DIAZEPAM

DIAZEPAM

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 5/3/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    CHLORO-7 METHYL-1 PHENYL-5 DIHYDRO-1,3 2H-BENZO[E][DIAZEPINE- 1,4]ONE-2

    Ensemble des dénominations

    BAN : DIAZEPAM

    CAS : 439-14-5

    DCF : DIAZEPAM

    DCIR : DIAZEPAM

    bordereau : 269

    code expérimentation : LA 111

    code expérimentation : RO 5-2807

    code expérimentation : WY 3467

    rINN : DIAZEPAM

    Classes Chimiques


    Regime : liste I
    Remarque sur le regime : JO 21/11/91 : durée max de prescription : 4 semaines ou 12 semaines (selon spécialités).

    1. PSYCHOLEPTIQUE (principale certaine)
    2. TRANQUILLISANT (principale certaine)
    3. MYORELAXANT (principale certaine)
    4. ANTICONVULSIVANT (principale certaine)
    5. SEDATIF (principale certaine)
    6. SUBSTRAT DU CYTOCHROME P450 2C19 (principale certaine)
    7. SUBSTRAT DU CYP 2C19 (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Agoniste du récepteur aux Benzodiazépines (BZD). Ce récepteur fait partie d’une structure tripartite composée d’un canal chlore, du récepteur aux BZD et d’un récepteur GABA. L’occupation du récepteur aux BZD par un agoniste (BZD) favorise l’action du récepteur GABA , ce qui augmente la fréquence d’ouverture du canal chlore et la pénétration des ions chlore à travers le ionophore.L’augmentation de la polarisation membranaire diminue la probabilité de décharge du neurone.
      Les récepteurs centraux (région limbique, amygdale, hippocampe) seraient responsables des activités sédatives, anxiolytiques et anticonvulsivantes.
      Dans les effets myorelaxants, seraient impliqués les récepteurs de la moelle épinière.

    1. PSYCHOLEPTIQUE (principal)
    2. TRANQUILLISANT (principal)
    3. ANXIOLYTIQUE (principal)
    4. ANTICONVULSIVANT (principal)
    5. ANTIEPILEPTIQUE (principal)
    6. MYORELAXANT (accessoire)

    1. ANXIETE (principale)
      Anxiété sous toutes ses formes : en particulier, anxiété névrotique, réactionnelle, manifestations somatiques liées à l’anxiété.
    2. SYNDROME DE SEVRAGE DE L’ALCOOL (principale)
    3. DELIRIUM TREMENS(PREVENTION) (principale)
      – Int J Clin Pharmacol Ther Tox 1990;28:211-217.
    4. TROUBLE PSYCHOSOMATIQUE (principale)
    5. EPILEPSIE (principale)
      Etat de mal epileptique
    6. ETAT DE MAL EPILEPTIQUE (principale)
    7. PREMEDICATION ANESTHESIQUE (principale)
    8. ENDOSCOPIE(PREPARATION) (secondaire)
      Prémédication à l’endoscopie digestive (diazépam émulsion) :
      – Am J Gastroenterol 1998;93:170-174.
    9. CONTRACTURE MUSCULAIRE (secondaire)
    10. DYSKINESIE TARDIVE (secondaire)
      – Drug and Therapeutics Bulletin 1978;16(14).
    11. INSOMNIE (secondaire)
      Due à l’anxiété.
    12. SYNDROME DE SEVRAGE DE L’HEROINE (à confirmer)
      Avec le dextrométorphane, 15 milligrammes toutes les heures, le diazepam, (50 milligrammes toutes les 6 heures), réduirait les symptomes de sevrage.
      – Intern J Clin Pharmacol Ther Toxicol 1990;28:147-152.
    13. CONVULSION FEBRILE DE L’ENFANT(PREVENTION) (à confirmer)
      Essai randomisé positif (diazépam per os) :
      – N Engl J Med 1993;329:79-84.

    1. GYNECOMASTIE (CERTAIN )
      – Concours Med 1989;111:1171-1176.
      – N Engl J Med 1977; 296 : 589.
      – Lancet 1981; 2 :1225.
    2. SOMNOLENCE (CERTAIN RARE)
    3. SYNDROME CEREBELLEUX (CERTAIN TRES RARE)
    4. ATAXIE (CERTAIN RARE)
    5. DYSARTHRIE (CERTAIN TRES RARE)
    6. HYPOTENSION ARTERIELLE (CERTAIN RARE)
    7. TROUBLE DE LA VISION (CERTAIN TRES RARE)
    8. NAUSEE (CERTAIN TRES RARE)
    9. VOMISSEMENT (CERTAIN TRES RARE)
    10. CONSTIPATION (CERTAIN TRES RARE)
    11. INCONTINENCE URINAIRE (CERTAIN TRES RARE)
    12. AMNESIE ANTEROGRADE (CERTAIN TRES RARE)
    13. BLOC NEUROMUSCULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
    14. SYNDROME MYASTHENIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Aggravation d’une myasthénie.
    15. THROMBOSE ARTERIELLE DISTALE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      INJECTION INTRAARTERIELLE
    16. PHLEBITE AU POINT D’INJECTION (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    17. ERUPTION BULLEUSE (A CONFIRMER )
      Probablement liée à une vascularite. 1 cas sévère :
      – Am J Psychiatry 1999;156:972-973.
    18. RASH (CERTAIN )
      Eruption maculo-papuleuse.
    19. SYNDROME DE SEVRAGE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      ARRET BRUTAL DU TRAITEMENT

