LOPRESSOR LP 200 mg comprimés sécables à libération prolongée
LOPRESSOR LP 200 mg comprimés sécables à libération prolongée
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 21/2/2000
- Identification de la spécialité
- Présentation et Conditionnement
- Composition
- Propriétés Thérapeutiques
- Indications Thérapeutiques
- Effets secondaires
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Surdosage
- Voies d’administration
- Posologie et mode d’administration
Identification de la spécialité
Autres dénominations :
code expérimentation – CGP 2175
code expérimentation – H 93/26
Forme : COMPRIMES A LIBERATION PROLONGEE
Etat : commercialisé
Laboratoire : NOVARTIS PHARMAProduit(s) : LOPRESSOR
Evénements :
- octroi d’AMM 20/8/1979
- mise sur le marché 15/5/1980
- publication JO de l’AMM 27/9/1980
- rectificatif d’AMM 22/6/1999
Présentation et Conditionnement
Numéro AMM : 323037-3
1
plaquette(s) thermoformée(s)
30
unité(s)
jaune pâleEvénements :
- inscription liste sub. vénéneuses 8/7/1979
- agrément collectivités 29/4/1980
- inscription SS 29/4/1980
Lieu de délivrance : officine et hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 36
mois
CONSERVER DANS UN ENDROIT SECRégime : liste I
Réglementation des prix :
remboursé
65 %
Prix Pharmacien HT : 38.55 F
Prix public TTC : 53.60 F
TVA : 2.10 %
Composition
Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE
- METOPROLOL TARTRATE 200 mg
- SILICE COLLOIDALE excipient
- CELLULOSE MICROCRISTALLINE excipient
- HYDROGENOPHOSPHATE DE CALCIUM excipient
- COPOLYMERISAT D’ACRYLATE D’ETHYLE ET DE METHACRYLATE DE METHYLE excipient
- STEARATE DE MAGNESIUM excipient
- HYPROMELLOSE excipient et pelliculage
- GLYCEROL PALMITOSTEARATE excipient
- POLYSORBATE 80 pelliculage
- TALC pelliculage
- DIOXYDE DE TITANE pelliculage
- OXYDE DE FER JAUNE colorant (pelliculage)
- BETABLOQUANT SELECTIF (principale)
Bibliographie : Classe ATC : C07A-B02.
Le métoprolol se caractérise par trois propriétés pharmacologiques :
. une activité bêta-bloquante bêta-1 cardiosélective
. un effet anti-arythmique
. l’absence de pouvoir agoniste partiel (ou d’activité sympathomimétique intrinsèque)
Le métoprolol réduit la mortalité à la phase aiguë de l’infarctus du myocarde. Le traitement est institué au plus tard avant la 12ème heure.
Le métoprolol diminue le risque de récidive d’infarctus du myocarde et la mortalité, particulièrement la mort subite.
*** Propriétés Pharmacocinétiques :
– Absorption :
Administré par voie orale, le métoprolol est rapidement résorbé ; la biodisponibilité est comprise entre 40 et 50% et augmente avec la prise alimentaire. L’effet de premier passage hépatique est modéré. Le pic de concentration plasmatique est atteint au bout de 1 à 2 heures environ. La formulation à libération prolongée des comprimés (ou durules) permet d’écrêter le pic des concentrations plasmatiques et de les maintenir plus longtemps en plateau.
– Métabolisme :
Environ 10% du métoprolol est transformé au niveau hépatique en un métabolite, l’alpha-hydroxy-métoprolol. Celui-ci est 10 fois moins actif que la molécule mère.
– Distribution :
Le volume de distribution est de 5,5 l/kg.
Le métoprolol passe la barrière hémato-encéphalique.
Liaison aux protéines plasmatiques : la liaison aux protéines plasmatiques est faible (10%).
Demi-vie d’élimination : la demi-vie d’élimination plasmatique du métoprolol est comprise entre 2,5 et 5 heures.
– Elimination :
Le métoprolol est excrété en quasi-totalité par le rein, essentiellement sous forme de métabolites (95%).
* Population à risque :
– Insuffisance rénale : elle ne nécessite pas d’ajustement posologique.
– Insuffisance hépatique : il peut être nécessaire de réduire la posologie.
– Sujet âgé : les faibles variations cinétiques n’imposent pas d’ajustement posologique.
