MEDROXYPROGESTERONE ACETATE
MEDROXYPROGESTERONE ACETATE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 11/10/1999
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
acétate de 17alpha-hydroxy-6 alpha-méthylprégn-4-ène-3,20-dioneEnsemble des dénominations
BANM : MEDROXYPROGESTERONE ACETATE
CAS : 71-58-9
DCIMr : ACETATE DE MEDROXYPROGESTERONE
autre dénomination : ACETATE DE MEDROXYPROGESTERONE
autre dénomination : MEDROXYPROGESTERONE ACETYLATE
autre dénomination : METHYLACETOXYPROGESTERONE
autre dénomination : METIPREGNONE
bordereau : 761
code expérimentation : NSC-26386
code expérimentation : RP 10199
dcim : acétate de médroxyprogestérone
rINNM : MEDROXYPROGESTERONE ACETATEClasses Chimiques
Molécule(s) de base : MEDROXYPROGESTERONE
- PROGESTATIF (principale certaine)
- INHIBITEUR DE L’OVULATION (secondaire certaine)
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES - ANTIGONADOTROPE (secondaire certaine)
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES - CONTRACEPTIF (secondaire certaine)
- ANTI-ESTROGENE (secondaire certaine)
Modéré. - ANDROGENE (secondaire certaine)
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSESAndrogène faible.
- ANTIANDROGENIQUE (secondaire certaine)
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES - HYPERTHERMISANT (secondaire certaine)
Augmente la température centrale d’environ cinq dixièmes de degré.
Mécanismes d’action
- principal
Prépare la muqueuse utérine à la nidation (dentelle utérine), indispensable au maintien de la gestation.
Durant la première partie du cycle, le médroxyprogestérone inhibe l’ovulation en empêchant la libération de LH.
Diminue les contractions utérines et celles des trompes. - secondaire
Pas d’action androgène secondaire par voie orale.
- PROGESTATIF (principal)
- ANTIGONADOTROPE (accessoire)
- ANTICONCEPTIONNEL (accessoire)
Sous forme injectable à action retard.
- INSUFFISANCE LUTEALE (principale)
- METRORRAGIE (principale)
Métrorragies fonctionnelles, métrorragies des fibromes. - SYNDROME PREMENSTRUEL (principale)
- DYSMENORRHEE (principale)
- ENDOMETRIOSE (principale)
- CANCER DU SEIN (principale)
Traitement adjuvant ou complémentaire de la chirurgie ou de la radiothérapie et des autres traitements. - CANCER DE L’ENDOMETRE (secondaire)
Traitement adjuvant ou complémentaire de la chirurgie ou de la radiothérapie et des autres traitements.
Efficacité modérée en monothérapie dans les formes avancées ou récidivantes; l’éfficacité serait plus nette pour les faibles doses (200 mg/jour) que pour les fortes (1 000 mg/jour) :
– J Clin Oncol 1999;17:1736-1744. - CONTRACEPTION (secondaire)
– Drugs 1993;45:857-865. - PUBERTE PRECOCE (secondaire)
Puberté précoce idiopathique. - CANCER DE LA PROSTATE (secondaire)
Dans les formes metastasées:
– Urology 1978;12:537-541. - OSTEOPOROSE(PREVENTION) (secondaire)
Prévention de l’ostéoporose préménopausique pour des posologies de dix milligrammes par jours, dix jours par mois :
– Am J Med 1994;96:521-530. - APNEE DU SOMMEIL (à confirmer)
Traitement à réserver aux patients hypercapniques qui refusent les autres traitements :
– Ann Pharmacother 1997;31:776-778.
- FIEVRE (CERTAIN )
De survenue précoce.
Huit cas de fièvre prolongée rapportés à la pharmacovigilance suédoise :
– Bull from SADRAC 1992;4,61. - FRISSON (CERTAIN RARE)
De survenue précoce. - POIDS(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
- DOULEUR AU POINT D’INJECTION (CERTAIN RARE)
- ASTHENIE (CERTAIN RARE)
- GLYCEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
TRAITEMENT PROLONGE
DIABETE– Sem Hop Paris 1994;70:100-107.
