ETIDRONATE SODIQUE
ETIDRONATE SODIQUE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 29/1/2001
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
(1-hydroxyéthylidène)bisphosphonate disodique dihydrogèneEnsemble des dénominations
BANM : DISODIUM ETIDRONATE
CAS : 7414-83-7
USAN : ETIDRONATE DISODIUM
autre dénomination : EHDP
autre dénomination : ETIDRONATE DE SODIUM
autre dénomination : ETIDRONATE DISODIQUE
bordereau : 2469
sel ou dérivé : ALENDRONATE MONOSODIQUE
sel ou dérivé : CLODRONATE DISODIQUE
sel ou dérivé : PAMIDRONATE DISODIQUE
sel ou dérivé : TILUDRONATE DISODIQUEClasses Chimiques
Molécule(s) de base : ACIDE ETIDRONIQUE
Regime : liste I
Remarque sur le regime : JO 24/12/2000
- INHIBITEUR DE LA CALCIFICATION (principale certaine)
- ANTIOSTEOCLASTIQUE (principale certaine)
- ANTIATHEROMATEUX (à confirmer)
Réduit la formation des plaques d’athérome chez le singe, probablement par un mécanisme impliquant les mouvements du calcium, cet effet n’est pas accompagné d’une baisse des lipides circulants :
– Science 1981;213:1511.
Mécanismes d’action
- principal
Proche des pyrophosphates mais non sensible à l’hydrolyse.
Action directe sur la minéralisation.
Ralentit le turn-over calcique.
Inhibition de la calcification des tissus mous, des cartilages et des os.
Ralentit la résorption ostéoclastique.
Prévention de l’apoptose des ostéocytes et des ostéoblastes par les diphosphonates :
– J Clin Invest 1999;104:1363-1374. - secondaire
Augmentation de la phosphorémie qui pourrait provenir d’une compétition entre la sécrétion tubulaire rénale des pyrophosphates et l’excrétion tubulaire du phosphore.
- INHIBITEUR DE LA CALCIFICATION (principal)
- ANTIOSTEOCLASTIQUE (principal)
- MALADIE DE PAGET (principale)
Effet antalgique. Normalisation des phosphatases alcalines sériques et de la scintigraphie osseuse.
Les rechutes sont fréquentes six mois après l’arrêt du traitement mais sont sensibles à sa reprise :
– Am J Med 1985;79:583-590.
L’utilisation de fortes doses (20 mg/kg/j) pendant un mois entraînerait une rémission comparable à celle observée après un traitement par la même dose pendant six mois. Revue :
– Br Med J 1986;292:79-80.
– Clin Pharm 1989;8:485-495.
– Sem Hop Paris 1990;66:2535-2545. - MYOSITE OSSIFIANTE (principale)
-Acta paediatr 1994;83:1332-1334
-Clin Orthop 1998;(346):117-120 - OSTEOPOROSE POST-MENOPAUSIQUE (principale)
Résultats négatifs :
– N Engl J Med 1990;322:1265-1271.
– N Engl J Med 1990;323:73-79.
– Med Letter (France)1991;13:5-6.
Dans 423 cas randomisés (patientes avec tassements vertébraux), en administration intermittente, bons résultats jusqu’à 4 ans :
– Am J Med 1993;95:557-567.
L’étidronate aurait un effet additif à celui des estrogènes :
– Am J Med 1995;99:36-42.
Essai randomisé positif:
– Am J Med 1997;103:92-99.
L’efficacité se maintient 2 ans après l’arrêt du traitement, néanmoins la poursuite du traitement est recommandée, car la masse osseuse continue de s’accroître; essai randomisé positif:
– Am J Med 1997;103:468-476.
Essai randomisé: l’association au traitement hormonal (oestrogènes et progestérone) améliore l’effet bénéfique sur l’ostéoporose:
– Am J Med 1998;104:219-226.
Revue de cette indication:
– Ann Pharmacother 1999;33:587-589. - OSTEOPOROSE (principale)
Entrainerait une augmentation de la densité osseuse dans l’ostéoporose de la corticothérapie au long cours, essai randomisé :
– Lancet 1994;344:543-544.
Serait efficace en association avec l’ergocalciférol en cas de corticothérapie prolongée :
– Am J Med 1995;98:459-463.
Permettrait d’obtenir une augmentation de la masse osseuse (étude ouverte) :
– Am J Med 1995;99:235-242. - OSTEOPOROSE CORTISONIQUE (principale)
Référence :
– Med Hyg 1996;54:1490-1495.
