BUPIVACAINE CHLORHYDRATE

BUPIVACAINE CHLORHYDRATE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 5/4/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    chlorhydrate de butyl-1 diméthyl-2′,6′ pipéridinecarboxanilide-2

    Ensemble des dénominations

    BANM : BUPIVACAINE HYDROCHLORIDE

    CAS : 14252-80-3 (chlorhydrate de bupivacaïne monohydraté)

    CAS : 18010-40-7 (chlorhydrate de bupivacaïne anhydre)

    DCIMr : CHLORHYDRATE DE BUPIVACAINE

    USAN : BUPIVACAINE HYDROCHLORIDE

    autre dénomination : CHLORHYDRATE DE BUPIVACAINE

    bordereau : 2059

    code expérimentation : AH-2250

    code expérimentation : LAC-43

    code expérimentation : Win-11318

    rINNM : BUPIVACAINE HYDROCHLORIDE

    sel ou dérivé : MEPIVACAINE

    sel ou dérivé : ROPIVACAINE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : BUPIVACAINE

    Regime : liste II
    Remarque sur le regime : liste I pour les préparations contenant de l’adrénaline

    1. ANESTHESIQUE LOCAL (principale certaine)
    2. ANESTHESIQUE DE CONDUCTION (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Agit au niveau du neurone en interférant avec le processus d’excitation et de conduction.
      Le principal lieu d’action de l’anesthésique est la membrane neuronale. La molécule traverse la membrane axonique, riche en lipides, sous forme de base avant de reprendre une forme cationique sur la face interne du neurone où le pH est plus acide.
      A ce niveau, la bupivacaïne bloque la conduction nerveuse par diminution de la perméabilité membranaire aux ions sodium qui survient lors de la phase de dépolarisation.
      Au fur et à mesure de la progression de l’action anesthésique le long du nerf, le seuil d’excitabilité augmente et le temps de conduction s’allonge. Celle-ci est complètement bloquée à partir d’une certaine concentration d’anesthésique local.
      Les fibres nerveuses sont inégalement sensibles à l’action des anesthésiques locaux : disparaissent dans l’ordre les sensations douloureuses, thermiques, tactiles.

    1. ANESTHESIQUE LOCAL (principal)
    2. ANESTHESIQUE DE CONDUCTION (principal)

    1. ANESTHESIE PERIDURALE (principale)
    2. ANESTHESIE LOCALE (principale)
    3. DOULEUR DU MEMBRE FANTOME (à confirmer)
      L’administration d’une association de bupivacaine et de morphine avant et après l’amputation ne prévient pas l’apparition des douleurs: essai randomisé négatif:
      – Lancet 1997;350:1353-1357.
    4. ZONA (à confirmer)
      En association avec l’aciclovir IV, les perfusions intrathécales de bupivacaine seraient efficaces contre les douleurs à la phase aiguë du zona :
      – Arch Dermatol 1999;135:1359-1364.

    1. BRADYCARDIE FOETALE (CERTAIN TRES RARE)
      Trois cas chez des foetus de mère ayant subit une anesthésie épidurale, mais en l’absence d’hypotension artérielle maternelle :
      – Int J Gynaecol Obstet 1992;38:236-238.
    2. MORT FOETALE (CERTAIN TRES RARE)
    3. ACIDOSE FOETALE (CERTAIN TRES RARE)
    4. CRISE CONVULSIVE (CERTAIN TRES RARE)
      Trois cas chez des enfants au cours d’une anesthésie épidurale prolongée (10 à 30 heures) :
      – Anesth Analg 1992;75:287-290.
      Un cas après épidurale, un cas après perfusion intrapleurale chez des enfants :
      – Anesth Analg 1992;75:284-286.
    5. VERTIGE (CERTAIN TRES RARE)
    6. HYPOTENSION ARTERIELLE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SURDOSAGE
    7. DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN TRES RARE)
    8. PARESTHESIE DES EXTREMITES (CERTAIN TRES RARE)
    9. TACHYPNEE (CERTAIN )
    10. DEPRESSION RESPIRATOIRE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SURDOSAGE
    11. DECLENCHEMENT DU TRAVAIL (CERTAIN TRES RARE)
    12. ATONIE UTERINE (CERTAIN TRES RARE)
    13. ARRET CARDIAQUE (CERTAIN TRES RARE)
      20 cas dont 16 fatals, lors de l’utilisation d’une solution à 0,75% en injection intraveineuse accidentelle au cours d’une anesthésie péridurale :
      – X Reactions 1983;87:2.
    14. FIBRILLATION VENTRICULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      Un cas lors d’une injection intra-péricardique accidentelle (l’injection devait être faite dans un drain pleural) :
      – Anesthesia 1992;47:1055-1056.
    15. ARYTHMIE (CERTAIN )
      Deux cas à la suite d’injection intraarticulaire :
      – Anest Analg 1994;79:591-593.
    16. ACUITE AUDITIVE(DIMINUTION) (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      RACHIANESTHESIE

      Déficit auditif transitoire après rachi-anesthésie, lentement réversible en un à sept mois :
      – Anesthesia 1987;42:1258-1263.