Hyperinsulinisme réversible à l’arrêt du traitement :
– JAMA 1972;221:211. - PORPHYRIE AIGUE INTERMITTENTE(AGGRAVATION) (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
ASSOCIATION AUX OESTROGENES - TROUBLE MENSTRUEL (CERTAIN FREQUENT)
A type d’irrégularités du cycle menstruel, de métrorragies ou d’aménorrhées, par atrophie de l’endomètre. - METRORRAGIE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
DEBUT DE TRAITEMENT - AMENORRHEE (CERTAIN FREQUENT)
Peut se prolonger un à deux ans après la dernière injection du fait de l’élimination extrêmement longue du produit. - SECHERESSE DU VAGIN (CERTAIN RARE)
- LEUCORRHEE (CERTAIN RARE)
- ACCIDENT THROMBOEMBOLIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
ANTECEDENTS THROMBOEMBOLIQUES
ASSOCIATION AUX OESTROGENES
DIABETE
HYPERTENSION ARTERIELLE
OBESITE
TABAGISME - PHLEBITE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
ANTECEDENTS THROMBOEMBOLIQUES
ASSOCIATION AUX OESTROGENES
OBESITE
VARICES - EMBOLIE PULMONAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
ANTECEDENTS THROMBOEMBOLIQUES
ASSOCIATION AUX OESTROGENES
OBESITE - HYPERTENSION ARTERIELLE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
TRAITEMENT PROLONGEEn général modérée, réversible en 3 à 6 mois après l’arrêt du traitement.
Pourrait s’expliquer par une action glucocorticoïde-like :
– Nouv Presse Med 1980;9:35-38. - INSUFFISANCE VEINEUSE(AGGRAVATION) (CERTAIN RARE)
- SOMNOLENCE (CERTAIN RARE)
- IRRITABILITE (CERTAIN RARE)
- INSOMNIE (CERTAIN RARE)
- CEPHALEE (CERTAIN RARE)
- VERTIGE (CERTAIN RARE)
- ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
TABAGISME
HYPERTENSION ARTERIELLE
ASSOCIATION AUX OESTROGENESPar analogie aux autres progestatifs.
- DEPRESSION (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
ANTECEDENTS DE DEPRESSION - NAUSEE (CERTAIN RARE)
- VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
- DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN RARE)
- ERUPTION CUTANEE (CERTAIN RARE)
- ACNE (CERTAIN RARE)
- URTICAIRE (CERTAIN RARE)
- PRURIT (CERTAIN RARE)
- TROUBLE DE LA PIGMENTATION (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
EXPOSITION SOLAIREA type de chloasma.
- CHLOASMA (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
EXPOSITION SOLAIRE - HEPATITE CHOLESTATIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
ASSOCIATION AUX OESTROGENES - ICTERE CHOLESTATIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
ASSOCIATION AUX OESTROGENES - BILIRUBINEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- REACTION D’HYPERSENSIBILITE (CERTAIN TRES RARE)
A type d’éruption cutanée, d’oedème de Quincke. - OEDEME ANGIONEUROTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
- LIBIDO(DIMINUTION) (CERTAIN RARE)
- GALACTORRHEE (CERTAIN TRES RARE)
Quelques cas rapportés pourraient s’expliquer par une action hypothalamo-hypophysaire. - SYNDROME DE CUSHING (CERTAIN )
– Ann Intern Med 1989;111:758-759. - ENTEROCOLITE NECROSANTE (A CONFIRMER )
Un cas rapporté :
– Am J Dig Dis 1972;17:275-277. - SURDITE (A CONFIRMER )
Un cas rapporté :
– J Laryngol Otol 1971;85:281. - CANCER DU SEIN (A CONFIRMER )
Controversé :
– Lancet 1991;338: 833-838.
Une méta-analyse ne montre pas d’augmentation du risque chez les femmes recevant des dépots de médroxyprogestérone acétate comme contraceptif :
– JAMA 1995;273:799-804. - ANEMIE SIDEROBLASTIQUE (A CONFIRMER )
Un cas :
– Br J Haematol 1994;87:859-862. - OSTEOPOROSE (A CONFIRMER )
Mise en évidence chez 13 femmes préménopausées, après un traitement de 20 mois par 50 milligrammes par jour de médroxyprogestérone, d’une réduction de la densité osseuse de 5,9 %, partiellement réversible à l’arrêt du traitement :
– J Clin Endocrinol Metab 1996;81:1014-1017.
