DEXFENFLURAMINE CHLORHYDRATE

DEXFENFLURAMINE CHLORHYDRATE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 5/4/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Ensemble des dénominations

    BAN : DEXFENFLURAMINE HYDROCHLORIDE

    CAS : 3239-45-0

    DCIR : DEXFENFLURAMINE CHLORHYDRATE

    USAN : DEXFENFLURAMINE HYDROCHLORIDE

    autre dénomination : CHLORHYDRATE DE DEXTROFENFLURAMINE

    autre dénomination : DEXTROFENFLURAMINE CHLORHYDRATE

    bordereau : 2753

    rINN : DEXFENFLURAMINE HYDROCHLORIDE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : DEXFENFLURAMINE

    Regime : liste I
    Remarque sur le regime : Préparations magistrales interdites (JO 15/05/95)

    1. ANOREXIGENE (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      La dexfenfluramine agit sur la régulation pondérale en diminuant le niveau de réglage du pondérostat, système physiologique central qui détermine et maintient stable le poids d’un individu.
      Action spécifique sur les comportements alimentaires susceptibles d’induire une obésité :
      – en inhibant électivement la consommation de glucides tout en respectant la consommation de protéines,
      – en inhibant l’hyperphagie induite par l’insuline,
      – en inhibant l’hyperphagie de situation anxiogène.
      La dexfenfluramine inhibe la recapture et augmente la libération de sérotonine.
      Dans l’obésité avec trouble du comportement alimentaire (compulsion pour les hydrates de carbone), la dexfenfluramine inhibe de façon sélective la consommation calorique globale, tout en respectant la prise de protéines. La dexfenfluramine se différencie radicalement des anorexigènes amphétaminiques :
      – absence d’effet psychostimulant,
      – absence d’effet hypertenseur,
      – absence de potentiel d’addiction.

    1. ANOREXIGENE (principal)

    1. OBESITE (principale)
      L’efficacité a été démontrée au cours d’une multicentrique internationale chez 822 obèses :
      – Rev Med Interne 1989;10:271-277.
      La perte de poids moyen atteint 12 % et se maintient un an :
      – Med Letter 1991;13:84-85.
      Devant le risque d’hypertension artérielle pulmonaire, indication de seconde intention, après échec du traitement diététique, pour des indices de masse corporelle supérieur à 30, le traitement étant limité à 3 mois :
      – Commission Nationale de Pharmacovigilance (France) 03/05/1995.
    2. SEVRAGE DU TABAC (secondaire)
      Traitement de l’hyperphagie secondaire.

    1. ASTHENIE (CERTAIN RARE)
      – Austr Adv Drug React Bull 1992;11:3.
    2. POLLAKIURIE (CERTAIN TRES RARE)
    3. SECHERESSE DE LA BOUCHE (CERTAIN FREQUENT)
    4. NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
      – Austr Adv Drug React Bull 1992;11:3.
    5. VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
      – Austr Adv Drug React Bull 1992;11:3.
    6. CONSTIPATION (CERTAIN RARE)
    7. DIARRHEE (CERTAIN RARE)
      – Austr Adv Drug React Bull 1992;11:3.
    8. SOMNOLENCE (CERTAIN TRES RARE)
      Somnolence et difficulté de concentration :
      – Austr Adv Drug React Bull 1992;11:3.
    9. VERTIGE (CERTAIN TRES RARE)
      – Austr Adv Drug React Bull 1992;11:3.
    10. CEPHALEE (CERTAIN TRES RARE)
      – Austr Adv Drug React Bull 1992;11:3.
    11. INSOMNIE (CERTAIN TRES RARE)
    12. EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN TRES RARE)
    13. DEPRESSION (CERTAIN TRES RARE)
    14. NERVOSITE (CERTAIN TRES RARE)
    15. TROUBLE DE L’HUMEUR (CERTAIN TRES RARE)
      – Austr Adv Drug React Bull 1992;11:3.
    16. PSYCHOSE AIGUE (A CONFIRMER )
      Crise de psychose paranoiaque: un cas après deux mois de traitement chez un patient traité conjointement par la doxépine, réversible à l’arrêt du traitement:
      – Am J Psych 1997;154:1624-1625.
    17. ACCES MANIAQUE (A CONFIRMER )
      Un cas chez une femme présentant des troubles bipolaires:
      – J Clin Psych 1997;58:548-549.
    18. HYPERTENSION ARTERIELLE PULMONAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      Un cas fatal décrit, 2 autres cas ont déjà été cités :
      – Lancet 1992;339:436-437.
      Le risque serait de 18 cas par million de patients traités plus de 3 mois, le laboratoire Wyeth Ayerst en a informé les médecins aux Etats Unis
      – FDC Reports Pink Sheet Prescription Pharmaceuticals and Biotechnology 1996;58:9-10.
      – N Engl J Med 1996;335:609-616.
      – N Engl J Med 1996;335:659-660.
      Autres références :
      – Arch Mal Coeur Vaiss 1994;87:285-286.
      – Commission Nationale de Pharmacovigilance (France) 03/05/1995.
      Autres :
      – JAMA 1997;278:666-672.
      En agissant sur le transporteur de la sérotonine, le produit entraînerait une libération de sérotonine qui pourrait contribuer à l’hypertension :
      – Circulation 1999;100:869-875.
    19. VALVULOPATHIE (CERTAIN )
      Une étude systématique sur 226 patients confirme l’apparition d’atteintes valvulaires polymorphes (insuffisance mitrale, aortique ou tricuspidienne), qui pourraient atteindre 25% des patients:
      – FDA 1997; communiqué15/09.
      – FDA 1997; communiqué 17/09.
      – N Engl J Med 1997;337,9:581-588.
      – N Engl J Med 1997;337:636.
      L’utilisation pendant 2 à 3 mois n’augmenterait pas le risque d’atteinte valvulaire:
      – Reactions 1998;697:3-4.
      Fréquence accrue d’insuffisance valvulaire chez les sujets ayant pris de la fenfluramine associée à la phentermine, ou de la dexfenfluramine seule ou associée à la phentermine (durée du traitement non précisée):
      – N Eng J Med 1998:339:713-718.
      L’utilisation de fenfluramine oude dexfenfluramine pendant 4 mois ou plus entraîne une augmentationdu risque de valvulopathie (11 cas sur près de 9000 sujets); après un traitement d’un peu plus de 2 mois, augmentation faible, mais significative de la prévalence des régurgitations valvulaires:
      – N Engl J Med 1998;339:725-732.
      Autres articles:
      – N Engl J Med 1998;339:719-724 et 765-767.
      Etude de cohorte chez 46 patients: 2 cas détectés:
      – Ann Intern Med 1998;129:870-874.
      Autre référence :
      – J Obesity Research 1999;7:313-322.
    20. PANCREATITE AIGUE (A CONFIRMER )
      Un cas :
      – Gastroenterol Clin Biol 1992;16:817-818.
    21. PNEUMONIE INTERSTITIELLE (A CONFIRMER )
      Un cas récidivant à 3 occasions à plusieurs années d’intervalle :
      – Chest 1993;103:1927.
    22. SYNDROME SEROTONINERGIQUE (CERTAIN )
      Résulte habituellement de l’association de 2 produits sérotoninergiques :
      – JAMA 1996;276:1220-1221.
    23. GANGRENE DES EXTREMITES (A CONFIRMER )
      Gangrène digitale: un cas Dû à une ischémie par vasoconstriction chez un diabétique:
      – N Engl J Med 1997;337:1776-1777.

