflexe (hypotension active des barorécepteurs).
      Réduit la diurèse et l’élimination du sodium.
      Activité hyperglycémiante par :
      – inhibition de la sécrétion d’insuline:
      – Am J Med 1977;63:699-803.
      – augmentation des catécholamines circulantes favorisant la glycogénolyse par inhibition de la phosphodiestérase.
      Réduit les contractions et le péristaltisme des muscles biliaires et urètéraux.
      Inhibe les contractions du muscle utérin.
    2. secondaire
      Action myorelaxante au niveau des fibres lisses par antagonisme avec le cacium.

    1. HYPERGLYCEMIANT (principal)
    2. ANTIHYPERTENSEUR (principal)

    1. CRISE HYPERTENSIVE (principale)
      Par voie intraveineuse:
      – Arch Intern Med 19983;143:882-884.
    2. HYPERTENSION ARTERIELLE MALIGNE (principale)
      Résistante aux traitements antihypertenseurs usuels.
      Par voie intraveineuse.
    3. HYPOGLYCEMIE (principale)
      Par voie orale:
      Hypoglycémies néonatales, hypoglycémies leucine-sensibles, hypoglycémies tumorales pancréatiques ou extrapancréatiques, hypoglycémie par hyperplasie des cellules insulaires.
    4. OBESITE (à confirmer)
      Efficace chez des patients ayant une obésité associée à un hyperinsulinisme:
      – J Clin Endocrinol Metab 1998;83:1911-1915.
    5. DIABETE NON INSULINODEPENDANT (à confirmer)
      Essai randomisé positif :
      – Diabetes 1996;45:1427-1430.

    1. TACHYCARDIE (CERTAIN FREQUENT)
      Tachycardie réflexe.
      Elle peut être limitée par l’association d’un bêtabloqueur.
    2. HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE (CERTAIN TRES RARE)
    3. ANGOR (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      VOIE PARENTERALE
    4. ARYTHMIE (CERTAIN TRES RARE)
    5. INSUFFISANCE CARDIAQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Liée à la rétention hydrosodée.
    6. INFARCTUS DU MYOCARDE (CERTAIN TRES RARE)
    7. ANOREXIE (CERTAIN TRES RARE)
    8. NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
    9. VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
    10. DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN TRES RARE)
    11. CONSTIPATION (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
    12. DYSGUEUSIE (CERTAIN TRES RARE)
    13. HYPERTRICHOSE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE ORALE
      FORTES DOSES
      TRAITEMENT PROLONGE

      Condition(s) Favorisante(s) :
      ENFANT

      Réversible à l’arrêt du traitement.
      Pourrait impliquer un mécanisme non androgénique, on évoqie la possibilité d’une vasodilatation cutanée :
      – Biochem Pharmacol 1982;31,10:194.

    14. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
    15. SENSATION DE BRULURE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE PARENTERALE

      Le long de la veine.

    16. NECROSE CUTANEE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      INJECTION HORS DE LA VEINE
      VOIE PARENTERALE
    17. LEUCOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
      Quelques cas de leuconeutropénie rapportés, probablement par un mécanisme immunoallergique.
    18. THROMBOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
    19. EOSINOPHILIE (CERTAIN RARE)
    20. GLYCEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
      En général modérée et transitoire, elle se manifeste lors des traitements intraveineux de courte durée.
      Des hyperglycémies sévères ont été rapportées lors de traitements prolongés par voie orale.
    21. ACIDOCETOSE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      MAUVAIS ETAT GENERAL
    22. ACIDES GRAS LIBRES(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    23. URICEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
    24. KALIEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
    25. COMA (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      VOIE ORALE
      TRAITEMENT PROLONGE

      Coma hyperglycémique, hyperosmolaire, favorisé par une insufisance rénale et/ou un diabète pré-existant.
      Quelques cas de comas acidocétosiques ont également été rapportés lors de traitements par voie orale, chez des sujets en mauvais été général.

    26. SYNDROME EXTRAPYRAMIDAL (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
      VOIE ORALE
    27. CEPHALEE (CERTAIN TRES RARE)
    28. VERTIGE (CERTAIN TRES RARE)
    29. SOMNOLENCE (CERTAIN TRES RARE)
    30. INSUFFISANCE CIRCULATOIRE CEREBRALE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE PARENTERALE

      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      INJECTION RAPIDE

      Ischémie transitoire liée à une hypotension brutale et excessive;
      Des vertiges, une surdité transitoire, des accouphènes, une vision trouble un déficit focal ont été rapportés.

