CISPLATINE TEVA 1 mg/1 ml solution pour perfusion (Hôp)

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CISPLATINE TEVA 1 mg/1 ml solution pour perfusion (Hôp)

Introduction dans BIAM : 16/11/2000
Dernière mise à jour : 26/3/2001

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : SOLUTION POUR PERFUSION

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : TEVA PHARMA

    Produit(s) : CISPLATINE TEVA

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 24/8/1998
    2. publication JO de l’AMM 16/2/1999
    3. mise sur le marché 15/5/2000

    Présentation et Conditionnement

    Conditionnement 1

    Numéro AMM : 561026-9

    1
    flacon(s)
    10
    ml
    verre brun

    Evénements :

    1. agrément collectivités 24/2/1999


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 24
    mois

    CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES Régime : liste I

    Prix Pharmacien HT : 346 F

    Conditionnement 2

    Numéro AMM : 561029-8

    1
    flacon(s)
    25
    ml
    verre brun

    Evénements :

    1. agrément collectivités 24/2/1999


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 24
    mois

    CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES Régime : liste I

    Conditionnement 3

    Numéro AMM : 561032-9

    1
    flacon(s)
    50
    ml
    verre brun

    Evénements :

    1. agrément collectivités 24/2/1999


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 24
    mois

    CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES Régime : liste I

    Conditionnement 4

    Numéro AMM : 562299-9

    1
    flacon(s)
    100
    ml
    verre brun

    Evénements :

    1. agrément collectivités 11/6/2000
    2. mise sur le marché 15/2/2001


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 24
    mois

    CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES Régime : liste I

    Composition

    Expression de la composition : EXPRIME POUR :

    Volume : 1
    ml

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. CYTOSTATIQUE AUTRE (DERIVE DU PLATINE) (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : L01X-A01.
      Antinéoplasique cytostatique. Ses propriétés biochimiques sont similaires à celles des alkylants.
      Sa cible d’action élective est l’ADN auquel la molécule se lie.
      * Propriétés pharmacocinétiques :
      Le cisplatine se fixe de manière irréversible sur les protéines plasmatiques (plus de 90%). Il se distribue largement dans le plasma et dans les différents tissus. Le platine ultrafiltrable (non lié aux protéines) possède un temps de demi-vie bref inférieur à 50 minutes. Après administration intraveineuse rapide (100 mg/m2), le pic de platine plasmatique se situe autour de 25.6 à 51.2 Mm. La clairance du platine ultrafiltrable varie de 100 à 500 ml/min.
      Le platine total suit un profil pharmacocinétique à 2 phases, une première phase rapide avec un temps de demi-vie de l’ordre de 30 minutes correspondant au platine ultrafiltrable, et une phase terminale longue avec un temps de demi-vie de 2 à 8 jours correspondant au platine lié aux protéines plasmatiques.
      Le platine se trouve dans de très nombreux tissus (rein, foie, prostate, vessie).
      Les concentrations intratumorales de platine, y compris le tissu cérébral, sont de l’ordre de1 à 5 microg par gramme de tissu, 24 heures après l’administration intraveineuse d’une dose de 100 mg/m2.
      La concentration de platine intraérythrocytaire est faible (moins de 3% de la dose administrée).
      Les concentrations de platine retrouvées dans le LCR sont environ de 3% de celles du plasma.
      Le cisplatine n’est pas métabolisé dans le foie. Son élimination est principalement urinaire : le platine ultra-filtrable ou fixé (à des protéines de bas poids moléculaire) est éliminé dans les urines par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.
      * Données de sécurité précliniques :
      – Toxicité chronique :
      Après l’administration intraveineuse de doses allant jusqu’à 0.75 mg/kg chez le chien et jusqu’à 2.5 mg/kg chez le singe, on a noté des lésions dose-dépendantes des tissus à prolifération rapide et des lésions rénales en partie irréversibles.
      Les études de toxicité chronique ont montré des signes de lésions rénales, de dépression médullaire, de troubles gastro-intestinaux et d’ototoxicité.
      – Mutagénicité et cancérogénicité :
      Le cisplatine exerce un effet mutagène dans de nombreux tests effectués in vitro et in vivo (aberrations chromosomiques dans les cellules animales en culture et dans les tests bactériens). Les expériences menées pendant une durée prolongée chez la souris et le rat ont montré un effet cancérogène du cisplatine.
      – Toxicité sur la reproduction :
      . Fertilité : freinage des gonades, avec aménorrhée et azoospermie, et parfois même stérilité irréversible.
      . Grossesse : le cisplatine est embryotoxique et tératogène chez la souris et le rat (on a décrit des malformations dans ces deux espèces).
      . Allaitement : le cisplatine passe dans le lait maternel.