– Grossesse : le métoprolol passe dans le placenta. Le rapport moyen des concentrations sang du cordon/sang maternel de métoprolol est égal à 1.
– Allaitement : le métoprolol est excrété dans le lait maternel ; le rapport moyen des concentrations lait maternel/sang maternel est de 3,7.
- ***
– Hypertension artérielle.
– Prophylaxie des crises d’angor d’effort.
– Infarctus du myocarde en phase aiguë : en relais du métoprolol injectable.
– Traitement de fond de la migraine. - HYPERTENSION ARTERIELLE
- ANGOR D’EFFORT
- INFARCTUS DU MYOCARDE(PHASE AIGUE)
- MIGRAINE(TRAITEMENT DE FOND)
- ASTHENIE (FREQUENT)
- REFROIDISSEMENT DES EXTREMITES (FREQUENT)
- BRADYCARDIE SEVERE (FREQUENT)
- DOULEUR EPIGASTRIQUE (FREQUENT)
- NAUSEE (FREQUENT)
- VOMISSEMENT (FREQUENT)
- INSOMNIE (FREQUENT)
- CAUCHEMAR (FREQUENT)
- IMPUISSANCE (FREQUENT)
- BLOC AURICULOVENTRICULAIRE (RARE)
- BLOC AURICULOVENTRICULAIRE(AGGRAVATION) (RARE)
- INSUFFISANCE CARDIAQUE (RARE)
- HYPOTENSION ARTERIELLE (RARE)
- BRONCHOSPASME (RARE)
- GLYCEMIE(DIMINUTION) (RARE)
- SYNDROME DE RAYNAUD (RARE)
- CLAUDICATION INTERMITTENTE (RARE)
Aggravation d’une claudication intermittente existante. - TOXICITE CUTANEOMUQUEUSE (RARE)
Diverses, y compris éruptions psoriasiformes. - PSORIASIS(AGGRAVATION) (RARE)
- SECHERESSE DE L’OEIL (RARE)
- FIBROSE RETROPERITONEALE (EXCEPTIONNEL)
- MALADIE DE LA PEYRONIE (EXCEPTIONNEL)
- ANTICORPS ANTINUCLEAIRES(AUGMENTATION) (RARE)
On a pu observer dans de rares cas, l’apparition d’anticorps antinucléaires ne s’accompagnant qu’exceptionnellement de manifestations cliniques à type de syndrome lupique et cédant à l’arrêt du traitement.
- MISE EN GARDE
– Arrêt du traitement :
Ne jamais interrompre brutalement le traitement chez les angineux : l’arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctus du myocarde ou une mort subite. - ARRET DU TRAITEMENT
Le traitement ne doit pas être interrompu brutalement, en particulier chez les patients présentant une cardiopathie ischémique. La posologie doit être diminuée progressivement, c’est-à-dire idéalement sur une ou deux semaines, en commençant en même temps, si nécessaire, le traitement substitutif, pour éviter une aggravation de l’angor. - ASTHME
Les bêta-bloquants ne peuvent être administrés qu’en cas de formes légères en choisissant un bêta-1 sélectif à posologie initiale faible. Il est recommandé de faire pratiquer des épreuves fonctionnelles respiratoires avant la mise en route du traitement.
En cas de crise survenant sous traitement, on pourra utiliser des bronchodilatateurs bêta-mimétiques. - BRONCHOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
Les bêta-bloquants ne peuvent être administrés qu’en cas de formes légères en choisissant un bêta-1 sélectif à posologie initiale faible. Il est recommandé de faire pratiquer des épreuves fonctionnelles respiratoires avant la mise en route du traitement.