Diminution de la densité osseuse chez 200 femmes utilisant une contraception par implant de medroxyprogesterone pendant au moins 2 ans; cet effet pourrait être plus marqué chez les grosses fumeuses:
– Obstet Gynecol 1998;92:569-573.
Diminution de la densité osseuse chez 183 femmes recevant une contraception par dépôts de médroxyprogestérone:
– Obstet Gynecol 1999;93:233-238.
- DIABETE
RIisque d’aggravation du diabète. - INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
- HYPERTENSION ARTERIELLE
- VARICES
- DEPRESSION
- ALLAITEMENT
- GROSSESSE
En raison du risque de virilisation d’un foetus de sexe féminin. - EMBOLIE PULMONAIRE(ANTECEDENT)
- MALADIE THROMBOEMBOLIQUE
Artérielle ou veineuse. - ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL(ANTECEDENT)
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
- MALADIE HEPATIQUE PREEXISTANTE
Récente ou chronique. Antécédent d’ictère gravidique. - HYPERTENSION ARTERIELLE SEVERE
- HYPERSENSIBILITE A CETTE SUBSTANCE
- PORPHYRIE
- PORPHYRIE AIGUE INTERMITTENTE
- PORPHYRIE CUTANEE
Voies d’administration
– 1 – ORALE
– 2 – INTRAMUSCULAIRE
Posologie et mode d’administration
Doses usuelles chez l’adulte :
* Voie orale :
Insuffisance lutéale : vingt à quarante milligrammes par jour du quinzième au vingt-quatrième jour du cycle.
Cancer du sein : cinq cents à mille milligrammes par jour à répartir en deux prises.
Prévention de
l’ostéoporose : vingt milligrammes par jour.
Prévention de l’ostéoporose préménopausique : dix milligrammes par jours, dix jours par mois :
– Am J Med 1994;96:521-530.
* Voie intramuscualire :
Endométriose : cent cinquante à deux cent cinquante
milligrammes par mois en une seule injection intramusculaire profonde.
Contraception : une injection intramusculaire de cent cinquante milligrammes tous les trimestres.
Cancer du sein : cinq cents milligrammes par jour en traitement d’attaque pendant
quatre semaines, puis cinq cents milligrammes deux fois par semaine en traitement d’entretien.
Cancer de l’endomètre : cinq cents à mille milligrammes par jour.Doses usuelles chez l’enfant :
Puberté précoce idiopathique : une injection de cent
cinquante à deux cent cinquante milligrammes tous les huit ou quinze jours.Surveillance du traitement : un examen médical est nécessaire avant et périodiquement en cours de traitement. Les contrôles porteront essentiellent sur le poids, la tension
artérielle, l’état veineux, les seins, l’utérus, les frottis vaginaux et la glycémie.
La survenue de troubles visuels, d’accidents thromboemboliques, de céphalées importantes impose l’arrêt du traitement.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
4
heure(s)Absorption
Bonne résorption par le tube digestif.
Durée d’action après une intramusculaire : 2 à 4 semaines.
Répartition
Ne passe pas dans le lait.
Demi-Vie
La demi-vie est de quatre heures après administration par voie intraveineuse
Bibliographie
– Therapie 1968;23:201.
– Inpharma 1979;211:20.
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- AMEN (USA)
- ARAGEST (ISRAEL)
- CLINOVIR (ALLEMAGNE)
- CURRETAB (USA)
- CYCRIN (USA)
- DEPO-CLINOVIR (ALLEMAGNE)
- DEPO-PROVERA (ANGLETERRE)
- DEPO-PROVERA (USA)
- DEPOPROVERA (ITALIE)
- FARLUTAL (ANGLETERRE)
- FARLUTAL (ALLEMAGNE)
- FARLUTAL (GRECE)
- FARLUTAL (SUISSE)
- FARLUTAL (ITALIE)
- FARLUTAL DEPOT (ITALIE)
- HYSRON (JAPON)
- LUTORAL (ITALIE)
- ORAGEST DEPOT (ISRAEL)
- PRODAFEM (SUISSE)
- PROVERA (USA)
- PROVERA (SUISSE)
- PROVERA (ANGLETERRE)
- PROVERA (PAYS-BAS)
- TRIDESTRA (ANGLETERRE)
Principe actif présent en association dans les spécialités étrangères suivantes :