    1. ***
      Les indications thérapeutiques sont limitées à :
      – tumeurs du testicule,
      – tumeurs de l’ovaire,
      – tumeurs du col de l’utérus,
      – tumeurs de l’endomètre,
      – tumeurs de la sphère ORL,
      – tumeurs de l’oesophage,
      – tumeurs de la vessie,
      – cancers épidermoïdes.
      Le cisplatine est habituellement utilisé en polychimiothérapie, en association avec d’autres médicaments anticancéreux.
    2. CANCER DU TESTICULE
    3. CANCER DE L’OVAIRE
    4. CANCER ORL
    5. CANCER DE L’OESOPHAGE
    6. CANCER DU COL DE L’UTERUS
    7. CANCER DE L’ENDOMETRE
    8. CANCER DE LA VESSIE
    9. CANCER EPIDERMOIDE

    1. TOXICITE RENALE
      La toxicité rénale est favorisée par la dose, l’administration en bolus, l’accumulation, les médicaments néphrotoxiques associés et le terrain (sujet âgé, diabète, hypokaliémie, obstacle sur les voies excrétrices).
    2. NECROSE TUBULAIRE AIGUE
      Le cisplatine peut être responsable d’une nécrose tubulaire aiguë évoluant généralement favorablement en 4 à 6 semaines : une insuffisance rénale se traduisant par une augmentation de l’urée ou de la créatininémie et/ou une réduction de la clairance de la créatinine a été observée chez certains sujets traités par une dose unique de 50 mg/m2.
    3. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE
      Le cisplatine est responsable d’insuffisance rénale chronique : la toxicité est liée à la dose, est cumulative et peut conduire à limiter les doses de cisplatine, voire à modifier le traitement.
    4. TROUBLE HYDROELECTROLYTIQUE
      Des troubles hydroélectrolytiques, en particulier hypomagnésémie, hypokaliémie et hypocalcémie, probablement en rapport avec l’atteinte tubulaire, peuvent survenir, habituellement pour des doses supérieures à 50 mg/m2 ; une hyperuricémie survient aussi fréquemment que l’atteinte rénale.
    5. MAGNESEMIE(DIMINUTION)
    6. KALIEMIE(DIMINUTION)
    7. CALCEMIE(DIMINUTION)
    8. URICEMIE(AUGMENTATION)
      A été observée chez certains sujets traités par une dose unique de 50 mg/m2.
      Elle survient aussi fréquemment que l’atteinte rénale.
    9. TOXICITE AUDITIVE
      Chez certains sujets traités par une seule dose de 50 mg/m 2 de cisplatine, il a été observé une toxicité se traduisant par des bourdonnements d’oreille et une perte auditive au niveau des hautes fréquences (4 000 à 8 000 Hz). Plus rarement, la perte auditive portait sur les fréquences conversationnelles. Uni ou bilatérale, l’ototoxicité devient plus fréquente et plus sévère avec l’intensité et la répétition des doses; elle est majorée par une hypoacousie préalable et l’association à des médicaments ototoxiques.
    10. BOURDONNEMENT D’OREILLE
    11. LEUCOPENIE
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DOSE-DEPENDANTE
      DOSES CUMULATIVES

      Une myélodépression dose-dépendante, cumulative, a été observée chez quelques sujets traités par le cisplatine : elle se traduit par une leucopénie dont le maximum se situe généralement vers la 3ème semaine; la récupération s’effectue le plus souvent vers la 4ème ou la 6ème semaine.

    12. THROMBOPENIE
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DOSE-DEPENDANTE
      DOSES CUMULATIVES

      Son maximum se situe généralement vers la 3 ème semaine; la récupération s’effectue le plus souvent vers la 4 ème ou la 6 ème semaine.