    31. OEDEME (CERTAIN RARE)
      Lié à la rétention hydrosodée.
    32. POIDS(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
      Lié à la rétention hydrosodée.
    33. BOUFFEE VASOMOTRICE (CERTAIN TRES RARE)
    34. OLIGURIE (CERTAIN RARE)
    35. FIEVRE (CERTAIN TRES RARE)
      Par hypersensibilité.
    36. IMMUNOGLOBULINE(DIMINUTION) (CERTAIN TRES RARE)
    37. CREATININEMIE(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
    38. UREE SANGUINE(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
    39. PANCREATITE AIGUE (A CONFIRMER )
      – Gastroenterology1980;78:815.
    40. ARRET CARDIAQUE (A CONFIRMER )
      Très rare : un cas rapporté lors d’un traitement de l’hypertension pulmonaire par injection dans l’artère pulmonaire :
      – Br Heart J 1979;42:362-363.
    41. TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )

    1. FOETOPATHIE
      Possibilité (faible) d’hyperbilirubinémie et d’hyperglycémie chez le foetus.

    1. NON

    1. DIABETE
    2. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
    3. INSUFFISANCE CORONARIENNE
    4. ANTECEDENTS D’ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX
    5. GROSSESSE
    6. ACCOUCHEMENT
      Peut retarder le travail en cas d’administration pour traiter une crise d’éclampsie; les contractions utérines sont alors restaurées par l’administration d’ocytocine.
    7. GOUTTE
    8. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
    9. INSUFFISANCE CARDIAQUE

    1. HYPERSENSIBILITE
      Hypersensibilité antérieure au diazoxide, aux thiazidiques et aux sulfamides.
    2. INFARCTUS DU MYOCARDE RECENT
    3. DISSECTION AORTIQUE
    4. HYPERTENSION DE LA COARCTATION AORTIQUE
    5. HYPERTENSION DES FISTULES ARTERIOVEINEUSES
    6. ACIDOCETOSE
    7. PHEOCHROMOCYTOME
      Le phéochromocytome n’est pas une indication du diazoxide, qui provoque une libération de catécholamines et une hyperactivité sympathique.

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    – 2 – INTRAVEINEUSE

    – 3 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)

    Posologie et mode d’administration

    Dans le traitement de l’hypertension artérielle aigüe:
    Dose usuelle par voie parentérale:
    – chez l’adulte:
    Par voie intraveineuse:
    Cinquante à cent cinquante milligrammes en bolus, répété si nécessaire toutes les dix mns, ou quinze à trente milligrammes
    par mn e perfusion, sans dépasser mille deux cents milligrammes par 24 heures, ni trois cents milligrammes par injection.
    En réalité, il est préférable de ne pas dépasser cent cinquante milligrammes par injection pour éviter une réaction hypotensive
    excessive.
    – chez l’enfant:
    Cinq milligrammes par kilo en intraveineuse rapide, répétée si nécessaire.

    Dose usuelle par voie orale:
    Utilisée parfois en relais chez l’adulte:
    Quatre cents milligrammes à un gramme en 2 à 3 prises.

    Dans le traitement de
    l’hypoglycémie non sensible à l’administration de glucose:
    Dose usuelle par voie orale:
    – chez l’adulte:
    Conq à dix milligrammes par kilo et par jour en 2 à 3 prises.
    Dose maximale:
    Un gramme par jour.
    – chez l’enfant:
    Cinq à dix milligrammes par kilo
    et par jour.
    Dans les hypoglycémies leucine-sensibles, des doses de quinze à vingt milligrammes par kilo et par jour ont été utilisées.

    La posologie efficace sera atteinte progressivement.
    – chez l’insuffisant rénal: réduire les doses.

    Surveillance du
    traitement:
    La mise en route se fera en milieu hospitalier, après vérification du bilan hydroélesctrolytique (correction d’une hyperhydratation ou d’une déshydratation , correction d’une hypokaliémie éventuelle).
    Surveillance étroite de la tension
    artérielle et d la glycémie.
    Lors de traitements prolongés, une surveillance hématologique régulière est suhaitable.
    L’adjonction d’un diurétique peut être nécessaire pour lutter contre une éventuelle rétention hydrosodée.I

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    REPARTITION
    90
    %
    lien protéines plasmatiques

    – 2 –
    DEMI VIE
    20
    à 30
    heure(s)

    – 3 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 4 –
    ELIMINATION
    voie fécale

    – 5 –
    ELIMINATION
    dialyse

    Absorption
    Résorbé par le tractus gastro-intestinal.

    Répartition
    Taux plasmatique maximal 2 à 5 heures après administration par voie orale.
    Franchit la barrière foeto-placentaire.
    Franchit la barrière hémato-encéphalique.
    Importante liaison aux protéines plasmatiques (90%), diminuée en cas d’insuffisance rénale.

    Demi-Vie
    La demi-vie varie de 20 à 30 heures.

    Métabolisme
    Partiellement métabolisé par le foie.

    Elimination
    *Voie rénale : élimination dans les urines sous forme inchangée et sous forme de métabolites.
    *Voie fécale : une faible quantité est excrétée dans les fèces.
    *Dialyse.

    Bibliographie

    – New Engl J Med 1976;294:1271-1274.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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