MELLERIL 10 mg comprimés
MELLERIL 10 mg comprimés
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 9/3/2001
- Identification de la spécialité
- Présentation et Conditionnement
- Composition
- Propriétés Thérapeutiques
- Indications Thérapeutiques
- Effets secondaires
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Surdosage
- Voies d’administration
- Posologie et mode d’administration
Identification de la spécialité
Forme : COMPRIMES ENROBES
Etat : commercialisé
Laboratoire : NOVARTIS PHARMAProduit(s) : MELLERIL
Evénements :
- octroi d’AMM 14/12/1959
- mise sur le marché 15/2/1960
- validation de l’AMM 10/11/1989
- rectificatif d’AMM 31/8/1999
Présentation et Conditionnement
Numéro AMM : 306573-8
1
plaquette(s) thermoformée(s)
25
unité(s)
PVC/alu
vertEvénements :
- inscription SS 28/12/1961
- agrément collectivités 12/2/1962
- inscription liste sub. vénéneuses 4/11/1988
Lieu de délivrance : officine et hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 24
mois
Régime : liste IRéglementation des prix :
remboursé
65 %
Prix Pharmacien HT : 6.43 F
Prix public TTC : 11.60 F
TVA : 2.10 %
Composition
Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE
- AMIDON DE MAIS excipient
- LACTOSE excipient
- GELATINE excipient
- TALC excipient
- SILICE COLLOIDALE excipient
- STEARIQUE ACIDE excipient
- SACCHAROSE excipient
- GOMME ARABIQUE excipient
- OXYDE DE FER JAUNE colorant (excipient)
- BLEU PATENTE V LAQUE ALUMINIQUE colorant (excipient)
- DIOXYDE DE TITANE excipient
- GRAISSE VEGETALE LAURIQUE excipient
- NEUROLEPTIQUE (PHENOTHIAZINE PIPERIDINIQUE) (principale)
Bibliographie : Classe ATC : N05A-C02.
Neuroleptique à composante sédative.
Les neuroleptiques possèdent des propriétés antidopaminergiques qui sont responsables :
de l’effet antipsychotique recherché en thérapeutique,
d’effets secondaires (syndrome extrapyramidal, dyskinésies, hyperprolactinémie).
Dans le cas de la thioridazine, cette activité antidopaminergique est d’importance moyenne : l’activité antipsychotique est modérée ; les effets extrapyramidaux sont très modérés.
La molécule possède également des propriétés antihistaminiques (à l’origine d’une sédation non négligeable, éventuellement recherchée en clinique), adrénolytiques et anticholinergiques marquées.
* Propriétés pharmacocinétiques :
L’absorption du produit est complète et rapide (temps d’obtention du maximum : 2 à 4 h). Après administration de 100 mg, en une dose unique, la concentration plasmatique maximale déterminée par chromatographie en phase gazeuse varie de 0,13 à 0,52 microg/ml. Le volume de distribution est de 0,8 à 1,3 l/kg en fonction des individus. La liaison aux protéines est en moyenne de 90 %.
Le métabolisme de la thioridazine est intense. Les principales voies de biotransformation sont :
– l’oxydation des atomes de soufre de la chaîne latérale et du noyau ;
– la déméthylation du noyau pipéridyl.
Le métabolite apolaire principal, non conjugué, dans le plasma et dans l’urine est le sulfoxyde sur le noyau. Les deux métabolites d’oxydation du soufre de la chaîne latérale (mésoridazine et sulforidazine) présentent des propriétés pharmacologiques.
Le temps de demi-vie moyen chez le sujet normal est de 10 h. Environ 35 % de la dose administrée sont retrouvés dans les urines. La voie biliaire est toutefois la voie majeure d’excrétion.
A doses itératives, l’état d’équilibre est atteint, tant pour le produit inchangé que pour les métabolites, environ 4 jours après le début du traitement.
Aucun phénomène anormal d’accumulation ou d’induction enzymatique n’a pu être observé à long terme.
-
Chez l’adulte :
Traitement symptomatique de courte durée de l’anxiété de l’adulte en cas d’échec des thérapeutiques habituelles.
Chez l’enfant de plus de 6 ans :
Troubles graves du comportement (agitation, automutilations, stéréotypies), notamment dans le cadre des syndromes autistiques. - ANXIETE
- TROUBLE DU COMPORTEMENT DE L’ENFANT
- HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES FAIBLES - SECHERESSE DE LA BOUCHE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES FAIBLESEffet anticholinergique.
- CONSTIPATION
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES FAIBLESEffet anticholinergique.
- ILEUS PARALYTIQUE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES FAIBLESEffet anticholinergique.
- TROUBLE DE L’ACCOMMODATION
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES FAIBLESEffet anticholinergique.
- RETENTION D’URINE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES FAIBLESEffet anticholinergique.
- SEDATION
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES FAIBLESplus marquée en début de traitement.
- SOMNOLENCE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES FAIBLESplus marquée en début de traitement.
