THIOTEPA
THIOTEPA
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 5/6/2000
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
sulfure de triaziridinyl phosphineEnsemble des dénominations
BAN : THIOTEPA
CAS : 52-24-4
DCF : THIOTEPA
DCIR : THIOTEPA
autre dénomination : STEPA
autre dénomination : TESPA
autre dénomination : THIOPHOSPHAMIDE
autre dénomination : TIO-TEF
autre dénomination : TIOTEPA
autre dénomination : TSPA
autre dénomination : TRIETHYLENETHIOPHOSPHORAMIDE
bordereau : 872
code expérimentation : RP-10090
code expérimentation : WR-45312
code expérimentation : NSC-6396
dci : thiotépa
rINN : THIOTEPAClasses Chimiques
- ANTINEOPLASIQUE (principale certaine)
- AGENT ALKYLANT (principale certaine)
- IMMUNOSUPPRESSEUR (secondaire certaine)
- INHIBITEUR DE LA CHOLINESTERASE (secondaire certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Produit à groupements éthylène-imine formant en milieu acide un éthylène-imonium très réactif pouvant se combiner avec les groupements nucléophiles (SH, NH2, COOH, OH, phosphates).
Etablit ainsi au niveau des nucléoprotéines des ponts stables empêchant la replication de l’ADN, d’où effet cytostatique par blocage de la mitose.
- ANTICANCEREUX (principal)
- CANCER DE LA VESSIE (principale)
Traitement par instillations locales des cancers papillaires de la vessie non invasifs (stade 0 et A). Taux de réponse 30 à 60%.
Traitement préventif des récidives après chirurgie :
– J Urol 1983;89:85-89.
Dans les cancers à cellules transitionnelles. Instillations intra-vésicales après résection: taux de non-rechutes à 5 ans de 85% sur 45 malades :
– Int J Clin Oncol 1999;4:224-229. - CANCER DU SEIN (principale)
En polychimiothérapie dans le traitement du cancer du sein métastatique n’ayant pas répondu aux traitements classiques. - CANCER DE L’OVAIRE (principale)
En polychimiothérapie, par voie intrapéritonéale, dans le traitement du cancer de l’ovaire métastatique n’ayant pas répondu aux traitements classiques. - MYCOSIS FONGOIDE (secondaire)
En application locale :
– Cancer Treat Rep 1979;63:619. - EPANCHEMENT NEOPLASIQUE (secondaire)
En intracavitaire. - MENINGITE CARCINOMATEUSE (secondaire)
Par voie intrathécale. - LEUCEMIE MYELOIDE CHRONIQUE (à confirmer)
En cas de thrombocytose persistante et de leucocytose normale (étude pilote chez 8 malades) :
– Cancer 1997;80:396-400. - GLIOME MALIN CEREBRAL (information négative)
Etude pilote de l’association busulfan-thiotépa à fortes doses après radiothérapie chez 36 malades : pas d’effet décelé :
– Cancer 2000;88:685-692.
- FIEVRE (CERTAIN TRES RARE)
- DOULEUR AU POINT D’INJECTION (CERTAIN RARE)
Liée à l’effet irritant du produit. - ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
Réaction d’hypersensibilité.
Cinq cas présentant un urticaire, un prurit et un angioedème après instillation vésicale :
– J Urol 1969;101:711-715. - ALOPECIE (CERTAIN TRES RARE)
- CYSTITE (CERTAIN FREQUENT)
- STOMATITE (CERTAIN FREQUENT)
- ANOREXIE (CERTAIN FREQUENT)
- NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
- VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
- TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- AMENORRHEE (CERTAIN RARE)
- AZOOSPERMIE (CERTAIN RARE)
- ANEMIE (CERTAIN FREQUENT)
- LEUCOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
- THROMBOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
- APLASIE MEDULLAIRE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
RADIOTHERAPIE ANTERIEUREUne hypoplasie médullaire peut apparaitre plus de 30 jours après l’arrêt du traitement. Dans certain cas elle précède l’apparition d’une leucémie aiguë.
- LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
- DEPRESSION (CERTAIN TRES RARE)
- CEPHALEE (CERTAIN RARE)
- PARESTHESIE (CERTAIN TRES RARE)
Après administration intrarachidienne (1-10 mg/m2). - REACTION D’HYPERSENSIBILITE (CERTAIN TRES RARE)
Essentiellement de type cutané. - COLORATION DE LA PEAU (CERTAIN RARE)
– Arch Dermatol 1989;125:524. - ADENOME RENAL (CERTAIN TRES RARE)
– Eur Urol 1990;17:181.
- RADIOTHERAPIE ANTERIEURE
Risque accru de dépression médullaire. - TRAITEMENT ANTERIEUR PAR LES ALKYLANTS
Risque accru de dépression médullaire. - INSUFFISANCE RENALE
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
- GROSSESSE
- ALLAITEMENT
- NEUTROPENIE
Nombre de granulocytes neutrophiles inférieur à 1500/mm3. - THROMBOPENIE
Nombre de plaquettes inférieur à 100 000/mm3. - APLASIE MEDULLAIRE
- INSUFFISANCE RENALE SEVERE
- HYPERSENSIBILITE A CETTE SUBSTANCE
Voies d’administration
– 1 – INTRAVEINEUSE
– 2 – INTRAMUSCULAIRE
– 3 – INTRAPLEURALE
– 4 – INTRAPERITONEALE
– 5 – INTRAVESICALE
Posologie et mode d’administration
Arrêt de fabrication en France en 1993.
Dose usuelle chez l’adulte :
*VOIE INTRAVEINEUSE : cinq à dix milligrammes par injection (en injections lentes).
Dose totale pour une cure : cinquante à cent cinquante milligrammes.
*VOIE INTRAMUSCULAIRE : cinq à
vingt milligrammes par injection. Le rythme des injections est variable suivant les cas.
*VOIE INTRASEREUSE : dix à trente milligrammes par injection.
*VOIE INTRAVESICALE : soixante milligrammes pour soixante millilitres d’eau, une fois par
semaine.
.
Surveillance clinique rigoureuse, hématologique en particulier au cours d’évaluation dans les protocoles d’intensification de chimiothérapie avec autogreffe de moelle et/ou facteurs de croissance hématopoïétiques.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
ELIMINATION
voie rénaleAbsorption
Incomplète par voie orale, variable par voie intramusculaire.
Elimination
*Voie rénale : sous forme inchangée et de triéthylène phosphoramide.
Bibliographie
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- TESPAMIN (JAPON)
- THIO-TEPA LEDERLE (ANGLETERRE)