    1. NON TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
    2. INFORMATION MANQUANTE DANS L’ESPECE HUMAINE

    1. NON

    1. TROUBLE DU RYTHME CARDIAQUE
    2. INSUFFISANCE RENALE
    3. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
    4. SPORTIFS
      Substance interdite :
      – Journal Officiel du 7 Mars 2000.

    1. GLAUCOME A ANGLE FERME
    2. ANTECEDENTS DE DEPRESSION
    3. ANTECEDENTS PSYCHIATRIQUES
    4. GROSSESSE(TROIS PREMIERS MOIS)
      Le dexfenfluramne chlorhydrate n’est pas tératogène et n’altère pas la reproduction chez l’animal. Cependant, son usage au cours des trois premiers mois de la grossesse doit être évité.
    5. ASSOCIATION AUX IMAO
      Respecter un intervalle d’au moins 15 jours.
    6. ASSOCIATION AUX ANOREXIGENES

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle chez l’adulte par voie orale : trente milligrammes par jour en deux prises.

    Aspects légaux :
    Devant le risque d’hypertension artérielle pulmonaire, le traitement étant limité à 3 mois :
    – Commission Nationale de Pharmacovigilance (France)
    03/05/1995.
    L’exécution et la délivrance des préparations magistrales à base de ce produit sont interdites :
    – Ministère de la Santé 10/05/1995.
    La prescription initiale est limitée aux services hospitaliers spécialisés en diabétologie-endocrinologie et
    maladies métaboliques-médecine interne et/ou aux spécialistes en endocrinologie et maladies métaboliques ou médecine interne; la prescription ne peut être maintenue que chez les patients répondeurs , identifiés après une période de 3 mois :
    – Agence du
    Médicament 30/10/1995.
    Utilisation interdite en Septembre 1997

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    18
    heure(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    90
    %
    voie rénale

    – 3 –
    REPARTITION
    36
    %
    lien protéines plasmatiques

    Absorption
    Résorbée par le tractus digestif.
    Le pic de concentration plasmatique est atteint 4 heures après la prise par voie orale.

    Répartition
    Diffusion rapide dans tout l’organisme.
    Franchit rapidement la barrière hémato-encéphalique.
    La liaison aux protéines plasmatiques est faible : 36 %.

    Demi-Vie
    Le temps de demi-vie d’élimination est d’environ 18 heures.

    Métabolisme
    La dexfenfluramine est fortement métabolisée avec formation de d-norfenfluramine qui participe à l’activité globale du produit.

    Elimination
    (VOIE RENALE)
    L’élimination est presque exclusivement urinaire, plus de 90 % de la dose étant receuillis en 3 à 4 jours, principalement sous forme d’acide 3-trifluorométhylhippurique.

    Bibliographie

    – Lancet 1991;337:1315-1316. (REVUE GENERALE)
    – Eur J Clin Pharmacol 1985;29:221-224. (PHARMACOCINETIQUE)
    – Drugs 1992;43:713-733.
    – Drugs 1992;43:820-836. (REVUE) Revue sur les anorexigènes.
    – Drugs 1996;52:696-724.
    – Am J Health-Syst Pharm
    1997;54:2059-2072. (revue générale : 65 références)

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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