- INDIFFERENCE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES FAIBLES - ANXIETE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES FAIBLES - CYCLOTHYMIE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES FAIBLES(variation de l’état thymique).
- DYSKINESIE PRECOCE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES ELEVEES - TORTICOLIS SPASMODIQUE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES ELEVEES - CRISE OCULOGYRE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES ELEVEES - TRISMUS
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES ELEVEES - DYSKINESIE TARDIVE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSE ELEVEE ET PROLONGEELes antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuvent provoquer une aggravation.
- SYNDROME EXTRAPYRAMIDAL DES NEUROLEPTIQUES
– akinétique avec ou sans hypertonie, et cédant partiellement aux antiparkinsoniens anticholinergiques,
– hyperkinéto-hypertonique, excito-moteur,
– akathisie. - PROLACTINEMIE(AUGMENTATION)
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES ELEVEESHyperprolactinémie : aménorrhée, galactorrhée, gynécomastie, impuissance, frigidité.
- AMENORRHEE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES ELEVEESHyperprolactinémie.
- GALACTORRHEE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES ELEVEESHyperprolactinémie.
- GYNECOMASTIE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES ELEVEES - IMPUISSANCE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES ELEVEES - FRIGIDITE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES ELEVEES - POIDS(AUGMENTATION)
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES ELEVEES - DYSREGULATION THERMIQUE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES ELEVEES - GLYCEMIE(AUGMENTATION)
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES ELEVEESaltération de la tolérance au glucose.
- QT(ALLONGEMENT) (RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSE-DEPENDANTE - TORSADE DE POINTES (TRES RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSE-DEPENDANTE - REACTION ALLERGIQUE CUTANEE (RARE)
- PHOTOSENSIBILISATION (RARE)
- AGRANULOCYTOSE (EXCEPTIONNEL)
Des contrôles réguliers de la formule sanguine sont recommandés. - LEUCOPENIE (RARE)
- DEPOT DANS LA CHAMBRE ANTERIEURE DE L’OEIL (RARE)
Dépôts brunâtres dans le segment antérieur de l’oeil, dus à l’accumulation du produit, en général sans retentissement sur la vision. - ANTICORPS ANTINUCLEAIRES(AUGMENTATION) (RARE)
Positivité des anticorps antinucléaires sans lupus érythémateux clinique. - ICTERE CHOLESTATIQUE (RARE)
- SYNDROME MALIN DES NEUROLEPTIQUES (RARE)
En cas d’hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l’un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques (pâleur, hyperthermie, troubles végétatifs, altération de la conscience, rigidité musculaire).
Les signes de dysfonctionnement végétatif, tels que sudation et instabilité artérielle, peuvent précéder l’apparition de l’hyperthermie et constituer, par conséquent, des signes d’appel précoces. Bien que cet effet des neuroleptiques puisse avoir une origine idiosyncrasique, certains facteurs de risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation ou des atteintes organiques cérébrales.
- MISE EN GARDE
* Tout patient doit être informé que l’apparition de fièvre, d’angine ou d’une autre infection impose d’avertir tout de suite le médecin traitant et de contrôler immédiatement l’hémogramme. En cas de modification franche de ce dernier (hyperleucocytose, granulopénie), l’administration de ce traitement sera interrompue.
* Syndrome malin :
En cas d’hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l’un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques (pâleur, hyperthermie, troubles végétatifs, altération de la conscience, rigidité musculaire).
Les signes de dysfonctionnement végétatif, tels que sudation et instabilité artérielle, peuvent précéder l’apparition de l’hyperthermie et constituer, par conséquent, des signes d’appel précoces. Bien que cet effet des neuroleptiques puisse avoir une origine idiosyncrasique, certains facteurs de risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation ou des atteintes organiques cérébrales.
* Allongement de l’intervalle QT :
La thioridazine prolonge de façon dose-dépendante l’intervalle QT. Cet effet, connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves à type de torsades de pointes, est majoré par l’existence d’une bradycardie, d’une hypokaliémie, d’un QT long congénital ou acquis (association à un médicament augmentant l’intervalle QT).
Il convient donc, lorsque la situation clinique le permet, de s’assurer avant toute administration de l’absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :
bradycardie < 55 battements/min,
hypokaliémie,
allongement congénital de l’intervalle QT,
traitement en cours par un médicament susceptible d’entraîner une bradycardie marquée ( < 55 battements/min), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l'intervalle QT.
Hormis les situations d’urgence, il est recommandé d’effectuer un ECG dans le bilan initial des patients devant être traités par un neuroleptique.
* En dehors de situation exceptionnelle, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de maladie de Parkinson.
* La survenue d’un iléus paralytique pouvant être révélée par une distension et des douleurs abdominales impose une prise en charge en urgence.
* Tenir compte du risque d’apparition de dyskinésie tardive, même avec de faibles doses, notamment chez le sujet âgé.
* Chez l’enfant, du fait du retentissement cognitif, un examen clinique annuel évaluant les capacités d’apprentissage est recommandé. La posologie sera régulièrement adaptée en fonction de l’état clinique de l’enfant.