    13. ANEMIE (FREQUENT)
      Plus fréquente est l’anémie chronique, dose-dépendante et cumulative : elle est notée dans 50 % des cas après 300 mg/m 2 et semble liée à un déficit en érythropoïétine.
    14. ANOREXIE (FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      DOSE-DEPENDANTE

      Des troubles digestifs à type d’anorexie, nausées, vomissements sont fréquents : ils sont dose-dépendants et surviennent 1 à 4 heures après l’administration du produit. Ils doivent être prévenus par un traitement antiémétique efficace mais peuvent parfois conduire à l’arrêt du traitement. Particuliers sont les nausées et les vomissements retardés, de contrôle difficile et associés à des risques de néphrotoxicité retardée.

    15. NAUSEE (FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DOSE-DEPENDANTE
    16. VOMISSEMENT (FREQUENT)
    17. NEUROPATHIE PERIPHERIQUE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      DOSES CUMULATIVES
      DOSE-DEPENDANTE

      Des neuropathies périphériques (surtout sensitives) sont observées : cette toxicité est cumulative et dose-dépendante ; elle débute vers 300 mg/m2 et est fréquente vers 600 mg/m2, avec une intensité variable ; elle récupère lentement et incomplètement dans 30 à 50% des cas et peut conduire à l’arrêt du traitement. Il faut se méfier des associations du cisplatine avec d’autres produits neurotoxiques et des neuropathies préexistantes.

    18. CRISE CONVULSIVE (RARE)
      De rares atteintes neurologiques centrales ont pu être observées avec le cisplatine.
    19. CECITE
      Transitoire.
      De rares atteintes neurologiques centrales ont pu être observées avec le cisplatine.
    20. AGUEUSIE
    21. TROUBLE SENSORIEL
    22. OEDEME DE LA FACE
      Des réactions de type anaphylactique peuvent survenir dans les minutes qui suivent l’injection du produit.
    23. DYSPNEE
      Des réactions de type anaphylactique peuvent survenir dans les minutes qui suivent l’injection du produit
    24. TACHYCARDIE
      Des réactions de type anaphylactique peuvent survenir dans les minutes qui suivent l’injection du produit.
    25. HYPOTENSION ARTERIELLE
      Des réactions de type anaphylactique peuvent survenir dans les minutes qui suivent l’injection du produit.
    26. TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (RARE)

    1. MISE EN GARDE
      Afin de réduire le risque d’insuffisance rénale qui peut être définitive, il est essentiel de maintenir une diurèse au moins égale à 3 litres par 24 heures. Une hyperhydratation salée de 2 à 3 litres (100 ml/h) doit être instituée 8 à 12 heures avant la première injection de cisplatine, poursuivie tant que dure l’administration du produit et au moins pendant les 24 heures suivantes, voire plus si les nausées et les vomissements persistent. Cet objectif, compte tenu de la fréquence des vomissements après administration du produit, justifie le recours à des perfusions intraveineuses sous forme de solution isotonique de chlorure de sodium ; si l’hydratation orale est impossible ou insuffisante dans les 8 jours qui suivent l’administration du produit, il ne faut pas hésiter à reperfuser le patient.

      L’utilisation systématique de mannitol et de furosémide n’est pas conseillée car leur efficacité n’est pas démontrée et ils peuvent, par l’hypovolémie qu’ils engendrent, accroître la toxicité.
    2. EXAMENS PRELIMINAIRES
      Les examens suivants devront être pratiqués avant le début du traitement et avant chaque cure ultérieure :

      – étude de la fonction rénale (créatininémie et/ou plutôt clairance de la créatinine) avant chaque cure et éventuellement au milieu de l’intercure ; il faut rappeler que la créatinine sérique est dépendante de la masse musculaire et de l’âge du sujet : elle ne commence à s’élever que lorsque la fonction rénale est déjà altérée de plus de 40 % ;

      – étude de la fonction hépatique ;

      – numération et formule sanguine ;

      – surveiller l’ionogramme, et en particulier calcémie, kaliémie et natrémie.

      Un audiogramme et un examen neurologique doivent être réalisés avant traitement et périodiquement.
    3. PROCREATION
      Ce médicament peut induire chez l’homme une stérilité transitoire ou définitive. Une conservation du sperme peut être envisagée dans l’hypothèse d’un désir de paternité ultérieur.

      Bien que le rôle cancérigène des chimiothérapies soit difficile à déterminer dans des cancers secondaires, cette possibilité doit être envisagée dans l’évaluation bénéfice/risque lors de la mise en oeuvre d’un traitement.
    4. CONDUCTEURS DE VEHICULES
      Moins du fait des effets indésirables du cisplatine que de ceux de certains traitements antiémétiques associés, la capacité de conduire des véhicules ou d’utiliser des machines peut être affectée, notamment dans les 24 heures suivant le traitement.