L’étidronate administré cycliquement pendant le traitement cortisonique réduirait la fréquence de l’ostéoporose - HYPERCALCEMIE MALIGNE (principale)
Etude sur 202 cas : normalisation de la calcémie chez 63% des sujets traités par voie IV, en association avec une hydratation :
– Arch Intern Med 1991;151:471-477. - MYELOME MULTIPLE (principale)
– Cancer 1997;80(Suppl):1668-1679. - OSTEOME (à confirmer)
- LITHIASE CALCIQUE (à confirmer)
- METASTASE OSSEUSE (à confirmer)
Métastases du cancer du rein. Préviendrait la survenue de nouvelles métastases aussi bien que l’hypercalcémie :
– Lancet 1983;1:146-149.
Traitement des localisations osseuses des cancers du sein et de la prostate:
– Cancer 1997;80 (Suppl):1668-1679. - CIRRHOSE BILIAIRE PRIMITIVE (à confirmer)
Prévention de l’ostéoporose induite par la corticothérapie :
– J Hepatol 1997;26:325-330.
Serait plus efficace que le fluorure de sodium pour taiter l’ostéopénie (essai randomisé positif) :
– Gastroenterology 1997;113:219-224.
- DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN TRES RARE)
Cède au fractionnement des doses. - DIARRHEE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
VOIE ORALE
FORTES DOSES
SUJET A JEUNCède au fractionnement des doses.
- OSTEOMALACIE (CERTAIN )
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES
TRAITEMENT PROLONGEConstante pour des doses supérieures à 10 mg/kg/j pendant 6 mois. Inexistante pour des doses de 5 mg/kg/j.
Un cas associant une fracture spontanée à une ostéomalacie au cours du traitement d’une maladie de Paget chez un sujet âgé :
– Drug Saf 1992;7:162-165. - ULCERATION OESOPHAGIENNE (A CONFIRMER )
Etude sur 7997 malades: pas d’augmentation significative de la fréquence de l’oesophagite en comparaison au groupe témoin non traité:
– Am J Med 1997;103:462-467. - HALLUCINATION (A CONFIRMER )
Un cas d’hallucinations auditive et olfactive associé à une comfusion chez un patient âgé après une semaine de traitement, 10 autres cas auraient déjà été rapportés:
– Aust New Zeal J Med 1999;29:93. - FRACTURE PATHOLOGIQUE (A CONFIRMER )
Un cas associant une fracture spontanée à une ostéomalacie au cours du traitement d’une maladie de Paget chez un sujet âgé :
– Drug Saf 1992;7:162-165. - CRISE D’ASTHME (A CONFIRMER )
Un cas avec l’acide étidronique chez un sujet ayant des antécédents d’asthme à l’aspirine :
– Lancet 1994;343:426-427.
- GROSSESSE
Information manquante. - ALLAITEMENT
Information manquante. - HYPERSENSIBILITE A CETTE SUBSTANCE
Voies d’administration
– 1 – ORALE
– 2 – INTRAVEINEUSE
Posologie et mode d’administration
Dose usuelle par voie orale : cinq à huit milligrammes par kilogramme de poids corporel et par jour (5 à 8 mg/kg/j) pendant une période ne dépassant pas 6 mois. Le produit doit être administré au moins 2 heures avant et après un repas. L’alimentation (en
particulier celle riche en calcium) réduit la résorption digestive.
Durant le traitement, surveiller l’élimination de l’hydroxyproline et les phosphatases alcalines.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
6
heure(s)
– 2 –
ELIMINATION
voie rénale
– 3 –
ELIMINATION
voie fécaleAbsorption
Moins de 10% de la dose administrée sont résorbés par le tractus gastro-intestinal.
La résorption est diminuée en présence de cations.
Répartition
Une partie importante est fixée chimiquement sur l’os.
Demi-Vie
La demi-vie d’élimantion est d’environ 6 heures.
Métabolisme
Non métabolisé.
Elimination
*Voie rénale : 50% de la dose sont résorbés en 24 heures.
*Voie fécale : élimination de la fraction non résorbée.
Bibliographie
– N Engl J Med 1973;289,1379-84 .
– Lancet 1972;1:1043-1044.
– Lyon Méd 1977;237:561-570.
– Drugs 1991;42:919-944.*
– Drugs 1993;46:585-593.*
– Cancer 1997;80 (Suppl):1652-1670.
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- DIDRONEL (BELGIQUE)
- DIDRONEL (USA)
- DIDRONEL (ANGLETERRE)
- DIDRONEL (SUISSE)
- DIDRONEL (ALLEMAGNE)
- ETIDRON (ITALIE)