La prise de comprimé est contre-indiquée chez l’enfant de moins de 6 ans car elle peut entraîner une fausse-route.
En raison de la présence de saccharose et de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas d’intolérance au fructose, de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en sucrase-isomaltase ou de déficit en lactase. - EPILEPSIE
La surveillance du traitement par la thioridazine doit être renforcée chez les épileptiques en raison de la possibilité d’abaissement du seuil épileptogène. La survenue de crises convulsives impose l’arrêt du traitement. - ARRET DU TRAITEMENT
Condition(s) Exclusive(s) :
EPILEPSIELa survenue de crises convulsives impose l’arrêt du traitement.
- SUJET AGE
La surveillance du traitement par la thioridazine doit être renforcée chez le sujet âgé présentant :
– une plus grande sensibilité à l’hypotension orthostatique, à la sédation et aux effets extrapyramidaux ;
– une constipation chronique (risque d’iléus paralytique),
– une éventuelle hypertrophie prostatique. - AFFECTIONS CARDIOVASCULAIRES
La surveillance du traitement par la thioridazine doit être renforcée chez les sujets porteurs de certaines affections cardiovasculaires, en raison des effets quinidiniques, tachycardisants et hypotenseurs de cette classe de produits. - INSUFFISANCE HEPATIQUE SEVERE
La surveillance du traitement par la thioridazine doit être renforcée en raison du risque d’accumulation. - INSUFFISANCE RENALE SEVERE
La surveillance du traitement par la thioridazine doit être renforcée en raison du risque d’accumulation. - ALCOOL
L’absorption d’alcool ainsi que la prise de médicament contenant de l’alcool sont fortement déconseillées pendant la durée du traitement. - GROSSESSE
Chez l’animal, les études expérimentales n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène.
Dans l’espèce humaine, le risque tératogène de la thioridazine n’est pas évalué. Pour d’autres phénothiazines, les résultats des différentes études épidémiologiques prospectives sont contradictoires en ce qui concerne le risque malformatif. Il n’existe aucune donnée sur le retentissement cérébral foetal des traitements neuroleptiques prescrits tout au long de la grossesse.
Chez les nouveau-nés de mères traitées au long cours par de fortes posologies de neuroleptiques, ont été rarement décrits :
– des signes liés aux propriétés atropiniques des phénothiazines (distension abdominale, iléus méconial, retard à l’émission du méconium, difficulté de la mise en route de l’alimentation, tachycardies, troubles neurologiques…),
– des syndromes extrapyramidaux.
En conséquence, le risque tératogène, s’il existe, semble faible. Il semble raisonnable d’essayer de limiter les durées de prescription pendant la grossesse.
Si possible, il est souhaitable de diminuer les posologies en fin de grossesse à la fois pour les neuroleptiques et pour les correcteurs antiparkinsoniens qui potentialisent les effets atropiniques des neuroleptiques.
Il semble justifié d’observer une période de surveillance des fonctions neurologiques et digestives du nouveau-né. - CONDUCTEURS DE VEHICULES
L’attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence liés à ce médicament.
- HYPERSENSIBILITE A CE PRODUIT
ou à l’un des autres constituants. - GLAUCOME A ANGLE FERME
- TROUBLES URETRO-PROSTATIQUES
Risque de rétention urinaire lié à des troubles urétro-prostatiques. - AGRANULOCYTOSE
Antécédents. - ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
– Contre-indications absolues :
Antiparkinsoniens dopaminergiques : antagonisme réciproque de l’antiparkinsonien et des neuroleptiques.
– Contre-indications relatives :
. Alcool : majoration par l’alcool de l’effet sédatif des neuroleptiques.
. lithium : syndrome confusionnel, hypertonie, hyperréflexivité avec parfois augmentation rapide de la lithémie.
. sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes, par addition des effets électrophysiologiques. - ALLAITEMENT (relative)
En l’absence de données sur le passage dans le lait maternel, l’allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.
Signes de l’intoxication :
Traitement
Syndrome parkinsonien gravissime, coma.
Traitement symptomatique, surveillance respiratoire et cardiaque continue (risque d’allongement de l’intervalle QT) qui sera poursuivie jusqu’à rétablissement du patient.
Voies d’administration
Posologie & mode d’administration
Posologie Usuelle :
– Adulte :
Traitement symptomatique de courte durée de l’anxiété de l’adulte en cas d’échec des thérapeutiques habituelles :
La posologie est de 30 à 60 mg/jour.
La durée du traitement est limitée à 4 semaines.
– Chez l’enfant à
partir de 6 ans.
Troubles graves du comportement (agitation, automutilations, stéréotypies), notamment dans le cadre des syndromes autistiques :
La posologie est de 0,5 à 3 mg/kg/jour.
La forme suspension buvable est plus adaptée chez l’enfant.
.
Mode
d’emploi :
1 comprimé = 10 mg de thioridazine.
La posologie minimum efficace sera toujours recherchée. Si l’état clinique du patient le permet, le traitement sera instauré à dose faible, puis augmenté progressivement par palier.