BLEOMYCINE SULFATE

BLEOMYCINE SULFATE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 30/3/2001
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
substance antibiotique produite par une souche de Streptomyces verticillusEnsemble des dénominations
BANM : BLEOMYCIN SULPHATE
CAS : 9041-93-4
DCIMp : SULFATE DE BLEOMYCINE
USAN : BLEOMYCIN SULFATE
autre dénomination : SULFATE DE BLEOMYCINE
bordereau : 816
pINNM : BLEOMYCIN SULFATEClasses Chimiques
Molécule(s) de base : BLEOMYCINE
- ANTINEOPLASIQUE (principale certaine)
- ANTIBIOTIQUE (secondaire certaine)
- ANTIBIOTIQUE ANTINEOPLASIQUE (principale certaine)
- AGENT SCINDANT L’ADN (principale certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Inhibe la transcription et la réplication de l’ADN.
Provoquerait des cassures monocaténaires de l’ADN.
- ANTICANCEREUX (principal)
- CANCER DU NASOPHARYNX (principale)
- EPITHELIOMA SPINOCELLULAIRE (principale)
- SARCOME DE KAPOSI (principale)
– Semin Oncol 1992;19:32-37. - CANCER DE LA VERGE (principale)
- CANCER DE LA VULVE (principale)
- CANCER DU COL DE L’UTERUS (principale)
- CANCER DU SCROTUM (principale)
- CANCER DU TESTICULE (principale)
En polychimiothérapie :
Association au cisplatine et à la vinblastine (protocole PVB).
Association à l’étoposide et au cisplatine (protocole BEP). - SEMINOME DU TESTICULE (principale)
Stades IIC et III
En association avec l’etoposide et le cisplatine - CANCER DE LA VESSIE (principale)
- LYMPHOME NON HODGKINIEN (principale)
- MALADIE DE HODGKIN (principale)
En polychimiothérapie (protocole ABVD). - CHORIOEPITHELIOME (secondaire)
- DETECTION ISOTOPIQUE DES CANCERS (secondaire)
Utilisation de la bléomycine marquée. - MYCOSIS FONGOIDE (secondaire)
- EPANCHEMENT NEOPLASIQUE (secondaire)
Traitement des épanchements pleuraux métastatiques :
– Cancer Treat Rep 1982;66:1903-1907.
L’efficacité de l’association bléomycine-tétracycline par voie locale est supérieure à celle de chacun des 2 produits utilisés isolément (essai randomisé positif):
– Cancer 1996;78:2498-2501. - LEUCOPLASIE (à confirmer)
L’application locale de bleomycine dans les leucoplasies orales pourrait prévenir l’évolution cancéreuse des l’sions dysplasiques ; étude pilote chez 19 malades:
– Cancer 1998;83:629-634.
- FIEVRE (CERTAIN FREQUENT)
- DOULEUR THORACIQUE (CERTAIN RARE)
Fréquence estimée à 2.8% :
– Cancer 1987;59:1582-1585. - ANOREXIE (CERTAIN FREQUENT)
- NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
- VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
- FIBROSE PULMONAIRE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSESConditions favorisantes :
– irradiation thoracique antérieure ou simultanée,
– ventilation à p02 élevée,
– doses totales supérieures à 250 mg :
– Am J Med 1980;68:259. - PNEUMONIE INTERSTITIELLE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSESConditions favorisantes :
– irradiation thoracique antérieure ou simultanée,
– ventilation à p02 élevée,
– doses totales supérieures à 250 mg :
– Am J Med 1980;68:259. - PNEUMONIE A EOSINOPHILES (CERTAIN RARE)
– Chest 1985;88:103-106. - ACROSYNDROME (CERTAIN )
Chez 10% des malades atteints de maladie de Kaposi au cours du SIDA:
– Presse Med 1997;26:1564-1567. - ERUPTION CUTANEE (CERTAIN FREQUENT)
A type de rash, d’éruption vésiculeuse. - ERYTHEME (CERTAIN FREQUENT)
– Arch Intern Med 1984;144:2267. - SYNDROME DE LYELL (CERTAIN TRES RARE)
– J Clin Pharmacol 1989;29:821-823. - STOMATITE (CERTAIN FREQUENT)