    17. HEPATITE CHOLESTATIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Trois cas après administration prolongée pour douleurs chroniques :
      – Anesth Analg 1993;76:1158-1159.
    18. LITHIASE URINAIRE (A CONFIRMER )
    19. SYNDROME DE CLAUDE BERNARD-HORNER (A CONFIRMER )
      Un cas après cinq semaines d’anesthésie péridurale en association avec la morphine :
      – Eur J Anaesthesiol 1992;9:133-124.
    20. REACTION ALLERGIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas de rhinite et de conjonctivite allergique 30 minutes après l’injection sous cutanée d’une dose test chez un patient à antécédents allergiques :
      – Allergy 1996;51:515-518.
    21. GOUT METALLIQUE (A CONFIRMER )
      A la suite d’anesthésie locale tronculaire au niveau périphérique :
      – J Pharm Technol 1999;15:54-55.

    1. NON TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
      Les diverses études conduites chez l’animal ne montrent aucun effet tératogène de la bupivacaïne.

    1. NON

    1. SPORTIFS
      Substance soumise à certaines restrictions :
      – Journal Officiel du 7 Mars 2000.
    2. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
      La bupivacaïne étant métabolisée par le foie, réduire la posologie.
    3. ETAT DE CHOC
    4. INSUFFISANCE CARDIAQUE
    5. HYPOXEMIE
      La bupivacaïne doit être utilisée avec prudence en cas d’hypoxémie non compensée.
    6. HYPOKALIEMIE
      La bupivacaïne doit être utilisée avec prudence en cas d’hypokaliémie non compensée.
    7. ACIDOSE
      La bupivacaïne doit être utilisée avec prudence en cas d’acidose non compensée.

    1. ALLERGIE AUX ANESTHESIQUES LOCAUX
    2. EPILEPSIE
      Non contrôlée.
    3. TROUBLES DE LA CONDUCTION AURICULOVENTRICULAIRE
      Non appareillés.
    4. PORPHYRIE
    5. TRAITEMENT ANTICOAGULANT
      Traitement anticoagulant en cours.
    6. HYPERTHERMIE MALIGNE(ANTECEDENTS)

    Voies d’administration

    – 1 – EPIDURALE

    – 2 – PERINEURALE

    Posologie et mode d’administration

    Doses usuelles en injections locales :
    – Adultes : soixante-quinze à cent cinquante milligrammes sous forme de solutions à 0,25% ou 0,50%.
    Pour des anesthésies péridurales : douze et demi à cinquante milligrammes sous forme de solutions à 0,25% ou
    0,50%.

    Ne pas dépasser, sans prémédication ni surveillance particulière, la dose totale de cent cinquante milligrammes de chlorhydrate de bupivacaïne par acte anesthésique.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    REPARTITION
    95
    %
    lien protéines plasmatiques

    – 2 –
    REPARTITION
    lait

    – 3 –
    DEMI VIE
    1.50
    à 5.50
    heure(s)
    chez l’adulte

    – 4 –
    DEMI VIE
    8
    heure(s)
    chez le nouveau-né

    – 5 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    Absorption
    La résorption sanguine de la bupivacaïne à partir de son site d’injection est lente.
    Après administration péridurale ou caudale de 125 ou 150 mg de chlorhydrate de bupivacaïne, des pics plasmatiques de l’ordre de 0,45 à 1,25 microgrammes/ml sont
    retrouvés après 30 à 45 minutes.

    Répartition
    Fixation importante sur les tissus riches en lipides : cerveau, coeur, poumon.
    Diffusion dans le LCR.
    Faible passage dans le lait maternel.
    Franchit la barrière placentaire dans des proportions relativement faibles.
    Rapport sang foetal sur sang maternel
    voisin de 0,3 après une anesthésie péridurale :
    – Clin Pharmacokinet 1980;5,4:340.
    Fixation aux protéines plasmatiques : 95 % (principalement à l’alpha-1 glycoprotéine acide et à l’albumine).

    Demi-Vie
    La demi-vie d’élimination est en moyenne de 3,5 heures chez l’adulte et de 8,1 heures chez le nouveau-né.

    Métabolisme
    Métabolisée au niveau hépatique, sous l’action du système mono-oxygénase-cytochrome P450, en pipécolyl-xylidine (PPX) et acide pipécolique.

    Elimination
    *Voie rénale : les métabolites sont principalement éliminés dans les urines. 5 à 6 % de la dose administrée sont éliminés dans les urines sous forme inchangée.

    Bibliographie

    – Inpharma 1979;203.19.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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