    1. HYPERSENSIBILITE (absolue)
      Allergie reconnue au cisplatine ou aux produits contenant du platine.
    2. GROSSESSE (absolue)
      Le cisplatine est contre-indiqué pendant la grossesse.
      Des expérimentations animales ont montré qu’il avait des effets indésirables à tous les stades de la reproduction.
      Pendant le traitement par le cisplatine et pendant au moins les 6 mois suivants, des mesures appropriées doivent être prises afin d’éviter toute conception et/ou procréation ; cela s’applique aux patients des deux sexes. Si un patient souhaite avoir un enfant après la fin du traitement par le cisplatine, il est conseillé de consulter un généticien. Etant donné qu’un traitement par le cisplatine peut provoquer une stérilité définitive, les hommes qui souhaitent avoir des enfants par la suite doivent être informés des possibilités de cryoconservation du sperme avant traitement.
    3. ALLAITEMENT (absolue)
    4. ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
      Ce médicament est contre-indiqué en cas d’association avec :
      – le vaccin contre la fièvre jaune,
      – la phénytoïne à visée prophylactique.
      – les vaccins vivants atténuées.
    5. ATTEINTE DE LA FONCTION RENALE (relative)
      Déconseillé si la clairance de la créatinine calculée (formule de Cockcroft) ou mesurée est inférieure à 60 ml/min ; la seule mesure de la créatininémie n’est pas un bon reflet de la fonction rénale.
    6. ATTEINTE AUDITIVE (relative)
    7. CARDIOPATHIE (relative)
      Pathologie, cardiorespiratoire notamment, contre-indiquant une hyperhydratation.
    8. TROUBLES RESPIRATOIRES (relative)
      Pathologie, cardiorespiratoire notamment, contre-indiquant une hyperhydratation.

    Traitement

    En cas de surdosage, on doit s’attendre à ce que les effets secondaires soient exagérés. Il faut donc surveiller de façon très stricte les fonctions rénales et auditives, et effectuer quotidiennement des numérations et formules sanguines pour guider
    d’éventuelles transfusions.
    Une hémodialyse doit être réalisée pour éviter toute fixation excessive du produit au niveau du parenchyme rénal. Il est possible d’effectuer des dosages de platine total et/ou ultrafiltrable par spectrophotométrie
    d’absorption atomique.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)

    – 2 – INTRAVEINEUSE

    Posologie & mode d’administration

    Posologie usuelle :
    * En monothérapie :
    – La posologie unitaire chez l’adulte et chez l’enfant est de 50 à 120 mg/m2 de surface corporelle en administration intraveineuse stricte toutes les 3 à 6 semaines, le plus souvent :
    . soit en perfusion unique,
    .
    soit en administration fractionnée sur 5 jours.
    – Une hydratation préalable sera réalisée par perfusion d’au minimum 1 à 2 litres de solution de glucose à 5 %, administrés en 8 à 12 heures.
    – Une hydratation et une diurèse adéquates doivent être
    maintenues 24 heures après administration du produit.
    * En association :
    Les doses de cisplatine seront modifiées en fonction de la nature et de la toxicité propre de chaque composant de l’association, séparément et associé.
    Remarque : le cisplatine
    réagit fortement avec l’aluminium entraînant la formation d’un précipité et une perte d’activité du produit. La prudence est donc recommandée notamment lors de l’utilisation du matériel d’injection qui peut, comme certaines aiguilles, contenir de
    l’aluminium.
    .
    Mode d’emploi :
    La solution pour perfusion peut être diluerà la concentration de 0.05 et 0.20 mg/ml dans du soluté : de glucose 5%, dans du soluté de chlorure de sodium à 0.45% avec du mannitol 1.875%, dans du chlorure de sodium à 0.9%
    avec du mannitol 1.875%, ou dans du glucose à 5 % dans du chlorure de sodium à 0.45 %.
    La solution doit être administrée par voie intraveineuse stricte après dilution, en perfusion.
    Cisplatyl est un agent antinéoplasique et, comme tous les autres
    composés susceptibles d’être toxiques, il doit être manipulé et préparé avec précaution. L’emploi de gants est recommandé.


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