MIVACRON 10 mg/5 ml solution injectable (Hôp)

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MIVACRON 10 mg/5 ml solution injectable (Hôp)

Introduction dans BIAM : 3/11/1994
Dernière mise à jour : 14/5/2001

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : SOLUTION INJECTABLE

    Usage : adulte, enfant et nourrisson

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : GLAXO – WELLCOME

    Produit(s) : MIVACRON

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 5/5/1994
    2. publication JO de l’AMM 30/7/1994
    3. mise sur le marché 10/10/1994
    4. rectificatif d’AMM 19/1/1999

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 558311-8

    10
    ampoule(s)
    5
    ml
    verre

    Evénements :

    1. agrément collectivités 19/7/1994


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 18
    mois

    CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES
    A L’ABRI DE LA LUMIERE
    NE PAS CONGELER

    Régime : liste I

    Prix Pharmacien HT : 245 F

    TVA : 2.10 %

    Composition

    Expression de la composition : par unité de prise, soit pour :

    Volume : 5
    ml

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. MYORELAXANT PERIPHERIQUE (CURARISANT AMMONIUM IV) (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : M03A-C10.
      Le mivacurium est un agent curarisant de courte durée d’action, d’environ 15 minutes, exerçant ses effets pharmacologiques par blocage non dépolarisant de la jonction neuromusculaire.
      Le profil de réversion du mivacurium est très rapide et il ne s’accumule pas après administration répétée de doses d’entretien en l’absence de déficit en cholinestérases (pseudocholinestérases) plasmatiques.
      * Propriétés Pharmacocinétiques :
      Après injection IV d’une dose curarisante, l’action du mivacurium est brève. La durée du bloc neuromusculaire induit est principalement dépendante de l’hydrolyse du produit par les pseudocholinestérases plasmatiques et secondairement par les estérases hépatiques. L’élimination des produits d’hydrolyse se fait principalement par voies biliaire et rénale.
      Chez le sujet sain, le volume de distribution est faible et varie entre 0,065 et 0,15 l/kg. La clairance plasmatique totale est d’environ 40 à 70 ml/min/kg et la demi-vie d’élimination est d’environ 2 minutes.
      Chez l’insuffisant hépatique terminal, la clairance plasmatique moyenne est plus faible (33,3 ml/min/kg) et la demi-vie d’élimination allongée (4,35 minutes), du fait de la diminution de l’activité des pseudocholinestérases plasmatiques mais il n’y a pas de variation du volume de distribution.
      Chez l’insuffisant rénal terminal, la clairance plasmatique totale (76,6 ml/min/kg), le volume de distribution (0,15 l/kg) et la demi-vie d’élimination (1,8 min) ne sont pas significativement différents des paramètres retrouvés chez l’adulte sain.
      Chez le sujet âgé, la clairance plasmatique (47 ml/min/kg), le volume de distribution (0,07 l/kg), la demi-vie d’élimination (1,7 min) ne sont pas significativement différents de ceux du sujet sain.
      Chez le nourrisson de 2 à 6 mois et l’enfant de 7 mois à 12 ans, les paramètres pharmacocinétiques sont comparables à ceux obtenus chez l’adulte jeune.

    1. ***
      Curarisant non dépolarisant très sélectif, de courte durée d’action et ayant une activité rapidement réversible, indiqué comme adjuvant de l’anesthésie générale. Il peut être utilisé pour relâcher les muscles striés, faciliter l’intubation trachéale et la ventilation artificielle.
    2. ANESTHESIE GENERALE(ADJUVANT)