En cas de crise survenant sous traitement, on pourra utiliser des bronchodilatateurs bêta-mimétiques. - INSUFFISANCE CARDIAQUE
Chez l’insuffisant cardiaque contrôlé par le traitement et en cas de nécessité, le métoprolol sera administré à très faibles doses progressivement croissantes et sous surveillance médicale stricte. - BRADYCARDIE
Si la fréquence s’abaisse au-dessous de 50-55 pulsations par minute au repos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, la posologie doit être diminuée. - BLOC AURICULOVENTRICULAIRE DU PREMIER DEGRE
Etant donné leur effet dromotrope négatif, les bêta-bloquants doivent être administrés avec prudence aux patients présentant un bloc auriculo-ventriculaire du premier degré. - ANGOR DE PRINZMETAL
Les bêta-bloquants peuvent augmenter le nombre et la durée des crises chez les patients souffrant d’un angor de Prinzmetal. L’utilisation d’un bêta-bloquant bêta-1 cardiosélectif est possible, dans les formes mineures et associées, à condition d’administrer conjointement un vasodilatateur. - PHENOMENE DE RAYNAUD
Chez les patients souffrant de troubles artériels périphériques (maladie ou syndrome de Raynaud, artérites ou artériopathies chroniques oblitérantes des membres inférieurs), les bêta-bloquants peuvent entraîner une aggravation de ces troubles. Dans ces situations, il convient de privilégier un bêta-bloquant cardiosélectif et doté d’un pouvoir agoniste partiel, que l’on administrera avec prudence. - ARTERITE
Chez les patients souffrant de troubles artériels périphériques (maladie ou syndrome de Raynaud, artérites ou artériopathies chroniques oblitérantes des membres inférieurs), les bêta-bloquants peuvent entraîner une aggravation de ces troubles. Dans ces situations, il convient de privilégier un bêta-bloquant cardiosélectif et doté d’un pouvoir agoniste partiel, que l’on administrera avec prudence. - PHEOCHROMOCYTOME
L’utilisation des bêta-bloquants dans le traitement de l’hypertension due au phéochromocytome nécessite une surveillance étroite de la pression artérielle. - SUJET AGE
Chez le sujet âgé, le respect absolu des contre-indications est impératif. On veillera à initier le traitement par une posologie faible et à assurer une surveillance étroite. - INSUFFISANCE RENALE
En cas d’insuffisance rénale, il convient d’adapter la posologie à l’état de la fonction rénale. - CIRRHOSE
En cas de cirrhose, la biodisponibilité du métoprolol peut augmenter par diminution de la clairance. - DIABETE
Prévenir le malade et renforcer en début de traitement l’autosurveillance glycémique.
Les signes anonciateurs d’une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs. - PSORIASIS
Des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous bêta-bloquants, l’indication mérite d’être pesée. - REACTION ALLERGIQUE
Chez les patients suceptibles de faire une réaction anaphylactique sévère, qu’elle qu’en soit l’origine, en particulier avec des produits de contraste iodés ou la floctafénine ou au cours de traitement désensibilisants, le traitement bêta-bloquant peut entraîner une aggravation de la réaction et une résistance à son traitement par l’adrénaline aux posologies habituelles. - ANESTHESIE GENERALE
Les bêta-bloquants vont entraîner une atténuation de la tachycardie réflexe et une augmentation du risque d’hypotension. La poursuite du traitement par bêta-bloquant diminue le risque d’arythmie, d’ischémie myocardique et de poussées hypertensives. Il convient de prévenir l’anesthésiste que le patient est traité par un bêta-bloquant.
. Si l’arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de 48 heures peut être considérée comme suffisante pour permettre la réapparition de la sensibilité aux catécholamines.
. Dans certains cas le traitement bêta-bloquant ne peut être interrompu :
– chez les malades atteints d’insuffisance coronarienne, il est souhaitable de poursuivre le traitement jusqu’à l’intervention, étant donné le risque lié à l’arrêt brutal des bêta-bloquants.
– en cas d’urgence ou d’impossibilité d’arrêt, le patient doit être protégé d’une prédominance vagale par une prémédication suffisante d’atropine renouvelée selon les besoins. L’anesthésie devra faire appel à des produits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertes sanguines devront être compensées.
. Le risque anaphylactique devra être pris en compte. - THYROTOXICOSE
Les bêta-bloquants sont suceptibles d’en masquer les signes cardio-vasculaires. - SPORTIFS
L’attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôle antidopage. - GROSSESSE
Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, aucun effet tératogène n’a été rapporté à ce jour et les résultats d’études prospectives contrôlées avec quelques bêtabloquants n’ont pas fait état de malformations à la naissance.
Chez le nouveau-né de mère traitée, l’action bêtabloquante persiste plusieurs jours après la naissance et peut se traduire par une bradycardie, une détresse respiratoire, une hypoglycémie; mais, le plus souvent, cette rémanence est sans conséquence clinique.