      Si arrêt brutal d’un traitement prolongé: tremblements, nausées, fatigabilité, insomnie, aboulie , anxiété, crise convulsive.
      – Lancet 1979; 8104:197.

    20. ANXIETE (CERTAIN TRES RARE)
      Effet paradoxal.
    21. INSOMNIE (CERTAIN TRES RARE)
      Effet paradoxal.
    22. APNEE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE RAPIDE

      – Presse Med 1986;15:81.

    23. DIPLOPIE (A CONFIRMER )
      Un cas :
      – J Neurol 1990;237:45-46.
    24. CHAMP VISUEL(RETRECISSEMENT) (A CONFIRMER )
      Un cas lentement réversible à l’arrêt du traitement :
      – Aust New Zeal J Ophtalmol 1992;20:267-270.
    25. AGRANULOCYTOSE (CERTAIN TRES RARE)
      Un cas chez un sujet ayant déjà présenté une agranulocytose sous diazépam et sous midazolam :
      – Presse Med 1990;19:764.
    26. HYPOTHERMIE (A CONFIRMER )
      En association avec le lithium :
      – Br Med J 1977;2,6078:22.
    27. ICTERE (CERTAIN TRES RARE)
      3 ou 4 observations.
    28. BILIRUBINEMIE CONJUGUEE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    29. PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    30. HEPATITE CHOLESTATIQUE (CERTAIN TRES RARE)
    31. NEPHROPATHIE INTERSTITIELLE AIGUE (A CONFIRMER )
      Un cas :
      – Arch Intern Med 1987;147:579-584.
    32. RETENTION D’URINE (A CONFIRMER )
      Un cas chez un sujet dépendant depuis plusieurs années :
      – Am J Psychiatry 1991;148:685.
    33. RHABDOMYOLYSE (A CONFIRMER )
      Un cas, chez un sujet présentant un hyponatrémie :
      – Ann Pharmacother 1994;28:1200-1201.
    34. NATREMIE(DIMINUTION) (CERTAIN )
      En cas d’utilisation de doses massives (supérieures à 0,5 milligrammes par kilogramme et par jour), l’alcool benzylique présent comme excipient dans le valium injectable, expose à des risques d’hyponatrémie et d’acidose métabolique graves; ces effets nécessitent une surveillance :
      – Ann Pharmacother 1995;29:632.
    35. ACIDOSE METABOLIQUE (CERTAIN )
      En cas d’utilisation de doses massives (supérieures à 0,5 milligrammes par kilogramme et par jour), l’alcool benzylique présent comme excipient dans le valium injectable, expose à des risques d’hyponatrémie et d’acidose métabolique graves; ces effets nécessitent une surveillance :
      – Ann Pharmacother 1995;29:632.

    1. NON TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
    2. NON TERATOGENE CHEZ L’HOMME
      N’augmenterait pas le risque de fente palatine.
      – N Engl J Med 1983;309:1282 .
      – N Engl J Med 1984;311:919.
    3. TOXICITE PERINATALE
      Hypotonie :
      – Therapie 2000;55:587-595.

    1. RISQUE MODERE
      Dépendance de type alcool barbiturique.
      – Nouv Presse Med 1980; 9:1942 .
      – Lancet 1979 ;8,104: 197.

    1. INSUFFISANCE RENALE
      Adapter la posologie.
    2. CIRRHOSE
      Car allongement de la demi-vie d’élimination.
      – Drugs 1979;17:198.
    3. HEPATITE VIRALE
      Car allongement de la demi-vie d’élimination.
      – Drugs 1979;17:198.
    4. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE CHRONIQUE
    5. ANESTHESIE GENERALE
    6. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
      Allongement de la demi-vie plasmatique : 2 fois la normale environ.
      – Nouv Presse Med 1977;6:3209.
    7. ENFANT
      Traitement de courte durée.
    8. SUJET AGE
      Clairance réduite;
      – N Engl J Med 1982;306:1081.
    9. CONDUCTEUR DE VEHICULE
      Risque de somnolence.