    1. REACTION ANAPHYLACTIQUE (TRES RARE)
      De très rares réactions anaphylactiques sévères ont été rapportées.
      Liée à la libération d’histamine.
      Cet effet indésirable lié à la dose est plus fréquent pour des doses initiales supérieures ou égales à 0,2 mg/kg administrées rapidement.
      L’administration lente en 30 à 60 secondes ou en dose fractionnée sur la même durée permet d’éviter ou de diminuer les effets indésirables.
      Réactions anaphylactiques :
      Des réactions anaphylactiques aux curares en général ont été décrites (parfois sévères, telles que choc, arrêt cardiaque). Bien que ces phénomènes ne se produisent que très rarement avec le mivacurium, des précautions doivent toujours être prises pour pallier la survenue éventuelle de ces réactions. Il convient de prendre des précautions particulières dans les cas d’antécédents connus de réactions anaphylactiques aux curares, une réactivité allergique croisée pouvant se produire avec ces agents.
      – Libération d’histamine et réactions histaminoïdes :
      Les myorelaxants peuvent induire une libération d’histamine (cf Mises en garde et Précautions d’emploi), à la fois aux niveaux local et systémique. De ce fait, il est possible qu’un prurit et des réactions érythémateuses apparaissent au site d’injection et/ou que des réactions histaminoïdes (anaphylactoïdes) systémiques telles que des bronchospasmes et des troubles cardiovasculaires se produisent après l’administration de ces produits.
    2. PRURIT AU POINT D’INJECTION
      Possible, les myorelaxants peuvent induire une libération d’histamine au niveau local.
    3. ERYTHEME AU POINT D’INJECTION
      Possible, les myorelaxants peuvent induire une libération d’histamine au niveau local.
    4. ERUPTION CUTANEE
      Effet rapporté lié à la libération d’histamine.
      Cet effet indésirable lié à la dose est plus fréquent pour des doses initiales supérieures ou égales à 0,2 mg/kg administrées rapidement.
      L’administration lente en 30 à 60 secondes ou en dose fractionnée sur la même durée permet d’éviter ou de diminuer les effets indésirables.
    5. ERYTHEME
      Effet rapporté lié à la libération d’histamine.
      Cet effet indésirable lié à la dose est plus fréquent pour des doses initiales supérieures ou égales à 0,2 mg/kg administrées rapidement.
      L’administration lente en 30 à 60 secondes ou en dose fractionnée sur la même durée permet d’éviter ou de diminuer les effets indésirables.
    6. URTICAIRE
      Effet rapporté lié à la libération d’histamine.
      Cet effet indésirable lié à la dose est plus fréquent pour des doses initiales supérieures ou égales à 0,2 mg/kg administrées rapidement.
      L’administration lente en 30 à 60 secondes ou en dose fractionnée sur la même durée permet d’éviter ou de diminuer les effets indésirables.
    7. HYPOTENSION ARTERIELLE
      Effet rapporté lié à la libération d’histamine.
      Cet effet indésirable lié à la dose est plus fréquent pour des doses initiales supérieures ou égales à 0,2 mg/kg administrées rapidement.
      L’administration lente en 30 à 60 secondes ou en dose fractionnée sur la même durée permet d’éviter ou de diminuer les effets indésirables.
    8. TACHYCARDIE
      Effet rapporté lié à la libération d’histamine.
      Cet effet indésirable lié à la dose est plus fréquent pour des doses initiales supérieures ou égales à 0,2 mg/kg administrées rapidement.
      L’administration lente en 30 à 60 secondes ou en dose fractionnée sur la même durée permet d’éviter ou de diminuer les effets indésirables.
    9. BRONCHOSPASME
      Des bronchospasmes transitoires lié à la libération d’histamine ont été rapportés.
      Cet effet indésirable lié à la dose est plus fréquent pour des doses initiales supérieures ou égales à 0,2 mg/kg administrées rapidement.
      L’administration lente en 30 à 60 secondes ou en dose fractionnée sur la même durée permet d’éviter ou de diminuer les effets indésirables.
    10. TROUBLE CARDIOVASCULAIRE
      Effet rapporté lié à la libération d’histamine.
      Cet effet indésirable lié à la dose est plus fréquent pour des doses initiales supérieures ou égales à 0,2 mg/kg administrées rapidement.
      L’administration lente en 30 à 60 secondes ou en dose fractionnée sur la même durée permet d’éviter ou de diminuer les effets indésirables.
    11. REMARQUE
      Des cas de curarisation prolongée jusqu’à 12 heures ont été rapportés (chez les patients ayant une diminution de l’activité des cholinestérases plasmatiques) .