Il peut néanmoins survenir, par réduction des réactions cardiovasculaires de compensation, une défaillance cardiaque nécessitant une hospitalisation en soins intensifs, tout en évitant les solutions de remplissage (risque d’OAP).
En conséquence, ce médicament, dans les conditions normales d’utilisation, peut être prescrit pendant la grossesse si besoin. En cas de traitement jusqu’à l’accouchement, une surveillance attentive du nouveau-né (fréquence cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiers jours de vie) est recommandée. - ALLAITEMENT
Les bêtabloquants sont excrétés dans le lait.
La survenue d’hypoglycémie et de bradycardie a été décrite pour certains bêtabloquants peu liés aux protéines plasmatiques. En conséquence, l’allaitement est déconseillé en cas de nécessité de traitement.
- ASTHME
- BRONCHOPATHIES CHRONIQUES
Bronchopneumopathies chroniques obstructives, dans leurs formes sévères. - INSUFFISANCE CARDIAQUE
Non contrôlée par le traitement. - CHOC CARDIOGENIQUE
- BLOC AURICULOVENTRICULAIRE DE HAUT DEGRE NON APPAREILLE
- ANGOR DE PRINZMETAL
Dans les formes pures et en monothérapie. - MALADIE DU SINUS
Y compris bloc sino-auriculaire. - BRADYCARDIE IMPORTANTE
< 45-50 battements par minute. - PHENOMENE DE RAYNAUD
Et troubles circulatoires périphériques, dans leurs formes sévères. - PHEOCHROMOCYTOME
Non traité. - HYPOTENSION
- HYPERSENSIBILITE A CE PRODUIT
- REACTION ANAPHYLACTIQUE(ANTECEDENTS)
- ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
* Associations contre-indiquées :
– Floctafénine : en cas de choc ou d’hypotension dus à la floctafénine, réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêtabloquants.
– Sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
* Association déconseillée :
– Amiodarone : troubles de la contractilité, de l’automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
Signes de l’intoxication :
Traitement
En cas de bradycardie ou de baisse tensionnelle excessive, on aura recours à l’administration par voie veineuse :
– d’atropine, 1 à 2 mg en bolus,
– de glucagon à la dose de 10 mg en bolus lent, suivi si nécessaire d’une perfusion de 1 à 10 mg par
heure,
– puis, si nécessaire :
soit d’isoprénaline en injection lente à la dose de 15 à 85 mcg. L’injection sera éventuellement renouvelée, la quantité totale à administrer ne devant pas dépasser 300 mcg, soit de dobutamine 2,5 à 10 mcg/kg/min.
En cas
de décompensation cardiaque chez le nouveau-né de mère traitée par bêta-bloquants :
. glucagon sur la base de 0.3 mg/kg
. hospitalisation en soins intensifs,
. isoprénaline et dobutamine : les posologies en général élevées et le traitement prolongé
nécessitent une surveillance spécialisée.
Voies d’administration
Posologie & mode d’administration
Posologie usuelle :
La posologie usuelle est de deux cents mg par jour, administrés en une prise (un comprimé à deux cents mg le matin) ou deux prises, un comprimé à 100 mg matin et soir.
– Hypertension artérielle, prophylaxie des crises d’angor
d’effort :
1 comprimé LP à deux cents mg le matin, seul ou associé. La posologie pourra être augmentée en fonction de la réponse tensionnelle ou clinique.
– Infarctus du myocarde en phase aiguë :
En relais du métoprolol IV.
Chez les patients ayant
bien toléré la dose IV préalablement administrée, la posologie est de cinquante mg per os toutes les six heures pendant quarante-huit heures (cf forme conventionnelle dosée à cent mg). Le traitement d’entretien est poursuivi à la dose de deux cents mg
par jour en deux prises (matin et soir) ou bien un comprimé LP à deux cents mg le matin.
Chez les malades n’ayant pas bien toléré la dose IV, le traitement oral sera initié prudemment à la dose de cent mg par jour.
– Traitement de fond de la migraine :
La dose usuelle est de un comprimé LP à deux cents mg par jour ; chez certains patients un demi comprimé peut suffire.
.
Mode d’emploi :
Les comprimés seront avalés pendant ou juste après les repas, la prise alimentaire augmentant la biodisponibilité
du métoprolol.