    1. MYASTHENIE
    2. HYPERSENSIBILITE AUX BENZODIAZEPINES
    3. ALLAITEMENT
      Eviter l’usage continu. Risque de léthargie chez le nouveau-né:
      – N Engl J Med 2000;343:118-126
    4. GROSSESSE(TROIS PREMIERS MOIS)
      Risque tératogène non évalué.
    5. GROSSESSE(DERNIER TRIMESTRE)
      Risque d’intoxication ou de syndrome de sevrage du nouveau-né.
    6. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE SEVERE

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    – 2 – RECTALE

    – 3 – INTRAMUSCULAIRE

    – 4 – INTRAVEINEUSE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle par jour, par voie orale ou rectale :
    – chez l’adulte:
    Six à dix milligrammes en 2 à 3 prises;
    – chez l’enfant :
    Cinq cents microgrammes par kilo ; dose maximale: deux à six milligrammes par jour.
    – chez le sujet âgé :
    Quatre à cinq
    milligrammes.
    Nécessité absolue de prévenir le patient du risque de somnolence.
    Dose usuelle par jour, en usage psychiatrique, chez l’adulte :
    – Traitement d’attaque :
    Vingt à quarante milligrammes.
    – Traitement d’entretien :
    Quinze à vingt
    milligrammes; le traitement d’entretien est en général prolongé.
    Dose usuelle par jour, par voie parentérale :
    Quarante à quatre-vingts milligrammes en 4 injections IM ou IV très lente.Lors de l’utilisation du matériel en PVC, perte importante
    d’activité pouvant atteindre 30 à 40% (Am J Hosp Pharm 1980, 37:494), éviter l’utilisation de solutés en poches plastiques; maniement usuel très variable en fonction de l’indication, du terrain et de la tolérance; l’utilisation par voie rectale, en gel
    est possible dans les convulsions de l’enfant ou de l’adulte:
    – N Engl J Med 1998;338:1869-1875.
    Dose usuelle dans l’état de mal épileptique :
    Cinq milligrammes en IV directe, puis relais par perfusion IV lente sous surveillance clinique rigoureuse.
    Ne
    pas interrompre brutalement un traitement prolongé.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    25
    heure(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 3 –
    ELIMINATION
    voie biliaire

    – 4 –
    REPARTITION
    lait

    Absorption
    Bonne absorption par le tube digestif.Temps de latence : 30 minutes à 1 heure. Taux sanguin maximum en 2 à 3 heures
    Taux plasmatique rapidement élevé après administration d’une solution par voie rectale.Très bonne absorption par la muqueuse rectale
    permettant d’atteindre en quelques mns des taux plasmatiques proches de ceux atteints par voie IV
    – J Pediatr 1978;93:1093.
    L’ingestion simultanée d’alcool retarderait et réduirait l’absorption du diazepam
    – Clin Pharmacokin 1978;3,(6):440.

    Répartition
    Modification encéphalographique pour des concentrations plasmatiques de 100 nanogrammes par ml de diazepam, 2 heures après administration de 10 mg per os
    – Clin Pharm Ther 1976; 20:184.
    Corrélation entre les taux plasmatiques et les taux
    salivaires.
    Passe la barrière placentaire : présence de diazepam et de méthyldiazepam dans le sang foetal à des concentrations proches des concentrations sanguines maternelles .Accumulation de diazepam dans le coeur du foetus
    – Clin Pharm Ther
    1975;17:56.
    – Clin Pharmacokin 1982;7:353.
    Passe dans le lait.
    Passe la barrière hémato-méningée; très liposoluble.
    Forte liaison aux protéines plasmatiques.

    Demi-Vie
    25 h environ
    Demi-vie très variable chez les sujets adultes sains : 20 à 30 h
    Augmente avec l’âge :90 h à 80 ans (par modification du volume de distribution).
    Augmentation importante de la 1/2 vie du diazepam et du méthyldiazepam chez les sujets obèses
    par augmentation du volume de distribution
    – J Clin Pharmacol 1983;23:369.
    Augmente de 2 à 3 fois chez les cirrhotiques .
    – Clin Pharm Ther 1977;21:480.
    Demi-vie du métabolite Deméthyldiazepam : 50 à 100 h. Demi-vie chez le nouveau-né : 31 h.

    Métabolisme
    Hépatique : déméthylation en deméthyldiazepam, puis hydroxylation en oxazepam.Formation de dérivés glycuroconjugués.
    Existence d’une déméthylation chez le foetus et le nouveau-né, mais très faible hydroxylation.

    Elimination
    Rein
    Sous forme de différents métabolites.Elimination très lente chez le nouveau-né.
    Lait
    Bile
    0,23% en 24 h après 10 mg per os.
    – Clin Pharmacokin 1979;4:368.

    Bibliographie

    – Drugs 1980;19:195.
    – J Clin Psychiatry 1984;45:411. (Pharmacocinétique)
    – Drug Saf 1996;15:378-393.
    – Neurology 2000;55,suppl 3:S5-S10. (Revue générale des antiépileptiques)

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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