    1. MISE EN GARDE
      Le mivacurium ne doit être administré que par des anesthésistes ou des praticiens familiarisés avec l’utilisation et l’action des curares, ou sous leur contrôle. Du matériel d’intubation trachéale, d’assistance respiratoire et d’oxygénation artérielle adéquat doit être disponible.
      Le mivacurium doit être utilisé sous contrôle du niveau de curarisation (aussi bien chez le nourrisson que chez l’enfant et l’adulte)
    2. REACTIONS ANAPHYLACTIQUES
      Des réactions anaphylactiques aux curares en général ont été décrites (parfois sévères, telles que choc, arrêt cardiaque). Bien que ces phénomènes ne se produisent que très rarement avec le mivacurium, des précautions doivent toujours être prises pour pallier la survenue éventuelle de ces réactions. Il convient de prendre des précautions particulières dans les cas d’antécédents connus de réactions anaphylactiques aux curares, une réactivité allergique croisée pouvant se produire avec ces agents.
      Il convient de prendre des précautions particulières dans les cas d’antécédents connus de réactions anaphylactiques aux curares, en raison de la possibilité de réactions allergiques croisées.
      On peut observer au cours de l’administration de mivacurium une libération d’histamine.
      Chez l’adulte, des doses supérieures ou égales à 0,2 mg/kg (3 x DE 95) ont été associées à des libérations d’histamine quand elles sont administrées par injection de bolus rapides. La libération d’histamine semble liée à la fois à la dose et à la vitesse d’administration. Une administration plus lente d’une dose de 0,2 mg/kg ou d’une dose de 0,25 mg/kg fractionnée diminue les effets cardiovasculaires.
    3. RECOMMANDATION
      Antagonisme du bloc neuromusculaire :
      Comme les doses nécessaires à l’obtention d’un niveau donné de curarisation sont très variables d’un patient à l’autre, l’utilisation d’un stimulateur périphérique de nerf est fortement recommandée, avant et jusqu’à complète réversibilité du bloc neuromusculaire, pour éviter au mieux le risque de surdosage ou l’inconvénient d’un nouveau sous-dosage.
    4. TROUBLES RESPIRATOIRES
      En cas d’apnée prolongée, il faut maintenir la ventilation assistée jusqu’à réapparition spontanée d’une respiration et d’une activité musculaire efficace.
    5. COMMENTAIRE GENERAL
      Aux doses recommandées, le mivacurium n’a pas d’effet significatif sur le système vagal ni d’effet ganglioplégique. Il n’a donc pas d’effet clinique significatif sur le rythme cardiaque et ne devrait pas antagoniser la bradycardie induite par la plupart des anesthésiques ou par la stimulation vagale au cours de l’acte chirurgical.
      .
      Le mivacurium est hydrolysé par les pseudocholinestérases ou butyrylcholinestérases et le seul anticholinestérasique injectable d’action rapide disponible en France est la néostigmine qui est un inhibiteur partiel des pseudocholinestérases. Au lieu de favoriser l’antagonisation du bloc provoqué par le mivacurium, la néostigmine ralentit le métabolisme et prolonge donc la durée d’action du mivacurium, et produit ainsi un effet inverse de celui initialement recherché.
    6. SURVEILLANCE PARTICULIERE
      Dans tous les cas, un monitorage précis de la curarisation et donc de la décurarisation est indispensable ainsi que le maintien d’une ventilation assistée jusqu’à réapparition spontanée d’une respiration et d’une activité musculaire efficaces.
    7. MYASTHENIE
      Le mivacurium doit être utilisé avec précaution chez les patients souffrant de myasthénie ou d’autres maladies neuromusculaires.
    8. TROUBLES NEURO-MUSCULAIRES
      Le mivacurium doit être utilisé avec précaution chez les patients souffrant d’autres maladies neuromusculaires.
    9. HYPOKALIEMIE
      Le mivacurium doit être utilisé avec précaution chez les patients souffrant d’anomalies électrolytiques (hypocalcémie).
    10. HYPOCALCEMIE
      Le mivacurium doit être utilisé avec précaution chez les patients souffrant d’anomalies électrolytiques ( hypocalcémie).