- ULCERATION DE LA BOUCHE (CERTAIN RARE)
- ULCERATION VULVAIRE (CERTAIN RARE)
- COLORATION DES ONGLES (CERTAIN FREQUENT)
Hyperpigmentation unguéale :
– Cancer Treat Rep 1977;61:501-502. - COLORATION DE LA PEAU (A CONFIRMER )
Hyperpigmentation cutanée localisée (un cas) :
– J Am Acad Dermatol 1993;28:503-505. - SCLERODERMIE GENERALISEE (CERTAIN TRES RARE)
3 cas :
– J Rheumatol 1992;19:294-296. - ALOPECIE (CERTAIN FREQUENT)
- HYPERKERATOSE (CERTAIN FREQUENT)
Touche les doigts, les plis cutanés, les coudes, les genoux, le dos. - DOULEUR ARTICULAIRE (CERTAIN FREQUENT)
- TROUBLE PSYCHIQUE (CERTAIN TRES RARE)
A type d’hallucinations ou de paranoïa. - HALLUCINATION (CERTAIN TRES RARE)
- THROMBOPHLEBITE (CERTAIN TRES RARE)
- CALCIFICATION PENIENNE (CERTAIN TRES RARE)
- PARESTHESIE (CERTAIN RARE)
A type d’hyperesthésie cutanée. - DOULEUR AU POINT D’INJECTION (CERTAIN RARE)
- ICTERE (CERTAIN TRES RARE)
- BILIRUBINEMIE CONJUGUEE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- STEATOSE HEPATIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
POSOLOGIE ELEVEEToxicité liée à la dose.
- OEDEME ANGIONEUROTIQUE (A CONFIRMER )
Un cas fatal :
– Arch Intern Med 1984;144:2267. - REACTION D’HYPERSENSIBILITE (CERTAIN RARE)
Avec fièvre, hypotension, délire. Un cas mortel :
– Yale J Biol Med 1982;55:529-531.
Autre publication :
– Postgrad Med J 1989;65:417-419. - GANGRENE DES EXTREMITES (A CONFIRMER )
Un cas de gangrène digitale au cours du traitement d’un sarcome de Kaposi :
– Eur J Dermatol 1998;8:221.
- PNEUMOPATHIE SEVERE
- INSUFFISANCE RENALE
Augmentation de la demi-vie de la bléomycine.
Si la clearance à la créatinine est <35 ml/mn, diminuer la dose de bléomycine de 50% à 70%.
Voies d’administration
– 1 – INTRAVEINEUSE
– 2 – INTRAMUSCULAIRE
– 3 – INTRAARTERIELLE
locorégionale
– 4 – SOUS-CUTANEE
– 5 – INTRAPERITONEALE
– 6 – INTRAPLEURALE
Posologie et mode d’administration
*Voie parentérale (IV ou IM), doses usuelles :
Dix milligrammes par mètre carré (10 mg/m2).
*Voie intra-artérielle locorégionale :
Quinze milligrammes par jour (15 mg/j) en perfusion continue pendant 10 jours environ.
*Voie sous-cutanée :
Dix
milligrammes par mètre carré (10 mg/m2).
* Injections intrapleurales ou intrapéritonéales :
Soixante milligrammes (60 mg) :
– Cancer Treat Rep 1982;66:1903-1907.
Dans tous les cas, ne pas dépasser la dose totale cumulée de deux cents milligrammes (200
mg).
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
24
à 240
minute(s)
– 2 –
ELIMINATION
voie rénaleAbsorption
Résorption rapide par voie parentérale. Très peu résorbé par le tractus gastro-intestinal.
Répartition
Tropisme pour les tissus tumoraux. S’accumule dans la peau et les poumons.
Demi-Vie
24 minutes, et de 2 à 4 heures.
Allongée en cas d’insuffisance rénale (à plus de 21 heures).
Métabolisme
Inactivation par hydrolyse de la partie carboxamide sous l’effet d’aminopeptidases cellulaires dont les taux sont faibles au niveau pulmonaire, cutané et au niveau de certaines tumeurs.
Elimination
(VOIE URINAIRE)
Après injection intraveineuse ou intramusculaire, 60% à 70% de la dose administrée sont éliminés en 24 heures.
– Cancer Chemother Pharmacol 1978;1:177-181.
– Cancer Chemother Pharmacol 1979;2:127-132.
Bibliographie
– Med Hyg 1970;28:1201.
– Drugs 1978;16:46-87.
– Clin Pharmacokinet 1983;8:202.
– Dossier CNHIM 2001;22:111
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :