IXEL 25 mg gélules
IXEL 25 mg gélules
Introduction dans BIAM : 18/7/1997
Dernière mise à jour : 14/5/2001
- Identification de la spécialité
- Présentation et Conditionnement
- Composition
- Propriétés Thérapeutiques
- Indications Thérapeutiques
- Effets secondaires
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Surdosage
- Voies d’administration
- Posologie et mode d’administration
Identification de la spécialité
Forme : GELULES
Usage : adulte, enfant + de 15 ans
Etat : commercialisé
Laboratoire : PIERRE FABRE MEDICAMENTProduit(s) : IXEL
Evénements :
- octroi d’AMM 6/12/1996
- publication JO de l’AMM 4/6/1997
- mise sur le marché 1/7/1997
Présentation et Conditionnement
Numéro AMM : 341977-4
4
plaquette(s) thermoformée(s)
14
unité(s)
PVC/alu
rose et rouilleEvénements :
- agrément collectivités 1/6/1997
- inscription SS 1/6/1997
Lieu de délivrance : officine et hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 36
mois
Régime : liste IRéglementation des prix :
remboursé
65 %
Prix Pharmacien HT : 84.22 F
Prix public TTC : 105.30 F
TVA : 2.10 %
Composition
Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE
- MILNACIPRAN CHLORHYDRATE 25 mg
Quantité correspondant à 21.77 mg de milnacipran base.
- HYDROGENOPHOSPHATE DE CALCIUM excipient
- CARMELLOSE CALCIQUE excipient
- POLYVIDONE K 30 excipient
- SILICE COLLOIDALE excipient
- STEARATE DE MAGNESIUM excipient
- TALC excipient
- GELATINE excipient de la gélule
- DIOXYDE DE TITANE excipient de la gélule
- OXYDE DE FER ROUGE colorant (gélule)
- OXYDE DE FER JAUNE colorant (gélule)
- ANTIDEPRESSEUR (AUTRE) (principale)
Bibliographie : Classe ATC : N06A-X17.
Le milnacipran est un inhibiteur de la recapture de la sérotonine (5-HT) et de la noradrénaline (NA). Contrairement à la plupart des antidépresseurs tricycliques, le milnacipran n’a pas d’affinité pour les récepteurs cholinergiques (muscariniques), alpha-1-adrénergiques ou histaminergiques H1. Par ailleurs, le milnacipran n’a également pas d’affinité pour les récepteurs dopaminergiques D1 et D2, benzodiazépiniques et opoïdes.
Chez l’homme,
– à la dose thérapeutique, les concentrations plasmatiques observées sont constamment situées à un niveau correspondant à une inhibition de 50 à 90% de la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine.
– les effets pharmacologiques observés sur les systèmes digestifs et urogénitaux semblent liés à l’inhibition du recaptage de la noradrénaline susceptible d’exercer un antagonisme d’effet vis-à-vis de l’acétylcholine (effet anticholinergique indirect).
– le milnacipran n’induit pas de répolarisation ou de conduction cardiaque. Il ne modifie pas les tests cognitifs et a peu d’effet sédatif.
– les troubles du sommeil sont améliorés chez les patients déprimés traités par le milnacipran. Les temps de latence de l’endormissement sont diminués ainsi que le nombre de réveils nocturnes et les temps de latence d’apparition du sommeil paradoxal sont augmentés. La durée totale du sommeil est augmentée.
* Propriétés pharmacocinétiques :
– Absorption :
Le milnacipran est bien absorbé après administration orale. La biodisponibilté est de l’ordre de 85%. Elle n’est pas modifiée par l’alimentation.
Le pic de concentration plasmatique (Cmax) est atteint environ 2 heures (Tmax) après administration. Il est de l’ordre de 120 ng/ml après prise unique de 50 mg. Les concentrations augmentent proportionnellement à la dose jusqu’à 200 mg par prise.
Après prises répétées, l’état d’équilibre est atteint en 2 à 3 jours avec une augmentation des concentrations de l’ordre de 70% à 100% par rapport à une prise unique (Cmax = 216 ng/ml). La variabilité interindividuelle est faible.
– Distribution :
Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible (13%) et non saturable. Le volume de distribution du milnacipran est d’environ 5 l/kg avec une clairance totale de l’ordre de 40 l/h. Les clairances rénales et non rénales sont équivalentes.
– Biotransformation :
Le métabolisme du milnacipran se limite essentiellement à une glucurocongaison. Il n’y a pas de métabolite actif.
– Elimination :
. La demi-vie d’élimination plasmatique est d’environ 8 heures.
. L’élimination se fait essentieellement par voie urinaire (90% de la dose administrée) avec une sécrétion tubulaire du produit inchangé.
. Après prises répétées, le milnacipran est totalement éliminé deux à trois jours après l’arrêt du traitement.
Populations à risque :
. Insuffisants hépatiques. L’insuffisance hépatique n’entraîne pas de modification significative des paramètres pharmacocinétiques du milnacipran.
. Insuffisants rénaux. En cas d’insuffisance rénale, l’élimination du milnacipran est ralentie, proportionnellement au degré d’altération de la fonction rénale.
. Patients âgés de plus de 65 ans. Les paramètres pharmacocinétiques du milnacipran ne sont pas modifiés significativement chez le sujet âgé. Il convient cependant de tenir compte de l’altération physiologique de la fonction rénale.
* Données de sécurité précliniques
En administration répétée, le foie est apparu comme étant l’organe cible chez toutes les espèces animales étudiées. Les premiers effets observés apparaissent à des doses élevées, environ 10 fois la dose thérapeutique humaine et sont réversibles.
- ***
Traitement des épisodes dépressifs majeurs de l’adulte. - DEPRESSION
- COMMENTAIRE GENERAL
Les effets indésirables observés durant le traitement par le milnacipran sont surtout notés durant la première, voire les deux premières semaines du traitement et s’estompent par la suite, parallèlement à l’amélioration de l’épisode dépressif. Il sont généralement bénins et ne conduisent que rarement à l’arrêt du traitement. - VERTIGE
effet parmi les plus communément rapportés en monothérapie ou lors d’association avec d’autres psychotropes lors des essais cliniques et survenant moins souvent chez les patients traités par placebo. - HYPERSUDATION
effet parmi les plus communément rapportés en monothérapie ou lors d’association avec d’autres psychotropes lors des essais cliniques et survenant moins souvent chez les patients traités par placebo. - ANXIETE
effet parmi les plus communément rapportés en monothérapie ou lors d’association avec d’autres psychotropes lors des essais cliniques et survenant moins souvent chez les patients traités par placebo. - BOUFFEE DE CHALEUR
effet parmi les plus communément rapportés en monothérapie ou lors d’association avec d’autres psychotropes lors des essais cliniques et survenant moins souvent chez les patients traités par placebo. - DYSURIE
effet parmi les plus communément rapportés en monothérapie ou lors d’association avec d’autres psychotropes lors des essais cliniques et survenant moins souvent chez les patients traités par placebo. - NAUSEE
effet parmi les moins communément rapportés. - VOMISSEMENT
effet parmi les moins communément rapportés. - SECHERESSE DE LA BOUCHE
effet parmi les moins communément rapportés. - CONSTIPATION
effet parmi les moins communément rapportés. - TREMBLEMENT
effet parmi les moins communément rapportés. - PALPITATION
effet parmi les moins communément rapportés. - EXCITATION PSYCHOMOTRICE
effet parmi les moins communément rapportés. - TROUBLE CARDIOVASCULAIRE
Il convient de noter que chez certains patients présentant des antécédents cardiovasculaires ou recevant simultanément un traitement à visée cardiaque, l’incidence des effets indésirables de nature cardiovasculaire peut être augmentée (par exemple, hypertension, hypotension, hypotension orthostatique et palpitations). - SYNDROME SEROTONINERGIQUE (EXCEPTIONNEL)
en association avec les IMAO non sélectifs (iproniazide), les IMAO sélectif A (moclobémide, toloxatone) et le lithium. - TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (EXCEPTIONNEL)
sans traduction clinique. - RASH (EXCEPTIONNEL)
- MISE EN GARDE
Comme lors de tout traitement par antidépresseur, le risque suicidaire chez les patients déprimés persiste en début de traitement, la levée de l’inhibition psychomotrice pouvant précéder l’action antidépressive proprement dite du médicament. - DEBUT DE TRAITEMENT
Insomnie ou nervosité en début de traitement peuvent justifier un traitement transitoire symptomatique. - ACCES MANIAQUE
En cas de virage maniaque franc, le traitement par le milnacipran sera interrompu et, le plus souvent, un neuroleptique sédatif sera prescrit. - BOISSONS ALCOOLISEES
Bien qu’aucune interaction n’est été mise en évidence avec l’alcool, la consommation en est déconseillée, comme avec tout médicament psychotrope. - ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
Chez le volontaire sain, lors de l’association avec la lévomépromazine l’exposition systémique au milnacipran est augmentée de 20 %. Chez le sujet âgé et l’insuffisant rénal une augmentation plus importante est à craindre si les deux médicaments sont associés. - INSUFFISANCE RENALE
La posologie devra éventuellement être réduite en raison d’un allongement de la durée d’élimination. - HYPERTROPHIE DE LA PROSTATE
Chez les patients présentant un obstacle à l’évacuation vésicale (principalement hypertrophie prostatique), en raison de la composante noradrénergique de son mode d’action (surveillance de l’apparition de troubles mictionnels). - HYPERTENSION ARTERIELLE
Chez les patients hypertendus, il est recommandé de renforcer la surveillance clinique, le milnacipran étant susceptible d’augmenter légérement la fréquence cardiaque chez certains patients. - CARDIOPATHIE
Chez les patients atteints de cardiopathies, il est recommandé de renforcer la surveillance clinique, le milnacipran étant susceptible d’augmenter légérement la fréquence cardiaque chez certains patients. - GLAUCOME
Le milnacipran doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant un glaucome. - CONDUCTEURS DE VEHICULES
Bien qu’il n’ait pas été observé chez le volontaire sain d’altération des fonctions cognitives ou psychomotrices, ce médicament peut affaiblir les facultés mentales et physiques nécessaires à l’exécution de certaines tâches dangereuses, telles que la manipulation d’appareils ou la conduite de véhicules à moteur.
- HYPERSENSIBILITE A CE PRODUIT
- ENFANT DE MOINS DE 15 ANS
En l’absence de données cliniques. - ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
Ce médicament ne doit jamais être utilisé en association avec :
– les IMAO non sélectifs,
– les IMAO sélectifs B,
– digitaliques,
– agonistes 5 HT1D (sumatriptan).
Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé en association avec :
– l’adrénaline et la noradrénaline par voie parentérale,
– la clonidine et apparentés,
– les IMAO sélectifs A. - HYPERTROPHIE DE LA PROSTATE (relative)
ou en cas d’obstacle à l’évacuation vésicale. - GROSSESSE (relative)
Les études chez l’animal ont mis en évidence un faible passage du produit chez le foetus. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
Il n’existe pas actuellement de données pertinentes sur un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du milnacipran lorsqu’il est administré pendant la grossesse. En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser le milnacipran pendant la grossesse. - ALLAITEMENT
En raison d’un faible passage du milnacipran dans le lait maternel, l’allaitement est déconseillé.
Signes de l’intoxication :
- NAUSEE Très fréquent
- HYPERSUDATION Très fréquent
- CONSTIPATION Très fréquent
- VOMISSEMENT Fréquent
- APNEE Fréquent
- TACHYCARDIE Fréquent
- SOMNOLENCE
- TROUBLE DE LA CONSCIENCE
Traitement
Quelques cas de surdosage ont été observés sous milnacipran : ils n’ont jamais entraîné le décès du patient. Aux doses élevées, l’effet émétisant peut limiter considérablement le risque de surdosage.
A la dose de 200 mg ont été observées très fréquemment
(>10%) : nausées, hypersudation et constipation.
Aux doses de 800 mg à 1 g et en monothérapie, les principaux symptômes observés sont : vomissements, troubles respiratoires (apnée) et tachycardie.
A dose massive (1.9 g à 2.8 g), en association avec
d’autres médicaments (notamment des benzodiazépines) s’y ajoutent les signes suivants : somnolence, hypercapnie, et trouble de la conscience. Aucune cardiotoxicité n’a été constatée.
Traitement en cas de surdosage :
Il n’existe pas d’antidote spécifique
du milnacipran. Le traitement est symptomatique, avec lavage gastrique et administration de charbon activé dès que possible après ingestion orale. La surveillance médicale devra être maintenue pendant au moins 24 heures.
Voies d’administration
Posologie & mode d’administration
Posologie usuelle :
– La dose recommandée est de cent milligrammes par jour, répartie en deux prises de cinquante milligrammes, une gélule le matin et une gélule le soir à prendre de préférence au cours des repas. Dans ce cas, utiliser les gélules à
cinquante milligrammes.
.
Posologies particulières :
– Chez le sujet âgé : une adaptation posologique n’est pas nécessaire tant que la fonction rénale est normale.
– Chez l’insuffisant rénal : une adaptation posologique est nécessaire. Il est recommandé
de réduire la posologie à cinquante ou vingt cinq milligrammes en fonction du degré d’altération de la fonction rénale. Dans ce cas utiliser les gélules à vingt cinq milligrammes.
L’adaptation posologique suivante est recommandée :
* Pour une clairance
à la créatinine supérieure à soixante ml/min, la posologie par jour est de deux fois cinquante milligrammes.
* Pour une clairance à la créatinine comprise entre trente et soixante ml/min, la posologie par jour est de deux fois vingt cinq milligrammes.
*
Pour une clairance à la créatinine comprise entre dix et trente ml/min, la posologie par jour est d’une fois vingt cinq milligrammes.
.
Mode d’emploi :
– Durée du traitement :
Le traitement par antidépresseur est symptomatique. Le traitement d’un
épisode est de plusieurs mois (habituellement de l’ordre de 6 mois) afin de prévenir les risques de rechutes de l’épisode dépressif.
Le traitement par le milnacipran doit être interrompu progressivement.
– Traitement psychotropes associés :
L’adjonction
d’un traitement sédatif ou anxiolytique peut être utile en début de traitement, afin de couvrir la survenue ou l’aggravation de manifestations d’angoisse. Toutefois, les anxiolytiques ne protègent pas forcément de la levée de l’inhibition.