    11. CHOLINESTERASES PLASMATIQUES (DEFICIT)
      Le mivacurium doit être utilisé avec précaution chez les patients ayant des antécédents familiaux de curarisation prolongée avec un curare métabolisé par les cholinestérases plasmatiques.
      – Chez les patients ayant une diminution de l’activité des cholinestérases plasmatiques : il est possible d’observer une prolongation du bloc neuromusculaire. En effet, le mivacurium est métabolisé par les cholinestérases plasmatiques (pseudocholinestérases) : cf Posologie et Mode d’administration).
      Chez les patients porteurs d’une anomalie génétique des cholinestérases plasmatiques :
      Comme pour la succinylcholine, les patients homozygotes ayant un déficit en cholinestérase plasmatique (1/2500 patients) sont extrêmement sensibles aux effets curarisants de Mivacron. Dans ce cas le produit est contre-indiqué.
      La décurarisation complète spontanée peut ne survenir qu’au bout de 12 heures.
    12. ATOPIE
      On peut observer au cours de l’administration de mivacurium une libération d’histamine. Le mivacurium doit être utilisé avec précautions chez les sujets atopiques ou sensibles aux effets de l’histamine comme, par exemple, chez l’asthmatique. Dans ce cas, l’administration se fait en plus de 60 secondes.
    13. ASTHME
      On peut observer au cours de l’administration de mivacurium une libération d’histamine. Le mivacurium doit être utilisé avec précautions chez les sujets sensibles aux effets de l’histamine comme, par exemple, chez l’asthmatique. Dans ce cas, l’administration se fait en plus de 60 secondes.
    14. HYPOVOLEMIE
      Chez les sujets sensibles à une diminution de pression artérielle (hypovolémiques), le mivacurium doit être administré lentement en 60 secondes.
    15. INSUFFISANCE HEPATIQUE GRAVE
      La sensibilité au bloc neuromusculaire induit par le mivacurium est augmentée.
    16. ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
      Chez les patients traités par certains médicaments la sensibilité au bloc neuromusculaire induit par le mivacurium est augmentée.
    17. BRULURES
      Chez les brûlés une résistance aux curares non dépolarisants peut apparaître et des doses plus importantes peuvent être nécessaires.
      Cependant, ces patients peuvent également avoir une activité cholinestérase plasmatique réduite, qui nécessite une diminution des doses.
      En conséquence, il convient d’administrer à ces patients une dose test initiale de 0,015 à 0,020 mg/kg de Mivacron qui sera suivie d’une dose adaptée aux données du monitorage (stimulateur de nerf périphérique).
    18. GROSSESSE
      – Premier trimestre :
      Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène.
      En clinique, aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier n’est apparu à ce jour. Toutefois, le suivi de grossesses exposées au mivacurium est insuffisant pour exclure tout risque.
      En conséquence, l’utilisation du mivacurium ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.
      – Fin de grossesse :
      La fin de grossesse doit être considérée, d’un point de vue anesthésique, comme un estomac plein exposant au syndrome de Mendelson (pneumopathie acide par inhalation du suc gastrique).
      Dans ces conditions, l’intubation doit être rapide et il importe de privilégier un curare à délai d’action bref (inférieur à 1 minute).
      Le relais peut ensuite être pris par un curare à action plus lente.
      Le passage transplacentaire des curares est faible et le risque de curarisation néonatal est exceptionnel.
    19. ALLAITEMENT
      En l’absence de donnée, en cas d’administration de curare, l’allaitement doit être suspendu.
    20. CONDUCTEURS DE VEHICULES
      Il est déconseillé d’utiliser une machine potentiellement dangereuse ou de conduire un véhicule au cours des 24 heures qui suivent la complète disparition de l’action curarisante du chlorure de mivacurium.

    1. HYPERSENSIBILITE A CE PRODUIT (absolue)
    2. NOUVEAU-NE (absolue)
      De moins de 2 mois.
    3. CHOLINESTERASES PLASMATIQUES (DEFICIT) (absolue)
      Patient ayant des antécédents de curarisation prolongée avec un curare métabolisé par les cholinestérases plasmatiques, ou ayant un déficit homozygote connu en cholinestérases plasmatiques.
    4. ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE (relative)
      Avec la toxine botulique.

    Signes de l’intoxication :

    1. ATTEINTE NEUROMUSCULAIRE
    2. PARALYSIE RESPIRATOIRE
    3. HYPOTENSION ARTERIELLE

    Traitement

    – Paralysie musculaire prolongée et ses conséquences respiratoires.
    – Effets indésirables d’ordre hémodynamique : hypotension artérielle.
    Traitement : Il n’existe pas d’antidote ou d’antagoniste du mivacurium disponible en France. Dans tous les cas,
    maintenir une ventilation artificielle en pression positive jusqu’au retour de la respiration spontanée. Une sédation est nécessaire puisque la vigilance n’est pas altérée.
    Une assistance cardiovasculaire peut être éventuellement nécessaire avec
    utilisation de solutions de remplissage et de médicaments vasoconstricteurs.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE

    – 2 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)

    Posologie & mode d’administration

    Posologie usuelle :
    Comme avec tous les curares, la surveillance instrumentale de la curarisation (stimulateur de nerf) lors de l’utilisation du mivacurium est recommandée afin d’ajuster individuellement les besoins.
    – Adulte :
    Le mivacurium
    s’administre en bolus de cinq à quinze secondes. La dose initiale recommandée est de soixante dix microgrammes (0.07 mg) à cent cinquante microgrammes (0.15 mg) par kilogramme, elle procure une curarisation profonde pendant dix à quinze minutes et
    quinze à vingt minutes respectivement.
    Une dose de cent cinquante microgrammes (0.15 mg) par kilogramme de mivacurium procure de bonnes conditions d’intubation trachéale en deux minutes cinq chez la majorité des patients.
    Si des doses supérieures
    étaient nécessaires pour l’intubation, la durée de curarisation serait fonction de la dose. Pour des doses de deux cents microgrammes (0.20 mg) à deux cents cinquante microgrammes (0.25 mg) par kilogramme, l’injection devra s’effectuer en trente à
    soixante secondes du fait de l’histaminolibération et de l’hypotension éventuellement provoquée.
    La curarisation peut être prolongée par des doses d’entretien du mivacurium. Des doses de cent microgrammes (0.1 mg) par kilogramme administrées au cours
    d’une anesthésie aux morphiniques procurent environ quinze minutes de curarisation supplémentaire. Plusieurs doses d’entretien peuvent être successivement administrées sans que l’on observe d’effet curarisant cumulatif. Cependant, le délai entre deux
    injections doit être ajusté en fonction du monitorage neuromusculaire.
    L’action curarisante du mivacurium est potentialisée par l’isoflurane ou l’enflurane. Lorsque l’anesthésie avec ces produits est stabilisée, il est recommandé de réduire la dose
    initiale d’environ vingt cinq pour cent. L’halothane semble avoir un effet potentialisateur minime sur le mivacurium et il n’est probablement pas nécessaire de réduire les doses de mivacurium.
    Une fois la décurarisation commencée, celle-ci est en règle
    générale achevée de façon complète en quinze minutes environ et le délai de décurarisation est indépendant de la dose de mivacurium administrée.
    La décurarisation sera monitorée à l’aide d’un stimulateur de nerf.
    * – Utilisation en perfusion
    intraveineuse chez l’adulte :
    Le mivacurium est compatible avec les liquides de perfusion suivants (concentration à zéro cinq milligramme par millilitre : dilution au quart) :
    * solution de chlorure de sodium à neuf pour mille,
    * solution glucosée à
    cinq pour cent,
    * solution glucosée à cinq pour cent, sodique à neuf pour mille,
    * liquide de Ringer.
    Le Mivacron dilué est stable chimiquement et physiquement pendant au moins quarante huit heures à la température de trente degrés C. Le Mivacron ne
    contenant aucun conservateur anti-microbien, il est recommandé de ne pas conserver la solution préparée à l’avance pendant plus de douze heures.
    La solution de Mivacron est acide et compatible avec le fentanyl, l’alfentanil, le sulfentanil, le
    dropéridol et le midazolam.
    Après administration du bolus initial, la curarisation peut être prolongée en administrant le mivacurium en perfusion intraveineuse. Dès l’observation des premiers signes de décurarisation, grâce au monitorage instrumental, ,
    une perfusion peut être débutée avec un débit de 8 à 10 mcg/kg/min (0,5 à 0,6 mg/kg/h). Le débit de perfusion doit être ajusté en fonction du monitorage neuromusculaire. Comme les doses nécessaires à l’obtention d’un niveau donné de curarisation sont
    très variables d’un patient à l’autre, l’utilisation d’un stimulateur périphérique de nerf est recommandée pour éviter au mieux le risque de surdosage ou l’inconvénient d’un nouveau sous-dosage. L’ajustement du débit de perfusion doit être fait par
    palier d’environ 1 mcg/kg/min (0,06 mg/kg/h). En général, un débit de perfusion donné doit être maintenu pendant au moins 3 minutes avant d’en changer. Un débit de perfusion de 6 à 7 mcg/kg/min permet un bloc neuromusculaire d’environ 89 à 99 % au
    cours d’une anesthésie aux morphiniques.
    Au cours d’une anesthésie à l’isoflurane et à l’enflurane, lorsque l’anesthésie est stabilisée, il peut être nécessaire de réduire le débit de perfusion jusqu’à 40 %. Avec l’halothane, les réductions sont plus
    faibles.
    La réversibilité de la curarisation induite par le mivacurium est indépendante de la durée de la perfusion et les délais de décurarisation sont comparables à ceux observés après administration du produit en bolus.
    – Enfant de 7 mois à 12 ans :
    Chez l’enfant, les études de curarisation ont toutes été faites sous anesthésie à l’halothane.
    Chez l’enfant de 7 mois à 12 ans, le mivacurium possède une DE 95 plus élevée (approximativement 0,1 mg/kg), un délai d’action plus rapide, une durée d’action
    plus courte et une réversibilité plus rapide que chez l’adulte.
    La dose initiale recommandée est de 0,1 à 0,2 mg/kg administrée en 5 à 15 secondes.
    Une dose de 0,2 mg/kg administrée au cours d’une anesthésie stabilisée à l’halothane ou aux morphiniques
    procure une curarisation pendant environ 9 minutes.
    La dose recommandée pour intuber dans de bonnes conditions est de 0,2 mg/kg. La curarisation est maximale 2 minutes environ après l’administration, c’est-à-dire 0,5 à 1 minute plus vite que chez
    l’adulte.
    L’administration de doses d’entretien doit se faire plus fréquemment que chez l’adulte. Une dose d’entretien de 0,1 mg/kg procure une curarisation profonde pendant 6 à 9 minutes supplémentaires.
    Le débit de perfusion nécessaire chez l’enfant
    est généralement plus élevé que chez l’adulte. Au cours d’une anesthésie à l’halothane, le débit de perfusion nécessaire pour maintenir un bloc neuromusculaire entre 89 et 99 %, chez l’enfant âgé de 7 à 23 mois, est en moyenne de 11 mcg/kg/min (0,7
    mg/kg/h).
    Chez l’enfant âgé de 2 à 12 ans, le débit de perfusion est en moyenne de 13 à 14 mcg/kg/min (0,8 mg/kg/h) au cours d’une anesthésie à l’halothane ou aux morphiniques.
    Une fois un début de récupération obtenu, celle-ci est complète en
    approximativement 10 minutes.
    – Nourrisson de 2 à 6 mois : Chez le nourrisson, les études de curarisation ont toutes été faites sous anesthésie à l’halothane.
    La DE 95 est identique à celle de l’adulte (0,07 mg/kg).
    Chez le nourrisson de 2 à 6 mois, le
    mivacurium possède un délai d’action plus rapide, une durée d’action plus courte et une réversibilité plus rapide que chez l’adulte.
    La dose initiale recommandée est de 0,1 à 0,15 mg/kg. Une dose de 0,15 mg/kg administrée au cours d’une anesthésie
    stable à l’halothane procure une curarisation profonde pendant 9 minutes environ. La dose recommandée pour intuber dans de bonnes conditions est de 0,15 mg/kg. La curarisation est maximale 1,4 minute environ après l’administration.
    L’administration de
    doses d’entretien doit se faire plus fréquemment que chez l’adulte.
    Une dose d’entretien de 0,1 mg/kg au cours d’une anesthésie à l’halothane procure une curarisation profonde pendant 7 minutes supplémentaires.
    Le débit de perfusion nécessaire chez le
    nourrisson est généralement plus élevé que chez l’adulte.
    Au cours d’une anesthésie à l’halothane, le débit de perfusion nécessaire pour maintenir un bloc neuromusculaire entre 89 et 99 % est en moyenne 11 mcg/kg/min soit 0,7 mg/kg/h (de 4 à 24
    mcg/kg/min). Une fois la décurarisation commencée, elle est complète en 10 minutes environ.
    – Sujet âgé : Le mivacurium administré en bolus a une durée d’action et un délai de réversibilité plus longs de 20 à 30 % que chez l’adulte, à doses égales. Les
    sujets âgés peuvent nécessiter un débit de perfusion moindre que chez l’adulte ou encore l’administration de bolus d’entretien plus faibles et moins fréquents.
    – Patient ayant une insuffisance rénale : Une dose de 0,15 mg/kg de chlorure de mivacurium
    est recommandée pour faciliter l’intubation trachéale.
    Chez les patients ayant une insuffisance rénale terminale, la durée de curarisation cliniquement efficace induite par cette dose est environ 1,5 fois plus longue que chez les patients à fonction
    rénale normale avec la même dose.
    En conséquence, la dose administrée doit être ajustée en fonction de la réponse individuelle de chaque patient.
    – Patient ayant une insuffisance hépatique : Une dose de 0,15 mg/kg de mivacurium est recommandée pour
    faciliter l’intubation trachéale. Chez les malades ayant une insuffisance hépatique terminale, la durée de curarisation cliniquement efficace induite par cette dose est environ 3 fois plus longue que chez les patients à fonction hépatique normale. Cette
    prolongation de curarisation est due à une réduction notable de l’activité des cholinestérases plasmatiques (pseudocholinestérases) chez ces patients. En conséquence, la dose administrée doit être ajustée en fonction de la réponse individuelle de chaque
    patient.
    – Sujet présentant une pathologie cardiovasculaire sévère : La dose initiale de mivacurium doit être administrée lentement en 60 secondes. L’injection lente de mivacurium chez des sujets subissant un remplacement valvulaire ou un pontage
    coronarien n’a pas eu d’effets hémodynamiques significatifs.
    Sujet ayant une activité cholinestérase plasmatique (pseudocholinestérasique) réduite d’au moins 20 % : On peut observer une curarisation prolongée après administration de mivacurium.
    Le
    mivacurium est métabolisé par les pseudocholinestérases plasmatiques. L’activité de ces cholinestérases plasmatiques est diminuée chez les patients ayant un phénotype atypique, une insuffisance hépatique (cf Posologie et Mode d’administration), une
    insuffisance rénale, la femme enceinte, chez certains brûlés, lors de certaines tumeurs malignes et lors de l’administration concomitante d’autres médicaments (cf Interactions).
    Patients homozygotes : le produit contre-indiqué.
    – Patient obèse ( > 30 %
    du poids idéal) : La dose initiale de Mivacron doit être calculée en fonction du poids idéal et non du poids réel.
    .
    Incompatibilités
    Ne pas mélanger dans la même seringue Mivacron avec du thiopental ou tout autre produit alcalin.
    .
    Aux doses
    recommandées, le mivacurium n’a pas d’effet significatif sur le système vagal ni d’effet ganglioplégique. Il n’a donc pas d’effet clinique significatif sur le rythme cardiaque et ne devrait pas antagoniser la bradycardie induite par la plupart des
    anesthésiques ou par la stimulation vagale au cours de l’acte chirurgical.


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